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3,8

sur 394 notes
"Fugitive parce que reine" est une déclaration d'amour de deux filles, Elsa et Violaine, à leur maman Catherine.

Cette autobiographie est divisée en deux (voire trois) parties:
* Violaine, narratrice, nous raconte son enfance avec ses joies, ses peurs, ses déceptions,..
*L'auteure nous dit qui est Catherine, nous résume sa vie imprégnée de blessures (enfant née d'un viol, non désirée, hospitalisée plusieurs années et privée de mère, son handicap, la maladie mentale,...)
* Violaine redevient narratrice

Certes, l'éducation donnée par Catherine à ses filles sort des sentiers battus. Les filles sont confrontées à la maladie de leur mère, la maniaco-dépression. Violences, alcool, médicaments,.... font partie de leur quotidien. La vie menée est très rocambolesque, tout est dans l'excès: les fêtes, la conduite automobile, l'amour de la maman, la relation de la mère avec ses filles,... mais n'est-ce pas le syndrome de la maladie. Maladie avec des hauts très hauts et des bas très bas. Très jeunes, Elsa et Violaine comprennent qu'elles doivent protéger leur mère.
Le lecteur est choqué par certaines scènes de violence, de maltraitance vis-à-vis des filles, des animaux, des scènes de sexe dont les enfants peuvent être témoins,...
Quoique la maman fasse, elle garde l'amour indéfectible de ses filles. Catherine aime aussi ses filles mal, sans doute, mais elle les aime et elle se bat pour vivre au quotidien, vivre pour ses filles.

Que penser de ce livre qui est choquant, malsain à bien des égards mais où domine, selon moi, l'amour entre deux filles et leur mère. Amour étouffant, chaotique,... mais amour quand même.
Elsa et Violaine aiment leur mère telle qu'elle est, alors, même si cela nous choque, ne jugeons pas. Cette mère, avec toutes ses casseroles, ne fait-elle pas comme elle peut avec les moyens qu'elle a? Car, on a l'impression que toutes les trois ne peuvent compter que sur elles-mêmes, elles semblent bien seules dans leur vie peu rassurante.

Violaine nous dresse le portrait d'une mère, d'une femme flamboyante, excessive, battante même si.......

