Tout ce que j'aimais

Léo, le narrateur, un homme vieillissant, se penche sur son passé et égrène ses souvenirs depuis l'époque de son mariage. Léo et Erica, sa femme, vivent à New-York et sont tous les deux professeurs d'université. Léo se lie d'amitié avec Bill, un artiste peintre. Bill est marié à Lucille, puis ils divorcent et Bill épouse Violet. Après ce deuxième mariage, les deux couples deviennent très proches. Ils habitent dans le même immeuble, déjeunent régulièrement les uns chez les autres, passent leurs vacances ensemble. Comme Léo et Bill, Erica et Violet sont très proches l'une de l'autre.

Toute la première partie est empreinte d'une nostalgie douce, de l'amitié vraie, de l'heureux temps passé.

Mais le malheur va frapper durement ces deux familles et les événements prennent petit à petit une tournure inquiétante.

Dans ce livre il est question de la mort d'un enfant et de ses parents qui s'éloignent l'un de l'autre après cette tragédie, incapables de continuer à vivre ensemble mais incapables aussi de se séparer complètement. Mais il est question aussi d'une situation même plus difficile pour des parents que la mort d'un enfant.

L'action s'accélère et s'éloigne de la tranquillité du début pour atteindre à une forme d'angoisse. La note positive c'est que l'amitié survit aux coups du destin et est une aide pour les encaisser.

J'ai beaucoup aimé ce livre. Il est bien écrit et de plus en plus prenant à mesure qu'on avance dans sa lecture.
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Un roman très difficile à résumer tant sont divers les thèmes abordés,. fouillés, analysés, disséqués. Il est question d'un milieu, d'art, de l'amitié et d'amour, de deuil, de pathologies psychiatriques, d'enfances, de parentalité sans oublier en toile et musique de fond l'Amérique et New York en particulier.
J'avoue j'ai attendu longtemps avant de lire car les différents interviews de l'auteure m'avait un peu bloquée tant des propos me semblaient assez "perchés" intellectuellement parlant.... Et bien c'est une belle surprise car l'histoire de ces deux couples vivant dans le même immeuble offre un panel de sentiments, une fluidité dans la narration de leurs vies sur une trentaine d'années grâce à travers Léo, le narrateur.
Passionnant, prenant, un roman sociétal, familial de qualité.

Deux couples d'artistes se lient d'amitié dans les années 1970s. Ce roman raconte leurs vies, leurs bonheurs, leurs malheurs.

Ce qui fait l'originalisté du livre, ce sont les analyses psychologiques des protagonistes et ses liens avec l'art contemporain.

Un livre étrange, dur, profond et splendide. Je ne l'aurais sans doute pas choisi mois-même, mais ce fut une belle et intéressante découverte. Il y a quelque chose de puissant dans l'écriture de Hustvedt.

Un roman dont la prose, le flux, et les thèmes abordés sont marqués par la grande subtilité de l'auteure. Subtilité dans la structure, car alors que le roman se présente comme une fresque familiale s'étalant sur plus de 30 ans, l'auteure suggère le sentiment du temps qui passe plus qu'elle ne le marque grossièrement par des chapitres, ou des dates précises. Des marqueurs physiques des personnages, ou des éléments extérieurs à l'intrigue (mode vestimentaire, musicale) sont laissés au lecteur pour lui permettre de sentir le poids des années. L'écriture également, légère et insouciante au début, devient radicalement plus lourde au fur et à mesure des événements que subissent les protagonistes.

Très lourd, peut-être parfois trop, tant l'auteure s'enfonce dans des aspects sombres de l'humain qui peuvent en rebuter certains. Est décrite ainsi une certaine génération d'intellectuels des années 70-80, avide d'hédonisme et d'abstraction conceptuelle, car issue des milieux qui ont connus l'horreur de la guerre, et voulant s'en détacher par le Beau. Une génération parfois égoïste, et qui donneront une image faussée de la vie à leurs enfants, oubliant parfois de leur transmettre ce qui fait l'essence de la vie réelle. En résulteront des enfants parfois sans morale, sans empathie, voir morts, attirés par le sombre et la destruction. Tout ce que leurs parents voulaient fuir.

Mais ce qui fait également l'intérêt du roman est son érudition : l'intrigue est entrecoupée de dialogues et de discussions entre les personnages dignes d'essais sur l'art, ou sur l'histoire de la psychologie (en témoigne la riche bibliographie de fin). Si certains seront rebutés par ces quelques pages purement théoriques, on ne peut que saluer la dextérité de l'auteure, qui sait aisément passer de ce registre à celui du drame, voire à celui du thriller psychologique à la fin du roman: une vraie expérience littéraire donc, dont certaines images resteront marquées dans l'esprit des lecteurs pendant longtemps.

Un roman riche et complexe qui parle du deuil d'un enfant, des méandres de l'art et des dérives d'un être cher. Ambitieux, d'une écriture difficile, ce livre a un rythme lent et est très peu romanesque. Dur d'accès, il est intéressant mais peu fluide.

