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3,49

sur 517 notes
Un très gros bouquin en fait ‘il un bon ?
La réponse est clair en ce qui concerne John Irving : oui indiscutablement.
En choisissant le parti de l'autobiographie, pour la trame principale (le schéma du père absent), Irving nous balade une nouvelle fois sur les cordes de l'émotion avec un style narratif incomparable. Cette recherche du créateur, organiste et coureur de jupons (si c'est possible) et son absence douloureuse font une matière romanesque qui tient la route tout du long. Comment se construire ?, avoir ces repères, comment partager sa vie ?, autant de questions qui obsède Jacques Burns. le talent d'Irving est une nouvelle fois au top, et tant pis si certains n'y trouve pas leur compte.
On se vautre dans ces romans comme dans un lit douillet, certain d'y passer de délicieux moments.
Moi, John Irving, il m'embarque à chaque fois et comme pour Boyd, c'est du bonheur. Comme un ciel étoilé d'été sans nuage, je m'en lasse pas.
Alors c'est peut-être pas son meilleur, je ne serai être objectif, mais qu'est-ce que c'est bien.
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Un magnifique roman sur la quête de soi! Avec son art narratif très prenant et envoutant, Jhon Irving nous présente ici les troubles d'un enfant grandi sans repères paternels qui,, constituent en soi une force quant à asseoir une quelconque assurance pour construire dans la vie.. En effet, Jack Burns, malgré toute la gent féminine, forte et responsable, qui l'accompagne dans sa vie depuis son adolescence, le guide avec détermination et prouesses, l'ombre d'un père fondu dans la nature très tôt n'arrête pas de le hanter....
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Je savais que ce livre serait moins passionnant que les précédents tels que « une prière pour Owen ».
Mais je me devais de le lire puisqu'il était dans ma bibliothèque. Et tous les ouvrages que je possède je les lis… une vieille habitude.
1000 pages c'est long, puisqu'il me faut bien une semaine pour le lire.
L'avantage c'est qu'il traîne dans ma tête tout le long de ses heures de lecture… Tant est si bien que les expressions du personnage me revenaient dans la journée. Par exemple « bébé Cadum », j'ai failli le dire à ma fille… Je me suis retenu à temps… comme quoi !
Un livre que je n'oubliais pas, l'histoire de Jack m'a bouleversé… le récit sur les tatouages la lutte et les orgues dans les églises de différents pays étaient passionnantes.
Un écrivain que je vais continuer à lire, parce qu'il fait partie de ses auteurs incontournables.

Bonne lecture !
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Dans la digne lignée de ses oeuvres les plus emblématiques, John Irving nous propose un roman fleuve. Des souvenirs enfantins d'un voyage en Europe du Nord sur les traces d'un père inconnu jusqu'aux bancs d'une école de filles ; Jack Burns adolescent puis adulte sera tour à tour adepte des tapis de lutte, comédien androgyne, acteur et scénariste à succès. le tout sous l'égide de femmes de caractère donnant l'impression de savoir mieux que lui-même ce dont il a besoin et de quoi son avenir sera fait, quitte à le traumatiser durablement.
Mais l'auteur n'est pas homme à laisser ses personnages se noyer indéfiniment, pas même dans un océan de filles. Ses voies sont impénétrables et l'émotion toujours au rendez-vous.
Beaucoup d'éléments font écho à la vie de l'auteur et on se doute qu'il s'agit sûrement là de son roman le plus personnel, même si la part de fiction prend largement le dessus.
Il serait pourtant dommage (et déstabilisant sûrement) de choisir ce livre comme porte d'entrée dans l'univers d'Irving. Ce serait passer à côté des madeleines de Proust savoureuses que seront pour d'autres un soldat miniature qui le ramènera un instant vers Owen Meany(Une prière pour Owen), des nounous solides et rassurantes qui auraient pu se nommer Roberta (Le Monde selon Garp) sous d'autres couvertures, une Emma sans conteste fille spirituelle de Melony (L'oeuvre de Dieu, la part du Diable) et Franny (L'hôtel New Hampshire), et j'en passe...
Pour les déjà conquis, c'est une invitation au coeur du cyclone avec votre meilleur doudou serré sur la poitrine.
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Après m'être régalée avec « Dernière nuit à Twisted river » « le monde selon Garp » « L'oeuvre de dieu la part du diable », au tour de « je te retrouverai »

Une chose est certaine, je n'ai pas retrouvé Irving durant une bonne partie du livre. Aussi je le divise en deux étant donné que mes sentiments divergent grandement au cours de cette lecture.
Je m'y suis prise à deux fois pour lire ce roman ayant eu beaucoup de mal à rentrer dans ce récit bien trop répétitif à mon goût.

