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3,67

sur 595 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'ai retrouvé avec délectation le style, la langue de cet auteur, rapide, efficace et pourtant travaillée. J'ai retrouvé avec bonheur sa férocité, son humour noir, sa façon de décortiquer et de critiquer négativement la société..à juste titre hélas. Mais... là, je suis restée totalement extérieure aux personnages. Les héros sont Aldo, professeur de tennis, gigolo et fière de l'être, son but, gagner toujours plus d'argent. Et puis il y a Sveltana, rouage important dans une banque suisse. Ils vont s'aimer passionnément et leur but, gagner toujours plus d'argent. Donc en fait grosso modo, l'auteur nous décrit le monde sans pitié des banques, du blanchiment d'argent (et on est dans les années 1980 où tout était permis). Il m'a laissé en route. Trop loin de moi, je n'ai pas ressenti un poil de commisération pour tous les personnages, même la pauvre Odile, femme mariée qui découvre à 40 ans une passion sexuelle et du coup amoureuse qui la fait souffrir, bien sûr. Et ce monde où la seule valeur reconnue est l'argent et surtout le fait de parvenir à en gagner encore plus, me glace, et si je sais qu'il existe, j'ai eu du mal à m'y intéresser jusqu'au bout.
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La soustraction des possibles est un roman noir qui nous donne une description du monde de la finance au vitriol. Il y a de nombreux personnages décrits en détails qui donnent de l'épaisseur à l'histoire et l'intrigue est complexe. Pour résumer à très grands traits, on suit principalement l'histoire de deux personnes, Aldo et Svetlana, venant des classes populaires, et on observe peu à peu comment leurs destins vont se lier lorsqu'ils vont essayer de se hisser vers le sommet de la pyramide.

L'histoire aurait pu être vraiment bien, les descriptions du monde bancaire avec des personnages qui transpirent la cupidité, l'avidité, la marchandisation des relations, l'envie d'en avoir toujours plus et même si vers la fin du livre on a vraiment du mal à décrocher, le suspens nous tient en haleine, l'ensemble du livre m'a laissé une impression mitigée.
Tout d'abord le style de Joseph Incardona, incisif, concis, précis, ne m'a pas vraiment accroché. Ensuite, les nombreuses longueurs cassent l'action et son rythme et je me suis ennuyé à de nombreux moments. Enfin, les personnages auxquels je n'ai pas réussi à m'attacher font que ce roman me laisse sur une petite déception.

Au final, loin d'être un mauvais livre, La soustraction des possibles, qui était doté d'un très fort potentiel, ne me laissera pas non plus le souvenir d'un livre indispensable à lire. Dommage.
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Dans ce roman fleuve, d'une complexité déroutante, nous plongeons à la fin des années 80, dans un monde en plein changement où tout est encore possible, les fortunes se font et se défont, des murs tombent et de nouvelles possibilités de faire fortunes s'offrent aux tuants et aux puissants. Comme souvent, fortune rime avec crime et trahison, ajoutez-y un triangle amoureux et vous obtenez un cocktail explosif.
Nous suivons l'histoire d'une femme délaissée par son riche mari, celle d'un prof de sports occasionnellement gigolo et trafiquant, ainsi que celle d'une jeune banquière prête à tout pour réussir. La cupidité, le désir, la violence, l'orgueil et la jalousie sont au coeur de ce livre qui nous dresse un portrait caustique du monde de la finance au siècle dernier. Certains pourraient y voir une allusion au bucher des vanités.
La psychologie des personnages est complexe, les protagonistes sont originaux, ambivalents et inhabituels. L'histoire est particulièrement complexe ; les personnages sont nombreux et assez développés, l'intrigue est très riche, il y a de nombreux rebondissements, je ne suis pas sûre d'avoir compris toute la portée de certaines scènes ou du rôle de certains personnages.
Je n'ai malheureusement pas accroché avec cette lecture, l'intrigue trop complexe me perdait, des longueurs accentuaient ce phénomène, les personnages étaient trop ambivalents ou mystérieux pour véritablement s'attacher à eux. Je n'ai pas été touchée par cette (ces ?) histoire d'amour qui ne m'a pas convaincu.
Un roman aux airs de thriller d'une grande richesse mais qui ne plaira pas à tout le monde.
livre lu dans le cadre du grand prix des lectrices de ELLE 2020.
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Ce récit qui prend place à la fin des années 80 narre une course éperdue pour le pouvoir et l'argent. Svetlana se bat donc en tant que femme pour se faire une place parmi les hommes qui l'entoure. de son côté, Aldo professeur de tennis, profite de son statut de gigolo pour essayer de se faire une place au soleil.

