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sur 188 notes
Récit glaçant !

On ouvre les premières pages et on découvre de grandes illustrations travaillées délicatement comme des peintures d'Edward Hopper, dans un ton plus rural, ou plutôt dans le style de Grant Wood dont tout le monde connait ce portrait de paysans américains, l'homme avec sa fourche et sa grande fille célibataire, raides, posant devant leur maison avec cette étrange fenêtre en ogive, ce fameux tableau intitulé American Gothic, symbole de cette Amérique rurale.

Ça ressemble à l'Amérique profonde, puritaine, qui ne fait pas de vagues, ce village est plutôt silencieux, les couleurs des illustrations sont feutrées, avec des tons naturels, un grain qui leur donne un aspect passé, usé. Les cadrages sont souvent au départ décalés, pas vraiment centrés comme dans les tableau d'Edward Hopper, une façon d'insister sur les matières, le bois, la lumière, l'impact du soleil sur les formes, puis quand le récit devient plus intense, au contraire, les portraits sont cadrés, posés avec rigueur et autorité, comme dans les tableaux de Grant Wood, se sont des gens, des familles.

La Loterie semble un rituel bien étrange, une tradition avec tout ce que ce mot comprend. Evidemment, la référence à Grant Wood, les décors avec ces maisons de bois, les noms des personnages, tout cela nous immerge dans l'Amérique profonde, et la suite du récit met mal à l'aise, quand on comprend de quoi il s'agit, la beauté et la douceur des illustrations nous propose un trompe l'oeil, mais il n'y a pas d'explication sur ce rituel. Nous avons le choix de l'interprétation, mais les choix graphiques de Miles Hyman nous aiguillonnent vers différentes options, une critique du puritanisme, des traditions, et des hypocrisies qu'elles sous-entendent, ou plus globalement sur la violence contenue d'une société, il y a une multitude d'interprétations possibles, mais toutes sont terribles. C'est une critique de la société, de la nature humaine, qui nous est jetée à la face de façon brutale et pourtant dans un silence pesant, un engourdissement lourd et oppressant.

Une lecture choc.
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Des dessins aux traits nets, travaillés, plus en angles qu'en courbes. Des couleurs chaudes et des planches qui s'enchaînent silencieuses, énigmatiques. Des images d'une Amérique rurale d'un autre temps. Une urne, des petits papiers dont un seul est marqué : une loterie.

Une ambiance lourde plane sur ces pages, les visages sont fermés, l'instant semble grave. La tension est palpable. Les premières paroles apparaissent mais l'atmosphère reste pesante, lourde d'un sens qui m'échappe. Tout le monde semble savoir. le village sait mais moi je suis l'étrangère et le village n'a pas envie de parler aux étrangers de la loterie.

J'attends. Spectatrice impuissante et intriguée je cherche à comprendre mais le sens se dérobe tandis que le malaise s'intensifie. Chaque famille pioche son papier mais un seul est marqué. le temps s'étire les discussions tournent autour de ces villages qui ont abandonné la loterie, ce qui semble être une folie. Pourquoi ? Quel est le but de cette loterie ? D'importantes choses semblent en dépendre.

Puis vient l'instant de vérité et apparaît le papier marqué. Et m…. ! je ne l'avais pas vu venir celle là !


Stephen KING dit de Shirley JACKSON qu'elle n'a jamais eu à hausser la voix. Effectivement elle exploite avec brio la vie quotidienne et le banal et elle nous laisse KO par forfait. Pas besoin d'invoquer les monstres du placard quand on a la nature humaine pour inspiration.

Cette nouvelle c'est du grand art. le problème c'est que personne n'en a jamais su le sens « officiel » alors débrouillez vous avec ça et faites vous votre propre idée. Évidemment j'ai la mienne., évidemment je ne vous dirai rien.

Cette nouvelle a été censurée en Afrique du Sud, ce qui a rendu très fière Shirley, qui fut ravie de constater qu'il y avait enfin des gens qui avaient compris le sens de la nouvelle. Sacrée Shirley !
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Quelle nouvelle écrite d'une traite un beau
matin de juin 1948 fut l'objet de nombreuses controverses et de critiques au point d'être interdite en Afrique du Sud ? La Loterie, bien sûr !