Dans la première partie, seuls les lieux de l'action changent, pour le reste, une perpétuelle recherche d'un père dans diverses églises et des descriptifs de tatouages. On se dit que la deuxième sera surement la bonne et qu'enfin la trame de ce roman va voir le jour.
Malheureusement non, les longueurs qui sont souvent attribuées à cet auteur ne font pas défaut à cette réputation, bien au contraire, elles sont lassantes, et c'est bien la première fois qu'il m'ennuie. Irving nous noie dans un univers soporifique dans lequel chaque chapitre évoque le petit Jack dans le personnage d'une pièce de théâtre.
Comble de la lassitude, Jack, enfant de 9 ans , obnubilé par le sexe est présenté comme le sex symbol des adolescentes de terminale qui n'en veulent qu'à son corps, quand ce n'est pas les mères de famille …La raison évoquée étant qu'il a hérité des gènes de son père , coureur notoire et poursuivra donc ses frasques …

Bon, on est à deux doigts de refermer ce livre et de se dire que vraiment c'est un manqué, mais j'ai tenu bon, curieuse de l'aboutissement malgré les lenteurs et mon scepticisme même si ce roman se veut largement autobiographique parait-il. A noté que nous en sommes déjà à quasi 300 pages et que ce roman en comporte 1000 … J'avoue avoir du mal à me dire qu'Irving me déçoit.
J'ai cru un temps que le tatouage d'un coeur brisé en couverture était une prémonition, une sorte de message subliminal, je te retrouverai…Oui peut-être un jour.

Mais « la fille de persévérance » n'est pas qu'une tatoueuse, la preuve … Et ça paie enfin…

Lors de la troisième partie, les personnages prennent des couleurs et nous avec, on sort de sa léthargie et la brume obscure s'efface pour laisser place à un sursaut d'intérêt. Irving revient alors que je pensais l'avoir perdu avec des personnages bien vivants, une écriture toujours aussi méticuleuse nous transportant dans son monde.
Cette histoire devient séduisante et les pages tournent bien plus vite et avec plus de délectation. On se régale du duo Jack Burns acteur travesti /Emma auteur à succès et tout ce melting pot d'individus décalés qui gravitent autour d'eux, le tout parsemé de références cinématographiques et une pointe d'humour chère à Irving. On ne s'y trompe pas, on apprivoise les personnages qui ont dorénavant une certaine saveur.

Au final, on est happés, on suit Jack Burns replongeant dans son enfance à la suite d'un événement dramatique, on le sent se débattre de l'emprise de ces femmes qui ont forgé ce qu'il est, ce qu'il tente d'oublier depuis toujours par des rôles de composition. Mais le masque de la comédie s'effondre devant la tragédie de l'âme, Saint Hilda, école aux mille souvenirs, le mensonge d'une mère. Ultime retour en arrière et flashbacks imprécis, la vérité doit voir le jour. Une enfance vole en éclats au milieu des aiguilles de tatouages qui brisent des coeurs…

Paradoxalement le mien s'emballe par cette lecture, Irving sait troubler, possède ce don de mener son lecteur dans l'ombre afin de mieux lui faire percevoir l'éclat d'une trame qui resplendit par sa virtuosité. C'est avec brio qu'il décrit les tourments ravageurs d'un esprit blessé qui trouvera le souffle au travers d'une violence interne d'aller au bout de sa recherche.

En refermant la dernière page, je me suis félicitée de ne pas avoir abandonné ce livre, chose que j'aurais surement faite si je n'avais pas eu de premières approches avec cet auteur auparavant.

