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3,9

sur 380 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Désireux de faire communiquer sa peur d'un écroulement potentiel de la civilisation, Jacobs décide de traiter en même temps un autre thème de science fiction qui ne manque pas d'intéresser la galerie, le voyage dans le temps. Et il faut dire que ça ne s'est pas trop mal passé. Alors que les deux premiers voyages (préhistoire et Moyen Âge) dans le temps suscitent l'amusement et l'admiration pour la précision biologique et historique, le troisième, qui se déroule en 5060, me fait un petit peu tiquer. Mortimer rentre dans un labyrinthe bourré d'épaves et dans une centrale nucléaire ravagée - moi qui adore le nucléaire, me voilà servi! - rencontre une orthographe idiote qui laisse penser à l'abrutissement de l'être humain, ça ça fait peur, et l'ambiance est en général vraiment morose. D'un oeil contemporain, ce qui fait rire, c'est la technologie dans ce monde du LI ème siècle. Bien que je ne sache pas ce qui se tramera en 5060, la grandeur des super-gros ordinateurs et les petits gadgets que Mortimer et Focas ont à leurs poignets font vraiment penser aux gros films de science fiction des années 50, où l'on décrivait déjà les années 2000 avec des voitures volantes, des aéro-fauteuils, des immeubles géants et des bases lunaires et toute le reste. C'est plutôt drôle de voir comment ils nous imaginaient à l'époque. Par contre, ce qui est moins drôle, ce sont les explications scientifiques. Contrairement à celles que l'on trouvait dans le Secret de l'Espadon, La Marque Jaune et SOS Météores, les explications sur le Chronoscaphe ne m'ont pas convaincu. Celles du début sont assez claires, mais je n'ai pas tout à fait compris celles concernant les couleurs blanches du spectographe et l'histoire des trois circuits des vitesses dans le levier de départ, alors que pour Mortimer, c'est tout simplement "enfantin!". Néanmoins, on sent que le souci scientifique y est présent, comme toujours. Ce que j'ai aussi apprécié de l'aventure, c'est l'absence d'Olrik (ça fait du bien pour une fois), et surtout, l'excellente morale que l'on tire à la fin: "Ne nous plaignons pas outre mesure de notre damnée époque, car elle a de bons côtés!", semblable à ce que disait Blake (tiens, oui, il était bien absent aussi, lui! C'est plutôt les aventures de Mortimer tout court...) au début de l'aventure. Très bon album, qui, tout en nous amusant, nous fait réfléchir.
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Suite directe au tome précédent, le professeur Miloch lègue par testament sa dernière invention. Curiosité scientifique oblige, le professeur Mortimer est propulsé à travers le temps, dans une quête désespérée du présent.

Le plaisir se maintient dans cette épopée temporelle exclusivement centrée sur Mortimer. Les trois grandes étapes historiques sont classiques : préhistoire, Moyen-Âge et futur apocalyptique mais servent parfaitement le récit.

La préhistoire introduit la réalité du voyage dans le temps à coup de mastodontes dominants la chaîne alimentaire. le Moyen-Âge ancre une réalité historique faisant écho au présent et le choix de la Roche-Guyon n'est pas dénué de charme tant le dessin est fidèle dans sa transcription du donjon en ligne claire. Enfin, le futur lointain achève un périple de longue haleine, avec cette liberté de choisir le destin de l'humanité.

Il semble que toutes les conditions sont réunies pour que je poursuive positivement ma découverte des aventures de Blake & Mortimer. Et peut-être qu'enfin je bouclerais au moins celles signées d'Edgar P. Jacob.
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Neuvième titre de la série Blake et Mortimer, le piège diabolique nous entraine dans un voyage dans le temps. En effet, le professeur Mortimer hérite du professeur Miloch, l'antagoniste du tome précédent. Comme quoi le respect mutuel peut exister malgré les rivalités, surtout entre deux grands intellects. Ce scientifique a inventé une machine à voyager dans le temps et il ne fait confiance à personne d'autre que Mortimer pour s'en occuper. le professeur, poussé par la curiosité, n'attend pas son ami Blake et essaie l'appareil. Il fait un premier voyage à l'époque préhistorique, où il doit affronter des dinosaures, puis un deuxième au Moyen-Âge, où il doit échapper de justesse à une jacquerie. Bref, au type de péripéties qui reviennent le plus souvent dans les histoires de science-fiction. En d'autres mots, c'est plutôt convenu, sans grande surprise. Ceci dit, je tiens à préciser que l'album est paru en 1960 alors peut-être était-il précurseur et se sont toutes les autres oeuvres que j'ai vues (livres, films) qui ont repris la formule. Enfin, Mortimer tente un dernier voyage et se retrouve dans un futur proche. On peut le remarquer par des détails, entre autres l'évolution de la langue (« Stassion 3, direcsion Pari Santre), très drôle, et des cartes sur lesquelles on retrouve les états unis d'Europe, puis ceux d'Afrique, des blocs continentaux, en somme. Dans cette nouvelle époque, le professeur aide les habitants à dévoiler une insurrection et repousser une invasion extra-terrestre. Ici encore, pas beaucoup d'innovation. Quoique c'est toujours intéressant de voir comment les gens imaginaient le futur, dans ce cas-ci, environ soixante ans plus tôt.

