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sur 16165 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le meilleur des mondes version roman graphique.

Contexte : Dans "le meilleur des mondes", chaque individu est conçu par manipulation génétique, dans des flacons-éprouvette. Ils sont conditionnés à l'extrême pour appartenir à une classe sociale.(Alpha, bêta jusqu'à gamma) Chacun suit alors sa vie toute prédestinée, dans un semblant de bonheur, et de plaisirs assouvies, sans se poser de questions. Dans cette société où tout est dévolue au bien être et au confort matériel, également dépourvu de maladies, de guerre et sans souffrances, il manque tout de même le concept de famille, la passion, la créativité et toute émotions qui y est banni. En effet, dans leurs nombreuses devises inculqué très tôt, on peut entendre " tout le monde appartient à tout le monde " ou encore "Ne remets jamais à demain le plaisir que tu peux prendre aujourd'hui" . le moindre "soucis" est soulagé à dose de Soma, leur médicament idéal euphorisant.

Histoire : On suit le personnage de Bernard Marx, se sentant de plus en plus différents des autres et en quête de liberté. Il va invité Lenina pour visiter une réserve de "sauvage" ( un peuple qui vit avec les anciennes coutumes). Là bas ils y rencontrent John issus d'une mère ayant vécu dans leur endoctrinement, il semble mal adapté à cette vie sauvage et envie donc la civilisation idéale que lui a décrit sa mère. Bernard et Lenina vont alors revenir avec eux de ce voyage, Bernard souhaitant " civilisé" John...

Mon avis sur cette adaptation graphique :
Cette version du roman permet d'aller droit à l'essentiel et de se plonger directement dans l'histoire de manière agréable, sans pour autant négliger les grands thèmes qui sont parfaitement retranscrits (hédonisme, conditionnement, technologie..) Les dessins fins et délicats définissent parfaitement l'expression des visages. Il y a une belle harmonie de couleurs tantôt sombres tantôt colorées à l'image de cette société futuriste. C'est une belle entrée en matière qui permet de réfléchir sur notre société, sur la recherche d'un monde parfait et les dérives que cela peut entraîner. Cette oeuvre bouscule et amène à se poser de nombreuses questions. le bonheur est t'il réellement dans cette société aseptisée ? Les progrès de la science peuvent t'il tout permettre ? Peut ont être heureux sans éprouvé de sentiments ? Et bien d'autres.

Cette adaptation est clairement réussi et va pouvoir faire découvrir cette oeuvre classique au plus grand nombre, et pourquoi pas donner envie de lire le roman. En tout cas, j'ai beaucoup aimé !

Lien : https://afleurdemotsfrance.c..
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Dans mon esprit, je n'ai jamais pu m'empêcher d'associer le meilleur des mondes et 1984. Si ces deux romans ont de nombreux points communs ils diffèrent également grandement. Cette année j'ai donc décidé de les relire (presque) à la suite l'un de l'autre pour m'en faire une idée plus précise et voir si cette association était vraiment justifiée. Je ne vais pas faire une analyse comparative complète de ces deux oeuvres majeures mais juste détailler quelques points de comparaison.

Le meilleur des mondes est paru en 1932 et 1984 en 1949. Ces deux romans ont donc été perçus comme assez perturbants à l'époque. Mais ici c'est une société ultra modernisée et dans laquelle tout repose sur la science qui en est la cause. Les principes sont poussés à l'extrême avec non seulement des bébés éprouvettes mais qui sont conditionnés pour la tâche qui leur sera assignée et leur place dans la société. Impossible après avoir lu le roman d'oublier les castes alpha, beta, gamma, delta et epsilon ainsi que les groupes Bokanovsky particulièrement perturbants lorsqu'on les imagine.
Mais cette société est créée pour faire le bonheur de chacun (ce qui est loin d'être le cas dans 1984). On est donc dans une sorte d'utopie où chacun est heureux de ce qu'il est, de la place qu'il occupe et de la tâche qui lui est assignée. Aucun désir potentiellement insatisfait ne vient perturber cet équilibre.
Bien sûr on arrive rapidement à critiquer cette société et à comprendre qu'un bonheur parfait implique des conséquences difficilement acceptables : pas d'attachement véritable, pas de sentiment d'amour, de compassion ou d'empathie.

Contrairement à 1984, j'apprécie l'ambiance du roman et le ton qui est très humoristique. Certains passages sont même assez drôles. L'auteur tourne facilement en dérision ses personnages principaux ainsi que leurs idées très arrêtées.
Dans les derniers chapitres, on assiste à un échange très intéressant sur la religion, la philosophie, le bonheur, l'amour… Ce roman nous rappelle l'importance de la lecture pour questionner le monde qui nous entoure. Un classique à lire… tout comme 1984 !
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J'avais commencé à lire ce livre il y a quelques années, mais il avait fini dans ma table de nuit sans n'avoir jamais été terminé. J'ai donc décidé de recommencer cette lecture et d'aller au bout cette fois. le début était tel que je m'en souvenais : très bien mené avec un rythme relativement soutenu grace à un enchainement de descriptions du "meilleur des mondes" : nouvelles methodes de fécondation, nouvelles normes sociales, nouvelle organisation de la société, apprantissage... tous les fondamentaux y passent.

