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EAN : 9782954412788
506 pages
OniroProds (01/09/2017)
4.48/5   28 notes
Résumé :
« « Le Cercle » désigne une société secrète cachée dans les ombres de l’Histoire depuis ses balbutiements, et fédère le peuple immortel que les humains nomment « vampires ». »

En France, Saraï est une jeune immortelle assignée à résidence depuis toujours ou presque. Elle a été jugée pour avoir manifesté un pouvoir parapsychique interdit, un don qu’on lui a retiré avant de la marier de force et de la contraindre à ne jamais quitter sa maison.
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Chez Rozenn Illiano, j'avais déjà croisé des sorciers, des exorcistes, un Sidhe, mais je n'avais fait que croiser les Immortels au détour de la nouvelle Les Archivistes (18.01.16). Ce roman a donc été l'occasion d'en apprendre beaucoup plus et j'ai été totalement séduite par sa conception des vampires, ou plutôt des Immortels comme ils préfèrent être appelés.
Les vampires, cette espèce vue et revue… Pas forcément facile de proposer quelque chose d'original, mais l'autrice (pas forcément fan des vampires à la base) a mis l'accent sur la création d'une société fouillée et passionnante. le roman nous amène à regarder des siècles en arrière et à découvrir l'histoire, la hiérarchie et la culture du Cercle. le Cercle regroupe plusieurs notions : les Immortels, leur société et la magie du sang qui régit cette société. C'est un peu compliqué à expliquer comme ça, mais j'ai vraiment aimé cette magie unique qui coule dans les veines des Immortels et la façon dont elle s'articule avec leur organisation, leurs traditions, leurs lois.
La société vampirique est donc millénaire, archaïque et, sans surprise, gangrenée par des traditions et des lois conservatrices. L'idée a été vraiment creusée et l'on découvre peu à peu la déchéance des Immortels, l'affaiblissement de leur pouvoir, la mainmise de quelques Maîtres sur la gouvernance et l'établissement de lois liberticides. de plus, l'Église s'est immiscée dans les affaires des Immortels, imposant une restriction de leurs mouvements, de leurs droits, une obligation à rester cachés sous peine d'être traqués et annihilés : souvent farouche opposante des « forces diaboliques », l'Église se fait ici complice. Loin des vampires vacant à leurs occupations en tout impunité, jouant de leur force voire de leurs pouvoirs surnaturels, les Immortels de Rozenn Illiano sont soumis à des règles strictes et injustes, notamment pour les femmes obligées de se marier. (Évidemment, société archaïque + intervention de l'Église + hommes jaloux du pouvoir des femmes = pas bon pour ces dernières.)
Côté biologie, les Immortels d'Elisabeta sont très intéressants aussi. Pas de vampires « végétariens » ici, ils se nourrissent bien de sang humain ; et certes ils sont inhumainement beaux. En revanche, leur « âge » (depuis leur transformation) a un véritable impact sur la gestion du manque de sang, sur leur tolérance à la lumière, sans parler du fait qu'eux aussi connaissent un vieillissement ! Se nourrir n'est pas une opération langoureuse, agréable et pseudo-sexuelle, mais donne plutôt lieu à un comportement de junkie et à des souffrances pas piquées des hannetons : ça résonne comme une bonne malédiction et on ne les envie pas vraiment. Je vais m'arrêter là, mais il y a encore plein de choses à découvrir au sujet de ces Immortels-là : leur surprenante pulsion autodestructrice, leur déclin physique et psychique, leurs prophéties, l'impact de la leucémie dont souffrait Saraï de son vivant… Quoi qu'il en soit, sachez qu'être un vampire chez Rozenn Illiano n'est pas synonyme de vie libre et tranquille !

Cependant, les romans de Rozenn Illiano sont tout à fait contemporains. Celui-ci se passe en 2014-2015 et l'univers – au-delà de cette société ancestrale et ritualisée – s'inscrit dans notre monde. La plume se fait protéiforme : touchant parfois à la poésie à travers des descriptions fortes et délicates, plaçant un vocabulaire très moderne dans la bouche des personnages. Ces derniers trouveront des échos en nous : si on s'attachera à la fougue et la colère de Giovanna ou à la compassion et l'intelligence de Saraï, tous les autres personnages, aussi secondaires et esquissés soient-ils, se révèlent intéressants, subtils et justes.
Elisabeta est donc un récit à deux voix. L'alternance des voix permet un dynamisme, un rythme enlevé, qui donne envie de tourner les pages pour connaître la suite des péripéties de nos deux héroïnes (et de la galaxie de personnages gravitant autour d'elles). C'est une histoire très efficace et prenante qui nous balade entre l'Italie et la France, de Paris à la Bretagne et, si elle paraît parfois un peu trop facile pour nos protagonistes, il y a tellement de richesse autour que je ne me suis pas senti frustrée pour un sou.

