Il avait écrit un jour qu'un roman était "l'entrepôt idéal – pour mettre à l'abri toutes les choses signifiantes qu'un romancier n'a pas l'occasion d'utiliser dans sa vie".
Garp adorait l'idée de ne jamais être obligé de sortir.
Je continue à monter la garde sans me laisser influencer. Il n'y a pas de répit.
L'art du romancier est d'imaginer de façon vraie (...) Il faut que la fiction soit mieux faite que la vie.
[...] et Garp s'étonnait de voir qu'à la veille de prendre une décision qui doit les placer sans ambiguïté dans une minorité, et pour toujours, les gens sont capables de se montrer moins tolérants qu'on ne pourrait le croire à l'encontre d'autres minoritaires.
[...] et les "vrais croyants politisés", étiquette qu'il donnait à la plupart des gens, étaient toujours les ennemis jurés de l'artiste - qui affirmait, non sans arrogance, la supériorité d'une vision personnelle.
Le monde dispose d’une foule de mécanismes cruels qui ne sont pas conçus pour les gens qui marchent sur les mains
Quant à Jenny, elle était simplement d’avis que les femmes – tout comme les hommes – auraient dû pouvoir au moins décider en toute lucidité du cours de leur existence ; si cela suffisait à faire d’elle une féministe, disait-elle, dans ce cas, oui, elle était féministe.
On a toujours assez de temps pour faire des ravages quand on sait où se cachent les vieilles blessures.
D'ordinaire, avec une patience et un calme infinis, Garp répondait que la base autobiographique - en admettant qu'elle existât - était, de tous les niveaux, le moins intéressant pour aborder la lecture d'un roman. Comme il l'affirmait toujours, l'art du romancier est la capacité d'imaginer de façon vraie - c'est, comme dans toute forme d'art, un processus de sélection.