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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
24h dans une tranchée de la guerre 14-18 avec Apollinaire et ses compagnons d'armes, 24h avant l'obus qui blessa le poète engagé volontaire.
Pour la collection de fiction historique ("des romans où le destin d'un poète croise la grande Histoire") des éditions Bruno Doucey que je connaissais jusque là pour ces recueils de poèmes contemporains et ces anthologies, Raphaël Jerusalmy livre, en phrases courtes et dans un décompte porteur de suspense, une réflexion sur la guerre, l'engagement et l'écriture de poésie. En peu de mots, peu de temps, les personnages sont présents, et on n'a pas besoin de "s'y connaitre" pour apprécier. Cependant, c'est plus une belle interprétation poétique qu'un documentaire réaliste et neutre. le point de vue peut surprendre mais c'est un livre qui mérite la curiosité de l'ouvrir. Il laisse une empreinte indéfinissable.
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Voilà la petite pépite du Week end, du printemps, et peut-être même la première de l'année 2017.
Alors que je suis en bataille, depuis plusieurs jours et bientôt semaines, avec deux pavés, qui bien qu'intéressants, sont tous les deux un peu ardus à lire ; hier en début d'après midi, alors que le soleil m'appelle au dehors, je commence à feuilleter ce roman sélectionné pour le prix Cezam 2017.
Et dès les premières lignes je suis happée.
Mais je réussi à résister et je passe l'après midi dans mon jardin.
Couchée tôt, je me jette à nouveau sur ce petit roman (une centaine de pages). Mais finalement, la fatigue m'empêche d'aller au bout. Et c'est ce matin, au petit déjeuner, que je fini les 10 dernières pages, une tartine dans une main, la liseuse dans l'autre.
Avant de l'ouvrir je ne savais rien de ce récit. Il était dans ma PAL "à cause" du prix Cezam. Je ne suis pas sûre que j'aurais eu envie de le lire si j'en avais connu le sujet avant.
24h dans la vie de tranchée de Cointreau-Whisky (que l'on connait sous le nom d'Appolinaire).
J'ai découvert Appolinaire. Je ne peux pas dire que les 2 ou 3 poèmes étudiés au lycée, aient été un moyen de faire cette découverte. Et j'ai maintenant très envie de le lire.
Le seul bémol de ce roman, est la représentation un peu trop poétique à mon goût, qui est faite de la guerre.
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Pendant 24 h en 1916 ce livre nous plonge sur le front au lieu dit le Bois des Buttes, à l'extrémité est de Craonne, en tranchées de première ligne dans lesquelles vivent ou survivent une poignée de soldats dont le sous lieutenant Krostovitsky dit Guillaume Apolinaire. Apollinaire qui vit ses dernières heures avant d'être blessé et évacué du front. Description très vivante de la vie dans les tranchées avec ses petits soucis d'intendance et ses grands moments de détresse comme la mort d'un camarade avec au milieu de cela un poète qui continue de créer et d'écrire, un poète qui vit physiquement dans cette tranchée et qui mentalement se promène à Paris et rencontre ses amis qui ont pour nom Cocteau ou Picasso. Un poète qui rêve de Madeleine également à qui il écrit des mots enflammés tandis qu'il tient des propos anodins à Jeanne sa marraine de guerre. C'est vif, rapide à lire et parsemé de mots et de phrases du poète.
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Pour moi, Les obus jouaient à pigeon vole est une petite pépite littéraire dans laquelle Raphaël Jerusalmy imagine les vingt-quatre dernières heures fatidiques qui ont mené à la blessure à la tête de Guillaume Apollinaire en 1916, l'obligeant à quitter le front pendant un certain temps, avant d'y revenir, puis d'y mourir, le 9 novembre 1918, de la grippe espagnole.
Le récit, découpé heure par heure et ponctué, à chaque fois, à la fin, par un extrait textuel du poète en lien avec ce qui a été raconté auparavant, nous présente non seulement Guillaume, mais aussi les camarades qui font partie de son régiment, ou encore un soldat allemand, de l'autre côté des tranchées. Tous vivent le même calvaire, peu importe leur nationalité ou leur camp : le manque de nourriture, d'hygiène, de sommeil, de contact humain…
Mais, à la différence des autres, Guillaume a un échappatoire : l'écriture, qui est le véritable enjeu de ce récit, plus que de raconter les combats ou les conditions de vie des soldats. L'écriture de poèmes sur un carnet, mais aussi écriture de lettres à ses amis artistes, à sa marraine de guerre, à sa maîtresse Madeleine… L'écriture comme réponse à la barbarie et à la violence, comme moyen de ne pas devenir fou, comme témoignage également de la situation. Et cette écriture, la vision du monde qu'Apollinaire transcrivait dans sa poésie, se retrouve dans ces vingt-quatre heures en partie imaginaires.
Raphaël Jerusalmy arrive ainsi, avec beaucoup de brio, et pour la deuxième fois, à redonner vie à un poète majeur de la littérature française : il avait déjà, en effet, avant Apollinaire, imaginé la vie de François Villon après son exil de Paris dans La confrérie des chasseurs de livres, récit que j'avais aussi beaucoup apprécié. Il a une certaine capacité à se mettre dans la peau des auteurs dont il choisit d'imaginer un pan de la vie, à tel point que le lecteur a l'impression de les voir ressusciter sous ses yeux au fil de sa lecture.
C'est en tout cas un auteur que j'ai découvert totalement par hasard il y a quelques années, et que je suis depuis avec beaucoup d'intérêt.
Lien : http://lartetletreblog.wordp..
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Un livre épattant et attachant qui relate avec une grande profondeur l'histoire d'Appolinaire tout en présentant un fort contexte historique dans les tranchées dans lesquelles ce livre nous emporte pour notre plus grand plaisir.
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