Tout ce que j'aimais.
Siri HUSTVEDT

2 couples : Léo et Erica et Bill et Lucille (puis Bill et Violet).
Léo et Bill sont des artistes et se rencontrent par le biais d'une exposition de Bill où Léo tombe en admiration devant un autoportrait de Bill.
Léo decide d'aborder l'artiste et les deux hommes deviennent amis.
Bill et Lucille vont alors aller habiter l'appartement au dessus de chez Léo et Erica.
Les 4 amis partagent beaucoup de choses et leurs fils naissent presque au même moment : Matthew et Mark.
Ils se voient très souvent et lorsque Bill et Lucille se séparent c'est Violet qui s'installe avec Bill créant une nouvelle et plus belle amitié.
Jusqu'à ce qu'un drame vienne rompre cette belle dynamique, leurs prouvant que cette amitié est très solide.
Et ce jusqu'à la fin de leurs vies…

J'ai commencé ce roman avec difficultés tant les passages sur l'art me lassaient.
Puis j'ai réussi à m'attacher aux personnages et le drame m'a captivé.
J'ai par moment eu l'impression de lire une version simplifiée de Paul Auster : thème du double, de la solitude…
C'est pourquoi je me pose des questions…
C'était cependant une bonne lecture mais je n'ai pas envie de poursuivre avec Mme Auster.
Je préfère continuer à lire Monsieur !

L'histoire est celle deux couples de voisins et amis qui vivent dans le milieu artistique new-yorkais des années 70. Désormais âgé, l'un d'eux, Léo, revient sur son passé et analyse sa vie.

De l'histoire en elle-même et des liens entre les couples, je ne vous dirai pas grand chose. Il est préférable de découvrir les faits au rythme choisi par le narrateur. Je vous dirai simplement que chacun des couples aura un garçon et que les deux enfants seront, chacun à leur manière, au centre de l'histoire.

Siri Hustvedt, comme a son habitude, fait de longues digressions sur des sujets qui la passionnent, nous offrant un roman très érudit. Elle se penche notamment sur le sujet de la l'illustration artistique de la violence. J'avoue que j'ai sauté quelques pages de temps en temps.

En dépit de ce petit bémol, j'ai beaucoup aimé cette histoire et la façon de la raconter. L'analyse des événements à posteriori est passionnante. Je me suis attachée à Léo. J'ai admiré son humilité, sa force de caractère et la philosophie de vie qu'il a fini par acquérir, au fil des épreuves.

Si vous vous laissez tenter par la lecture de "tout ce que j'aimais" (ce que j'espère), j'ai deux conseils à vous donner : méfiez-vous de la quatrième de couverture qui en dit beaucoup de trop et soyez patients car l'histoire met un peu de temps à démarrer

C'est un roman, assez exigeant mais bouleversant. Je conseille !
Lien : http://www.sylire.com/2016/0..

C'est la première fois que je lis une oeuvre de cette auteure et j'avoue que j'en sors assez impressionnée. L'écriture est remarquable, précise et envoûtante.
L'histoire commence de façon assez lente, la première partie du livre repose essentiellement sur des descriptions d'oeuvres d'art contemporaines. Il faut rester concentrée pour capter chaque nuance donnée par l'auteure pour se représenter ce qu'elle veut qu'on voit. Pas évident donc, mais Siri Hustvedt y parvient et elle nous embarque dans son univers. Puis l'histoire prend un autre tournant, elle se centre sur un personnage qui était resté plutôt secondaire. L'histoire évolue aussi dans son genre, ce n'est plus la comédie dramatique new-yorkaise qu'elle pouvait nous laisser croire.
Ce livre est parfois dérangeant, parfois très émouvant, parfois intrigant. Il cumule toutes ces émotions et c'est peut-être ce qui le rend aussi captivant.
Beaucoup de lecteurs ont été émus, bouleversés par ce roman. Personnellement, c'est davantage le côté intrigant, le suspens qu'il développe innocemment qui m'a marquée, ainsi que les personnages.
Ce qui est sûr c'est que ce n'est pas un livre anodin!

J'ai du m'accrocher pendant les 50 premières pages, je n'ai pas forcément tout compris des interprétations intellectuelles des oeuvres évoquées, mais j'ai été absorbé par ce roman qui se déroule sur plus de 20 ans dans le milieu artistique new-yorkais
Difficile de ne pas penser à la pastorale américaine de Philip ROTH avec une des questions centrales de ces romans, de nos vies, qu'aurait-on pu faire de mieux pour l'épanouissement, la réalisation de nos enfants.
Magnifique auteur que je viens de découvrir au travers de "tout ce que j'aimais"

Jusqu'à la page 171 il ne se passe rien. Il faut donc persévérer car plus le roman avance plus ça devient prenant. Un peu trop de descriptions d'oeuvres d'art , de discussions concernant ce milieu, mais outre ces longueurs qui n'apportent rien de plus, le fond de l,histoire m'a beaucoup intéressée.