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4,22

sur 1319 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Oser dire qu'on n'a pas vraiment aimé un livre de Victor Hugo, c'est risqué mais c'est mon ressenti; il y a longtemps que je voulais lire ce livre or je me suis perdue dans la minutieuse documentation au point de passer des pages...je voulais la suite de la vie de l'enfant défiguré, lâchement abandonné qui sauve un bébé aveugle et qui est recueilli par un saltimbanque . le destin m'apparait comme un deus ex machina que j'ai eu du mal à avaler.
J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'aspect critique de l'histoire de l'Angleterre.
Rassurez-vous, mes goûts sont particuliers: je n'ai pas aimé non plus Belle du seigneur, agacée par le belge zezeyant et par bien d'autres détails qui m'ont empêchée de déguster le livre comme les autres.
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À Londres, tout le monde connait Gwynplaine, "L'homme qui rit". Pas un homme qui n'ait entendu son nom, pas une femme qui n'ait ri et frémi à la vision de son terrible visage figé dans une grimace hilare et convulsive, pas un badaud qui ne se soit précipité pour assister à son spectacle… À lui seul, il fait la joie de la capitale et la fortune des hôteliers ! le destin de Gwynplaine n'a pourtant rien de réjouissant : enlevé dès son plus jeune âge, il a été défiguré afin d'esbaudir les foules ignorantes, avant d'être abandonné par ses tourmenteurs. Pourtant "l'homme qui rit" est un homme heureux : pour compenser la malveillance de l'humanité, la providence lui a offert un merveilleux cadeau, Déa, une jeune aveugle qu'il a sauvé des neiges quand elle n'était qu'un nourrisson et qui lui voue depuis un amour pur et profond.

Gwynplaine aime Déa. Déa aime Gwynplaine. Tout irait donc au mieux dans le meilleur des mondes, si ce n'était le destin malin qui – grandement aidé par le sadisme des uns et la haine des autres – bouleversera tout ce bel arrangement. Car Gwynplaine n'est pas pauvre, ni manant, mais pair d'Angleterre ! Fils d'un noble républicain, son héritage lui a été arraché bien des années auparavant par la vindicte royale. Mais voilà que cet héritage lui est soudain rendu et avec lui, titre, honneur, fortune, pouvoir, responsabilité… Gwynplaine va devoir faire un choix : conserver le bonheur simple de sa vie passée ou se risquer parmi ses égaux à la cour royale, véritable jungle où lords et duchesses, pareils à de grands fauves capricieux, profitent en esthètes du spectacle de la misère d'autrui.

Ouf…Voici encore un livre qui n'a pas été une mince affaire à terminer : puissant, complexe, sombre, parsemé de digressions labyrinthiques (la marque de fabrique de l'auteur, on ne peut y échapper)… Un livre qui demande du temps, de l'endurance, mais n'en vaut pas moins le coup d'oeil pour autant. Malgré quelques longueurs et une tendance à l'énumération fastidieuse dans certains passages, "L'homme qui rit" n'en reste pas moins un roman tout à fait fascinant à lire : roman d'amour, d'accord (et j'avoue que ce n'est pas la partie qui m'a le plus emballée), mais surtout palpitant roman historique et satire au vitriol de la monarchie anglaise ! Avec un sens de l'humour ravageur, Hugo s'y livre à un passage à tabac en règle de la royauté et de ses multiples excès, opposant la perversité de la cour à la misère du peuple. Schéma un peu manichéen ? Peut-être. Mais quand c'est dit avec autant d'esprit, de compassion et d'humanité, on aurait des scrupules à cracher dans la soupe.