Conclusion, il restera pour moi un très bon livre aux débuts périlleux mais qui vaut vraiment la peine de s'y attarder.
Jack Burns…Un personnage que je n'oublierai pas.
Quant à John Irving , je le retrouverai.
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Alice Stronach, originaire d'Ecosse, tombe folle amoureuse de William Burns, jeune organiste séduisant et séducteur. Alice tombe enceinte, mais William l'abandonne, la laissant accoucher et élever seule leur enfant.

Alice parvient plusieurs fois à retrouver la trace de William et commence par le suivre à Toronto, où elle donnera naissance à Jack. Malheureusement pour elle, quand elle arrive au Canada, William est déjà reparti en Europe.

Il faut dire que l'organiste a, apparemment, des ennuis dans toutes les églises où il joue de l'orgue, puisqu'il en profite pour séduire les jeunes filles de la chorale de la paroisse. Une autre particularité de William est de se faire tatouer des partitions ou notes de musique dans toutes les villes (nombreuses) où il passe. Ca tombe bien: Alice, fille de tatoueur, est elle-même tatoueuse. Elle espère donc retrouver la trace du père en cavale grâce à ses contacts dans les milieux du tatouage.

Une fois que Jack est assez grand pour qu'elle l'emmène avec elle, Alice se lance à la poursuite de William. Elle commence ses recherches dans les ports de la Baltique et de la Mer du Nord. Mais sa tentative ne donne rien; au contraire, Alice se perd de plus en plus en route. Elle décide, après quelques mois, de rentrer à Toronto, où Jack doit intégrer l'établissement scolaire de Sainte-Hilda, école de filles qui décide d'accueillir des garçons pour l'école élémentaire.

Jack se retrouve donc au milieu de ce qu'il qualifie lui-même "d'océan de filles". Parmi celles-ci, certaines ont connu son père. Les paris sont donc lancés parmi ces demoiselles: ce mignon petit garçon va-t-il tourner comme son père?

Emma Oastler est bien décidée à faire de Jack le digne héritier de ce tombeur de William Burns. Elle le prend donc sous son aile et se charge de son éducation sexuelle.


Triste histoire que celle de Jack Burns!

Alice, trop jeune pour avoir un enfant, ne l'élève pas de la meilleure façon possible et le pousse, bien malgré elle, à s'identifier de plus en plus à son père. Cette mère désemparée, en refusant de parler de William à Jack, ne prend pas non plus la meilleure des décisions, puisque cela va l'éloigner de son fils: les années passant, Jack et Alice vont devenir de plus en plus étrangers l'un à l'autre.

Livré à lui-même, Jack va dépendre d'Emma pour tout et notamment pour le défendre face à des situations insoutenables pour un petit garçon (voir l'épisode de Mrs Machado). En un sens, Emma se révèle, malgré son jeune âge, être une meilleure mère qu'Alice...

Mais, malgré tous ses efforts, Emma ne peut pas totalement remplacer Alice, qui manquera toujours à Jack. Déjà privé de père, le petit garçon va aussi devoir apprendre à se détacher de sa mère. Adolescent, Jack va avoir du mal à se construire: il est heureux dans une école très stricte, mais devant la quitter pour un autre établissement, il est à nouveau perdu dans sa propre vie.

Dans ces conditions, une fois adulte, Jack ne sait pas qui il est. Il a aussi des difficultés à s'engager dans des relations sérieuses avec les femmes: il fuit dès qu'elle lui parle mariage et bébé, car il craint d'abandonner son enfant, comme son père l'a fait avec lui. Paradoxalement, cela l'amène à multiplier les conquêtes et donc à ressembler à William.

Jack devra malheureusement attendre la mort de sa mère pour comprendre son propre passé. le choc sera tellement fort pour lui qu'il devra entamer une thérapie et partir dans son propre voyage dans les ports de la Baltique, pour tenter de reconstruire sa personnalité déchirée en mille morceaux par Alice...