La Loterie est une nouvelle de Shirley Jackson que je découvre à travers l'adaptation en bande dessinée éponyme de son petit-fils, Miles Hyman.

« Dans un village de la Nouvelle-Angleterre, chaque année, au mois de Juin, on organise la Loterie, un rituel immuable, où il est moins question de ce que l'on gagne… que de ce l'on risque de perdre à jamais. »

En ce qui concerne la BD, mon avis est partagé. En effet, si Miles Hyman nous offre de très belles planches restituant l'Amérique rurale et l'atmosphère qui s'y dégage avec des couleurs chaudes, des visages fermés, le silence saisissant dès les premières pages, on se rend vite compte que ce dernier laisse beaucoup de place aux illustrations. J'ai donc pris le temps de m'imprégner de chaque détail. Même si j'ai apprécié cette lecture visuelle, en parallèle j'ai trouvé que le scénario est malheureusement beaucoup trop minimaliste.

Il faut savoir que si la Loterie a reçu un tel succès aux Etats-Unis, c'est en raison de sa chute. En 1948, la publication de la nouvelle a suscité les passions car on y retrouve la banalité du quotidien et à la fois une illustration du Mal qui sommeille sous la surface de ce quotidien. Aujourd'hui, nous ne serions pas choqué d'un tel dénouement mais à l'époque nombreux de ces lecteurs pensaient que la nouvelle était inspirée de faits réels….à tel point que La Loterie fut interdite en Afrique du Sud.
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Glaçant
On ne sort pas indemne après cette BD. C'est pourquoi j'ai tout de suite eu besoin de lire la nouvelle et des articles écrits suite à sa publication. À sa publication en 1948, l'auteure a reçu une multitude de lettres d'indignation, d'insultes voire de menaces. Dix ans plus tôt l'histoire lui donnait pourtant raison sur « jusqu'où l'homme peut aller ». Pour ma part, je trouve que sa nouvelle vient juste nous rappeler que la nature humaine peut agir l'impensable… l'abominable …
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♫Dans une région de merde
Dans un pays de merde
Dans un groupe de merde
Avec une ambiance de merde
Bourre l'anus
Bourre l'anus
Bourre l'anus
Ouvre l'anus
Un point noir sur une feuille blanche
Tu regardes le point noir
Ou tout le blanc qu'il y a autour !? ♫
Philippe Katerine- 2019 -
----♪---♫---😟---🎰---😟---♫---♪----
Une Incantation méca-nique
Automnale voire à l'air-gicle
Une référence à les ghoriques
Ya vho l'O-caustique...
Mauvaise Nouvelle
Face à lire rationnel
l'Adaptation graphique
meilleure note critique
Que le Roman Originel...!!?