Je ne vous conseillerai pas ce livre car il est tellement personnel. C'est à vous de faire le choix de le lire ou pas.
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Un titre étrange emprunté à Marcel Proust pour dire une femme très singulière prise dans les tourments de ses passions et de ses humeurs.
Une femme fantasque et libre, violente, amoureuse, souffrante et néanmoins mère instinctive est au coeur de ce récit.
Il s'agit de la mère de l'auteure dont elle nous dit dès les premières pages qu'elle est maniaco-dépressive.
Dans un récit en trois temps, très vif, Violaine Huisman rend un hommage vibrant à sa mère dont le côté solaire éclaire cette histoire, qui, si elle devait se résumer aux faits, paraitrait plutôt sombre.
La première partie est à hauteur d'enfant. Il y est question de « maman », vu à travers les yeux de la petite Violaine à laquelle rien n'est épargné des comportements peu conventionnels de ses deux parents, ce qui donne lieu à un quotidien chaotique et souvent perturbé.
Dans la seconde partie, le point de vue narratif change, l'auteure reconstitue la vie de sa mère, elle cherche dans sa biographie les éléments explicatifs, elle nous montre la petite fille malade, la jeune femme volontaire et entreprenante, aimée , aimante , amante, puis l'ascension sociale avec la rencontre avec cet homme plus âgé, cultivé, et riche ( père de l'auteure) qui va, par son propre déséquilibre, aggraver le sien.
Dans la troisième partie, c'est le temps de l'arrachement. La mère que ses deux filles ( Violaine a une soeur) ont essayé de tenir en vie choisit de tirer sa révérence et l'auteure revient sur ce moment précis où il faut traverser la peine immense et insondable tout en résolvant des problèmes pratico-pratiques.
Beaucoup de déséquilibres mais beaucoup d'amour dans cette histoire de vie un livre touchant, qui aide à se défaire des visions normatives et étriquées de la famille.
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J'abandonne.
Pour de bonnes raisons.
C'est de mon enfance dont il s'agit, j'ai eu la même "mère".
Alcoolique, violente, maniaco-dépressive, folle.
C'est magnifiquement écrit mais ça me replonge trop dans mes cauchemars.
Je pleure depuis que je l'ai commencé.
Dommage, je le laisse à regret, mais il faut que je me protège, j'ai une famille, je n'ai pas le droit d'être si perturbée par un livre.
Et puis j'ai la détestable impression de regarder par le trou de la serrure.
Je suis injuste car je n'ai mis que 2 étoiles, mais que mettre d'autre ?
Désolée Mme Huisman, votre livre me bouleverse trop.
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Je ne retrouve pas mon ébauche de chronique ce qui pourrait être un acte manqué tant ma réticence est évidente.
Je n'aime pas l'étalage autobiographique de la vie du père ou de la mère, ou des deux. C'est trop personnel, trop intime. Cela me gêne. Je n'aime pas le voyeurisme.
De ce fait, je n'ai pas été touchée : pas d'empathie, pas d'émotion. Je trouvais malsain.
La dernière page tournée, me restait un malaise persistant et un ressentiment contre l'auteur.
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Pour un premier roman , c'est une réussite,et je serai attentive à la sortie du second.
C'est en elle que V.Huisman a puisé toute la force nécessaire pour décrire sans concessions, son enfance en compagnie de sa soeur Elsa et l'amour inépuisable porté à leur mère tout autant que l'intensité de celui reçu.
Elles ont toutes deux vécu dans un milieu très aisé, ce qui malgré ce qui va suivre les a protégées des services sociaux qui auraient pu les séparer. Je m'explique.
Leur mère,Catherine, née dans les années 50 a passé dans sa jeunesse de nombreuses années en milieu hospitalier, elle voulait danser, et avec son énergie incroyable malgré une légère boiterie, elle parviendra à jalonner sa vie en ouvrant des écoles de danse.
Le gros problème est que Catherine est bipolaire comme on le dit maintenant , et ses crises iront de mal en pis malgré la naissance de deux filles adorées .
Cette jeune femme est d'une incroyable beauté, aimera beaucoup et souvent ,changera de classe sociale, et c'est avec un homme fortuné qu'elle aura ses filles; elles sont follement aimées par leurs parents mais les crises qui sont souvent provoquées par la maladie de leur mère viendront à bout de toute vie dite normale. Parce que Catherine est extravagante certes,mange ses filles de baisers et les traite de salopes dans l'heure qui suit, mais garde toujours le sens d'une liberté qui lui échappe. En fait en 30 ans elle aura changé 7 fois de nom. Devenues adultes, ayant quitté tôt leur « nid », Elsa et Violaine se sentiront toujours responsables de leur maman et son décès ne mettra pas un point final au si grand amour qu'elles ont partagé.
Bien sur, on pense à D.de Vigan, à J.Levy qui ont aussi parlé de leur mère ; ici, c'est un ton différent, les mots arrivent dans un registre dur, certaines scènes sont pénibles, c'est Violaine qui raconte, et j'ai souvent pensé à cette phrase : »Ne me secouez pas je suis pleine de larmes ».
Un roman difficile à abandonner.
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Sensation de mal être, envie de refermer ce livre à chaque page.
Que ça soit la première partie, où l'enfant parle de sa Maman; de la façon dont elle crie, injurie voire maltraite ses enfants parce qu'elle est maniaco-dépressive ou la seconde où on en apprend sur l'enfance de la Maman ( première tentative de suicide à 7 ans...), je me sentais super mal.

Une lecture dérangeante.

Magnifique premier roman, impressionnant. Mais trop difficile à lire pour ma part;

