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Je continue mon périple sur la découverte de la littérature japonaise. J'avais mis de côté cet auteur. Et par chance, on m'a donné des livres avec diverses littératures asiatiques, dont celle-ci.

J'ai apprécié ses histoires, et l'écriture de cet écrivain. Ce sont trois récits simples sur des personnages très différents les uns des autres. Accompagné par les traditions japonaises.

Un court moment (150 pages) d'apaisements et de questionnement.
Un homme copiant son maître en faisant des faux de ses oeuvres.
Un fils s'entend la déchéance de sa mère, se souvient d'un conte où on abandonnait les individus de plus de 70 ans dans les montagnes.
Puis la fin d'une vie d'un homme ayant connu la gloire, un ancien président.

Un livre dont la concentration est indispensable. Il m'a fallu relire plusieurs fois plusieurs passages pour bien m'affilier aux écrits.

Un petit parcours dans le monde du soleil levant, une aventure à poursuivre avec Yasushi Inoué.

Bonne lecture !
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Trois nouvelles dont la première et plus longue, le faussaire, donne son titre au recueil. le narrateur est chargé d'écrire la biographie d'Onuki Keigaku, célèbre peintre décédé avant la seconde guerre mondiale, par le fils de ce dernier. Peu inspiré, le journaliste a pu reporter l'échéance de remise de son travail avec l'interruption due à la guerre, mais le fils revient à la charge. Lors de ses recherches, et interrogeant les collectionneurs, il s'aperçoit que certains des travaux attribués à l'artiste sont des faux, et le faussaire est bien connu, il s'agit de Hara Hôsen. D'abord ami, il est vite devenu indésirable et Keigaku l'a écarté de sa vie. Pourtant le journaliste va s'attacher à faire le portait en creux de ce faussaire, toujours dans l'ombre, utilisant un faux sceau, mettant au point grossièrement l'encre rouge pour signer, errant de ville en ville à la recherche de commande, toujours dans les traces de son Maître mais finalement menant une vie misérable, insatisfait et malheureux.
Dans la deuxième nouvelle, Obasuté, Inoué s'attache à la tradition d'abandonner les personnes après soixante-dix ans, dans les montagnes, en particulier à Obasuté, l'occasion de mettre en lumière les rapports du narrateur avec sa mère âgée et sa soeur, et surtout comprendre leur attrait pour la solitude et l'isolement que cette tradition offre.
Pleine Lune, la dernière nouvelle traite de la succession à la tête d'une entreprise, des rapports au travail générant flatterie, rivalités, chacun des cadres redoublant de courtisanerie pour satisfaire l'envie de célébrer la fête de la Pleine Lune souhaitée par le chef d'entreprise.

Le faussaire est un recueil de nouvelles dont l'intérêt est assez inégal, mais elles révèlent le poids des traditions japonaises. La mise à l'écart des personnes âgées, la flagornerie pour être distingué par le responsable d'entreprise ou le bannissement du faussaire.
Des nouvelles intéressantes mais pas inoubliables.
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Ce recueil de nouvelles rassemble trois récits du grand Inoue. Des nouvelles assez plaisantes, qui si elles ne sont pas un sommet dans la carrière de cet écrivain, restent de bonne facture.

Le premier récit est le faussaire. Un écrivain, qui travaille sur une biographie en forme d'hommage funèbre commandée par la famille d'un grand peintre défunt, tombe au fil de ses recherches sur les traces d'un faussaire ancien ami du peintre ayant vécu dans son ombre toute sa vie. Inoue dresse un portrait sensible qui se révélé par petites touches d'un homme qui a mené une vie modeste et malheureuse d'expédients a de fait été écrasé de manière cruelle par le génie du grand peintre qui fut son ami de jeunesse. Un portrait émouvant, sobre et simple que Inoue dresse comme à son habitude sans grand effets stylistiques, avec un dépouillement qui met l'âme de ce faussaire à nu et nous le rend si beau car si humain.

La deuxième récit me laisse un peu frustré. Je pense que je n'ai pas compris toutes les variations subtiles d'Obasuté. Autour d'un conte ancien qui raconte l'abandon d'aïeux dans la montagne par leur descendant, l'auteur que ce conte a marqué s'interroge sur les rapports entre génération au sein d'une même famille dans le Japon en pleine mutation de l'après guerre où les liens familiaux traditionnels se distendent. Inoue semble ne pas prendre parti dans ce débat et nous laisse nous interroger sur les rapports que nous entretenons avec nos parents. Ce récit est une belle réflexion pour le lecteur en ce sens. Reste qu'il semble y avoir d'autres dimensions dans le récit, mais je ne pense pas les avoir suffisamment comprises pour les expliciter ici...

Enfin la troisième nouvelle est typiquement japonaise puisqu'elle fait état de la vanité des ambitions humaines qui parcourent toujours le même diptyque : ascension et déclin pour tous ces hommes de pouvoir chacun convaincus de leur supériorité. Tout cela sous les yeux de la lune impassible, symbole de cette beauté naturelle éternelle qui reste tandis que les hommes passent.
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Ici sont proposées trois nouvelles de Yasushi Inoué, qui bien que moins intéressantes que Le fusil de chasse, restent bien écrites.

