Dernier tome d'une trilogie bien attractive. Et qui se termine en beauté!
Deux enquêtes à deux époques différentes. Mais bien sûr liées entre elles par des personnages...
On retrouve le contexte guerrier de 1944, où les troupes américaines sont installées en Islande.Nos deux enquêteurs, que l'on commence à connaitre maintenant, Flovent et Thorson, ont bien des difficultés à trouver un coupable pour le meurtre d'une jeune fille, Rosamunda, trouvée derrière le Théâtre National à Reykjavik...
Et à notre époque, la mort suspecte par étouffement sous un oreiller d'un vieil homme va faire ressurgir douloureusement le passé... Viols, croyances populaires , notamment en ces elfes malfaisants, secrets familiaux intenables, culpabilité, le roman se révèle riche en thématiques . Je n'en dirai pas plus.
Découvrez cette trilogie intéressante à plus d'un titre. Outre le fait qu'elle traite d'un aspect historique méconnu, celui de la présence des troupes anglaises puis américaines en Islande durant la seconde guerre mondiale et la coexistence délicate avec les habitants, elle est psychologiquement subtile, et nous offre des personnages attachants et complexes. Une réussite, je trouve!
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Ce roman est le troisième tome, dans l'ordre historique, de la trilogie des Ombres, série consacré par Arnaldur Indridason à l'évolution d'un quartier de Reykjavík durant la seconde guerre mondiale.
Konrad, un retraité de la police, mène de nos jours une enquête parallèle sur la mort suspecte d'un très vieil homme, qui semblait focalisé sur deux meurtres de jeunes filles commis il y a des décennies, alors que les troupes américaines occupaient l'Islande.
Les Américains, venant après les britanniques, se servaient de l'île comme lieu de cantonnement des troupes destinées au débarquement de Normandie. Le nonagénaire, qui s'appelait à l'époque Thorson, était alors un jeune officier canadien d'origine islandaise, mis à disposition de la police militaire américaine pour faciliter les relations avec les autorités locales. Thorson travaillait alors en binôme avec Flovent, un policier islandais de son âge.
Du va et vient entre l'enquête contemporaine de Konrad, qui revit certains épisodes peu glorieux de son enfance, et les investigations du duo Thorson – Flovent, le lecteur comprend peu à peu pourquoi Thorson, devenu un vieil homme calme et sans histoires, a pu continuer si longtemps après les faits à se sentir concerné par les événements qui se sont enchaînés.
L'intrigue policière avance doucement. Elle est clairement secondaire par rapport au contexte de la fin de la seconde guerre mondiale. L'Islande, qui vivait assez fermée sur elle-même, surtout dans les campagnes, voit arriver de jeunes GI, et avec eux une tout autre culture. Des relations, pas toujours très franches, se nouent entre de jeunes filles et ces soldats. Les hiérarchies sociales islandaises sont remises en cause. Indridason y ajoute un volet important sur le spiritisme, alors assez à la mode, y compris dans la bourgeoisie, et les légendes populaires islandaises.
Les trois romans des Ombres se ressemblent dans leur approche, dans leur rythme et dans leurs conclusions sur le basculement d'une société qui avait peu évolué durant des siècles et qui se retrouve projetée d'un coup dans la mondialisation. Tous les trois sont finement élaborés, mais ils finissent par trop se ressembler. Passage des Ombres souffre de venir en troisième, dans un contexte en partie connu, avec en plus des personnages qui étaient déjà présents précédemment. Il en découle un petit air de « déjà lu ».
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Troisième volume de la trilogie des ombres et assurément le meilleur.
L'intrigue est traitée comme un « cold case ». de nos jours, Konrad, ancien policier, est appelé en renfort sur l'enquête concernant le brusque décès d'un vieil homme. Il s'agit de Thorson qui semblait poursuivre les investigations à propos d'un meurtre commis en 1944 à Reykjavik.
La double enquête progresse avec d'habiles et pertinents allers-retours à travers les deux époques. L'histoire de l'Islande joue à nouveau un rôle majeur dans l'intrigue, cette fois davantage pour son passé en s'appuyant sur les contes populaires mettant en scène les relations entre les elfes et les humains.
L'humanité du tandem d'enquêteurs est particulièrement mise en exergue et c'est avec une certaine tristesse que je dis au revoir à Flovent et Thorson.
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Suite et fin de la trilogie des ombres ; ce dernier opus met en scène plusieurs nouveaux meurtres mais aussi l'histoire de l'Islande de la seconde guerre mondiale à nos jours, d'une collaboration et de la destinée de nos deux enquêteurs .
lecture fluide et rapide pour une "end" sans "happy".
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Ce n'est pas facile d'écrire une trilogie.
Quand on l'annonce à l'avance, on a l'obligation de la compléter.
On peut choisir la façon « économique », où chacune des histoires est indépendante.
Ou encore la méthode « élaborée » (et plus risquée), où la somme des bénéfices est supérieure à la somme des livres.
Ici, on a choisi la première.
Je suis un peu déçu.
J'imaginais découvrir des liens entre les livres.
Cependant, ré ouvrir une enquête sur un meurtre commis il y a plus de 60 ans, il faut quand même le faire !
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Et bien, voici une trilogie qui ne fait que s'améliorer ! le 2e tome m'avait déjà davantage conquise que le 1er. Mais ce 3e tome est vraiment bien. On retrouve Flovent et Thorson dans une histoire à cheval sur deux époques cette fois-ci. La guerre n'y a plus une place de choix mais l'histoire de l'Islande est toujours là, en trame de fond.
Une très bonne lecture !
Edit : je viens de lire sur internet que ce 3e tome en France était en réalité le 1er en Islande ! ce qui met fait tomber ma première réflexion ! ¯\_(ツ)_/¯
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