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3,84

sur 454 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je n'attendais pas grand-chose de ce troisième opus qui clôt la Trilogie des ombres. Et ce n'est pas plus mal, ça m'évite d'en ressortir déçue, pas plus que précédemment en tout cas.

Mêmes défauts, mêmes qualités que les deux tomes précédents...

L'intrigue se déroule une nouvelle fois à Reykjavík en Islande mais sur deux temporalités. En 1944 pour commencer, où notre duo d'enquêteurs Flovent et Thorson tentent de trouver le meurtrier d'une jeune femme qui a été étranglée. Puis plusieurs dizaines d'années après, où l'on suit Konrad, flic tout juste retraité, dont le meurtre d'un vieux monsieur [dont l'identité est spoliée dans le résumé de la quatrième de couverture... heureusement que je ne les lis plus, comment que ça m'aurait gâchée la surprise autrement !] lui fait rouvrir une enquête datant de 1944 et qui n'aurait jamais été résolue...

J'ai beaucoup aimé justement cette bi-temporalité qui nous permet de suivre la même enquête sur deux époques différentes : celle d'origine avec Flovent et Thorson, qui moulinent un peu parce qu'il leur manque un élément essentiel, celle de Konrad en ayant connaissance justement de cet élément mais avec une grande partie des personnes concernées soit trop âgées ou malades, soit décédées. Nous, lecteurs, nous retrouvons donc avec tous les éléments à notre disposition, contrairement aux enquêteurs. Et si c'est plutôt flatteur, ça gâche parfois un peu la surprise lors des grandes révélations puisqu'on en avait déjà deviné une grande partie des tenants.

Côté personnages, c'est malheureusement toujours pareil. Alors qu'on rentre ici davantage dans leur vie privée, on ne sait rien de plus les concernant, ce sont toujours les mêmes infos qui sont répétées encore et encore... à savoir que Flovent a perdu sa mère et sa soeur de la grippe espagnole tout petiot et qu'il a grandi et s'est construit sur son deuil... à savoir que Thorson est un canadien d'origine islandaise et qu'il est homosexuel... Je ne vous gâche rien, ça nous est rabâché depuis le premier tome. C'est clairement dommage que leur psychologie soit si peu approfondie, ça les rend fade, sans charisme. Ils ont pourtant du potentiel nos deux enquêteurs, tant dans leur personnalité que dans leur vécu, mais bien trop peu exploité.

En revanche, et j'en arrive au point positif : côté contexte et circonstances historiques, c'est toujours aussi bien dépeint et implanté. L'Occupation américaine, les relations entre soldats et autochtones, l'imminence du débarquement de Normandie, tout comme la proclamation de la République sur le point de rompre les derniers liens avec le Danemark, tout ça nous plonge superbement dans l'ambiance de l'époque.

Il y a peu de suspense, il m'a manqué une mini-dose de frisson, c'est un peu trop répétitif (dialogues également), mais l'intrigue garde tout de même un certain intérêt. On veut savoir si nos hypothèses sont fondées, on veut également savoir ce que sont devenus Flovent et Thorson après la guerre, on espère pouvoir leur dire au-revoir comme il faut.

Ce n'était pas désagréable, loin de là, mais j'ai clairement lu mieux en matière de polar.