Comme généralement chez Hugo, tous les personnages, y compris les plus secondaires, sont merveilleusement typés. Parfois malveillants, crétins ou hypocrites, ils n'en conservent pas moins une désarmante humanité qui nous poussent – à défaut de les aimer tous – à tenter du moins de les comprendre. J'avoue un très gros faible pour le vieil Ursus, philosophe ambulant au tempérament bourru et flanqué pour seul compagnon d'un loup famélique, Homo : un personnage selon mon coeur, cachant sa bonté sous des dehors misanthropiques et vociférants. Mais j'aime aussi la belle et sensuelle Lady Josiane, Lord David Dirry-Moir, ainsi que l'immonde traitre Barkilphedro (que voulez-vous, il en faut toujours un. Il a même le nom de l'emploi, le pauvre bougre…) Tant de portraits inoubliable tracés avec aisance et d'une plume toujours magnifique !

Gros bémol, tout de même : j'avoue être restée complètement hermétique à l'histoire d'amour centrale. À force de pureté et d'angélisme, la passion qui unit Gwynplaine à Déa en devient vaguement insipide et l'extrême pathos de leur relation finirait presque par arracher un sourire, à défaut des larmes attendues. de même, j'avoue que la manie de Hugo d'opposer systématiquement amour et sensualité a fini par me taper un peu sur les nerfs (tendance que je n'avais pas noté à ce point dans les romans de cet auteur lus précédemment). On finirait par croire que désirer sexuellement sa compagne est le plus grand crime qu'un jeune homme en bonne santé puisse commettre… Heureusement, "l'homme qui rit" ne se résume pas à cela et mon plaisir n'en a pas été gâché pour autant. Un fort beau classique à découvrir et à redécouvrir !
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Voilà bien longtemps que je ne m'étais plongé dans un roman du grand Victor même si les Contemplations restent sur ma table de chevet .
Quel plaisir de "re"découvrir cette si belle langue , ces longues phrases et ces descriptions à couper le souffle.
Bien sûr, cette lecture est parfois ardue avec l'énumération des titres et privilèges des nobles de cette Angleterre de la fin du XVII ème siècle ...
J'ai préféré le début du roman lorsque nous faisons la connaissance de ce vieil original de philosophe dans sa green box, Ursus et de son loup Homo et lorsque nous suivons Gwynplaine, pauvre enfant défiguré errant sur la lande après avoir été "oublié sur la grève.
Roman politique avec sa critique appuyée de la société aristocratique anglaise où la mutilation physique de Gwinplaine est le miroir de la mutilation des coeurs désoeuvrées de certains nobles et où la misère est opposée à la morgue des riches.
Roman d'amour également entre Gwinplaine et Déa , la jeune aveugle et comme tout roman d'amour qui se respecte ,finit mal ...