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Cet album est l'adaptation de la nouvelle éponyme écrite par la grand-mère de l'auteur, Shirley Jackson, publiée en 1948 et qui fit scandale. ● Au fin fond de des Etats-Unis ruraux, dans une petite ville de trois cents habitants, on assiste aux préparatifs minutieux pour la tenue d'une loterie dont on ignore l'enjeu. Cette loterie a lieu tous les ans le 27 juin, c'est un rituel pour tous les habitants. On sort l'urne, on prépare les petits papiers qu'il va falloir tirer, tous blancs sauf un sur lequel est dessiné un rond noir. ● Les dessins à la Norman Rockwell (en moins bien quand même, il faut le dire), saisissants de réalisme, sont très réussis. On est vraiment plongé dans cette petite communauté rurale. Les habitants vivent de l'agriculture ou du petit commerce. Les visages ne sont pas souriants. Les personnages sont plutôt statiques comme sur ces clichés datés où il fallait « faire sérieux », on a des cases où la famille entière semble poser devant l'objectif. le dessin de la charrue m'a émerveillé. Il y a peu de dialogues. ● L'histoire est lente, le scénario est très mince et ne vaut que par sa chute. ● Alors imaginez ma déception lorsque je me suis rendu compte que la version Kindle lue sur tablette ne comportait pas la fin ! Il manque sans doute une dizaine de pages. La dernière case que j'ai est celle où les bras se lèvent avec les papiers tenus en main. J'ai dû lire la nouvelle de Shirley Jackson pour la connaître ! ● Ce problème technique mis à part, je recommande cette bande dessinée – mais ne la prenez pas en version Kindle !
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Loterie en juin, abondance de grains
-
Ce tome contient une histoire compète indépendante de toute autre. Sa première édition date de 2016. Il s'agit de l'adaptation d'une nouvelle du même nom La loterie (1948) écrite par Shirley Jackson (1916-1965), et adaptée par son petit-fils Miles Hyman, pour le scénario, les dessins, les couleurs. La traduction a été réalisée par Juliette Hyman. Il commence avec une courte introduction de l'auteur remerciant les personnes grâce à qui ce projet a pu être mené à bien. Il se termine avec un trombinoscope des douze principaux personnages, un article comprenant sept illustrations pleine page, et un texte de huit pages, rédigé par Hyman, évoquant le seul souvenir qu'il reste à l'auteur de sa grand-mère, quelques éléments biographiques sur l'écrivaine et la description de la réception de sa nouvelle par le public, ainsi que sa postérité dans la culture américaine. Sans oublier la dédicace de Stephen King pour son roman Charlie (1980) : À la mémoire de Shirley Jackson qui n'a jamais eu à hausser la voix.

Dans un petit village du coeur des États-Unis, alors que la nuit tombe, une voiture aux phares allumés avance tranquillement dans la rue principale. Elle roule à vitesse réduite, passant devant les maisons aux fenêtres éteintes, et arrive devant le magasin vendant du charbon, dont les lumières sont encore allumées. Harry Graves coupe le moteur et éteint les phares. Il sort de son véhicule et reboutonne sa veste. Il va taper au carreau du magasin. Joe Summers lève la tête, va prendre les clés à côté de la photographie de son épouse, au pied du calendrier qui indique la date du 26 juin. Il ouvre la porte. Les deux hommes se saluent en se serrant la main, Harry ayant retiré son chapeau. Il le pose sur une table et il retire sa veste, puis il emboîte le pas à Joe qui entre dans la réserve et allume la lumière. Ils regardent tous les deux une boîte un peu usagée posée sur l'étagère la plus haute. Joe monte sur une chaise pour l'attraper, et Harry aide à la porter pour déposer cette urne sur la table, avec une ouverture ronde sur le dessus.

Joe et Harry vident un sac en papier sur la table : il contient des petits morceaux de papier blanc, tous de la même taille. Avec un air grave, ils les plient soigneusement en deux, avec application pour que chacun présente la même forme. Une fois cette tâche terminée, Joe en prend un qu'il place entre eux. Harry s'en saisit et noircit un cercle au milieu d'une des deux parties, avec un crayon noir. Il montre le résultat à Joe, et replie le papier de sorte que le cercle soit à l'intérieur. Tous les papiers sont remis dans l'urne. Joe met l'urne dans le coffre-fort, sous le regard d'Harry, et il verrouille le coffre-fort. Les deux hommes remettent leur veste et s'apprêtent à partir. Joe jette un coup d'oeil à l'horloge : minuit dix. Il se tourne vers l'éphéméride et enlève la page du vingt-six pour faire apparaître celle du vingt-sept juin. le lendemain matin, Tessie Hutchinson passe le balai et jette un coup d'oeil par la fenêtre : son époux Bill est en train de couper du bois dehors. Ce matin est clair et ensoleillé.

Soit le lecteur connaît déjà la nouvelle et il s'attache à découvrir comment le petit-fils l'a adaptée, soit il découvre l'intrigue. Il commence par observer la très belle couverture avec cette urne qui va être déposée sur la table. Puis il découvre l'entrée du village à la nuit tombante, avec les maisons et la route qui semble encore en terre. Les couleurs sont foncées pour l'ambiance nocturne, de type pastel ou crayons de couleur, apportant une texture soutenue à chaque surface, ainsi que nuances qui transcrivent des surfaces présentant des irrégularités comme dans la réalité. Il prend le temps d'apprécier le paysage. L'artiste donne beaucoup de place aux illustrations : sur 136 pages de bande dessinée, il y a sept dessins en pleine page, huit dessins en double page. le lecteur observe quarante-et-une pages muettes, sans aucun mot, et une dizaine de plus avec seulement un mot ou deux. le lecteur constate que les pages se tournent rapidement : une narration à la fois dense, à la fois aérée, presque décompressée. de grandes cases, souvent de la largeur de la page, un maximum de quatre par page, plus souvent deux ou trois.

