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4,22

sur 1319 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Impression mitigée sur ce « grand roman » de Victor Hugo :

Certains passages sont passionnants et très vivants avec l'histoire de Gwynplaine que nous découvrons à 10 ans, défiguré par les Comprachiscos (littéralement les acheteurs d'enfants). Ceux-ci l'abandonnent en pleine tempête sur un rivage d'Angleterre. le pauvre enfant, en haillons dans la tempête, ne renonce pas et réussit à sauver un bébé d'une mort certaine ; les enfants rencontrent alors le saltimbanque Ursus (l'homme) et Homo, son loup. 15 ans plus tard grâce à Ursus, Gwynplaine et Déa, le bébé aveugle devenue une frêle jeune fille sont devenus des saltimbanques reconnus et partent en « tournée » pour Londres…où le lecteur en apprendra plus sur la mutilation de « l'homme qui rit » et le secret de sa naissance….

Certaines digressions – sur les phares, une liste de noms de la noblesse anglaise, sur le système politique anglais- viennent « plomber » un peu le fil des aventures de Gwynplaine et de Déa (j'avoue avoir sauté quelques pages)

En conclusion : les éléments passionnants l'emportent largement sur les quelques longueurs : quel souffle romanesque, quel récit de complicité entre ces exclus de la société : Gwynplaine, défiguré mais si pur, Déa l'aveugle et Ursus (splendide dans son rôle de sauveur)

Un livre qui m'a fait penser au « Garçon » de Marcus Malte Victor Hugo est très présent….
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L'homme qui rit est un drôle de roman ! Une écriture étrange dans l'ouvre de Hugo ! En fait je ne sais pas si j'ai aimé cette histoire !
La structure est un roman en quatre tableaux qui nous laisse construire les creux, étrangement je mets ce roman en parallèle de la guerre des mondes d' H.G. Wells, ou le héros fuit et il est juste témoin, dans l'homme qui rit le héros est témoin de son destin Inexorable !
Ce roman L'homme qui rit est étrange dans le temps où il a été écrit et il le reste dans le temps où il est lu !
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Une magnifique oeuvre de Victor Hugo, on se perd, on se retrouve, on s'entrechoque, on s'ennuie, on se surprend à attendre la suite et finalement on aime.
L'Homme Qui Rit est une histoire descriptive de l'Angleterre du XIXe siècle et historique de l'Angleterre du XVIIe siècle. Comme d'habitude, Victor Hugo est pointilleux sur les moindres détails, les listes ennuyeuses il faut le dire des lords d'Angleterre, de leurs seigneuries, de leurs villages, les descriptions au pinceau des rues, des villages... Nous perdent parfois du fil de l'histoire et puis en une seule phrase, Victor Hugo nous replonge dans l'histoire et on se replonge dans l'histoire si riche et si forte.
La phrase la plus merveilleuse de l'oeuvre de Victor Hugo est je pense la dernière phrase du livre neuvième : "C'était Homo qui était derrière lui". Où pour une fois on se prend à imaginer une fin heureuse pour une épopée hugolienne... C'est là que nous emporte L'Homme Qui Rit... dans un imaginaire réaliste que l'on pourrait transporter au XXIe siècle, là aujourd'hui... Les pauvres qui se taisent face à l'élite, savoir voir son bonheur là où il est...

Je le conseil à tous.
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Emporté dès le début par l'ambiance morose qu'a créé Hugo, comme le dit l'éditeur, ce fut un incroyable coup de gueule, en parti parce que c'est mon 1er Victor Hugo, mais aussi parce que le livre lui-même est complètement absorbant, ce qui revient à la 1ère raison : je ne connaissais pas le style de l'auteur. Ce fut pour moi, dès le début, logique et sûr que Victor Hugo était un maître de la littérature, même si je le savais déjà, point de culture général que tout le monde connaît. Avec ce livre, j'ai maintenant la certitude que V. Hugo est un auteur extraordinaire.

Dans ce livre, on découvre l'horreur du genre humain, propre à ce roman, qui exagère la réalité, mais qui quand même nous rappelle parfois de tristes réalités … V. Hugo a choisi de modeler dans ce livre des personnages cruels, emprunts d'une certaine folie, les comprachicos, dont on n'entend réellement parler qu'au début du livre, mais tout au long du récit on sent leur présence.

Le personnage principal, « L'Homme qui rit », est terriblement attachant. J'ai essayé parfois de me représenter sa face, mais c'est vain, V. Hugo, je suppose, désire que l'on n'imagine pas sa face, mais que l'on sente la réaction de ceux qui la voient. Son destin, au début, est horrible, mais s'améliore à la fin ... On s'attendait à ce qu'il revienne auprès de sa famille … (j'essaye de ne pas vous en dire trop) ….