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Bon, je vais tenter de ne pas faire comme Victor Hugo, c'est-à-dire trop long.
J'indique que, ayant lu plusieurs de ses livres, j'ai eu plusieurs heures de bonheur mais là c'est trop. Trop de redondances hugoliennes : ce qu'il exprime clairement en une phrase, il le décline ensuite en plusieurs, me donnant le sentiment qu'il fait étalage de ses possibilités à varier sur un thème. Je sais que cela fait partie de son style, reconnaissable, je sais qu'Hugo crée un monde en décrivant, crée une pensée en commentant, je sais que l'écriture d'Hugo est "logos" (à la fois "lieu" et "langage") mais j'ai trouvé que là il abusait et usait les figures de styles typiques de son style.. Énormément de courtes phrases contenant souvent une opposition ou une contradiction ( "il était dans une plaine et une colline, et il n'y était pas". " Il était palpable et évanoui"etc ). de même les citations latines (pas traduite dans mon édition Nelson). Presque une auto-parodie, une caricature de son style, en tous cas une surenchère. Ce qui fait le sel de ses poèmes nuit à ce roman, l'impression qu'il a lâché la barre et laisse le vent de sa maîtrise de la langue faire ce qu'il veut du bateau..
Trop. Beaucoup trop de passages qui n'apportent rien au récit, bien au contraire : il en avait déjà abusé dans Notre Dame de Paris (les chapitres sur l'architecture de l'ancien Paris..) mais là il a exagéré et j'ai survolé nombre de pages en diagonale (ce que je fais rarement). Pourquoi énumérer indéfiniment les noms et titres des Lords, ducs etc ? Il a dû copier des passages de livres et documents historiques. Les listes sont un genre : Charles Dantzig, par exemple, en a fait (encyclopédie capricieuse du tout et du rien), les variations sur un thème aussi mais c'est annoncé tel quel..
Pourquoi toute ces pages documentaires ? Quelques exemples auraient suffi et aurait évité d'attendre 300 pages avant de revenir à l'histoire des personnages qui nous intéressent..
On parle de son projet en 3 temps : un livre sur l'aristocratie, un sur la monarchie et le dernier sur la Révolution (ou la République ou la démocratie je ne sais plus). Quatre-vingt Treize (le 3ème) est beaucoup plus digeste.
Pour montrer qu'il sait faire des listes ? Je ne suis pas sûr qu'il ait agrandi sa culture en faisant cela et il a barbé, agacé, le lecteur que je suis. Pour quoi ? Il s'est laissé enivré dans son cabinet d'écriture tout en haut de Hauteville-House dominant la mer ? Je préfère quand Hugo se laisse moins emporté par ses élans lyriques.
Quel dommage car l'histoire est bonne, en général bien écrite (malgré mes bémols sur le style), prenante, émouvante, dramatique, édifiante.. le début, tout en ombres, en silhouettes.. est tout de suite prenant. le naufrage est à mettre dans une anthologie littéraire des naufrages. On a droit à des "morceaux de bravoure" où les excès (de reformulation etc) peuvent être tolérés mais, en l'occurrence, le principal passage "héroïque" ( le discours de Gwynplaine face aux Lords) métamorphose un personnage, qui jusque-là a peu parlé, en orateur hors-norme, car l'orateur est en fait Hugo lui-même, qui se fiche là de la vraisemblance romanesque, et ceci devient un point intéressant du livre : Hugo en filigrane dans cet écrit. Il est à Guernesey, en exil et l'exil forcé est au début et à la fin du "roman". Il se documente sur les lieux proches et cela donne le naufrage au début du récit.. Comment ne pas voir aussi Lord Clancharlie (le père) en exil comme un portrait d'Hugo en exil ?
La fin - que certain(e)s trouve mièvre ou décevante ou autre - m'a touché car j'y ai vu, peut-être à tord, la réminiscence cathartique de la noyade de sa fille et de son gendre, survenue 20 ans auparavant.
Il y a aussi dans ce texte de grandes réussites : par exemple, cet enfant que le narrateur omniscient (et omnipotent) regarde et décrit, de loin,de près, est comme le premier enfant du monde.. que l'écrivain démiurge est en train de créer, les phares des Casquets, la marche dans les rues nocturnes désertes, le sommeil des enfants, la soi-disante bonté du très riche..
Ma déception est à la hauteur de mon attente sur ce livre. J'ai un meilleur souvenir des Travailleurs de la Mer (dont le titre est d'ailleurs assez peu adapté à mon avis).
Expurgé de tous les passages encyclopédiques, listes, documents historiques etc, l'Homme qui Rit est digne des meilleurs récits de Hugo : ursus vaut bien Jean Valjean, Gwynplaine Gilliat et Déa Cosette.. N'est-ce pas ce qu'ont nécessairement fait les adaptations cinématographiques (que je n'ai pas vues) et les versions raccourcies (que je n'ai pas lues) ?
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Disons le simplement, c'est un roman splendide, un vrai morceau de bravoure dans le plus pur style hugolien. le problème c'est qu'à vouloir allier un roman d'aventure, une critique approfondie de la société britannique, un pamphlet sur le théâtre et un traité de naufrage maritime, on finit par perdre un peu son public. J'ai failli décrocher quelque part au milieu du naufrage de l'ourque mais je me suis accrochée à la poésie plutôt qu'au jargon et finalement je suis parvenue à entrer dans l'histoire. Autre partie très aride, toute la description de la chambre des Lords, idem un beau morceau politique mais un peu ardu pour une lecture de roman. Un conseil, accrochez vous à la beauté de la langue, la fin en vaut vraiment la peine. Si on s'en réfère purement à l'intrigue, c'est haletant, c'est bien construit, c'est une leçon de courage, de force et cela rappelle qu'il est inutile de "sacrifier la perle (l'amour) pour avoir l'océan (les richesses)". Une vraie belle leçon d'humanité qui jalonne ce roman typiquement hugolien !
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Pour commencer cette critique j'en jette d'abord les premières impressions, car c'est une lecture émouvante. Oui, les émotions sont intenses et m'ont submergées comme autant de vagues de cette mer si présente dans ce livre.

