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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Indridason Arnaldur
Le lagon noir
Livre audio
En 1979 le beau lagon bleu était nommé par les Islandais « le champ de lave maléfique ».
Et c'est dans ce lagon que l'on va découvrir un homme salement arrangé, et ce par une jeune femme qui s'y baignait car ces eaux boueuses lui permettaient de soigner son psoriasis.
En cette année c'est la guerre froide et ce n'est pas toujours dans la joie que l'on voit s'installer une base américaine. Surtout que l'on ne sait pas très bien ce qu'ils y fabriquent. Pourtant il faudrait connaître le pourquoi du meurtre de cet homme qui travaillait à la maintenance sur la base. Mais les américains conscients de leur supériorité ne perdaient jamais un moment pour diminuer les Islandais qu'ils prenaient pour des idiots non dégrossis. Et parfois des moins que rien. Mais on se rendait compte que beaucoup de choses arrivaient dans les villes, de la bière, de l'alcool, de la drogue.
L'inspecteur préféré de l'auteur, Erlendur en compagnie de Marion, commencent leurs investigations qui les conduits vers cette base. Une jeune MP, noire, est autorisée à travailler de concert avec eux pour leur faciliter les choses. Mais eux ils sont Islandais et elle, elle est noire. Pas simple. D'interroger des personnages prenant les autres un peu comme moins qu'eux, à la limite de l'esclavage.
A côté de cela Erlendur a une passion, celle de rouvrir des cold case, parfois vieille de 30 ans et de ce fait nous partons sur deux histoires.
Celle-ci s'est passée 40 ans plus tôt, la disparition d'une jeune fille sur le chemin de l'école. Jamais retrouvée. Il va pourtant y arriver car cet inspecteur a une forme d'atout, il questionne à la mitraillette. Que pour finir celui qu'il a devant lui ne sait plus à quelle question il doit répondre et de ce fait, dit des choses qu'il ne devrait pas dire.
Marion et notre MP vont, elles aussi beaucoup travailler, prendre beaucoup de risques et être aidée par Erlendur bien entendu, mais vont découvrir la vérité au sujet de ce jeune homme assassiné.
Comme d'habitude tout au long de ce livre on découvre l'Islande, ce froid, ce blizzard, les montagnes, les transformations de cette ile mais aussi son histoire que beaucoup de connaissent pas comme moi d'ailleurs, c'est donc aussi très intéressant d'apprendre cette vie, cette cuisine, cette politique, cette façon de voir. L'auteur ne manque pas d'y mettre sa touche, ses idées sont distillées délicatement au travers de ces lignes et de ses personnages. Nous en apprenons tout autant sur le pays que sur l'affaire policière.

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Le lagon noir : publié en Islande en 2014 sous le titre original de "Kamp Knox".

De nos jours le Lagon bleu est un lieu réputé du tourisme en Islande.

Mais avant ...

... il y avait Illahraun, un champ de lave de sinistre réputation. Puis en 1974, il y a été mis en service la centrale géothermique de Svartsengi. Ses rejets d'eau chaude puisée à grande profondeur sont à l'origine de ce lagon. Mais c'était encore un lieu lugubre en 1979.

Dans "Les nuits de Reykjavik" Marion Briem avait proposé à Erlendur de rejoindre la Criminelle. Il a attendu trois ans avant de se décider. En 1979, durant l'hiver, Erlendur a deux ans d'ancienneté et la découverte d'un cadavre immergé dans le lagon sera peut-être sa première grosse affaire criminelle.

J'ai vraiment éprouvé un immense plaisir à retrouver Erlendur. Arnaldur Indridason reconstitue peu-à-peu le puzzle de la vie de son héros récurrent le plus connu. Cela permet également d'explorer L Histoire récente de l'Islande. Ce pays isolé au milieu de l'Atlatique semble avoir porté malgré lui le poids de l'Histoire mondiale. Durant la seconde Guerre mondiale, l'île fut occupée par l'armée britannique puis par les Américains. Après le départ des soldats, les baraquements vides, comme par exemple ceux de Kamp Knox, le plus grand des camps, avaient servis de logements aux islandais les plus pauvres. Ils étaient devenus en quelque sorte des bidonvilles.

La Guerre froide avait de nouveau attiré l'attention des grandes nations sur l'Islande. L'OTAN y a installé une gigantesque base stratégique qui pouvait accueillir les avions de combat les plus modernes mais normalement sans armes nucléaires qui restaient stockées au Groenland. Cette base dans la lande de Midnesheidi est située tout près du lagon où le cadavre mutilé a été retrouvé. L'enquête rapproche plus-en-plus Erlendur et Marion de la base militaire, une véritable ville dont les activités secrètes n'empêchent pas les islandais de percevoir un mode de vie totalement nouveau et attirant, surtout pour les jeunes et des petits trafics en tout genre font leur apparition. Ils ne peuvent travailler seuls, dans l'enclave US, ils sont constamment avec Caroline Murphy, sous-lieutenant de la police militaire, une femme de couleur. Son aide sera déterminante car le crime du lagon pourrait être lié à une affaire d'espionnage.

