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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Journal d'un critique musical vraisemblablement juif que sa mise à l'ecart dans un sanatorium près de Vienne, pour cause de tuberculose, sauve des persécutions nazies. Des petites capsules jour après jour, ou l'avancée et les dangers et exactions du national socialisme parviennent souvent comme à travers un filtre, avec parfois de brefs mais pesants éclats de violence. La musique devient un fil d'Ariane ténu véhicule de l'expression de la résistance d'un individu isolé et démuni face au rouleau compresseur de la barbarie. Un petit bijou. Ne pas rater la tentative rocambolesque d'attentat à la vie d'Hitler.
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Au lendemain de l'Anschluss, Otto J Steiner, un ancien critique musical, compte les jours dans son Sanatorium de Salzbourg où il vit aussi mal sa tuberculose que le délabrement du monde et se raccroche à la musique.
De curieux événements le mettront pourtant à deux doigts de changer le cours du siècle, mais à défaut d'un véritable attentat, il lui reste toujours la possibilité de « sauver Mozart » avec un curieux attentat musical.

Avis :
Un livre grinçant et drôle sur des années pourtant cruelles.
Lien : https://delicesdelivres.go.y..
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Un journal, un simple journal caché par un homme malade dans son sanatorium, avec une tuberculose qui le dévore doucement mais sûrement. En parallèle de cette fin de vie, l'exode des juifs en ce début de seconde guerre mondiale avec la présence pressante des nazis en Autriche. Et cet homme de musiques prépare des festivals, des concerts où il passe des messages de liberté, tout en s'immergeant dans la vague malsaine des chemises grises. Il côtoie, joue et se protège tout en espérant mourir pour ne pas voir tout cela. Heureusement il y a la musique malgré a censure terrifiante et nauséabonde.

Un voyage dans un cahier, une vérité vécut de l'intérieur, avec quelques notes de musiques pour sauver Mozart, irrévérencieux à travers le temps. Un petit livre avec un grand devoir de mémoire.
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J'ai beaucoup apprécié ce roman qui nous emmène à Salzbourg juste avant la 2nde guerre mondiale .
Le narrateur est un ancien journaliste et critique musical d'origine juive ,hospitalisé dans un sanatorium pour cause de tuberculose. La guerre est à la porte, le sanatorium est délabré. En fonction de leur statut social et de leurs moyens les malades survivent plus ou moins bien. Privé de musique vivante et de tout ce qui meublait sa vie jusqu'alors, Otto Steiner voyage dans le présent et dans ses souvenirs, mais surtout il porte un oeil critique et non dénué d'humour sur la décadence du monde qui l'entoure.
Juif sans conviction religieuse, il déteste toutefois le pouvoir nazi et sa bêtise...Sollicité par un ancien collègue pour l'aider à préparer le festival de Salzbourg, il va profiter de l'occasion "pour sauver Mozart"...Savoureux!

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Otto Steiner, mélomane solitaire et insoumis, qui rédige pendant un an son journal, dans le sanatorium de Salzbourg où il attend désormais la mort avec résignation. Otto Steiner a toujours dissimulé ses origines juives, et ne se mêle pas de politique ; il n'est cependant pas dupe, et observe d'un oeil impuissant les ravages causés par les nazis.
Le destin tragique de son pays le mine pourtant, et Otto Steiner ne peut se résoudre à voir les grandes oeuvres de la musique classique massacrées de la sorte par ces barbares de chefs d'orchestre germaniques ! Outré, il imagine alors une vengeance implacable, ultime pied de nez adressé à un régime qu'il déteste, et dont il ne supporte plus ni la politique discriminatoire, ni le manque total de goût ou d'éducation.
Otto Steiner est un personnage atypique et facétieux, dont l'état d'esprit réjouissant tranche avec l'extrême noirceur de sa situation. Raphaël Jerusalmy nous livre un bien joli roman, à lire...
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( 16/09/2014 )

C'est un livre qui sort de l'ordinaire et que j'ai bien envie de mettre en lien avec le livre d'Alessandro Baricco, " Novecento: pianiste " par son style. Avec Alessandro Baricco, j'avais l'impression de lire une partition, tant l'écriture m'imposait son rythme avec ses accélérations, ses pauses et ses emportées... le texte se faisait musique en plus de me conter une histoire pleine de poésie.

Ici le texte n'est pas partition. Bien que l'on ne connaisse pas toutes les oeuvres mentionnées dans le livre, elles n'empêchent pas sa lecture ni sa compréhension... Mais créent un arrière plan sonore qui nous accompagnent au fil des pages... Ce fond sonore a le don de nous emporter dans une sphère où nous aussi, comme le personnage de se livre, nous voulons " sauver Mozart "!

Que ferions - nous, si nous étions à la porte de la mort et que notre pays, notre ville étaient aux portes de la guerre? Que ferions - nous si nous voyons nos semblables être maltraités à cause de leur origine, religion ou autres? C'est dans ce contexte que Otto J. Steiner, dans son sanatorium de Salzbourg prend sa décision. Et même malade, on peut avoir son acte de résistance! C'est ce que ce grand mélomane, personne repère dans le monde de la musique autrichienne, va tenter de faire... Son journal en est la preuve pour notre plus grand plaisir avec son côté subversif, humour noir et tout simplement son humanité qui résistera jusqu'à la fin!
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L'histoire d'un attentat musical l'été 1939 par Otto J. Steiner, Autrichien, juif (un peu !), seul (complètement) et tuberculeux (beaucoup).
Tout semble joué quand un évènement inattendu le conduit à deux doigts de faire basculer le cours de l'histoire : mais s'il ne restait que Mozart à sauver ?
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Otto Steiner est expert et critique musical. Mais il est désormais avant tout patient d'un sanatorium autrichien . Il a pour seul visite celle de son ami Hans. Nous sommes en pleine guerre, Otto la vit de loin mais se sent inutile et frustré. Lorsque Hans lui demande conseille pour l'organisation du Festpiele, un festival auquel participeront toutes les plus grandes huiles, il voit là une occasion d'agir, de résister. le journal d'Otto s'étend sur la période de juillet 1939 à août 1940. Les mots justes et l'écriture travaillée de Raphaël Jerusalmy offre un très beau premier roman où l'on voit que face au pire, tout acte de liberté est résistance.
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C'est une amie qui m'a conseillé de lire ce petit livre. Il se présente sous la forme d'un journal écrit par un autrichien, juif (un peu), seul (complètement) qui n'aime plus que la musique et qui est atteint de tuberculose, hospitalisé dans un sanatorium en 1939. Tout est magnifiquement décrit : la vie dans le sanatorium, la montée du nazisme, les dénonciations, les privations et les chefs d'orchestre complices du régime. Ce livre montre cette époque sans pathos avec un certain humour grinçant et puis la fin est complètement inattendue.
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Un sanatorium, en Autriche, au tout début de la seconde guerre mondiale et un musicien, malade, seulement capable d'aimer encore la musique de Mozart sur son gramophone.
L'individu survit dans un milieu de plus en plus hostile, flirtant avec les soubresauts de l'Histoire. Seule la musique l'émeut encore et il va l'utiliser pour combattre le régime nazi, à sa manière, avec ses moyens.
Un livre court mais une belle histoire dont on aimerait qu'elle ne soit pas que fictive.
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