L'autrice adopte également un procédé original concernant la fin du roman. Comme vous le savez peut-être, ses romans sont tous liés entre eux, faisant partie d'un univers commun, du Grand Projet, mais restent totalement indépendants les uns des autres. Ainsi, le roman se finit sur un épilogue classique qui fait que vous pouvez en rester là. Mais, Elisabeta s'achevant un jour très spécial, essentiel dans la chronologie du Grand Projet, s'ajoute ensuite une seconde fin qui annonce la suite des événements, à découvrir dans d'autres romans. J'ai trouvé l'idée intéressante, permettant aux uns de s'en tenir là, aux autres de continuer l'aventure.

Une immortalité entravée, pliant sous le poids des règles, des restrictions et des obligations. Des jeux de pouvoirs et une quête de liberté. Trois femmes fortes aux caractères bien distincts qui pourtant se retrouvent pour lutter pour leur survie et contre une société injuste et patriarcale. Un roman au contexte et aux personnages fouillés et captivants. Une lecture réjouissante qui m'a donnée envie de lire la suite, Sinteval !
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Même si je m'attache toujours au texte plus qu'à la couverture, il faut bien reconnaitre qu'il est rare qu'un livre autoédité soit pourvu d'une couverture d'une telle splendeur. Il faut saluer le travail de Xavier Collette qui en est l'auteur.
Quant au texte, il est à la hauteur de la couverture. En lisant ce roman, on ne se douterait pas qu'il s'agit d'un livre autoédité (et on se demande ce que fabriquent les maisons d'éditions pour laisser passer une telle pépite, à moins que l'auteur ne les ai envoyé sur les roses). L'histoire est originale et quasiment dépourvue de coquille (une dizaine à tout casser, qui ne gênent pas la lecture, sur un total de 501p).
Ici, si on a une histoire de vampires, on n'est pas dans une histoire à la Twilight ou Journal d'un vampire avec de gentils vampires tombant éperdument amoureux d'un(e) humain(e) et décidant, pour ses beaux yeux, de ne plus boire que du sang de porc ou à la rigueur, du sang en poche. Non. Ici les humains ne sont pas vraiment en odeur de sainteté et si on ne les massacre pas joyeusement dans les rues, c'est parce que les vampires ont douloureusement conscience du danger que représenterait pour eux la découverte par les humains de leur existence.
La nation vampire était à l'origine une monarchie mais le pouvoir a été progressivement récupéré par les grands maîtres (sorte de ministres, un peu comme Pépin le Bref, maire du palais, qui a joyeusement usurpé le trône en virant Childéric III à la mode du « pousse-toi de là que j'm'y mette).
Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes si les grands maîtres n'étaient pas à la botte du Vatican et ne prenaient pas lois sur lois liberticides et totalement injustifiées.
Donc en fait, ce que l'on va suivre c'est tout simplement la préparation et la mise en place d'un coup d'Etat. Car tout est politique dans ce roman et tout ce qui se met en place a été pensé depuis des décennies, pour ne pas dire des siècles.
La narration alterne entre Saraï et Giovanna, deux jeunes immortelles qui se sont attirées le courroux des grands maîtres bien malgré elles. Régulièrement, un intermède d'Elisabeta, la reine dont l'esprit est piégé dans une poupée, raconte des faits qui se sont passés entre 1680 et 1830 et qui ont une incidence directe sur l'histoire qui a lieu en 2015.
La plume de Rozenn est vraiment addictive, elle est riche sans être ridiculement soutenue. J'ai vraiment beaucoup aimé son style.
En général, je n'aime pas les fins alternatives mais là, on n'a pas une fin alternative qui prend la place de la fin. C'est comme si on vous disait : vous pouvez vous arrêter à la page 500. C'est une fin. Mais vous pouvez lire aussi la page 501. Elle s'inscrit dans la continuité de la page 500 mais change totalement la fin. C'était vraiment bien trouvé et il fallait le talent pour l'écrire comme ça.
Au départ, je comptais lire un livre dans la journée et lire Elisabeta le soir à raison d'un ou deux chapitres par soir. Mais j'en ai été incapable. Une fois le roman commencé, je n'ai plus pu le poser jusqu'à l'avoir fini ! Un vrai coup de coeur !
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Je vais commencer par une mention pour la couverture que je trouve vraiment très jolie. La vampire, avec sa chevelure immaculée et sa robe écarlate, ressort sur le fond sombre. le trône est superbe aussi, tout à fait dans le propos, et, bien que différent, il m'a fait penser au Trône de Fer. :p