Et ce que je retiens essentiellement de la lecture de cette trilogie, c'est que les Islandais paraissent franchement inhospitaliers, susceptibles et acariâtres...
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C'est avec un brin de nostalgie que je dis au-revoir à Flovent et Thorson. Je m'étais attachée à ces deux jeunes enquêteurs sympathiques . Mais en même temps, je crois que nous avons , dans ce genre, fait le tour du jardin et c'est heureux qu'un auteur ne cherche pas à trop diluer la sauce. On a survolé l'occupation de l'Islande par les différentes armées, on a décrié " la situation" et cette difficile co-habitation des populations locales avec les soldats et on comprend amplement que l'Islande sera à jamais différente après la guerre.
Dans Passage des ombres, nous avons depuis longtemps quitté Flovent et Thorson puisque l'enquête est contemporaine. Un policier à la retraite, Konrad, donnera un coup de main à sa copine de la criminelle afin d'élucider la mort suspecte d'un vieil homme. Cette enquête nous ramènera en 1944 alors que Flovent et Thorson enquêtaient sur l'assassinat d'une jeune couturière dont le corps est retrouvé dans le Passage des Ombres. Cette vieille affaire aura des incidences jusque de nos jours finalement.
On nous promène donc entre deux époques, ce qui nous permet de connaitre le sort réservé à Flovent et Thorson et ce récit conclut de belle façon cette trilogie, la Trilogie des Ombres.
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Sans participer à la course à l'invraisemblance ni à la surenchère gore, Indridason s'est imposé dans le gotha international du polar en nous entretenant tout simplement de son pays.

La seconde guerre mondiale et son corollaire, la présence américaine sur son territoire, ont radicalement bouleversé l'histoire et la société islandaise.
Le sujet semble passionner Indridason jusqu'à l'obsession tant il est récurrent dans son oeuvre et particulièrement dans celle qui nous occupe ici.

"Opération Napoléon", ma première escapade sans Erlendur ne m'avait pas autant régalé que les enquêtes du taciturne commissaire avec lesquelles j'avais abordé l'auteur.

Cette "Trilogie des Ombres" que clôt "Passage des ombres" m'a prouvé qu'Indridason se débrouille très bien sans Erlendur.

Excellente lecture.

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Un très vieil homme est retrouvé assassiné et, en fouillant ses affaires, la police découvre des éléments d'une enquête sur le meurtre d'une jeune fille en 1944. Konrad, inspecteur à la retraite, se met à fouiner.

(...)

ce livre explicite une partie de l'histoire personnelle de Konrad qui était abordée dans Ce que savait la Nuit, ce qui m'a permis de comprendre certaines choses. J'ai trouvé Passage des Ombres nettement plus palpitant.

On suit en parallèle 2 enquêtes: celle de Konrad aujourd'hui et celle d'un duo de flics en 1944. La double temporalité fonctionne bien, les deux époques se complètent. Les éléments qu'on découvre dans l'une éclairent l'autre et inversement. J'ai personnellement trouvé les enquêteurs de 1944 bien plus attachants et intéressants que Konrad. La période historique, également, m'a plus happée. Et ici j'ai eu l'impression de découvrir un peu l'Islande, ce qui était un gros plus.