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Difficile et inconfortable de parler de ce roman, qui d'ailleurs n'en est pas vraiment un, plutôt un long cri d'amour adressé par l'auteur à sa mère disparue. Amour fervent et inconditionnel d'une fille et de sa soeur envers une femme, hors normes à bien des égards, dont le moins que l'on puisse dire est qu'elle est ... vraiment très spéciale !
Compte tenu de l'état d'esprit du lecteur, cet ouvrage semblera sinistre, lumineux ou les deux à la fois....
Sinistre, car, Catherine, dès les premières pages, apparaît comme une mère irresponsable, incapable d'éduquer ses deux filles et néfaste pour les deux enfants. Sans concession aucune, Violaine Huisman décrit une femme désaxée, violente, vulgaire, insultant ses filles de la façon la plus grossière, puis les câlinant avec passion. Dans les deux cas, elle manifeste une outrance tellement excessive que l'on n'est pas surpris d'apprendre son internement en hôpital psychiatrique !
Mais incontestablement lumineux aussi, oui, car le parcours de Catherine est ensuite évoqué avec amour par l'auteur. On y découvre une enfant, fruit d'un viol, non désirée, mal aimée, abandonnée de longs mois dans une unité hospitalière, frappée de quelle maladie ?, on l'ignore. Cette petite fille au parcours chaotique manifeste très jeune des dons pour la danse, et malgré un handicap sévère, forge, non brise son corps, pour en obtenir ce qu'il faut afin d'atteindre son rêve de devenir danseuse. Cette détermination force le respect, et du coup met le lecteur en empathie avec cette jeune femme qui va, au fil des ans, brûler sa vie à toutes les tentations, se frotter à tous les excès et s'adonner passionnément à son rôle de mère !
Cette existence fiévreuse nous est contée de manière éblouissante ! Violaine Huisman, dans ce premier roman, ou plutôt cette biographie, envoûte le lecteur grâce à une prose magnifique, débordant de fougue, de vie. Ecrit avec passion, avec précision également, bousculant les codes de langage avec un naturel confondant pour épouser les logorrhées maternelles hystériques, ce texte fiévreux, magistralement servi par la plume débordant d'intelligence, d'efficacité, de beauté de l'auteur, merveilleusement contrôlé par une jeune femme qui maîtrise admirablement une langue d'une richesse et d'une originalité stupéfiantes subjugue par sa longue coulée de phrases enchanteresses.
Mais quelle magie pouvait donc dégager cette femme pour inspirer à ses filles cet amour absolu, passionnément retranscrit, dont l'intensité imprègne ces pages, leur conférant une puissance telle que le lecteur en reste confondu.
"maman chérie que j'aime à la folie pour toute la vie - et pour l'éternité du monde entier." ressassent en choeur les deux gamines, puis les deux adultes éternellement aimantes qu'elles deviendront.
Un récit très dérangeant et absolument fascinant.
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Violaine avait 10 ans quand sa mère a été internée de force, tirée de sa maison de vacances, camisole au corps. A travers ce récit, elle retrace son enfance, celle de sa mère, essayant de trouver un sens à cet épisode tragique et à la vie mouvementée qui s'en est suivie. Elle nous confie d'abord en vrac des scènes de son enfance, la séparation de ses parents, le remariage de sa mère, la découverte de leur véritable grand-père, les vacances en Corrèze, la séparation d'avec Ducon, les visites régulières des pompiers… Puis elle nous reconstitue minutieusement la vie de sa mère, de sa naissance non désirée à cet internement forcé, ce parcours chaotique expliquant tout ou presque, les extravagances, les excès, la liberté érigée comme principe de vie, la force et la faiblesse de cette femme qui ne vivait pas à moitié.

Difficile pour moi d'entrer dans cette lecture. La première partie du livre n'a pas su me parler, je n'ai pas accroché avec ces longues phrases interminables, ces digressions incompréhensibles, ce sentiment d'urgence qui montrait que l'auteure se débarrassait là d'un bagage devenu trop lourd à porter. Elle en dit beaucoup, elle tourne autour du pot, sans jamais vraiment rentrer dans le détail de cet évènement tragique. Je n'ai pas été touchée par cette première partie, j'ai trouvé l'humour maladroit, je n'ai pas ressenti l'amour inconditionnel de cette fille pour sa mère. Sujet trop sensible peut-être, je n'ai pas pu prendre de la distance pour apprécier le côté littéraire du récit.

J'allais abandonner ma lecture, quand la seconde partie s'est annoncée – et là, tout a changé. C'est là que Violaine rend vraiment hommage à sa mère, en restituant son histoire, en explorant ses forces et ses failles, en allant au plus profond de ses sentiments contradictoires, en révélant la femme plus que la mère maniaco-dépressive. C'est bien raconté, avec un style plus mesuré, plus poli que dans la première partie : on admire Catherine, on l'envie, on comprend là toute la suite. Les deux dernières parties du récit m'ont véritablement touchée, mon coeur s'est serré vers la fin quand l'auteure a évoqué les derniers moments de sa mère et les efforts incroyables faits par ses filles pour accéder à ses dernières volontés. C'est une superbe leçon de vie que l'histoire de cette femme qui s'est brûlé les ailes à vouloir vivre trop intensément.