J'ai été ravie de découvrir la plume de l'auteure, que j'ai trouvé vraiment très agréable et fluide (malgré quelques coquilles, mais étant donné que je les ai signalées, je ne pense pas qu'elles resteront bien longtemps). Il y a peut-être parfois, un petit manque de rythme, mais c'est une impression tout à fait personnelle. Rozenn Illiano a su me faire voyager de la France en Italie et intégrer le monde très fermé des immortels.

Parce qu'ici, même s'il est question de vampires, ce n'est pas comme ça qu'ils aiment à être appelés : ce sont des immortels, des êtres nobles et non des bêtes sauvages. Et leur vie est loin d'être simple, vous pouvez me croire ! Entre complots, oppression, asservissement sous des lois dictatoriales et révolte, il fait meilleur être humain (enfin un humain lambda, très loin du Cercles et de ses Maîtres) qu'immortel.

L'univers vampirique de l'auteure est unique et vaste à la fois. J'ai eu l'impression de retrouver quelques touches d'autres oeuvres, par exemple Twilight (ni pour le côté brillant au soleil ni pour la romance) et Underworld (pour le côté magouille interne et révolte, les lycans et les grosses bastons en moins). C'est un univers vraiment très travaillé, très appliqué et bien décrit. le contexte et les lois sont décrits avec précision, ce qui nous permet une immersion plus facile.

J'ai beaucoup apprécié la mise en page de l'histoire, avec chaque chapitre commençant par un extrait de quelque chose : d'une prophétie, des chroniques du Cercle, de lois, du pacte d'Innocent XI... On y apprend des choses importantes et je trouve que cela donne du corps au texte, tout comme le fait d'avoir choisi d'alterner entre les points de vue de Saraï et celui de Giovanna, sans oublier les quelques intermèdes d'Elisabeta qui nous en apprend plus sur son passé, sur le Cercle, les Maîtres et les Dissidenti.

C'est dans ce contexte que nous retrouvons Saraï, une jeune immortelle assignée à résidence par les Maîtres à cause d'un don qu'on lui a pourtant enlevé. C'est une scribe qui retranscrit des textes anciens pour le compte des Maîtres. Mais un jour d'éclipse, son don va revenir et sa vie va basculer.

Giovanna, quant à elle, est une jeune humaine, une Gemella. C'est à dire une humaine élevée dans une famille au courant de l'existence des immortels. Une humaine qui a été liée de force à l'un d'entre eux pour lui servir de réserve de sang personnelle. Autant dire qu'elle n'est pas enchantée de sa situation... Mais, un fameux jour d'éclipse, elle va se faire attaquer. Sa vie va être encore plus chamboulée et elle va se retrouver à être entraînée dans quelque chose qui la dépasse.

On retrouve aussi le personnage d'Elisabeta, une ancienne Reine immortelle dont l'âme est piégée à l'intérieur d'une poupée de porcelaine. Ce personnage est celui qui m'a le plus touché parce que sa situation, même si très importante, est aussi la plus difficile. La scène de sa capture m'a particulièrement émue et a failli me faire verser une larme.

Ce livre, c'est un combat pour la liberté. Ce livre, c'est la preuve que le monde n'est jamais juste ni équitable. Ce livre, c'est la preuve que, même si l'on vit des centaines voire des milliers d'années, si le régime en place est trop dictatorial, personne ne peut être heureux. Ce livre, ce sont des plans, de la rébellion, de la rage, de la rancoeur, de la magie, du mystère, des secrets un peu d'action, d'humour et des immortels. Beaucoup d'immortels. Quelques humains aussi. Ce livre, c'est une très légère pointe de romance, comme un arrière goût subtil qui ne prend pas l'ascendant sur le dominant. Ce livre, c'est le point de vue de trois femmes aux histoires différentes mais pourtant si semblables. Trois femmes qui sont spectatrices de leur propre vie et qui vont décider de se battre pour en redevenir les actrices, quitte à se mettre en danger.