Le lecteur peut donc jeter un coup d'oeil rapide à chaque case et tourner aussitôt la page pour lire à une vitesse soutenue afin de découvrir le fin mot de l'histoire. Il se rend vite compte que paradoxalement les grandes cases et la faible densité en mots l'incitent à prendre son temps, à profiter du paysage, à regarder les personnages. de fait, les couleurs viennent compléter les dessins, évitant que dans certaines cases, un élément ou deux paraissent un peu naïfs ou pas tout à fait assez consistant. Au contraire son regard est attiré par des éléments visuels : la façade d'une maison en planches de bois peintes en blanc, le commodo de la voiture avec le levier de changement de vitesse au volant, le modèle de pompe à essence attestant de l'époque à laquelle se déroule récit (dans les années 1930 ou 1940), les bretelles de Harry et leurs attaches caractéristiques, le bois de l'urne, le modèle de coffre-fort, une batte et un gant de baseball, les plants de maïs, un silo, une montre à gousset, une cafetière, les modèles de pantalon, de robe, etc. Il s'attarde sur le visage des personnages, souvent fermés ou peu expressifs. Il prend le temps de comparer la famille Overdyke et la famille Percy, représentées en vis-à-vis comme dans un portrait de face l'un en page 88 et l'autre en page 89. Il pense à la fois au tableau American Gothic (1930) de Grant Wood (1891-1942), à la fois à la représentation iconique de l'Amérique dans les tableaux de Norman Rockwell (1894-1978) mais sans la joie de vivre associée. L'artiste montre des individus sérieux, impliqués dans ce qu'ils font. Il éprouve à la fois la sensation d'une lecture facile et rapide, à la fois une satiété visuelle peu commune, le sérieux des personnages colorant l'histoire qui en devient elle aussi sérieuse.

S'il ne connaît pas le fin mot de l'intrigue, le lecteur se rend compte que cette narration essentiellement picturale a également pour conséquence de l'inciter à prêter attention à tous les détails, car il ne peut pas savoir lesquels seront signifiants pour le récit. L'urne ? Oui bien sûr. Les bretelles ? Peu probable. Tessie Hutchinson entrant dans la salle de bain et prenant un bain pour une séquence de quatre pages ? Sûrement, mais pour dire quoi… Il se produit alors un effet tout aussi étrange que pour la facilité de lecture de dessins : chaque événement, chaque accessoire relève de la banalité de la vie quotidienne, pourtant il est certain qu'ils apportent leur pierre à l'édifice, qu'ils ont un sens au regard de l'histoire. le lecteur sent bien que sa lecture devient plus participative, qu'il s'interroge sur ce à quoi il doit accorder de l'importance, sur ce qui est signifiant, ce qui confère à cet album une dimension ludique pour assembler les pièces du puzzle, car un drame va survenir, c'est sûr. En fait, il assiste à un quasi-reportage en temps réel, sur une tradition collective, appelée la Loterie, à laquelle tous les habitants du village participent. En passant, il est question de villages qui auraient abandonné cette tradition, et de la bêtise que c'est.

