Raphaël s'apprête à fêter ses quarante ans. Bien qu'heureux en couple avec Sophia, il appréhende un peu ce passage. Peu de temps avant son anniversaire, il reçoit une cassette vhs. En la visionnant, il découvre des images réalisées vingt ans auparavant sur lesquelles il apparaît avec son ex Marie. Raphaël et Marie s'étaient fait la promesse de passer une nuit ensemble à Rome pour fêter leurs quarante ans, et ce quoiqu'il advienne.
Je n'étais pas spécialement attirée par le résumé, c'est plutôt le nom de la ville de Rome qui a motivé mon emprunt à la médiathèque. Je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre. J'ai trouvé ce premier tome intéressant. Il montre le point de vue d'un homme qui se sent un peu perdu et ne sait plus trop ce qu'il veut. Il est question de couples, de tentations, de crise de la quarantaine, mais aussi de domination. Satisfait de sa vie, il suffit d'un élément pour que Raphaël se précipite vers une personne toxique pour lui. Finalement, je me suis laissée prendre par cette histoire. J'avais envie de connaître les choix de Raphaël, même si ceux-ci apparaissent assez cruels.
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L'idée de départ de cette BD pourrait rapidement nous faire partir vers une histoire à l'eau de rose très mièvre, mais la première page nous ramène à une réalité plus sombre. Ce premier tome nous mène dans la vie de Raphaël, celle qu'il va peut être sacrifiée pour un amour et une promesse de jeunesse faite à Marie : son premier amour. L'un des thèmes principaux de l'album reste le décalage entre la vie rêvée et celle du quotidien parfois asses insipide, mais ancrée sur quelques repères que certains sont prêt à briser pour vivre pleinement leurs engagements et leurs rêves de jeunesse, même s'ils savent pertinemment que cela ne mène à rien. le personnage principal a quand même; un côté ado attardé qui pourra énerver certains.
Les dessins sont très beaux, avec quelques paysages très réussis.
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Alors évidemment quand l'histoire commence par la fin, et que la fin n'est pas joyeuse, on comprend tout de suite que l'histoire ne sera pas forcément heureuse.
Ensuite, on rembobine (comme une cassette VHS) et alors les éléments menant à cette fin commence à ce mettre en place, et tout de suite ce personnage principal m'a profondément agacé... alors que son rendez vous aussi m'agace.
Mis à part cela je trouve le scénario plutôt bien ficelé. On découvre petit à petit les différents éléments. Certains sont encore flous, mais j'imagine que tout va s'imbriquer dans le second tome.
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"Finalement,ce n'est pas tant le rendez-vous avec l'autre qui importe ici que le rendez-vous avec soi-même,avec nos rêves perdus" explique Jim, le dessinateur et scénariste, en postface de son album Une nuit à Rome.
Le rendez-vous, c'est avec Marie que le prend Raphaël après bien des hésitations.
Imaginez la scène. Cette "poison" de Marie, qu'il n'a pas revue depuis des lustres, lui envoie une vidéo, celle de la promesse de passer ensemble une nuit à Rome le jour de leur quarantième anniversaire qui tombe pile le même jour. Non, il ne veut pas lui parler. Oui, il cherche son numéro dont il s'est débarrassé. Non je suis bien en couple à présent et ne veux surtout pas te voir. Oui j'arrive....
Bref, elle siffle, il accourt. Véritable girouette, Raphaël se réveillera-t-il pour éviter le piège tendu par cette manipulatrice hors-pair?
Les rêves perdus sont reliés à son "époque beaux-arts" et à la vie plus aventureuse qu'il voulait avoir.Tout sauf un boulot pépère d'agent immobilier et un petit bonheur tranquille avec la douce Sophia!
J'ai beaucoup apprécié le bon coup de crayon de Jim dans cette BD aux couleurs et paysages superbes, aux personnages expressifs (dont les dialogues sont ceux d'ados attardés plus que de quadragénaires). J'ai aimé le début avec le suicide de Marie puis le flash back sur les trois jours avant le drame. Pourtant à la fin de ce tome 1, on s'interroge encore, s'est-elle vraiment noyée?
Suspense!
Faut-il accepter sa vie? En changer le cours lorsqu'il en est encore temps? Se bercer d'illusions?
Le démon de midi frappe-t-il tous les hommes à midi pile?
Une remise en question fort intéressante qui donne envie de connaitre la suite des péripéties de Raphaël, incapable de résister à la tentation!
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Que reste-t-il de nos âmes mûres ?