Ceci dit, en détail :
Sur la construction de ce roman, j'ai apprécié l'empreinte de Molière avec une mise en place complexe, sur plusieurs scènes, la création d'un scénario où un personnage/ un groupe avec ses tares est épinglé, des pseudos héros mis en place en une résolution grâce à des situations cocasses. C'est finalement construit comme une petite pièce de théâtre et j'ai apprécié cette formule.

Sur les personnages et le héros de ce roman, on est sur un personnage hors norme. Déjà, car on le sent de la première à la dernière ligne, ce n'est pas seulement un héros qui incarne des thèmes choyés par VH (difformité, mauvais traitements sur les enfants, inégalités criantes des classes, poids d'un amour fusionnel etc. ) c'est aussi un héros qui incarne la voix de l'auteur et particulièrement lors de ses prises de paroles et pensées. Donc un héros qui envoi du sacrément lourd.
Les autres personnages, certains, caricaturaux, participent du drame et de la comédie qui se côtoient au fil des pages de ce roman. Certains sont très attachants tels Ursus, Tom-Tim-Jack, d'autres, notamment les personnages féminins manquent de profondeur et de sympathie, ils sont assez caricaturaux.

Les thèmes abordés et le déroulé du roman sont très entrainant, passionnant, émouvant, brefs ils constituent un très bon contenu. le fait que ce soit terriblement d'actualité (pour la plupart des sujets), en France, en 2024 m'a sidérée et quelque peu déprimée. Les prises de positions politiques dans le roman sont évidentes et osées. Attention quand même que si on ne partage pas les idées républicaines et socialistes ça doit être pénible ! ^^

Le style, parfois lourd de l'auteur, on s'y habitue, bien que cela ne facilite pas l'entrée dans le roman. Mais globalement, il y a beaucoup de sens dans chaque mot et pas mal de punchlines.

La dernière partie m'a énormément émue, les sentiments de Gwynplaine, tellement transparents sur ce que ressent l'auteur sont vraiment prenants. J'en ai pleuré sur les 50 dernières pages.

