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« Je me demande si nous ne sommes pas tous des revenants, pasteur Manders. Ce n'est pas seulement l'héritage de nos parents qui revient nous hanter. Il y a aussi toutes sortes de vieilles idées et de croyances mortes. Elles ne sont plus vivantes, mais elles nous encombrent l'esprit et nous n'arrivons pas à nous en défaire. »
Mme Alving cherche à remettre en cause ces conventions et préjugés puritains qui font barrage à la vie, à la joie. Elle entrouvre des portes, ébauche des gestes de libération, de résistance au poids mortifère des convenances. Il y a de la beauté, de l'intelligence dans ses désirs d'émancipation, dans sa capacité à exercer son esprit critique face à l'idéologie dominante de son milieu, mais c'est un personnage beaucoup moins fort que d'autres femmes du théâtre d'Ibsen, beaucoup moins fascinant qu'Hedda Gabler par exemple.
Et puis ces revenants qui étouffent la vie, l'authenticité, le goût du bonheur, donnent à la pièce une atmosphère oppressante, et le sort s'acharne un peu trop je trouve sur ce personnage.
Une lecture intéressante mais un peu désespérante.
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Cette pièce de théâtre pose le problème du mensonge, de la morale, de la religion, du puritanisme et de l'hypocrisie des règles morales sociales.
Quelle que soit la cause du mensonge : la morale, les conventions sociales, la religion, le souci de protéger l'autre … le mensonge aboutit toujours à la catastrophe, car tôt ou tard, la vérité « revient » (comme les revenants) hanter les survivants … et alors on ne peut plus se voiler la face.
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Les Revenants, les esprits des ancêtres et des disparus ; les vivants parce qu'il y a le retour de Paris du fils prodigue, malade, le retour du pasteur, conservateur, qui tente de détruire les germes de la corruption en échauffant et en refroidissant les coeurs (feu et glace). Il y a comme des tares héréditaires dans les relations entre les personnages en conséquence de quoi les pièces d'Ibsen sont les dignes héritières des grandes tragédies grecques. Ce qui revient beaucoup, ce qui hante les personnages, c'est aussi les préjugés, ces valeurs morales-immorales, ces paroles et ces actes qui ne permettent pas d'avoir la conscience libre. C'est très sombre ; on éclaire la scène à la bougie sans quoi la scène serait dans l'obscurité la plus totale. Il y fait froid dans cette pièce qui prend place au bord d'un Fjord de la Norvège désolée.
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Le dialogue entre Hélène et le Pasteur pose le décor et les prémisses d'une révélation qui va bouleverser plusieurs âmes dont ledit Pasteur a la responsabilité.
Mais toute vérité n'est pas bonne à dire ou à entendre et celui qui devrait se montrer le plus compatissant devient accusateur quitte à renier son serment.
Autour de cette nouvelle vérité, gravitent les revenants qui ont aussi une part de responsabilité dans le passé, le présent et le futur.
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Quel plaisir de lire du théâtre !
Cela faisait très longtemps que je n'avais pas mis le nez dans une pièce de théâtre et j'étais ravie de renouer avec le genre avec cette pièce d'Henrik Ibsen.

Alors que l'inauguration d'un orphelinat qui portera le nom de feu son mari est prévue et que son fils Oswald est rentré à la maison pour l'occasion, Madame Alving reçoit le pasteur Manders, venu lui demander une faveur.
Alors que le pasteur se montre assez critique sur les actes de Madame Alving, celle-ci lui révèle un secret gardé bien longtemps.

A sa publication en Norvège, la pièce fit scandale et fut jouée pour la première fois aux Etats-Unis, aucun théâtre norvégien ne voulant la monter. En cause, les sujets tabous abordés et la critique implicite du puritanisme de l'époque.

En effet, pour être courte, cette pièce n'en est pas moins intense.
Qu'il s'agisse des hésitations de Madame Alving, de ses choix passés, du désarroi d'Oswald ou encore des rapports du menuisier avec sa fille Régine, les sentiments des personnages sont parfaitement retranscrits.
Les didascalies aident à visualiser la scène et l'histoire prend corps sous nos yeux.

Une lecture qui m'a donné envie de sortir Une maison de poupée de ma PAL.
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La pièce est agréable à lire, même si ce n'est pas la pièce d'Ibsen que j'ai préférée. La critique sociale, le poids du passé et de l'hérédité sont très présents dans cette oeuvre et donnent à méditer (notamment par rapport aux préjugés et aux convenances sociales). Il vaut mieux lire une autre édition que la mienne, car celle-ci a été faite pour des acteurs, les autres éditions ont toutes des didascalies, qui sont, à mes yeux, essentielles à la pièce.
Lien : http://metamorphoses-de-psyc..
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Pièce pleine de douleur et de non-dits, elle reste, encore aujourd'hui, choquante, et sujette à plusieurs controverses. Dans sa description d'un milieu social pourri, je la rapprocherai d'un Bernanos, en moins "diabolique" ou encore de la Maison de Bernarda Alba de Fernando Garcia Lorca, quoique l'on sente un pessimisme et un individualisme bien plus forts chez Ibsen. On ressent fortement la chappe de plomb posée par la société protestante de la Norvège, ce puritanisme qui étonne tant chez nous les français, et qui fait que cette pièce, bien qu'elle touche à des points universels nous paraisse parfois, par certains aspects, hermétique.
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Marit Moum Aune et Cina Espejord adaptent à la danse la pièce de théâtre Les Revenants - "Ghosts" - d’Henrik Ibsen.
Chorégraphie spectrale avec le Ballet National de Norvège

Oswald Alving laisse derrière lui la vie mondaine parisienne et revient dans sa ville natale en Norvège. Il traite avec ironie les gens qui ne sont pas disposés à communiquer avec lui et essaie de les éviter. Sa mère, qui a mal vécu la séparation avec son fils, est ravie de son retour. Mais elle se rend compte qu'il a changé... Les secrets refont surface et pèsent non seulement sur la famille, hantée par la figure d'un père disparu, mais aussi sur Oswald.

Histoire d’une famille sombre et tourmentée par l"absence...

Texte adapté à la danse.

Spectacle MAGNIFIQUE
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