Ces deux là vont se rencontrer, s'aimer et s'épauler dans leur quête désespérée.

L'intrigue bien qu'intéressante manque selon moi de rythme. L'ensemble est un peu mou et les rebondissements bien que présents sont peu nombreux et se font languir. L'histoire en elle-même titille l'attention et même si l'on a envie d'en savoir plus et de découvrir le fin mot de l'histoire, il manque ce petit plus qui fait l'originalité d'un récit bien mené.

Heureusement, les personnages sont là pour donner de l'épaisseur au récit. Svetlana s'avère complexe et est composée de plusieurs strates que l'on découvre au fur et à  mesure. Elle est une femme de caractère et est prête à aller très loin pour arriver à ses fins. Sous ses apparences dures, elle s'avère sensible. Sa rencontre avec Aldo met en avant chez elle une toute autre facette beaucoup plus douce, beaucoup plus humaine. Aldo est d'ailleurs le pendant masculin de Svetlana. Sous ses apparences de gigolo superficiel, il s'avère d'une ambition débordante. Lui aussi est prêt à tout pour acquérir fortune et pouvoir. Au contact de Svetlana, lui aussi montre une nouvelle facette. Amoureux et attentif, il apparaît sous un nouveau jour. La relation de ces deux personnages constitue donc l'élément pivot de ce roman, la base de toute l'histoire. Dommage que leur rencontre soit trop tardive dans le récit…

Quant au style de l'auteur, je l'ai vraiment apprécié. J'ai aimé les tournures de phrases, les descriptions. Joseph Incardona a sans conteste un talent, dommage qu'il n'est pas su nous livrer une histoire à la hauteur de celui-ci.
Lien : https://aufildesplumesblog.w..
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Joseph Incardona est un petit suisse de papa sicilien !
Autant dire que les histoires d'argent plus ou moins sale, blanchi dans d'obscures lessiveuses confédérées, on a dû lui en raconter quand il était petit !
En dépit de son titre ronflant à la mode (opération marketing), La soustraction des possibles est une sorte de thriller avec, comme le dit l'auteur lui-même : du sexe (pas mal), du fric (très beaucoup) et même de l'amour (un peu quand même).
La prose d'Incardona est également surprenante : l'auteur est bavard et n'hésite pas à s'adresser directement à ses personnages et même à son lecteur, et il ira jusqu'à se mettre en scène lui-même !
Mais on s'y habitue et cette écriture nerveuse finit par donner un bon rythme au récit.
Un bouquin récent (2020) qui nous invite à un petit retour en arrière vers 1990 : internet n'existe pas encore, les banques ne sont pas encore sous surveillance, le rideau de fer se fissure de toutes parts et ouvre le champ Est des possibles. La belle époque, quoi.
La Suisse est connue pour son chocolat (chocolat amer ici) mais surtout pour son niveau de vie : on a donc droit à une gravure au vinaigre des moeurs bourgeoises et corrompues de ses compatriotes calvinistes, peinture qui frise parfois le règlement de comptes un peu facile.
Mais certains rappels sont franchement salutaires : comme l'insalubrité de la prison Saint-Paul à Lyon, le parcours d'UBS ou encore le percement du Saint-Gothard (près de 200 morts et une grève réprimée dans le sang).
Visiblement Incardona a pris le parti de la Suisse d'en-bas, ce que l'on comprend mieux au détour d'une interview [Libé] quand il évoque son enfance :
Il faudra attendre les dernières pages pour que la mécanique infernale d'Incardona s'enclenche, mettant en mouvement les grands méchants, les petits gentils, les banquiers, les truands (ne pas confondre) et les valises d'argent sale.
Une fin qui nous laisse quand même un peu sur notre faim, même si l'on a été curieux de découvrir cette plume suisse.
Pour celles et ceux qui aiment l'évasion (fiscale).
Lien : https://bmr-mam.blogspot.com..
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Parce que l'histoire se passe à Genève.
Style surprenant, l'auteur intervient, donne son avis sur ses personnages. C'est virevoltant.

