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EAN : 9789078068969
71 pages
Voetnoot (30/11/-1)
4/5   1 notes
Résumé :
Traduction du résumé dans "résumé membre"

De Tsjechische publiciste en vertaalster Milena Jesenská groeide op in Praag, waar ze al op jonge leeftijd in aanraking kwam met de Duits-Joodse schrijversgemeenschap rond café Arco. Hier leerde ze, behalve haar eerste man met wie ze naar Wenen zou verhuizen, Franz Kafka kennen. Was haar interesse voor Kafka aanvankelijk zuiver vertaalkundig van aard, de verhouding die zich vervolgens tussen hen ontspon heeft ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
+++++++ LA ROUTE DE LA SIMPLICITÉ +++++++

"Le plus étonnant est bien que nous apprenions les choses simples en dernier." C'est ainsi que Milena Jesenska commence son exposé, paru à Prague en 1926, lorsqu'elle avait tout juste 30 ans.

Elle explique que si l'on propose à un bébé un objet simple et un objet décoré, il choisira sûrement le dernier. Autre exemple : les magasins chics du centre de la capitale offrent dans leurs étalages des objets simples et plus on s'éloigne du centre plus les vitrines des magasins sont décorées....

La jeune artiste d'origine slovaque, née à Prague en 1896, avait sans doute raison, mais ce qui est peut-être même encore plus étonnant c'est son parcours personnel qui a été tout sauf simple et qui se terminera à ses 47 ans au camp nazi de Ravensbrück.

Quelques dates dans la vie de Milena Jesenska avant ses 30 ans :
- à 13 ans elle perd sa mère ;
- à 19 ans elle abandonne ses études de médecine ;
- à 22 ans elle se marie avec le traducteur Jan Polat ;
- à 26-27 ans elle a une liaison compliquée avec Franz Kafka (1883-1924) ;
- à 29 ans elle divorce de son premier mari ;
- très jeune elle expérimente avec des drogues.

Le reste de son existence après la publication de sa "Route de la simplicité " sera, si possible, encore plus tourmentée avec l'invasion de la Tchécoslovaquie par les nazis et ses activités dans la Résistance, qui lui vaudront le titre, en 1994, de "juste parmi les nations" par le Yad Vashem, le mémorial de l'holocauste de Jérusalem.

Arrêtée en novembre 1939 et emprisonnée à Prague et Dresde, elle fut transférée à Ravensbrück en octobre 1940. Jusqu'à sa mort le 17 mai 1944, Milena Jesenska s'est fait remarquer par son dévouement à ses codétenues dans cet horrible camp.
Il y a à ce propos le merveilleux témoignage de Margarete Buber-Neumann "Prisonnière de Staline et d'Hitler : Déportée à Ravensbrück" et sa biographie "Milena" de 1986.
Une petite anecdote : au camp d'extermination nazi, Milena avait le numéro 4714, mais ses codétenues l'avaient surnommée affectueusement "4711" comme la célèbre marque d'eau de cologne allemande.

L'auteure a contracté un deuxième mariage avec l'architecte Jaromir Krecjar (1895-1950) avec qui elle a eu une fille, la poétesse Jana Cerná, née en 1928 et décédée dans un accident de voiture en 1981 et qui lui avait consacré aussi une biographie "Vie de Milena" en 1969.

Il y a dans cet ouvrage la nécrologie de Franz Kafka qu'elle a initialement publiée dans le quotidien tchèque d'avant-guerre "Narodni Listy" (le journal national) du 6 juin 1924, et dans laquelle il est entre autres question de la "pureté intellectuelle sans concessions" du grand maître. Il était "doux et bon", mais les livres qu'il a écrits étaient "terribles et douloureux".
C'est dans ce même journal que l'auteure a promu la cause et les droits de la femme.

Probablement sous l'influence de son grand amour Kafka, Milena Jesenska a rédigé un plaidoyer remarquable pour le courage moral, particulièrement en temps durs et menaçants.

Bref, un intéressant hommage à une "skvělá dáma" , une grande dame.
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