Très beau récit, émouvant et humoristique, parfois incroyable aussi, Je te retrouverai est en partie autobiographique. le père de John Irving a, en effet, quitté sa mère et celle-ci a toujours refusé de parler de lui à son fils.
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Voici un roman où Irving nous livre toutes ses obsessions (qu'on retrouve toujours ou en partie dans ses autres livres) : la lutte, les capitales européennes et leurs quartiers chauds, les prostituées, l'écrivain, le sexe dans tous ses sens (...). Après la lecture, et comme souvent avec Irving mais cette fois plus que toute autre (?récit autobiographique), je me demande s'il écrit pour son public ou pour exorciser son passé, ses démons intérieurs... J'ai beau aimer Irving, et même adorer des livres comme "Une prière pour Owen" ou l'incontournable "Le Monde selon Garp", j'ai trouvé ce livre riche et foisonnant oui certes, mais bien trop riche en fait, trop long tout simplement. Est-ce le travail de l'éditeur d'édulcorer un peu?? Pour ma part j'aurais gagné en plaisir s'il avait été réduit ...
Le personnage central Jack Burns, dont il raconte la vie n'est ni transcendant ni même très sympathique (pas comme le chatoyant Garp par exemple...), et c'est peut-être pour ça aussi que j'ai trouvé ça long.
Si vous êtes amateur d'Irving, lancez-vous (courage;-)
Si un Irving vous a déjà rebuté (ce qui est très courant...), alors passez votre chemin ;-)
Morceaux choisis :
parlant de Miss Wurtz, la prof de math : "... Et puis elle portait un parfum qui encourageait les garçons du cours élémentaire à se découvrir des difficultés en mathématiques.."
une phrase superbe de Rilke : "Sie lächelte einmal. Es tat fast weh." (elle m'a souri une fois. Ce fut presque une douleur).
un adage en latin qui me touche : "Nihil facimus sed it bene facimus" (nous ne faisons rien que nous ne fassions bien).
isa
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Jack Burns, petit garçon de cinq ans, va se lancer à la poursuite de William son géniteur (organiste et coureur de jupons) en compagnie de son irlandaise de mère - la jeune Alice - tatoueuse de son état. Recherche vaine puisque dès qu'ils traversent l'Atlantique dans un sens, la malchance veut que William soit déjà reparti en retraversant dans l'autre sens …
Partout où il joue de l'orgue, William séduit de très jeunes paroissiennes et fuit avant que ça tourne au vinaigre … Jack et Alice rentreront donc à Toronto, lassés de cette course poursuite ratée. Il est temps pour l'enfant de débuter sa scolarité dans un établissement pour filles, récemment ouvert à quelques garçons : il va donc grandir totalement entouré de la gent féminine. Emma notamment aura une large place dans la vie de Jack, contrairement à sa mère dont il s'éloignera peu à peu …
Bon, il finira par le retrouver ce père, mais avant il faudra en passer par divers tranches de vie sympathiques et touchantes, qui fera le plaisir du lecteur durant 851 pages. Inutile de faire l'éloge de la superbe écriture de John Irving, depuis des années son talent n'est plus à prouver. On peut regretter éventuellement ce besoin de tout décortiquer, qui parfois lasse un peu et en décourage certains …
Si je me suis laissée attendrir par ce beau récit, j'avoue pour ma part lire John Irving de loin en loin, de peur de “l'overdose” … Trop de détails tue le détail …
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Début difficile pour cette brique mais en fait, je me suis rendue compte que John Irving avait réussi son coup. Je suis devenue accro à ce livre, j'ai partagé l'histoire de ses personnages et surtout la vie de Jack. Je ne connaissais pas cet auteur. Outre quelques petites lourdeurs ou sujets persistants, le texte est agréable à lire. IL nécessite toutefois que l'on prenne du temps pour finir ce livre et pour se rendre compte que c'est un petit chef d'oeuvre...

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Dans ce nouveau roman, John lrving nous raconte l'histoire de l'acteur Jack Burns, fils d'Alice, tatoueuse professionnelle, et de William Burns, organiste et grand amateur de tatouages, envolé à la naissance de son enfant. Agé de quatre ans, Jack sillonne avec sa mère tous les ports de la mer du Nord, à la poursuite du père fugitif. Déçus dans leur quête, mère et fils s'embarquent bientôt pour le Nouveau Monde où l'enfant va grandir hanté par le fantôme de ce père. Des femmes plus âgées abuseront de lui, il en séduira bien d'autres. Car à vingt ans Jack est bien décidé à tirer parti de son visage d'ange et de sa mémoire prodigieuse pour faire carrière à Hollywood.
Un roman foisonnant, comme tous les romans de cet auteur.
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