En résumé, c'est une lecture qui m'a plu par la richesse de son univers, dans sa façon de voir et d'appréhender les vampires ainsi que par la plume agréable de Rozenn Illiano. Sans oublier des personnages travaillés et combatifs auxquels on s'accroche sans difficulté. Ainsi qu'une petite surprise à la fin.
C'est un livre dans lequel j'ai pris du plaisir à évoluer en compagnie d'être qui nous font tous plus ou moins rêver, et j'ai apprécier vivre cette aventure aux côtés de Saraï, Giovanna et Elisabeta.
Si vous aimez les histoires de vampires qui changent de ce que l'on peut habituellement trouver, n'hésitez plus et venez vous plonger entre les pages Elisabeta ! ^^
Lien : http://booksfeedmemore.eklab..
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Commençons déjà par l'univers. L'auteure a créé une véritable société vampirique, avec ses règles, sa hiérarchie etc. Ca change beaucoup des autres livres sur les vampires que j'ai pu lire, et j'ai trouvé ça génial et du coup assez original dans son approche. Beaucoup de règles régissent les vampires, et même le processus de vampirisation d'autrui. Il y a une vraie structure, qui permet d'installer une ambiance agréable et réaliste. La société des vampires, très ancienne, garde des traditions et des principes très patriarcaux, notamment en ce qui concerne les femmes. Elles sont par exemple obligées de se marier.
Fait intéressant, le Vatican lui-même est complice de la société des vampires, ce que j'ai trouvé très original aussi.

J'ai également beaucoup aimé les différences entre les jeunes vampires et les vieux. Les jeunes supportent mal leurs conditions, ne peuvent quasiment subir aucune lumière, et leur vie est difficile. Ceux qui sont vampires depuis longtemps peuvent supporter les rayons du soleil (en tout cas pendant un moment), et possèdent de vraies résistances. Ils sont presque immortels.
Le contraste entre les personnages nouvellement vampirisés et les autres est vraiment intéressant.

Le récit nous fait suivre alternativement Saraï et Giovanna. Saraï est une vampire très âgée. Elle est cependant assignée à résidence car elle est une scribe. Son rôle est de conserver l'histoire de son peuple, ce qui est, chez les vampires, une punition. Les scribes sont enfermés chez eux, sous surveillance, à cause d'une faute qu'ils auraient commis, et à qui on a enlevé leurs pouvoirs.
Saraï, retrouve finalement ses pouvoirs, ce qui lui permet, comme indiqué sur la quatrième de couverture, de communiquer également avec Elisabeta, reine immortelle dont l'âme a été enfermée.

Giovanna est une « gemella« , une humaine mariée à un vampire (Luciano) afin de lui servir de « garde-soif« .
Les personnages sont riches, très vivants, très réalistes, paradoxalement humains et ont des réactions logiques selon leur caractère. La psychologie des personnages est plutôt avancée, même du côté d'Elisabeta ou des personnages secondaires.
Je me suis beaucoup attachée à ces deux personnages, ainsi qu'à Luciano et Raphaël (un humain, meilleur ami de Giovanna).

Quelques chapitres nous permettent de suivre le passé d'Elisabeta, afin de mieux comprendre son histoire, mais surtout de justifier les changements qui devraient être faits dans la société vampirique, afin que les choses s'améliorent. le changement entre le passé et le présent est intelligemment fait.

Le rythme est très bien dosé, tant dans le descriptif que dans les scènes d'action, et le lecteur est embarqué dans une véritable aventure.

C'est un gros livre, et un tome unique, qui tient toutes ses promesses ! le style d'écriture m'a vraiment plu, porté par un récit très réaliste, se passant sur Terre et à notre époque.
J'avoue avoir été soulée par les vampires. D'abord les films Twilight, une catastrophe selon moi. Heureusement, j'ai lu les livres après, et bien qu'ils ne soient pas tous parfaits, ils sont très bons dans l'ensemble. Ensuite, évidemment, toute la mode vampire qui a suivi m'a clairement dégoutée des vampires.
Ce livre m'a réconcilié avec ces créatures emblématiques, grâce à un vrai récit mature qu'il ne faut d'ailleurs pas mettre entre les mains de jeunes ados.