Au début, j'ai accroché puis au fils des pages, j'ai eu une impression de fourre tout : années 80, un loft story à Cologny, un envoyé spécial sur les réseaux de prostitution, un Tarantino pour les petits dealers lyonnais, un racine et des ailes en Corse, un porno soft et un brin de Match Point. Ouais, c'est dense. Et anachronique ? Ah bon.

En fait, ce genre de livre me met mal à l'aise. Comme s'il n'y avait aucune empathie pour aucun personnage. Alors que Nounours Horst doit être très sympa.
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Le roman noir est un genre que j'apprécie peu. Mais comme ce livre fait parti de la sélection du prix Cezam 2021, c'est une lecture qui s'est imposée.
C'est un bon livre bien construit avec une analyse et une étude des personnes, de la société et de nos comportements très aboutie.
C'est aussi l'occasion de retrouver Charles-Ferdinand Ramuz, découvert en début d'année, mis à l'honneur tout au long du livre et qui incite à approfondir la découverte de son oeuvre.
Par contre, je suis assez déçu de la fin, que j'aurais préférée plus heureuse !
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Fin des années 80, entre la Suisse et la France, les magouilles financières vont bon train tout comme le trafic d'êtres humains...
Mon avis sur cet ouvrage est vraiment mitigé. Autant j'ai apprécié le ton de l'auteur qui s'immisce dans sa propre histoire pour apporter des détails sur les différents personnages ou préciser des mises en scène, un peu comme si quelqu'un commentait les scènes de l'extérieur, autant je n'ai pas apprécié l'histoire en elle-même . Trop cynique, elle dépeint une tranche de la société qui me dégoûte et dont je n'ai pas spécialement envie de lire les frasques.
Le lecteur a une voix agréable, pas toujours au top pour les accents mais ça a son charme.
En bref : bif bof.
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Alors, alors que dire de ce livre. Au début le style de l'auteur est inattendu, l'auteur nous parle directement, il nous interpel, il nous fait rentrer dans les coulisses de l'histoire et c'est agréable.
Et puis je me suis lassée, trop de lenteur, trop de détails, trop de longueurs. La fin est prévisible et trop....... encore!
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La soustraction des possibles de Joseph Incardona fait partie de la sélection du prix Audiolib, auquel j'ai la grande chance de participer. Je vous disais récemment que ce qui me plaît le plus dans ce prix, c'est qu'il me permet de découvrir des titres que je n'aurais pas particulièrement choisi de lire ou d'écouter. Et La soustraction des possibles n'est pas un titre que j'avais tellement envie de lire. le résumé ne me branchait pas plus que ça.

Aldo est prof de tennis. Aldo est un gigolo. On est dans les années quatre-vingt et Aldo veut être riche. Grâce à l'une de ses maîtresses, il va faire transiter de l'argent entre la France et la Suisse contre rémunération. Et il va rencontrer Svetlana, qui travaille dans la finance. Elle veut gravir les échelons, s'enrichir elle aussi. Ils sont faits l'un pour l'autre mais savent qu'ils ne seront jamais heureux ensemble s'ils ne peuvent pas plonger dans une piscine remplie de billets (ils ne le disent pas comme ça, mais c'est l'idée).

La soustraction des possibles, c'est une sorte de photographie des années quatre-vingt, une incursion dans un genre de Côte Ouest. Imaginez les brushings, les bijoux en or et les épaulettes, les peaux bronzées et les déjeuners au country club et vous êtes dans l'ambiance. Dans ce roman de Joseph Incardona, on plonge dans le monde de la finance et des magouilles, des apparences et du danger.

J'ai eu beaucoup de mal à accrocher à l'histoire, que j'ai trouvée bien longue. Mais j'ai vraiment aimée le conteur Damien Witecka, dont la voix est très connue (il fait notamment le doublage de Leonardo DiCaprio). Et certains moments, disons… orgasmiques, m'ont vraiment fait sourire. C'est bien Damien Witecka qui m'a aidée à tenir jusqu'à la fin de l'histoire, parce que si j'avais eu à lire La soustraction des possibles, je pense que j'aurais abandonné en cours de route.

Pour la petite anecdote, au moment où j'écoutais La soustraction des possibles, un lecteur de la bibliothèque est venu ramener le roman. J'en ai profité pour lui demander s'il avait aimé et il m'a répondu : non. Franchement, ça ne m'a pas vraiment motivée, mais j'ai tenu. Et j'ai vaincu. Mais La soustraction des possibles n'a pas été un coup de coeur, loin de là.
Lien : http://mademoisellemaeve.wor..
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