Bonne lecture, je lirai les autres tomes à l'occasion.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Si je me rappelle les premiers romans d'Indridason, surtout ceux avec le commissaire Erlendur et son adjoint Sigurdur Oli, je me demande comment, cette fois-ci, il ait pu rédiger un roman dont l'histoire est si maigre.
En fait c'est carrément plat!
Indridason nous a habitué à des intrigues structurées et à une description instructive de la société islandaise.
Ici nous avons un texte hyper gonflé par des répétitions. du genre je pose une question et on répète la question sous forme d'interrogation.
En plus, l'auteur résume continuellement l'intrigue au travers d'un constant va et vient entre le passé et le présent.
Je suis assurément convaincu que ce roman a été gonflé du tiers!
C'est ennuyeux et ennuyant!
Dommage pour les personnages attachants Konrad, Flovent et Thorson.
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Une nouvelle intrigue pour le duo Thorson et Flovent, qui nous transporte dans le quartiers des Ombres à Reykjavik sur deux époques différentes.
On y retrouve les problématiques de l'occupation: soldats séduisants et parfois sans scrupules, traditions bousculées et croyances encore bien tenaces.
Une belle conclusion pour cette trilogie à l'écriture fine et subtile.
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Bonne lecture, qui m'a tenu en haleine jusqu'au bout. Enquête sur un meurtre récent qui se réfère à un ancien meurtre non élucidé. J'accroche particulièrement à ce schéma de roman policier. Cependant, beaucoup d'infos et de personnages, ce qui fait que je vais très vite oublier l'histoire. D'autant plus que l'histoire en elle même n'est pas très marquante, bien qu'il y ai beaucoup de suspens au moment de la lecture. Ce roman m'a bien occupé et je ne me suis pas du tout ennuyée, je recommande.
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Deux enquêtes parallèles se côtoient : l'une pendant l'occupation de l'Islande par les soldats US et britanniques l'autre contemporaine, reprenant les éléments de l'enquête du passé. On retrouve une dernière fois Flovent et Thorson, un duo improbable et sympathique mais un peu trop calme à mon goût.
On est loin de l'ambiance sombre des romans mettant en scène le commissaire Erlendur.
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Dernier volet de la trilogie des ombres, on retrouve en partie les protagonistes des deux premiers opus de la série, mais pas que... Un mélange entre époque actuelle et vieille enquête... Une façon originale de terminer la trilogie, même si j'ai trouvé ce dernier volet un peu longuet, l'ambiance propre à l'auteur est par contre bien au rendez-vous !
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Passage des ombres, par Arnaldur Indridason. Les trois tomes de la Trilogie des ombres, romans policiers islandais, se déroulent durant la seconde guerre mondiale et amènent les policiers Flovent et Thorson à élucider des histoires de meurtres complexes. « Passage des ombres » est le dernier de la série.
L'autopsie d'un vieil homme, nonagénaire, Stephan Thorson, retrouvé mort chez lui, montre qu'il a été assassiné. Chez lui des articles sur le meurtre d'une jeune fille, Rosamunda, qui travaillait dans un atelier de couture pendant la guerre attestent de son intérêt pour cette affaire jamais élucidée.
Quelques décennies plus tôt, en 1944, au moment du meurtre, Flovent de la Criminelle, et Thorson de la Police militaire, enquêtent sur cette affaire. le corps de la jeune femme est retrouvé derrière le Théâtre National de Reykjavik, passage des Ombres, dans un coin mal famé.
Les enquêteurs apprennent qu'un jeune homme a pu commettre le crime, ainsi qu'être à l'origine de la disparition d'une autre jeune fille, Hrund. Par un malheureux concours de circonstances, le suspect meurt, accidentellement. Sa famille, qui comporte un député, confirme que le jeune homme avait avoué son crime. Les enquêteurs, Flovent et Thorson, ne se satisfont pas de cette résolution de l'énigme…
Des décennies plus tard, soit de nos jours, Thorson, sans Flovent, décédé, reprend l'enquête de son côté. Mal lui en prend, puisqu'il en mourra, comme dit plus haut. Avant de mourir, il comprend qu'un homme ne supporte pas cette intrusion dans la vie de sa famille.
Konrad, un policier à la retraite, fait le lien entre ces deux affaires de meurtre espacées de plus de 60 ans. Son père, un homme imbu de spiritisme, ce qui lui permettait d'escroquer des gens candides, a connu les protagonistes de ce drame. L'ex-commissaire tente d'identifier le meurtrier de Thorson et d'établir ce qui relie les deux crimes.
Comme toujours, chez Indridason, le décor, la période, l'atmosphère historique et sociale emplissent un arrière-fond qui a toujours un rapport étroit avec l'intrigue. En 1944, l'Islande est occupée par les Anglais puis par les Américains : des troupes stationnent là en prévision du débarquement de Normandie. Ce pourrait être l'occasion de rencontres prometteuses entre des jeunes islandaises dont l'horizon peut ainsi s'ouvrir et des soldats rongés par l'inaction, mais ces rapprochements qui pourraient être à l'origine de l'émancipation de femmes ou de grossesses malencontreuses, sont mal vus. L'Islande vit au rythme de cette « situation » qui remet en question les rapports sociaux. Cette approche socio-politique, caractéristique de l'auteur, est finement exploitée par ce dernier, qui n'écrit pas un thriller tendu par l'action et le suspense, mais un véritable roman policier qui prend son temps !
Lien : https://lireecrireediter.ove..
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