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3,51

sur 203 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je dois faire deux aveux.
Le premier c'est que je n'avais pas encore lu le Prix Nobel britannique d'origine japonaise - et oui on a tous des impasses - et c'était mon cas.
Le second est que j'ai commencé par ce recueil de nouvelles, trouvé dans ma Médiathèque, un peu par hasard, et que je dois avouer ne pas avoir été transportée.

Certes il y a un certain charme suranné dans ces cinq nouvelles d'un autre temps.

On y croise des couples, qui vont plutôt mal, des musiciens - connus et inconnus - et des lieux différents. Tous ont un lien avec la musique, soit qu'ils en vivent, soit qu'ils en rêvent, soit qu'ils en écoutent, tandis que le couple se défait dans une atmosphère de nostalgie et de mélancolie.
Je ne nie pas qu'elles aient un certain charme, mais je dois reconnaître que je suis restée sur le bord du chemin sans être embarquée réellement.
Je crois que cela arrive parfois - rien de grave au fond - et je pense que je réessaierais ultérieurement.

Je ne doute pas que "Les vestiges du jour" soit un grand livre (je suis fan de sa traduction en film avec Anthony Hopkins) et que Ishiguro soit un grand écrivain.

Mais ce sera pour une autre chronique - une autre fois.
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Je me réjouissais de retrouver l'auteur des « Vestiges du jour », mais je ne reconnais pas dans ces nouvelles l'écriture qui m'avait tant séduite. Ici, le style est différent. La musique, l'amour, et le désenchantement s'imposent comme les thèmes communs à de courts récits. Ils mettent en scène de curieux personnages qui apparaissent bien désespérés.
Cependant j'ai bien fait d'aller au bout, car la dernière nouvelle, intitulée « Violoncellistes », est celle qui m'a plu.
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Kazuo Ishiguro est sans doute l'un des auteurs contemporains les plus stimulants. Japonais comme son nom l'indique, il n'a pourtant de japonais que son patronyme. Son style est tout britannique. "Les vestiges du jour" qui lui valurent la célébrité auraient pu être écrits par Henry James ou Somerset Maugham.
Admirateur enthousiaste de son oeuvre (je tiens "Auprès de moi toujours" pour l'un des meilleurs romans des dix dernières années), je ne pouvais pas ne pas lire son dernier recueil de nouvelles.
Ces cinq courts récits ont pour trait commun la musique que ses protagonistes pratiquent, composent ou écoutent. On y retrouve l'élégance coutumière de Ishiguro agrémentée d'un zeste d'humour. Ainsi "Les collines de Malvern" versent carrément dans la loufoquerie, un trait inédit dans l'oeuvre de Ishiguro.
Pour autant, on ne peut dissiper le soupçon que ces nouvelles constituent des fonds de tiroir, des oeuvres à peine ébauchées qu'un éditeur pressé de vendre a arrachées à un auteur en panne d'écriture (son dernier roman remonte à 2005).
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Cela commence par une tonalité mystérieuse dans l'atmosphère feutrée de Venise.
Puis suit une note désenchantée dans un appartement moderne londonien.
Un air de guitare dans les collines anglaises de Malvern continue le mouvement.
La quatrième nouvelle fait écho à la première, avec un fond sonore plus fantastique.
Enfin, nous retournons à Venise dans le souffle d'un violoncelle.
Le mouvement général se demande quel degré de mensonges et de vérités se cachent derrière la réussite.

Ces "cinq nouvelles de musique au crépuscule" sont souvent surprenantes, parfois émouvantes, mais les personnages m'ont paru désagréables, comme une note discordante...
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J'ai lu ce recueil, un peu par hasard, en anglais. Et, si je n'ai pas eu de peine à tout comprendre, je suis certainement restée en surface en ce qui concerne la poésie, la sensibilité et le romantisme que l'auteur a voulu insuffler dans ces 5 nouvelles. Dommage. Je lirai certainement d'autres oeuvres d'Ishiguro, en version française cette fois, pour y saisir toutes les subtilités.
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J'aime beaucoup les romans de K.Ishiguro mais ai été un peu déçu par ces 5 nouvelles. L'atmosphère des romans, marquée par les souvenirs flous, les regrets, les possibilités de bifurcations des histoires individuelles et la finesse des relations entre les personnages n'a pas le temps de s'installer dans ces récits courts.