La fin m'a beaucoup plu, d'autant que le roman m'a surpris tout au long de l'histoire. J'aurai tout de même aimé en savoir un peu plus par le biais d'un petit épilogue, ce qu'il advenait des personnages, cinq, dix ou cent ans plus tard peut-être.

Pour toutes les raisons évoquées au-dessus, il s'agit là d'un vrai coup de coeur !

Retrouvez la critique complète sur le plaisir de lire : http://www.leplaisirdelire.fr/elisabeta-rozenn-illiano/
Lien : http://www.leplaisirdelire.f..
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Mes premiers livres de vampires étaient d'Anne Rice et de Bram Stocker. J'ai eu un véritable amour pour ces romans, tout dans la retenue et l'élégance.
Et puis sont arrivés les vampires de la bit-lit et je me suis détachée de tout ça car je n'y trouvais plus ce que j'attendais d'un roman sur les vampires.
Mais je suis restée curieuse de ce genre et le roman de Rozenn Illiano m'a charmé de suite, par sa couverture d'abord puis son résumé et m'a réconcilié avec le genre ! Ce fut un réel coup de coeur !

Dans ce roman, nous voyageons entre la France et l'Italie mais aussi entre le présent et le passé grâce aux souvenirs d'Elisabeta.

En France, nous suivons Saraï, jeune immortelle mariée de force et privée de son don par les Maîtres. Elle remplie la fonction de scribe pour le Cercle.
En Italie, nous suivons Giovanna, une jeune humaine devenue Gemella, c'est à dire plus clairement qu'elle est une réserve de sang pour l'humain avec qui elle a été lié.

Mais une éclipse de soleil, événement qui permet aux immortels de regarder le soleil sans mourir, va tout changer.

Nous découvrons ici un univers régit par le Cercle, qui entrave les immortels (oui car le mot vampire, ils n'aiment pas vraiment) avec des lois et des règles dictées par les Maîtres. Et tout ça est bien sûr contrôlé par l'Eglise au nom des hommes.


Il fut un temps où les immortels étaient plus libres, où les Nés régnaient sur leur peuple.

Et si ce temps, les Dissidenti le faisait revenir ?

Et c'est dans ce contexte de révolution que l'histoire se déroule. On y découvre deux femmes fortes qui ne lâchent rien et une ancienne reine qui nous entraîne de révélations en révélations.

L'univers de l'auteure est extrêmement travaillé, son écriture est un délice. On ne voit pas le temps passer et on en demande encore à la fin du livre !

Je vous conseille vivement la découverte de ce roman pour renouer avec l'image du vampire d'Anne Rice, élégant et envoûtant, dans un univers plein de complots.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Nous nous découvrons si semblables et si différents après notre transformation… une version parfaite de nous-mêmes, sans aucun défaut, mais si froide et hautaine. Nous oublions vite ce reflet d’autrefois dans le miroir, disparu à jamais. En nous transformant, nous disons au revoir à notre humanité, aux échos de normalité que nous possédions auparavant, et à la lumière. Nous nous cachons dans les ombres de l’Histoire, invisibles aux mortels. Nous n’avons plus grand-chose à voir avec ces êtres légendaires dont je rapporte l’existence dans mes registres ; à présent, nous ne sommes plus que des monstres domestiqués, des prédateurs mis en cage.
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Nous, immortels, n’avons pas le droit de regarder le soleil dans les yeux. Victimes d’une malédiction si ancienne que nous en avons oublié l’origine, nous sommes condamnés à nous réfugier dans les ombres. Vivre au grand jour nous est interdit, et si nous contrevenons à cette règle millénaire, la lumière nous brûle. Elle nous tue quand nous levons les yeux vers le soleil, ou quand nous sommes trop jeunes pour l’endurer. C’est d’ailleurs pour cette raison que je ne sors jamais de chez moi : si je fuyais durant la nuit, le jour me rattraperait bien assez tôt.
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Les femelles nées immortelles devront être présentées devant les Maitres, qui statueront sur le sort de ces dernières : elles seront soit élevées au rang de Reines une fois adultes, soit éliminées avant leur première année.
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L’ambiance me paraît tout à la fois étrange et incroyablement sereine : un calme de monde qui retient son souffle dans la pénombre, presque une atmosphère de fin des Temps.
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- Je commence à trouver le temps long. Mais on s'habitue à tout, même à avoir mal.
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