La suite a été un peu plus destabilisante : le moment où apparaissent les Sauvages est arrivé trop précipitamment à mon goût. Mais par la suite la confrontation entre "Sauvages" et "Meilleur des mondes" se met en place (les Sauvages symbolisant la société actuelle, du moins, celle existante dans les années 1930, lors de l'écriture du roman), donnant des allures de débat à ce roman.

En effet, le plus impressionnant dans ce roman tient du fait que la société nouvelle peinte par Huxley est, en caricaturant un peu, une société qui ressemble de plus en plus à la notre : où les Hommes sont infantilisé pour consommer toujours plus, où le soma, qui sert de "moyen d'évasion" dans le roman pourrait très bien être une représentation du monde virtuelle qui nous envahit de plus en plus, où les Hommes sont conditionnés à accepter leur condition, aussi misérable soit-elle sans se révolter, et où tout s'obtient en appuyant sur un simple bouton.

C'est donc une anticipation impressionnante de réalisme qui reste d'actualité bientôt 100 ans plus tard !
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Le début du roman est glaçant, avec la description du système mis en place pour assurer la reproduction de l'espèce humaine et sa programmation pour assurer à la société une stabilité totale, le tout sur un ton d'une légèreté troublante qui exprime la superficialité de ladite société.
Aldous Huxley fait preuve d'un sens de l'anticipation hors du commun. On a parfois l'impression d'être, aujourd'hui, au seuil de la "Guerre de neuf ans" qui constitue le point de départ de la nouvelle ère dans laquelle se déroule l'histoire.
La société décrite par l'auteur n'est toutefois pas si "parfaite" qu'elle le laisse supposer. On perçoit une agressivité latente entre ses membres, notamment dirigée contre Bernard et, à la fin, contre Le Sauvage. Cette potentielle "déviance" vers la violence aurait pu être davantage développée.
En résumé une lecture plus que recommandée qui donne matière à réfléchir à notre époque près d'un siècle après la parution de l'ouvrage.
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Livre culte. Un monument de la littérature anglaise. Je l'ai lu à mon adolescence et je l'ai relu à un âge plus avancé, …Je suis stupéfait, comme tous les lecteurs, par la vision prophétique de l'auteur. le livre date de 1932 ALDOUS HUXLEY avait imaginé notre monde actuel en y apportant sa touche personnelle. le « meilleur des mondes » est un livre qui ne ressemble à nul autre. le « meilleur des mondes » n'est pas qu'une oeuvre décrivant un futur proche il est aussi une oeuvre iconoclaste traitant très librement de la sexualité et du christianisme. C'est une oeuvre très en avance sur son temps pour ne citer que des 2 sujets. La démarche d'ALDOUS HUXLEY s'explique par un environnement familial très érudit (son frère Julian est un biologiste reconnu) et par ses relations avec le groupe de BLOOMSBURY.
Etre en avance sur son temps, c'est le propre d'ALDOUS HUXLEY il l'a été pour son expérimentation des psychotropes. Elles sont omniprésentes dans le livre avec le soma mais pas seulement. Il fait référence à la mescaline. ALDOUS HUXLEY a eu une grande notoriété chez tous les consommateurs de LSD dans les années psychédéliques. le nom du groupe DOORS vient du titre d'un de ses livres. Par sa curiosité naturelle, ses talents divinatoires ALDOUS HUXLEY a été un jeune homme toute sa vie…
J'ai quand même un bémol à apporter au livre car il m'est apparu difficile à lire. Sa lecture est rendue ardue par le style haché de l'écrivain. Les références trop fréquentes et peu compréhensibles à Shakespeare ne facilitent pas non plus la lecture. ALDOUS HUXLEY était un érudit il nous le fait comprendre dans sa manière d'écrire.
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Rédigé en 1931, publiée en 1932, “Le meilleur des mondes” d'Aldous Huxley (1894 - 1963) est l'un des plus célèbres romans du genre dystopie.

L'auteur y décrit un monde futur dans lequel tout est fait pour permettre à tous les individus de vivre dans le confort le plus total. Pour réaliser cela les humains ne naissent plus d'un père et d'une mère, ils sont “décantés” en laboratoire et subissent des traitements chimiques qui les préconditions en plusieurs classes de niveau différent : les Alpha, les Bêta, les Gamma, les deltas et tout en bas de l'échelle, les Epsilon. Aucun d'eux ne souffre de sa condition et des différences de privilèges, car tous sont conditionnés pour effectuer avec plaisir les tâches qui leur sont affectées. Pour les maintenir dans un état de bien-être, ils peuvent à volonté consommer une drogue “Le soma” qui à forte dose les plonge dans un sommeil paradisiaque. Pourtant il y a quelques individus qui doutent de l'organisation sociale ainsi constituée, Bernard Marx, un Alpha sociologue et son ami Helmotz Watson. En cherchant à comprendre ce qui se cache derrière cette civilisation de l'ordre et du bonheur Bernard Marx va découvrir une réserve de “sauvages”, individus vivants encore à l'ancienne.

