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J'ai été attirée tout d'abord par la couverture: un beau visage de trois quarts couleur sépia, portrait très "latourien" de jeune femme indienne. le titre également m'a intriguée: pourquoi "L'odeur" et non " le parfum" ou " La fragrance"? La réponse à cette quetion, vous l'aurez en lisant ce roman captivant.
Radhika Jha, nous dépeint le parcours cahotique, sensuel et violent de Lilâ, jeune indienne originaire du Kenya et contrainte à l'exil, suite au décès de son père. Envoyée chez son oncle et sa tante paternels à Paris, elle découvre la cuisine indienne et ses épices qu'elle apprend à maîtriser à la perfection. Cependant, chassée par sa tante, suite à une violente altercation, Lilâ erre dans Paris et enrichit son univers olfactif, culturel et relationnel.
La découverte de son corps, de sa féminité et de sa sexualité s'accompagne d'une peur incontrôlable. Entre angoisse et insouciance, timidité et hardiesse, la jeune femme nous entraîne dans sa quête qui démarre par une fuite. Parviendra-t-elle à se comprendre et à s'accepter?
Une bien belle découverte!
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Impression étrange que me laisse cette lecture. J'ai été plutôt séduit par toute la première partie et ce personnage à l'histoire singulière et plutôt difficile et dont l'environnement prenait particulièrement forme à partir de l'odorat.

J'ai en revanche trouvé beaucoup de fausseté, de clichés au coeur du roman, avec des personnages un peu trop caricaturaux pour certains. L'étrangeté du propos était certes voulu et compris par moments mais j'ai rencontré à mon sens beaucoup de maladresse dans la description de certains rapports humains, de certaines péripéties qui s'enchainent avec peu de vraisemblance, plus posées là pour traiter à tout prix de certaines questions de société.

La fin m'a plutôt réconciliée avec le personnage et j'ai davantage compris ses ambivalences et ses volte-faces... mais en restant circonspect sur le talent d'écriture. Il est vrai également que c'est un premier roman et que je manque de légitimité pour me poser en critique trop dur mais l'impression du début m'avait plutôt enthousiasmé et c'est sans doute la déception qui parle plutôt que le jugement objectif.
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Née à Delhi en 1970, Radhika Jha perd sa mère à trois ans, grandit à Bombay puis atterrit dans un pensionnat himalayen avant d'obtenir une bourse pour aller poursuivre ses études aux Etats-Unis. Ensuite elle découvre la France et la Suisse, avant de rentrer en Inde. Aujourd'hui, Radhika Jha vit à Delhi. L'Odeur est son premier roman, il a reçu le prix de la Fondation Guerlain en 2002. « Au début, j'avais l'intention d'écrire quelque chose de court sur une idée qui m'était venue à Paris, l'histoire d'une femme obsédée par son odeur et par ses racines. Finalement, j'ai pris tant de plaisir à l'écrire qu'elle s'est passablement amplifiée », livre-t-elle lors d'une interview. Empli de couleurs et d'odeurs, ce roman à la sensualité envoûtante et saturé de volupté est un bel hommage à l'art culinaire et à l'Inde, terre natale de l'auteure, pays des senteurs et des saveurs s'il en est. Une lecture où tous les sens sont à l'honneur, à savourer avec un vrai bonheur.
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*Prix Guerlain

“Odeur: Émanation volatile qui se dégage de quelque chose et que l'on perçoit par l'odorat.” Dict. Larousse.

Lîla vit au Kenya. Lorsque son père est tué dans une émeute, sa mère décide de l'envoyer chez son oncle Krishenbhai et sa femme Latha à Paris pendant qu'elle ira avec ses deux garçons chez son frère à Londres … La séparation est très difficile pour Lîla, elle ne connaît personne à Paris oncle et tante compris. L'adaptation est difficile, sa tante exigeante. Elle apprend à cuisiner et développe son odorat à différentes épices, arômes, … Après un malentendu, Lîla se retrouve à la rue, découvre peu à peu la ville lumière, les parisiens. Les odeurs culinaires font place maintenant aux odeurs corporelles …