J'ai noté que, pour la première fois, le comte Olrik, brille par son absence et c'est une bonne chose. J'aime bien cet antagoniste mais il était toujours le seul à revenir, comme s'il était le seul à être mêlé à tous les complots du monde entier. J'aurais souhaité plus de variété au niveau des « méchants ». D'un autre côté, la présence d'Agnès de la Roche m'a fait remarquer que je ne me rappelle pas avoir vu de personnages féminins dans le reste de la série, dans tous les cas aucun qui ne joue un rôle important. Après autant de tomes, je n'ai pas beaucoup plus à dire sur les dessins de Edgar P. Jacobs. Ils sont des dignes représentants de leur époque. Je soulignerai toutefois le travail de coloration, donnant un ton permettant de bien démarquer et faire ressortir chacune des époques visitées par Mortimer. C'est souvent le genre de détails qui passe inaperçu chez les enfants mais que l'on remarque davantage lors d'une relecture à l'âge adulte (ou un peu plus tard, du moins).
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"Le Piège diabolique" est une captivante et originale histoire de voyage dans le temps, un "Blake & Mortimer" sans-Blake hormis au tout début et sur les deux dernières planches, le seul album depuis le début de la série ou il n'y a pas l'inflexible colonel Olrik.
Mortimer vat devoir se débrouiller, le piège de Miloch le "Chronoscaphe", est un engin monoplace destiné à lui seul. Mortimer relève le défit et accepte sans réfléchir une seconde d'expérimenter cette mystérieuse machine.
Un traquenard temporel traversant le Jurassique, avec des dinosaures et un Mortimer version "guerre du feu", une jacquerie moyenâgeuse et sanguinaires ou "Sir Philip" joue de l'épée, pour finalement affronter un mystérieux tyran mégalomane d'un lointain futur, dans un avenir peu reluisant voir assez glauque.
Une histoire riche nous offrant des passages intéressant: comme ce monorail du futur abandonné en ruines, cette carte de l'Europe sans la Méditerranée, ou encore cet étonnant film de propagande déclenché par accident ou le trouble de Mortimer est parfaitement ressentit.
Le scénario et les dessins sont toujours aussi agréables, la bd se laisse lire même si le texte est bien entendu assez chargé, et les graphismes sont toujours aussi agréables, typiques d'Edgar P. Jacobs.
Un bon album donc avec une histoire intéressante sans temps morts.
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Dans ce tome, nous voilà confronté au voyage dans le temps. Mortimer va faire un tour dans la préhistoire, au XIVe siècle en pleine révolte paysanne, et dans un futur assez effrayant. Cela fait beaucoup de chose, le récit est dense, complet, intelligent, épique, mais pour envelopper tout ça, il faut se farcir un texte de didascalie un peu lourd il faut le reconnaître, beaucoup de redondances avec l'image, un style assez vieillot, mais le talent d'Edgar P. Jacobs, c'est d'arriver à y installer un minimum de cohérence malgré l'éclectisme des idées.
C'est au moins la 100ème fois que je le lis, il faisait partie de ma bibliothèque d'enfant, et je ne m'en lasse pas. Je trouve toujours moyen de découvrir ou de m'intéresser à de nouvelles choses. Dans cette nouvelle lecture, j'ai trouvé le propos architectural particulièrement attrayant.
Il y a le labyrinthe, un jeu de couloirs, de passages, d'entrailles souterraines, du pain béni pour extrapoler toutes sortes d'interprétations psychologiques ou autres. Notez son talent pour nous perdre dans ces souterrains et passages secrets. Edgar P. Jacobs en est un grand spécialiste dans le monde de la BD, il n'y a d'ailleurs aucun album de Blake et Mortimer signé Jacobs sans un passage sous terre.
Aussi, dans les vision extérieures du monde futur, j'ai remarqué une inspiration venue du mouvement artistique du début du XXe siècle, le “Futurisme”.
Il soignait particulièrement ses décors, et malgré ses audaces marquées par l'esprit de l'époque, justement par cette architecture inspirée par des mouvements artistiques oubliés, rien ne paraît ringard aujourd'hui, c'est de la bonne SF d'aventure, le piège Diabolique est devenu un classique, ce n'est pas sans raisons. On est au début des années 60, et cet album n'a pas beaucoup vieilli, si ce n'est le style littéraire du texte.
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En 1962, E.P. Jacobs créait un Blake et Mortimer, quasiment sans Blake. L'unique héros actif de la première planche et à la dernière est effectivement un Mortimer des plus téméraires. Sa curiosité scientifique l'emporte sur toute prudence et il teste sans en avertir personne la dernière création son (ex ?) ennemi, le redoutable savant Miloch : un Chronoscaphe, machine à voyager dans le temps.
Parti de la Roche Guyon au vingtième siècle, Mortimer va faire un détour dans la préhistoire lointaine (et y rencontrer des T-Rex bien avant Steven Spielberg), enchaîner sur le moyen-âge, avant d'être propulsé dans un futur angoissant.