Le faussaire nous retrace la vie d'un homme qui après avoir été ami avec un célèbre peintre ne peut gérer la notoriété de son ami et devient copiste de celui-ci pour vivre. Cette vie nous est raconter par un journaliste qui, après avoir été sollicité pour faire la biographie du maestro, va s'intéresser à l'autre homme, celui de l'ombre. Sa quête pour le comprendre nous amène à la conclusion que côtoyer le génie est une malédiction et que l'on ne peut pas s'en remettre.

Obasuté, thème et variation nous mène dans les réflexions d'un homme sur sa famille et les relations qu'il entretient plus précisément avec sa mère et sa sœur après avoir lu un conte. Ce conte relate de l'abandon des personnes âgées dans une montagne, le mont Obasuté.
J'ai été peu touché par cette nouvelle qui m'a laissé un goût de trop peu.

Enfin, Pleine Lune, nous présente l'ascension et la chute d'un homme au sein d'une société japonaise. Ici, ce n'est pas parce que l'on arrive au sommet que c'est un acquis et que l'on ne risque rien. Car comme la pleine lune, tout n'est que temporaire: après la croissance de la lune, il y a toujours sa décroissance et sa disparition...

Ces trois nouvelles ne m'ont pas marqué comme m'a marqué Le fusil de chasse. Inoué nous narre avec délicatesse d'autre aspect de la solitude. Car oui, ici tous les personnages sont seuls. Et l'on finit par croire avec un certain fatalisme que cela ne pouvait pas être autrement.
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Yasushi Inoué écrivain Japonais (1907-1991) diplômé de philosophie commença par être journaliste avant de se lancer dans l'écriture. En 1949 il est récompensé par la plus haute distinction littéraire de son pays pour le fusil de chasse qui sera traduit dans le monde entier. Depuis il a écrit de nombreux livres et certains ont été adaptés au cinéma.
Avec le Faussaire nous sommes en présence d'un recueil de trois nouvelles datant des années cinquante, le Faussaire, Obasuté et Pleine Lune. La première et la plus longue qui donne son titre à l'ouvrage, nous raconte l'histoire d'un journaliste qui s'engage à la demande des héritiers à écrire la biographie d'un célèbre peintre. Au cours de son enquête il va découvrir que le peintre avait un double, son ombre en quelque sorte, un ami qui peignait des imitations du maître. Abandonnant le grand peintre, le journaliste se lance sur la piste du faussaire qui se révèlera finalement une victime. Victime d'avoir croisé le destin d'un génie.
Obasuté reprend le thème d'une légende ancienne. Autrefois les vieilles femmes étaient abandonnées au sommet du mont Obasuté. La légende se mêle aux réflexions du récitant sur sa propre famille, sa mère et sa soeur qu'il ne fréquente guère. Enfin la dernière nouvelle Pleine Lune, nous raconte l'ascension au sein d'une entreprise, d'un second couteau qui va remplacer le vieux patron. Souvent les montées précèdent les descentes.
J'aime beaucoup la littérature japonaise et là encore j'y ai retrouvé ce ton si particulier fait de petites touches subtiles, de références aux rythmes de la nature, d'évocations de traditions séculaires, de temps qui passe inéluctablement. Sans que la lecture ou la compréhension du livre en soit affectée, on sent que l'écrivain est d'une autre culture, faite de pesanteur aérienne si j'ose cet oxymoron. Un livre court et délicat comme un pétale de cerisier.
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Je me savais peu familière de la littérature japonaise mais après la lecture de ces trois nouvelles il me semble que cela sera fait pour durer. Comment dire pourquoi ? C'est une écriture délicate, affleurante, toute en retenue, qui s'égrène au rythme des saisons ou des pleines lunes, ponctué de fleurs, d'herbes sans folie, de nuages, de montagnes, à petits pas. Certes, au final, quelque chose de beau et d'essentiel sera dit sur la vie, mais sur la pointe des pieds, discrètement, délicatement, il suffit de soulever le voile. C'est peut-être un peu dommage, mais ça me fait bailler.
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Court recueil de trois nouvelles : le faussaire, Obasuté thème et variations, Pleine lune.
J' ai un avis plutôt mitigé sur ce recueil si j'ai bien aimé la nouvelle éponyme, je n'ai eu que peu d' intérêt pour les deux dernières. J'ai trouvé leur sujet inintéressant, et l'écriture ainsi que le style de Yasushi Inoue y demeure à mon avis assez fade avec peu d'ampleur.
Une lecture bien éloignée de celle du Fusil de chasse.
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Trois nouvelles toutes simples, trois formes de déchéances qui n'en sont pas, l'apparence de réussite, des parcours attendus, et des fins probables. Dans un Japon d'après 2e GM, 'après la défaite.
Je me demande à quel rythme j'oublierai ces histoires simples. Inoubliable, Inoué : je ne pense pas.













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Trois petites nouvelles d'un intérêt bien mince, sans la densité historique de "La favorite" et de "Lou-Lan" ni le souffle épique de son roman consacré à Gengis Khan "Le loup bleu". Seules quelques pages consacrées à la légende Obasuté m'ont touchée, mais sans plus... Aussitôt lues, presque aussitôt oubliées...

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Le style d'écriture est fluide mais les histoires sont sans fin, sans conclusion. La narration est linéaire. Je vais peut-être essayé de lire "Le fusil de chasse".
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