Le dossier en fin d'ouvrage expose l'impact qu'eut cette nouvelle, l'avalanche de courriers reçus par l'autrice et son éditeur, soit de colère, soit d'incompréhension, soit de lecteurs ayant la conviction que l'histoire était basée sur des faits réels. En découvrant la scène finale, le lecteur prend conscience que Miles Hyman a joué franc jeu avec lui et qu'il a tout montré depuis le début, laissant présager la nature du dénouement. En fonction de son degré d'implication dans sa lecture, le lecteur dispose d'une vue globale sur ce qu'il vient de se dérouler, ou il peut revenir en début, feuilleter rapidement les pages et relever quelques phrases qui rétrospectivement en disent long. Il relève : À quoi bon changer les choses maintenant ? Ça n'aurait aucun sens. C'est le thème de la tradition séculaire, mais en même temps les pages 54 à 62 évoquent quelques évolutions dans cette pratique et se terminent sur la phrase : Mais avec le temps, cela avait aussi changé. L'autrice s'amuse à pointer du doigt que ce respect des traditions perpétue un rituel qui n'est en fait pas immuable. Plus loin, le vieux Warner évoque le fait que c'est sa soixante-dix-septième loterie et que : À écouter les jeunes, rien n'est assez bien pour eux. Bientôt ils voudront vivre dans des grottes, plus personne ne travaillera. Mais ils ne tiendront pas longtemps comme ça. Ou encore : Les gens ne sont plus ce qu'ils étaient. La tradition séculaire semble s'opposer au désir de changement de la jeunesse, mais en fait celle-ci participe de son plein gré à la loterie, sans velléité de la remettre en cause.

L'horreur du dénouement, de la raison d'être de la loterie atteint le lecteur de plein fouet, en particulier le comportement de la foule où tout le monde participe, sans état d'âme. Mais en y repensant, il se demande si la préparation par Joe & Harry, en toute connaissance de cause, n'est pas encore plus monstrueuse. Ou le fait qu'il existe des règles très précises pour le tirage au sort : que faire en cas de plusieurs familles habitant sous le même toit ? La loterie est institutionnalisée, codifiée par des règles connues et acceptées par l'ensemble de la communauté. le conformisme des individus composant cette communauté est d'une uniformité terrifiante et sidérante : aussi bien de se soumettre de son plein gré à cette cérémonie, aussi bien d'en accepter l'issue quel que soit l'âge de l'individu tirant le papier avec le point, ou encore son acceptation par les jeunes générations dont l'élan naturel de changement ne va pas jusqu'à la remise en cause de cette pratique qui lie la communauté. le récit se termine sur un dessin en double page : l'entrée de la ville depuis la route en terre, avec le même cadrage que le dessin en double page d'ouverture du récit, mais à midi au lieu d'être en fin de soirée. le cycle est arrivé à son terme, et un autre cycle peut commencer à l'identique, la loterie se perpétuant d'une génération à l'autre, semblant immortelle pendant que les êtres humains vivent et meurent.

Cette adaptation d'une nouvelle est remarquable en tout point. La narration visuelle est incroyable, riche et dense, les cases étant rapidement assimilées par le lecteur ce qui l'amène paradoxalement à lire moins vite. L'intrigue est respectée à la lettre, tout en aboutissant à une véritable bande dessinée, et pas à un texte illustré tant bien que mal. La force du récit est intacte, et il reste tout autant dérangeant.
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Je n'ai pas (encore) lu le roman de Shirley Jackson, mais j'ai bien aimé cette BD, les dessins sont captivants, l'histoire intéressante. J'ai aimé aussi en savoir plus sur Shirley Jackson grâce à l'interview donnée par son petit fils, auteur de cette adaptation. Une jolie découverte.
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Nouvelle Angleterre. Un village rural. L'événement de l'année… La loterie. Une urne noire avec des petits papiers dedans tirés au sort par les chefs de famille. Un seul papier a un gros point noir dessus. Chaque membre de la famille dont le mâle a tiré ce papier-là a le droit de refaire un tirage, toujours un seul papier avec le point noir… pour arriver à élu de l'année… Un dessin très Hopper, une nouvelle de Shirley Jackson, une histoire sordide.
Lien : https://redheadwithabrain.ch..
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Je connaissais assez peu le travail de Hyman et je suis entré dans cet album par le dessin, magnifique, très silencieux et au service d'un texte percutant. L'ouvrage est beau. A lire lentement, en savourant le trait malicieusement gracieux et les couleurs chaudes du récit. Et terminer par le dossier littéraire qui accompagne la mise en images de Hyman d'une nouvelle de Shirley Jackson.
J'aimerais bien être à votre place et lire "La Loterie" pour la première fois :)
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