Le monde décrit par Huxley est glaçant et montre les dérives vers lesquelles peut nous entraîner un progrès scientifique incontrôlé et le danger que représente l'abandon de nos valeurs humaines traditionnelles au profit d'une reconstruction artificielle de l'être humain.

Les principaux thèmes abordés sont le totalitarisme, l'eugénisme, la génétique, l'organisation des sociétés.

Ce livre est un succès mondial et un classique du genre, mais sur le plan littéraire il ne m'a pas semblé exceptionnel. L'intrique est faible dans le sens où l'auteur a surtout voulu faire passer un message politique ou philosophique sans rechercher à écrire une histoire captivante. J'ai nettement préféré dans ce domaine les livres d'Orwell “1984” et “la ferme des animaux” qui tous deux réalisent un bon équilibre entre l'intérêt de l'histoire, le message et la qualité de l'écriture.

— “Le meilleur des mondes”, Aldous Huxley, Plon le livre de poche (1971), 432 pages.
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Sur babelio, vous êtes plus de 37 000 personnes à l'avoir lu. Je me devais donc de le lire.
Et vous êtes plus de 500 personnes à l'avoir critiqué. Je me devais donc de vous rédiger quelques lignes.
Je ne vais rien vous apprendre de nouveau.

À part que j'ai trouvé le récit très intéressant, surtout quand l'on sait qu'il a été écrit en 1930.
J'admire, de ce fait, l'imagination de l'auteur.

J'aimerais vous décrire et vous donnez des tonnes d'émotions pour le déguster.
Mais vous l'avez déjà fait.
Alors, je n'aurais que deux mots :

Bonne lecture !
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Un des tous meilleurs romans d'anticipation de la littérature en général. Et pas seulement parce que c'est celui que vous avez dû lire à l'école. Il trace une vision sombre du futur de manière un peu ardue pour les jeunes lecteurs de notre temps habitués à mâcher des dystopies-avec-de-vrais-morceaux-d'ados-dedans.
Je ne rejette pas du tout ces livres plus faciles, mais il faut avouer que presque tout le fond de récits tels qu'Hunger Games, le Passeur ou les Cent se trouvent déjà établis dans les trois grands classiques du passé, dont celui-ci, auquel on ajoutera Nous deux de Zamiatine et 1984 d'Orwell, et en ajoutant Asimov Bradbury, Barjavel et Dick pour faire bonne mesure.

Ah, il faudrait trop en dire... je dois revenir dessus...
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Je relis ce classique que j'avais lu dans ma jeunesse.
Je suis moins enthousiaste qu'alors.
Derrière ce livre de science-fiction, se cache un livre philosophique avec comme question principale : qu'est-ce que le bonheur?
Une première partie nous décrit le "meilleur des mondes", outrancier à souhait ou comment endormir les esprits avec du sexe et de la drogue.
Reste que comme opposition à ce " meilleur des mondes", dommage que l'auteur ne trouve qu'à opposer "le sauvage", un peu trop illuminé à mon goût, très primitif et conditionné par Shakespeare et la culture chrétienne, pensant ne pas mériter le bonheur.
j'aurais aimé un peu plus de subtilité, mais ne boudons pas notre plaisir! Ce roman reste un grand classique du genre.
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Je suis très mitigé sur mon avis de ce grand classique du roman dystopique. Commençons par le positif, le monde décrit dans ce roman est terrifiant. Terrifiant car même des décennies plus tard, on ne peut s'empêcher de se dire que ça pourrait très bien arriver. Bien sûr certaines choses sont datées et ne pourraient donc se produire, tels les hélicoptères personnels ou le Notre Ford, mais l'idée globale est plus effrayante que jamais. Il y a vraiment du génie dans cette oeuvre et dans sa critique de la société et de l'avancée technologique. Et ce qui fait le plus peur, peut-être, c'est de se dire que sous certains aspects, ce monde futuriste n'a pas complètement tort. Mais je ne vais pas rentrer dans ce débat.

Du coté négatif, bien que le monde décrit soit très imaginatif et digne d'une grande histoire, je n'ai pas été conquis par l'intrigue, ni par les personnages. J'ai eu beaucoup de mal à m'intéresser aux aventures et mésaventures des personnages centraux, mais peut-être avais-je trop d'attentes sur ce livre, ayant lu et adoré son pendant du roman dystopique il y a près de 20 ans, ''1984'' de George Orwell que j'avais adoré. Ça reste un grand classique que je ne peux que conseiller ne serait-ce que pour plonger dans ce monde terrifiant par son paradoxe de ''science fiction réaliste''.
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