Erlendur est un personnage solitaire et taciturne. En 1979, divorcé et privé de ses enfants, il fuit son quotidien. L'enquête du lagon ne lui suffit pas. Il mène parallèlement une investigation personnelle sur une disparition non élucidée. Dagbjört a disparu en novembre 1953 sans laisser de trace sur le chemin de l'école. Son chemin longeait les bidonvilles de Kamp Knox. Dagjjört était une adolescente qui rêvait de musique américaine, ses parents lui avaient offert un électrophone et elle avait réussi à se procurer quelques quarante-cinq tours récents venus tout droit d'Amérique. Puis elle a disparu.

Superbe roman policier ! Deux pages d'Histoire. Deux affaires criminelles. La première est pleine de nostalgie avec un final classique. La seconde est moderne, sombre avec de multiples rebondissements. Les deux racontent des tragédies.

Lien : http://cercle-du-polar-polai..
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Ce que j'aime de ce roman policier, c'est de pouvoir ressentir l'atmosphère qui régnait en Islande à cette époque troublée par la Guerre Froide. Ce livre est à la fois un bon divertissement, mais aussi une occasion d'apprentissage. Par exemple, apprendre que les policiers islandais se déplaçaient sans armes, ça devait rendre leur travail encore plus dangereux. Aussi, réaliser que dans le temps, pour effectuer et recevoir des communications téléphoniques, il devaient être à proximité d'un téléphone fixe.

En ce qui concerne l'histoire, les deux enquêtes sont de natures différentes, mais sont toutes deux reliées à la présence américaine sur leur île. On comprend tout de suite que leur présence est un enjeu social : leur base militaire de déplaît à un grand nombre d'Islandais. de plus, les militaires n'ont pas les islandais en haute estime, ce qui donne des tentions sociales, voire raciales.

Le rythme du roman est bon, un mélange de mystère et d'action, le tous sans qu'il n'y ait de poursuites policières dans les rues. On retrouve même un soupçon de roman d'espionnage, Guerre Froide oblige!