Un roman magnifique qui nous incite à humer ce qui nous entoure, la nourriture, les gens, …. on ne se promène plus de la même façon une fois enivré par se livre !
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A 18 ans, Lila fuit son pays à la mort de son père. Sa mère refait sa vie avec ses 2 jeunes frères en Angleterre, alors que la jeune femme est confiée à son oncle et sa tante, odieux personnages qui l'exploitent. Elle fini par s'échapper, grâce à la complicité d'une amie, et découvre la vie (parisienne) au grès de ses rencontres et de ses amours. Je suis dubitative quant à ce roman. Tout le début m'a intéressé : la fuite vers la France, l'accueil par l'oncle et la tante, l'isolement et la tristesse du personnage du à l'abandon, l'apprentissage du quotidien, de la vie en banlieue, le changement de statut social.... Puis, le coté Paris-paillette versus la passivité du personnage ont fini par me lasser ; d'autant que Lila semble avoir beaucoup d'atouts, autres que la beauté. Elle se laisse vampirisée par les hommes qu'elle rencontre et même si elle rebondi et tente de modifier son comportement elle ne semble pas pouvoir vivre seule. de plus, la fin semble précipitée par rapport au déroulement du reste du roman.
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Tout commence plutôt bien pour le lecteur : Lîla, une jeune indienne de 18 ans qui est née et a grandi au Kenya doit quitter ce pays à la mort de son père. Elle ira chez sa tante et son oncle, en banlieue parisienne, alors que sa mère et ses deux petits frères iront à Londres, en attendant de pouvoir la faire venir. Sauf que sa mère ne reviendra jamais et ne la fera jamais venir en Angleterre. Lîla n'a d'autre choix que de prendre sa vie en main. Sa tante lui apprend à cuisiner, notamment à mélanger les épices, à les écouter, à donner vie aux plats qu'elle prépare. Pourtant, leurs relations sont loin d'être amicales. Lîla fuit cette famille et va être ballotée au gré des rencontres.
A partir de ces premières descriptions de mets indiens savamment préparés, le lecteur commence à saliver. Sauf que, le soufflé retombe. Pas d'explosion de goût ou de saveur. Les descriptions culinaires sont assez anecdotiques et les seules odeurs dont il est question sont les odeurs corporelles. Celle de Bruno, l'employeur de Lîla, a qui elle se vend. Celle de Philippe ensuite, qui a une odeur de saucisson et a qui elle se vend également pour pouvoir fuir Bruno. Il n'est jamais question d'amour. Un profond sentiment d'abandon semble la guider, mais rien dans la description que l'auteur fait de cette jeune fille n'est propice à l'attachement. Elle semble distante en permanence.
La comparaison avec le parfum de Süskind sur la 4e de couverture est donc très surfaite. Ajoutez-y quelques clichés : le racisme omniprésent des Français, les hommes toujours riches, une femme qui ne se prend pas en main, ne cherche pas à régulariser sa situation pour devenir autonome mais continue à dépendre en permanence d'un homme…et, malgré un style plutôt agréable et une lecture assez rapide, vous comprendrez que j'ai été déçue : j'en attendais davantage en ouvrant ce roman. L'odeur qui donne son titre n'est au final qu'un faible fil conducteur et non le personnage principal.
Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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Voilà un roman que j'avais hâte de découvrir et dont j'ai dévoré les cent premières pages avec beaucoup de plaisir...pour m'ennuyer profondément durant tout le reste du livre! Une grande déception!

Cela commençait pourtant bien: Lîla, une jeune fille Indienne qui a grandi au Kenya vient vivre chez son oncle et sa tante près de Paris, abandonnée par sa mère après le décès de son père. Elle se retrouve donc loin de chez elle, de tout ce qu'elle connait et doit s'adapter à un monde qui n'est pas le sien. Alors que sa tante lui apprend à cuisiner, Lîla découvre, au contacte des épices, qu'elle est dotée d'un odorat particulièrement sensible.

A ce stade de l'histoire, j'étais pleine d'enthousiasme, l'eau mise à la bouche par ces descriptions si vivantes des saveurs de plats indiens. de plus, j'ai été très intéressée par les références à la culture indienne, les difficultés d'intégration de Lîla, perdue dans un monde qui n'est pas le sien, sa découverte d'une culture si différente de la sienne et son sentiment d'abandon vis à vis de sa mère qui lui fait croire que son séjour chez son oncle et sa tante n'est que temporaire alors qu'elle n'a nullement l'intention de la faire venir avec elle en Angleterre.
Je m'apprêtais donc à poursuivre une excellente lecture dans ce registre là. Sauf que...

...sauf que mon enthousiasme est rapidement retombé! Après ce début plus que prometteur, Lîla se brouille avec sa tante et s'enfuit de chez elle, tournant ainsi le dos à la cuisine et à ses odeurs. A partir de là, les descriptions d'odeurs se font non plus culinaires mais corporelles. Je pensais me régaler d'odeurs culinaires tout le long du livre mais tant pis. J'ai passé outre, après tout, les descriptions des odeurs corporelles sont également très bien décrites, parfois d'une grande sensualité. Pourquoi pas, ce n'est pas ce à quoi je m'attendais mais cela m'intéressait également. Sauf que...

...sauf qu'à partir de là, l'histoire est devenue, à mes yeux, totalement inintéressante. Lîla part de chez son oncle et sa tante et entame une vie étrange, voguant d'amant en amant, ne cherchant pas à se prendre en main mais plutôt à trouver à chaque fois quelqu'un à qui s'accrocher pour l'héberger et la nourrir. Certes, on sent qu'elle recherche aussi l'amour et la pauvre ne tombe pas sur des hommes qui la rende heureuse mais j'ai également eu l'impression d'avoir affaire à une sangsue, recherchant surtout les opportunités...qu'elle laisse passer une à une!