La toute fin constitue un point final important pour la vision qu'on a de l'histoire : elle est pour moi un mini chef d'oeuvre d'écriture, une force et une inspiration incroyable. Elle est émouvante, poignante, lumineuse, mais triste. Original, elle permet de clôturer pour toujours cette histoire extraordinaire.
Lien : http://lecture-folle.e-monsi..
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L'homme qui rit est un roman très long qui développe les grands thèmes phares de la pensée philosophique de Victor Hugo : la monstruosité, les vices de l'aristocratie et de la royauté, l'exclusion sociale, les émotions et la beauté du genre humain (notamment, selon Victor Hugo, dans la plus grande des misère). A travers l'histoire de plusieurs personnages attachants comme Ursus, drôle de personnage aux multiples facettes en dehors de la société, Gwinplaine : notre "héros" qui, mutilé dès le plus jeune âge a traversé les pires atrocités de la vie avant de trouver le bonheur le plus pur en rencontrant Ursus et Dea, enfant qu'il a trouvé et recueilli, Victor Hugo place sa vision du monde, de l'humanité, de la société, et ses idées politiques.
En revanche, que de longueurs ! Comment ne pas sauter des lignes devant tant de phrases synonymes, très pesantes, qui ne font pas avancer le récit ! Parfois des chapitres entiers ne sont que blabla inutiles. Je n'ai pas aimé non plus toutes ces énumérations de noms de rois, seigneurs et aristocrates à la chaîne. La description, très dense, va au-delà de la description agréable à lire, riche et importante à l'histoire. Elle est régulièrement pompeuse. Très dommage, ce livre aux quelque 800 pages aurait pu être beaucoup plus captivant et intéressant en tenant en 300 pages ! Toutes les belles idées politiques et philosophiques ainsi que l'histoire n'auraient été que mieux mises en valeur.

De Victor Hugo, je préfère Les misérables, Notre-Dame de Paris ou encore le dernier jour d'un condamné, plus facile à lire, et ainsi plus agréable.
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Regards et digressions sur une société de classes.

Jeux des uns aux dépens de ces autres se débattant dans cette misère agonisant des vies sans recours.

A la confusion d'un siècle s'offrant de nouveaux horizons, le sourire se fait vainqueur du chaos de ce temps en fin d'existence.
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Retour sur un ma lecture de "l'homme qui rit" de Victor Hugo, son avant dernier roman (1869), dont je ressors avec des sentiments...partagés.

J'avais prévu de le lire il y a quelques semaines mais j'avais choisi de décaler cette lecture. Il faut en effet une certaine dose de"motivation" pour se lancer dans un roman d'Hugo.

J'ai vu quelques avis qui placent "l'homme qui rit" au-dessus des "Misérables", ce dernier étant ma définition personnelle d'un chef-d'oeuvre (même si ce n'est pour autant pas mon roman préféré): thématiques, personnages, digressions qui se rattachent au récit avec une virtuosité sans équivalent (la partie dédiée à Waterloo...), émotion (la première rencontre entre Causette et Valjean), etc.
Beaucoup l'ont pourtant abandonné à cause d'un début jugé trop long. Bien que cette première partie, consacrée à Mgr Myriel, longue de moins d'une centaine de pages, soit indispensable pour présenter l'homme qui sera à la base de la construction du nouveau Valjean/Madeleine/Fauchelevent.

L'action de "l'homme qui rit" débute à la fin du 17ème siècle, en 1690, en Angleterre. Guillaume III d'Orange, protestant, vient de renverser Jacques II, catholique. Anne, la propre fille du souverain déchu, monte sur le trône en 1702 après la mort de Guillaume sans descendance.

A cette époque sévissent les Comprachicos, "hideuse et étrange affiliation nomade", spécialisée dans le commerce (ils les achètent lorsque des parents veulent s'en débarrasser) et la torture d'enfants. Dans le but d'en faire des monstres... "Pourquoi des monstres? Pour rire. le peuple a besoin de rire. Il faut aux carrefours le baladin; il faut aux Louvres le bouffon"

Les Comprachicos sont devenus indésirables en Angleterre en cette fin de siècle, mais aussi dans le reste de l'Europe. Toute troupe avec des enfants étant suspecte, ils fuient donc le royaume en abandonnant leurs pauvres victimes à leur destin.

C'est un de ces enfants, abandonné par des fuyards et défiguré par un sourire éternel dont il n'a pas encore connaissance, que nous allons donc suivre. Plutôt jeune homme d'ailleurs grâce à l'utilisation d'une ellipse. Victor Hugo avait déjà évoqué un être difforme, 38 ans plus tôt, dans Notre-dame de Paris

Qui est-il ? D'où vient-il ? Comment va-t-il survivre ainsi mutilé ?

Dès le début du roman, notre cher Hugo...fait du Hugo.
Il faudra donc patienter, attendre qu'il mette en place ses personnages, son contexte, son atmosphère.
Logique pour un pavé de 800 pages, format auquel je suis habitué. Mais cela reste long. Et il va distiller dans tout le roman ses (trop) nombreuses digressions et explications historiques.
Hugo nous a habitué à ce genre de prouesses.
Je pense notamment aux chapitres "Paris à vol d'oiseau" et "ceci tuera cela" dans Notre Dame.
2 chapitres digressifs compliqués, brillants, comme souvent chez Hugo, dans lesquels il prend le temps de nous décrire tout Paris ou d'émettre une thèse sur le remplacement de la construction par l'imprimerie.
Hugo est comme cela: capable d'arrêter le cours de son récit pour développer quelque chose qui lui tient à coeur, et y revenir plus tard.