Une jolie découverte, en demi-teinte pour moi, mais je suis contente d'être allée au bout et d'avoir pu découvrir cette histoire.
Lien : https://theunamedbookshelf.c..
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Fugitive parce que reine est un livre que l'on reçoit en plein coeur et en pleine face avec une violence inouïe. Catherine est une mère borderline, maniaco-dépressive, ce qui l'amène à avoir une personnalité hors norme qui ne laisse pas le lecteur indifférent. Cette souffrance insupportable qu'elle porte en elle la rend imprévisible. Violaine Huisman fait des retours en arrière pour comprendre la complexité de sa mère. C'est une mère terrifiante et en même temps vibrante de sensualité et d'amour.
« Elle n'aurait jamais repoussé nos câlineries, nous pouvions la cajoler toute la nuit quand l'envie nous prenait de la rejoindre dans son lit, quand nous ne voulions pas dormir seules, ses bras étaient toujours grands ouverts, prêts à nous enlacer de toutes leurs forces pour l'éternité du monde entier ».
Certains passages auraient été trop crus et bien trop durs sans l'humour de Catherine, les phrases et les mots justes de Violaine H m'ont fait sourire bien des fois. On ne s'ennuie jamais en lisant ce livre, on est vite pris par les mailles du filet de la folie des grandeurs de Catherine. On veut savoir jusqu'où elle peut encore aller. Catherine est une femme divine, à éblouir et éblouissante, elle n'a pas le sourire mystérieux des Korès qui ne nous livre rien de ce qui se passe dans leurs têtes de marbre. Bien au contraire, Catherine explose, elle crie ses amours, ses désamours, elle clame ses désespoirs, affirme ses certitudes.
« Les vagues l'emportaient trop loin, trop haut et trop bas. Il aurait fallu qu'elle s'accommode d'une onde quand son coeur ne s'attachait qu'à des lames de fond ».
Elle est de toute évidence tourmentée et hantée par son passé. Des blessures aigües lui donnent envie de hurler, ses hurlements meurent au fond d'elle et réapparaissent violemment au dehors sur les êtres qu'elle chérit le plus au monde, ses deux filles. Elle les aime à en crever.
« le foyer de maman était un âtre, elle y faisait feu de tout bois pourvu qu'y règnent l'ardeur des sentiments, la chaleur brûlante de sa foi en l'âme humaine ».
Violaine H ne nous laisse aucun moment de répit, on est pris dans l'engrenage de la tourmente, elle nous emmène par son écriture vers d'autres cieux et vers les profondeurs du Styx.
L'observation, l'humour, l'analyse profonde de la psychologie des émotions sont les moyens dont Violaine H a usé pour nous conter l'amour d'une mère pour ses filles et l'amour inconditionnel des filles pour leur mère.
J'ai été ballotée, trimballée, bousculée comme un bouchon sur l'océan avec ce roman. Un très grand roman avec une plume d'une grande intensité. C'est un livre que je ne suis pas prête d'oublier.

Lien : https://leschroniquesdecoco2..
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Premier grand coup de coeur 2018 avec Fugitive parce que reine de Violaine Huisman.

Il est question d'une mère et ses deux filles, de leur immense amour.
Ce roman a le génie de sa construction. Pour raconter sa mère, l'auteur ne commence ni par le début ni par la fin, mais par le milieu, c'est-à-dire sa mère comme elle l'a connue, jugée, aimée et détestée avant de la comprendre.

L'auteur nous livre cela dans une première partie, son enfance brutale, chaotique, le récit autobiographique de sa propre enfance, autour d'une mère que l'on dit d'emblée «malade» ou « maniaco-dépressive », un père qui leur rend visite le soir, irréprochable, intouchable, LE père, celui qui a l'argent, celui qui reste calme, celui qui mène sa vie. Une mère qui fait des crises, internée, une mère dont on vide les cendriers, une mère qui raconte des choses que l'on ne voudrait pas entendre, une mère fantasque dont on a honte et fière en même temps auprès des copines. Une mère que l'on aime, infiniment.
Et puis il y a une soeur aînée, qui nous tient les doigts pour s'endormir. Une soeur avec qui l'on partage cette mère un peu spéciale. Cette soeur qui ne quitte pas le roman, cet autre témoin de cette enfance si peu ordinaire.

Deuxième partie, on passe de l'autobiographie de Violaine à la biographie de Catherine, la mère. Et là tout s'éclaire. Catherine a eu mille vies avant d'avoir ses filles. Catherine danseuse, Catherine pauvre, Catherine différente aussi. Qui ne finit pas «maniacodépressif » avec un passé aussi surchargé ? Qui ne revendique pas sa liberté de femme, d'épouse, de mère après une enfance à l'hôpital, une mère distante, un père pervers, un mari excessif ? Six noms différents ?

Dans la troisième partie, Violaine devenue adulte reprend la narration, elle a le recul sur l'histoire et nous aussi, on fait désormais partie de l'histoire. le roman se referme sur notre âme bouleversée.

C'est l'histoire sublime d'une femme extra-ordinaire dont la beauté n'avait d'égale que l'immense amour qu'elle portait en elle.
L'écriture est splendide, fluide, percutante, bouleversante.
Magnifique premier roman !!

Lien : https://agathethebook.com/20..
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