Cet album est l'un des plus orientés science-fiction de la série. Mortimer n'y fait pas preuve d'une grande logique, mais montre encore son goût de la justice. Les dessins sont magnifiques, et Jacobs passe d'une période à l'autre sans difficulté.
Un bel exemple de BD intemporelle.


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La perspective de lire un des albums de Edgar P. Jacobs lui même, le rappel que ce dernier avait illustré la Guerre des Mondes de HG Wells et qu'il allait avec cette nouvelle aventure nous proposer son interprétation de la Machine à remonter le temps.... il n'en fallait pas plus pour me rendre cette lecture incontournable.
Impossible de parler de BD ni de roman illustré! C'est une vraie histoire, un vrai texte qui nous est donné par Jacobs en plus de ses illustrations toujours aussi détaillées.
Points également nouveaux et qui en font un album très particulier, Mortimer est au centre de cet épisode, Blake est quasi absent et le rôle du méchant n'est pas dévolu à Olrik!! Enfin pour la toute toute première fois, une femme se voit attribuer un rôle dans ce scénario.
Alors!!! S'il n'y a que 2 ou 3 Blake et Mortimer à lire.... ne passez pas à côté de celui-ci
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Un excelent récit de Blake et Mortimer. Dans cette histoire , le professeur Mortimer hérite d' une maison de campagne dans laquelle il découvre une pièce secrète , où se trouve une étrange machine. Cette machine se révele être une machine à remonter le temps . Il est en fait victime d' un piège diabolique qu' il va devoir faire face..
Les textes sont bien écrits.
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Ici, Mortimer est, seul, piégé dans les couloirs du temps par une diabolique machine. Il va d'abord explorer la préhistoire et ses dangers, puis le Moyen-Âge pour finalement se retrouver dans le futur. Quelle aventure ! On ne s'ennuie pas, même si Blake nous manque un peu.
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6ème aventure de la série Blake et Mortimer et deuxième aventure d'affilée se déroulant en France.

Cette histoire, complètement à part dans la saga d'Edgar P. Jacobs, est à l'image de sa couverture : une parenthèse un peu bordélique (si vous me passez l'expression !), l'occasion pour l'auteur de se laisser un peu aller dans une carrière sinon hyper maîtrisée.

Le piège diabolique est une variation sur le thème de la Machine à remonter le temps, inventé par H.G. Wells, l'auteur qui a déjà inspiré Jacobs par le passé (voir son illustration du roman La guerre des mondes).

Repassant d'une narration en quatre bandeaux par page pour les albums précédents à une en trois bandeaux, l'auteur propose un récit beaucoup plus aéré, tant graphiquement que textuellement (à l'exception de quelques planches dont je parlerai plus tard).

Lire la suite de ma critique sur le site le Tourne Page
Lien : http://www.letournepage.com/..
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