Il utilise à nouveau ici un découpage en Livres permettant de découvrir les différents personnages sans qu'ils n'aient encore d'interactions. Avant de les faire se rencontrer et que leurs histoires se mêlent. Même si le lien est évident et que ces rencontres sont fortement attendues par le lecteur. Procédé habituel chez l'auteur, tout comme le "faux suspense"

Comme toujours chez Hugo, certains passages sont d'une beauté à couper le souffle. Grâce à Gwymplaine, son personnage principal, mais également à Dea que vous découvrirez.
J'ai parfois ressenti des frissons à la lecture. Pas métaphoriquement. Littéralement.

Ces passages alternent toutefois avec des parties plus rudes. Dans lesquelles il ne va pas hésiter à faire étalage de sa maîtrise parfaite (prétentieuse?) de la langue.

J'avais lu cette phrase quelque part, je ne sais plus exactement où, peut-être dans la préface d'un autre roman: "Hugo était un génie et il le savait"

Toutes les pages sont d'ailleurs agrémentées d'un nombre proprement hallucinant de notes en bas de page, indispensables parfois à la compréhension d'un mot ou d'un contexte. Cela hache malheureusement la lecture. Impression renforcée par un name-dropping très fréquent (dans ce contexte on me pardonnera l'anglicisme), tant du côté de nos voisins outre-Manche que du côté français, un parallèle constant étant établi avec le royaume de France. Les références mythologiques sont également légion. Les hellénistes seront ravis de ce côté là.

J'ai trouvé dans "l'homme qui rit" un livre ardu dont la lecture se révélera exigeante, voire fastidieuse, tant on a régulièrement l'impression de lire un livre d'histoire et non plus un roman.
Il reste toutefois les moments de grâce évoqués plus haut, qui se hissent au Panthéon de la littérature et de l'émotion. Et qui méritent sûrement de surmonter les difficultés rencontrées et les longueurs habituelles, bien que brillantes je le répète, de son immense auteur.

On est donc en face d'une grande oeuvre c'est certain, mais dont l'aspect romanesque me semble finalement inférieur en quantité (il faudrait compter...) à l'aspect descriptif et historique de la monarchie et de la pairie britannique.
Elle en est évidemment une critique acerbe, un plaidoyer pour le peuple, comme cela a déjà été le cas pour Hugo dans "les Misérables" ou dans son fameux "discours sur la misère" J'ai été conquis par le premier aspect, plus dubitatif sur certaines parties du second.

Ce livre en ravira certains et en rébutera d'autres.
Et J'attendrai donc quelques mois avant de me lancer dans "Quatre-vingt treize".
Mais il mérite assurément d'être lu, pour l'émotion qu'il peut susciter, et aussi pour l'ambition, parfois démesurée dans sa construction, de son auteur.

Et que c'est beau.

Bonne lecture à tous
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Un très bon roman de Victor Hugo qui nous fait verser notre petite larme à la fin. Cependant, il est également très long et donc très riche en description ce qui peut perdre le lecteur en cours de route. Sans doute pas le roman idéal pour commencer à lire du Victor Hugo.
Lien : https://padawantiff.wordpres..
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le talent de Victor Hugo, grand écrivain du XIXème siècle, figure importante du romantisme régnant parmi les plus belles plumes de la langue française, n'est plus à prouver ni même à présenter. Pourtant, avec L'homme qui rit, cet auteur de renom parvient encore à surprendre.
L'intrigue en elle-même n'est pas des plus compliquées mais mérite tout de même toute notre attention : l'histoire d'un jeune saltimbanque défiguré qui intègre soudainement le monde de la noblesse nous promet une histoire riche en rebondissements et en moments forts. [...]
Dans L'homme qui rit, l'auteur nous offre un véritable moment de poésie. [...] Les moments forts de l'intrigue évoqués plus hauts sont en outre l'occasion pour l'auteur de laisser libre cours à son talent de poète et de devenir un véritable virtuose de la langue. [...]
Il s'agit d'un roman passionnant relatant une incroyable histoire d'ascension et de chute où le personnage principal est confronté à la tragédie de son destin – il est condamné à rester emprisonné dans sa condition de bouffon – et à la cruauté du monde, à laquelle l'auteur nous propose de réfléchir. Mais malgré ses grandes ambitions, ce roman reste un très bon roman de divertissement dont la lecture est capable de nous procurer tout le plaisir qu'on est en droit d'attendre de la lecture d'un roman.
Lien : https://lesmarquespagedunecr..
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Il y a dans ce roman relativement peu de personnages mais leur richesse et leur profondeur les rendent très attachants et constitue un récit très complet et accompli. Il s'agit d'une histoire triste mais vraiment belle. Il s'agit d'une histoire d'amour et de désespoir qui se lit facilement grâce au style efficace de Victor Hugo.
Lien : http://www.adeuxlignes.fr/?p..
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