2ème lecture en juin 2019. ... et je fais le même commentaire
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Les romans de Kazuo Ishiguro ont cette particularité de nous plonger dans une atmosphère mélancolique et triste. Ces cinq nouvelles ont pour principal fil conducteur la musique : que ce soit du jazz, du violoncelle, du saxophone ou de la guitare, on entend doucement la tonalité de chacun de ces instruments dans ces courts récits.
Des canaux de Venise aux places italiennes, de l'étage d'un hôtel luxueux d'Hollywood aux collines de Malvern en Angleterre, l'auteur s'arrête sur un pan de la vie de ces personnages à un moment délicat de leur vie : des couples dont la relation bat de l'aile, un jeune artiste qui peine à percer sur la scène londonienne et qui cherche l'inspiration dans la campagne, un violoncelliste envouté par les leçons d'une virtuose, un saxophoniste qui n'arrive pas à faire décoller sa carrière.
Je trouve que c'est l'ouvrage le moins réussi de Kazuo Ishiguro : on dirait que lui-même se sent à l'étroit pour développer et donner plus de profondeur à ces nouvelles. Il reste au stade descriptif et il manque un je-ne-sais-quoi pour rendre les personnages attachants et ces récits de vie inoubliables.
Pour conclure, je sors de cette lecture un peu déçue, d'autant plus que j'aime particulièrement cet auteur. Pour le découvrir, il est préférable de prendre ces autres romans comme Les vestiges du jour ou Quand nous étions orphelins.
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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Ishiguro Kazuo – "Nocturnes : cinq nouvelles de musique au crépuscule " – Gallimard/Folio, 2011 (ISBN 978-2-07-044216-4)
– Traduit de l'anglais par Anne Rabinovitch
– Première éd. de la traduction en français aux Editions des Deux Terres en 201
– Titre original : "Nocturnes : five stories of music and nightfall " cop. 2009

Que ce soit dans la langue originale ou dans sa traduction française, le titre manque d'exactitude, et induit le lecteur en erreur, d'où une certaine déception.
En effet, ces nouvelles ne traitent pas vraiment de musique : au vu du titre, je m'attendais à trouver une de ces interprétations littéraires de l'art musicale, dont le modèle reste la "petite phrase" de la "Recherche du temps perdu", la réflexion construite par Proust sur l'art de Vinteuil – et tout spécialement la sonate.

Rien de tel ici, l'auteur ne fait que relater des anecdotes relatives à la vie de musiciens de rue – ce qui n'est déjà pas si mal, certes, mais de ce fait, ces cinq nouvelles plus ou moins loufoques ne contiennent quasiment aucune réelle réflexion sur l'art musical lui-même.
Ceci étant, la plus drôle est tout de même la dernière, intitulée "Violoncellistes", qui met en scène cette grande interprète, qui prend bien soin de ne pas gâcher son talent en le frottant aux dures réalités...
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Un changement de ton. Pas radical mais tout de même surprenant. Kazuo Ishiguro, le brillant romancier de Auprès de moi toujours et des Vestiges du jour, révèle d'autres facettes dans Nocturnes, recueil de cinq nouvelles où la musique, allegro ou moderato, tient les premiers rôles. Cinq récits, dont chaque ligne mélodique semble se répondre pour composer un concerto d'une belle homogénéité. Une certaine légèreté teintée de mélancolie s'impose dans ces histoires qui sont comme des parenthèses temporelles pour des personnages dont l'avenir peut se décanter l'espace d'une nuit. Elegant et détaché, le style d'Ishiguro fait mouche mais il y a comme un sentiment de frustration devant ces symphonies inachevées. On ne retrouvera l'écrivain dans toute sa plénitude, qu'avec plus de plaisir, sur la longueur d'un roman.
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Ayant lu et beaucoup apprécié Auprès de moi toujours, je suis un peu surprise par la lecture de ce recueil de nouvelles.Certes, j'ai beaucoup apprécié le style et l'atmosphère bohème qui m'a évoqué les comédies de Woody Allen. Mais au fil des pages, je me demandais sans cesse ce que l'auteur tentait d' exprimer. C'est peut-être une phrase de la dernière nouvelle qui m'a éclairée :
" Mais vous jouez ce passage comme si c'était la mémoire de l'amour."
L'objectif est peut-être de montrer comment la musique peut se révéler être le langage de l'âme. Et cette parole ne peut être reconnue que par certaines personnes. Dans chacune des nouvelles, c'est une femme mûre, au tournant de sa vie affective qui est émue par la musique d'un guitariste, d'un saxophoniste ou d'un violoncelliste.
La plus longue des nouvelles, Nocturnes, s'attarde davantage sur les sentiments des protagonistes. Cette nouvelle est à la fois cocasse et tendre. Les personnages sont intéressants par leur complexité mais dans chaque nouvelle, on retrouve le même type de femme. L'une d'entre elles revient d'ailleurs sur deux nouvelles. Chaque fois, le jeune musicien un peu naïf se laisse prendre par l'expérience de cette dame qui devient pour lui une référence.
C'est donc une lecture assez agréable mais qui traite d'un sujet unique et élitiste. Il me semble vu par un diaphragme réducteur et je regrette un peu le manque de variété dans les nouvelles.
Lien : http://surlaroutedejostein.o..
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