Une incroyable lecture que je recommande volontiers.
P.S. ne vous attardez pas sur le prologue qui spoile tout alors que ce qui est explicité est déjà très clair à la lecture.
P.P.S ne lisez pas toutes les notes de bas de pages qui rendent la lecture laborieuse sans apporter énormément au texte, en tout cas, en première lecture.
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A l'heure où j'écris ces lignes difficile de donner un nombre défini « d'étoiles » à ce livre, déjà parce que le système me déplait de plus en plus et surtout parce que la lecture me laisse sur de nombreuses questions et une véritable difficulté à savoir exprimer mon avis avec clarté et assurance.
Par où commencer ? Disons que L'Homme qui rit est une oeuvre complexe, et c'est peu de le dire. Elle est complexe déjà par le style hugolien qui ici ne semble s'embarrasser d'aucunes barrières : l'histoire, l'intrigue est ainsi dissolue dans un livre qui se laisse davantage aller à la digression qu'aux rebondissements. le style est assurément épique, flamboyant tout en étant aveuglant. J'en suis ressorti comme soufflé et essoufflé. A titre d'exemple prenons par exemple les longues digressions sur le fonctionnement de la monarchie et notamment le système de pairie au Royaume-Uni (fascinant…ou exténuant) ou les discours emportés, furieux d'Ursus et qui peuvent parfois tenir sur plusieurs pages, rendant ces élucubrations entêtantes (ou assommantes, encore une fois c'est selon…).
La complexité vient également (mais c'est en soi une continuité de mon propos précédent) de la structure même de cette oeuvre, de sa construction : qu'avons-nous devant nos yeux ? Un roman ? Oui, il y a bien une intrigue mais celle-ci pourrait finalement tenir sur bien peu de pages (et c'est bien le cas : au bout de 300 pages l'histoire n'en est encore qu'à ses balbutiements). Un ouvrage théorique/un essai ? C'est possible, même s'il s'agit parfois davantage d'un pamphlet hugolien ou de longues listes d'érudition historique. du théâtre ? Oui, mais sous la forme d'un roman. de la poésie ? Oui, mais en prose et surtout lorsqu'il s'agit d'évoquer le couple phare du roman. Bref, l'oeuvre est bâtarde, contrastée. C'est d'ailleurs le fond même du roman, qui ne cesse de proposer des antithèses et d'opposer des mondes, des personnages entre eux : la « haute » contre le peuple, la monarchie contre la république, Dea et Josiane, Dieu et Satan… Tout n'est que lutte permanente, aussi bien dans le récit que dans sa forme même.
D'où ma perplexité : si vous désirez lire un récit captivant, gare à vous : L'Homme qui rit laisse un goût d'inachevé malgré ses huit cents pages. Vous voulez une plongée dans l'Angleterre du XVIIe ? Oui, c'est érudit, mais cette plongée sera entrecoupée d'une histoire romantique bien trop naïve (poussive même). Il me semble donc que ce livre s'adresse avant tout aux « fans » d'Hugo, à ceux qui veulent en savoir plus ou du moins retrouver la verve et l'esprit de l'auteur des Misérables : toutes ses idées semblent se réunir ici dans un livre monstrueux.
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🤍 le crush de l'été.
Depuis la chronique de @sophie_plume, j'avais ce titre en tête. Je voulais découvrir Victor Hugo avec ce roman (la lecture d'une version abrégée des Misérables en primaire ne compte évidemment pas).
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Et malgré l'exigence du texte (c'est qu'il aime les longues explications, les répétitions et les énumérations, notre Victor), j'ai été saisie par la beauté de ce roman, par la poésie qui s'en dégage à tout moment, par la vie qui y est insufflée.
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Ce formidable roman est un tout : tour à tour roman d'aventure, roman philosophique, historique, roman d'amour… Victor Hugo pensait lui-même « n'avoir rien fait de mieux que L'homme qui rit ».
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Je vais devoir m'en assurer en lisant maintenant le reste de son oeuvre 🤷🏻‍♀️
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Pour ma première lecture d'Hugo, ça commence plutôt fort !

Gwynplaine n'est encore qu'un enfant lorsqu'il recueille Dea, âgée de quelques mois seulement, et que tous deux trouvent refuge chez Ursus et Homo. Un long récit commence alors, afin de suivre les multiples péripéties que traverse Gwynplaine. Ce dernier est par ailleurs marqué d'une cicatrice qui lui procure un rire et une apparence affreux. Derrière ce physique considéré hideux, il n'en demeure pas moins un être humain, resplendissant par sa beauté intérieure.

Plongé au coeur du XVIIIe siècle, le lecteur découvrira le riche tableau que dresse Hugo de l'Angleterre aristocratique de l'époque. Au sein de ce contexte sont mêlés les différents thèmes que sont l'amour, le bien et le mal, l'idylle, la pauvreté et l'ironie. Agrémentés d'une écriture extrêmement complexe, ces différents éléments forment un récit d'une richesse rare.

Certes, certains passages m'ont semblé pesants, notamment les longues énumérations des différents lords ou les descriptions de lieux à n'en pas finir. Ce fut néanmoins une lecture prenante et j'ai énormément aimé la complexité de l'écriture, qui ajoute encore plus de beauté que ce qu'en apporte déjà le récit.

Je recommande ce roman à toute personne aimant les longs récits plongés au coeur de l'aristocratie et s'intéressant à la question de l'humanité.
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Histoire fantastique, agréable à la lecture et presque envoûtante.
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