Bref, ça se dévore comme un petit pain chaud. Malgré cela, il manque un je ne sais quoi à ce roman. Après réflexion, je pense que c'est parce que j'aurais aimé qu'il y ait plus de détails historiques. Reste que c'est un bon roman polar à déguster au chaud en imaginant qu'on se prélasse dans les eaux du Lagon Bleu.
Lien : https://leschroniqueslittera..
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Je retrouve Erlendur ! Pour les amateurs du maître du polar islandais qu'est Arnaldur Indridason, je ne le présente plus. Pour les autres, laissez-moi vous en toucher deux mots. le commissaire Erlendur Sveinsson est le personnage récurrent de l'auteur islandais, bien qu'il n'apparaisse pas à chaque fois. Dans cet opus, il n'est encore qu'un tout jeune policier de la criminelle sous les ordres de sa supérieure Marion Briem. Son instructeur. Son menton avec qui, il tisse peu à peu des liens. A sa façon…
Erlendur est donc tout jeune ici. Pourtant, le lagon noir est l'avant dernier titre paru de l'auteur. C'est que, Arnaldur Indridason aime bien revenir sur les jeunes années de l'enquêteur et se livre à cet exercice dans certains de ses bouquins. C'est aussi le cas dans un des titres qui précède le lagon noir et qui s'intitule Les nuits de Reykjavik.
Quand je débute un polar d'un de mes auteurs préférés, c'est un moment de grande émotion accompagné de tout un rituel. Tout d'abord, j'admire la couverture. Toujours très sombre (il ne pourrait en être autrement). Mais j'aime ça ! Puis, je lis la biographie de l'auteur qu'avec le temps, je connais pas coeur. Il faut dire que les éditions Points imprime immuablement les mêmes phrases donc à force…Enfin, je me lance et là, ce n'est que pur régal ! Je peux vraiment dire que cet auteur me transporte littéralement. Instantanément, je suis en Islande. La nature aussi apaisante qu'angoissante. Souvent âpre. Parfois hostile. de la lave. Des volcans. Un lagon. Et immanquablement, un cadavre.
Je dirais que dans le lagon noir, l'intérêt du polar ne réside pas dans la résolution de l'enquête. Loin de là. C'est bien plus complexe et intéressant que cela. Ce qui importe ici, c'est l'ambiance qui règne. Ce qui domine, c'est la découverte de l'identité islandaise que l'auteur s'attache à faire découvrir à ses lecteurs. En parallèle de l'enquête officielle, Erlendur a pour habitude de mener sa propre enquête, à titre officieux, sur une disparition non résolue et dont plus personne ou presque ne se souvient. le jeune homme est passionné, que dis-je, obsédé par la recherche de personnes disparues dans des circonstances troubles. Originaire des fjords de l'est, sa préférence va habituellement aux disparitions liées à la nature hostile et au climat peu clément que l'Islande connaît si bien. Pourquoi cette obsession ? Le savez-vous ?! 
– Je m'intéresse à ceux qui résistent, avait précisé Erlendur. A ces gens qui survivent à des conditions extrêmes. Comment y parviennent-ils ? Pourquoi certains survivent-ils alors que d'autres périssent quand ils sont confrontés aux mêmes dangers ? Pourquoi certains se perdent-ils et d'autres pas ? Quelles erreurs commettent-ils ? Comment peut-on éviter les erreurs en question ?
           – Mais je sens autre chose derrière l'intérêt que tu portes à ces histoires.
          – Je ne vois pas.
          – J'ai l'impression que ces récits ont pour toi un sens bien particulier.
          – Non, je…
          – Je me trompe ?
Erlendur avait longuement regardé Marion, se demandant s'il devait lui dire le fond de sa pensée.
        – Ce n'est peut-être pas forcément…peut-être pas uniquement la question de ceux qui meurent ou qui se perdent, mais plutôt…
       – Oui ?
       – …plutôt de ceux qui restent, ceux qui doivent lutter contre les questions laissées en suspens. C'est peut-être ça qui est le plus intéressant.
      – Est-ce que ces histoires parlent aussi de ceux qui restent ?
      – Bien trop rarement.
      – Si je comprends bien, ce qui t'intéresse, ce sont ceux qui restent et se débattent avec le deuil ?
       – Peut-être, avait reconnu Erlendur. Eux aussi, ils sont importants. « Lequel des deux je suis, celui qui survit ou l'autre qui meurt? ». Je me pose parfois la question. 
Beaucoup de personnages apparaissent malheureux dans le lagon noir. Ceux qui restent semblent déjà un peu morts. Une certaine tension plane. L'angoisse se veut permanente mais si bien narrée que je n'ai pu que la trouver belle…
En toile de fond : la présence de l'armée américaine en Islande. de toute évidence, Arnaldur Indridason fait d'Erlendur son porte-parole sur ce sujet dont on devine très clairement ses pensées….
Je suis vraiment heureuse de retrouver son style qu'il avait, à mon sens, quelque peu abandonné dans Opération Napoléon : cette course poursuite à l'américaine à laquelle se livraient les héros et dans laquelle on ne retrouvait pas du tout la plume de l'auteur.
Certains trouvent les polars nordiques et ceux d'Indridason trop lents. A mon goût, ils sont juste parfaits. Question de goûts.
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Cet auteur suscite l'envie de intéresser à la société islandaise, un autre mode de vie, d'autres codes et références culturelles. Intrigue policière sans temps mort.
Que ce soient les enquêtes de l'inspecteur Erlendur ou ses autres romans, j'apprécie beaucoup le style ainsi que le déroulement des histoires qui me permettent de découvrir une Islande fascinante et méconnue.
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Erlendur continue dans la police criminelle et cette fois ci son enquête va l'emmener au sein de la plus fameuse base américaine en Islande.
Je ne connaissais pas cette présence américaine et j'ai apprécié d'en apprendre plus au travers de cette histoire. La ténacité d'Erlendur se renforce et je trouve qu'il devient attachant. Un bon roman
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J apprécié cet auteur qui me fait voyager à chaque fois dans les contrées de son pays. Dans ce livre j ai apprécié le côté historique de la guerre froide.
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En inconditionnelle d'Arnaldur Indridason, je n'ai pas été déçue par son dernier opus « le lagon noir ».
Erlendur est un personnage à part dans les polars. du moins, à mon sens. Humain, posé, profondément empathique, on s'attache à lui immédiatement. Les héros de polar sont souvent noirs, abrupts ou dotés d'un immense ego, mais on les aime comme ça. Pas lui. de plus l'auteur, en parfait historien, nous plonge dans son Islande des années 1970. L'intrigue est efficace... notre héros mène deux enquêtes dont une extrêmement dangereuse . le tout, servi par une écriture fluide. Une découverte plus pointue de sa chef, Marion. En somme, on l'adore toujours autant !
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Voilà un auteur de polar que j'apprécie beaucoup ! Il m'embarque dans son pays dont les paysages me sont familiers et ses personnages deviennent un peu "des vieilles connaissances" tant ils sont décrits de façon simple et sensible. Merci Arnaldur, j'attends le suivant avec impatience
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