Le personnage de Lîla ne m'a absolument pas paru sympathique. Opportuniste, prétentieuse, méprisante, elle juge vite et pourtant se fait avoir facilement, semble incapable de vouloir se prendre en main, ayant une grande préférence à passer la moitié de ses journées au lit lorsqu'elle le peut et oublie les gens qui ont compté pour elle sans tarder dés qu'elle passe à autre chose.

Quand à ce fameux odorat, elle n'en fait...rien! Alors que ce don pourrait être utilisé de formidable manière, elle le traîne parfois comme un boulet, d'autres fois, en profite un peu mais...rien d'autre! de plus, cette odeur n'apparaît en réalité pas tant que ça dans ce livre, bien qu'elle en soit le fil conducteur. Elle apparaît de temps à autre, nous réserve alors un passage souvent très agréable...et très court!

Ce livre aurait pu être un beau roman à la fois sur les odeurs, sur l'art culinaire, mais également sur le choc des cultures et les difficultés d'intégration. C'était bien parti pour être le cas. J'en suis encore à me demander pourquoi l'auteur a ensuite changé aussi radicalement de chemin!
Lien : http://tantquilyauradeslivre..
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Un début plutôt plaisant, pendant une centaine de pages. Mais ensuite c'est un sérieux ennui qui s'installe.
Le pitch avait tout pour me plaire pourtant : une histoire où les odeurs sont au coeur. Mais si le prétexte tient au début, alors que Lîla jeune fille Indienne qui a grandi au Kenya vient vivre chez son oncle et sa tante près de Paris, après le décès de son père lors d'une émeute au Kénia et abandonnée par sa mère qui a migré en Angleterre, il est tout à fait accessoire voire absolument pas crédible ensuite. Les espoirs et désespoirs (plus nombreux) de Lîla, déracinée, peu heureuse dans la famille de son oncle et sa tante, s'atténuent alors que sa tante lui apprend à cuisiner et qu'elle découvre son odorat sur-développé. Les odeurs sont bien présentes, provocant de bonnes sensations. Mais à partir du moment où Lîla quitte le domicile de son oncle et sa tante, plus rien n'est cohérent... Son errances auprès de gens complètement improbables (hébergée par une mannequin misanthrope, une histoire d'amour torride et parfois pervers avec un richissime homme d'affaire, et j'en passe...). Plus rien n'est convaincant... Ni l'écriture, ni les odeurs qui ne sont plus qu'un prétexte surexploité de façon incongrue, ni les situations plus qu'improbables.
J'ai tenu à aller jusqu'au boit, mais de fut avec peine.
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D'origine indienne Lîla est née et a grandi au Kenya. Quand le père de famille est tué, victime d'une émeute, la famille doit se disperser. Sa mère et ses deux jeunes frères sont accueillis chez un parent en Grande-Bretagne. Quant à Lîla, âgée de 18 ans, elle est envoyée chez le frère de son père, en banlieue parisienne.

Une période difficile commence alors pour Lîla. Sur le chemin de l'émancipation elle doit couper les liens avec sa famille, son oncle et sa tante qui l'utilisent comme domestique, sa mère qui l'oublie pour se remarier. Elle découvre l'attrait qu'elle exerce sur les hommes, des hommes pas toujours désintéressés.

Sa particularité est d'avoir un odorat particulièrement développé. Cette faculté est une bénédiction ou une malédiction. Bénédiction quand elle se met à la cuisine car les épices et les ingrédients lui parlent par l'odeur et elle sait sans goûter ce qu'il faut pour obtenir le plat parfait.
Malédiction dans ses périodes difficiles car alors elle ne peut littéralement plus se sentir. Elle a l'impression qu'elle pue et que tout le monde s'éloigne d'elle, dégoûté par cette odeur infecte :

"Mon odeur de pourri m'enrobe comme un linceul et fermente avec suavité. Je décide que mon corps pue plus fort qu'une benne à ordures. A l'inverse du camion à ciel ouvert où s'accrochent chaque jour les éboueurs, mon odeur reste bouclée à l'intérieur, en un lieu privé d'air et de lumière et filtre par tous mes pores comme un redoutable déchet chimique auquel personne ne veut toucher. Je sens ses relents d'épices tout autour de moi, agglutinés à l'air humide, et la puanteur d'aliments pourris s'accentue chaque fois que je prends une inspiration."

Il faudra à Lîla rencontrer enfin des personnes qui l'apprécient pour elle-même pour comprendre que cette puanteur n'était qu'une barrière qu'elle érigeait entre elle et le monde et accepter de prendre en main sa vie.

Je pense que L'odeur retranscrit bien les sentiments et l'état d'esprit dans lequel peut se trouver une jeune fille de 18 ans, livrée à elle-même dans un pays étranger. Radhika Jha montre bien la difficulté d'accéder à l'indépendance quand on n'est pas entouré par des personnes bienveillantes.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Aussi surprenant que le Parfum de Suskind ! l'horreur en moins !
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