Dans l'aurore violette, quelque part sur la côte rocheuse au-dessus de la mer Tyrrhénienne, une femme quarantenaire, le regard farouche, va faire le saut de l'ange d'une hauteur vertigineuse. Il s'agit de Marie, amoureuse à vingt ans de Raphaël. A l'époque, ils s'étaient faits le serment, enregistré sur une cassette VHS, de se retrouver âgés de quarante ans, à Rome, la ville éternelle, pour une nuit, quelle que soit leur situation du moment. Raphaël ne veut même pas y penser d'autant que sa vie est avec Sophia mais il y songe tout le temps depuis qu'il a reçu par colis postal la fatidique cassette et la promesse juvénile, lui rappelant ce qu'il a été, avec ses rêves et ses désirs enfuis. La visionnant en pleine fiesta avec ses potes et Sophia, Raphaël déchiffre les paroles muettes de Marie car, heureusement, obsolescence du matériel oblige, il y a l'image, sans le son. Prêts à bouleverser leurs existences, Marie et Raphaël s'embarquent pour Rome chacun de leur côté.
Premier volume d'un diptyque conséquent, Une nuit à Rome raconte les atermoiements d'un quarantenaire dont la velléité agace et la détermination d'une femme énergique hantée par la nostalgie du lendemain. La force de l'album réside pour une grande part dans son découpage et sa mise en page. L'histoire banale en soi est ainsi dynamisée au point de capter l'attention jusqu'au bout. le romantisme niaiseux d'adolescents attardés ne plombe nullement le récit. Cela tient en partie au fait que l'auteur ne s'enlise pas dans une psychologie fastidieuse mais relate l'enchaînement des menus gestes, des attitudes anodines, des réflexions sommaires pour construire un quotidien probable dans lequel le lecteur peut s'immerger. Les dialogues sonnent bien et juste. Certaines remarques fouillent la mémoire du lecteur. le graphisme clair et délié, fin et précis ne s'accorde pas toujours aux couleurs qui le noient parfois. N'empêche ! L'ensemble reste de haute tenue et de bonne facture. Il ne sera pas facile de filmer une telle histoire tant l'art du scénariste et dessinateur Jim est fin et personnel.
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Ils avaient 20 ans ou presque, s'étaient promis de se revoir 20 ans plus tard, à Rome, peu importe le cours de leur vie respective
Raphaël va avoir 40 ans, il est heureux, vit avec Sophia mais..... une date, une promesse fatidique le hante....
Marie et lui, il y a 20 ans, Marie qui l'a quitté, l'a fait souffrir, mais s'arrange pour lui rappeler leur promesse s'il y a 20 ans...
On se laisse prendre par l'histoire. Difficile de savoir où le T2 peut nous emporter puisque les 3 premières pages du T1 nous donne un aperçu de ce qui va se passer!
Au delà de la notion de promesse, l'auteur, Jim nous emporte sur les confrontations de l'idée qu'on pouvait avoir de soi à 20ans, sur la notion des rêves perdus.
Les premières planches sont pures, d'une clarté totale. Est-ce le symbole de la lumière de la jeunesse? À voir dans le T2
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Deux jours avant son quarantième anniversaire, Raphaël reçoit une cassette par la poste. Curieux, il emprunte le vieux lecteur d'un voisin et se revoit vingt ans plus tôt, en petite tenue dans le lit de sa copine de l'époque. Il se rappelle : une promesse échangée, celle de passer la nuit de leurs quarante ans à Rome, qu'importe avec qui et où ils sont. Raphaël se raisonne : il est trop vieux pour ces gamineries, maintenant. Sa compagne actuelle est charmante, drôle et pétillante. Avec elle, pour la première fois, il a envie de construire. Pourquoi foirer leur relation pour un pari vieux de vingt ans ?
Le lendemain, il craque et l'abandonne dans le train qui devait les emporter chez ses beaux-parents pour s'enfuir à l'aéroport le plus proche. Direction Rome, évidemment. Il ignore les appels et messages vocaux désespérés de Sophia, il n'a plus qu'une idée en tête : retrouver Marie, coûte que coûte.
À priori, ce n'est pas du tout le genre de choses que je lirai. Je lis très peu de BD, et encore moins d'histoires érotiques. Mais la couverture avait quelque chose de doux, de tendre et de touchant qui m'a attiré malgré moi. Malheureusement, je n'ai pas retrouvé cet engouement graphique dans les pages de ce tome. Les visages des personnages me paraissaient étranges, leurs expressions, déformées. Les couleurs étaient belles, mais les traits me semblaient grossiers – peut-être suis-je trop exigeante :S
Le thème de cette bande-dessinée n'est pas seulement l'adultère ou la crise de la quarantaine, mais aussi l'amour sous toutes ses formes. Chaque couple en incarne une facette :
- Raphaël et Marie vivent une passion démesurée à la fois interdite et adultère ;
- Arnaud et sa femme ont un amour stable et sain, mais menacé car le premier est à deux doigts d'entretenir une liaison coupable avec une fille rencontrée sur Internet ;
- Raphaël et Sophia vivent une idylle parfaite au début de l'histoire, puis une histoire teintée d'amertume et de trahison quand il la plante là pour partir tenir son pari ;
- Marie et Laurent sont dans une relation libre sans sentiments (au début) ;
- La grand-mère subit un amour déchirant pour son mari décédé qui la pousse vers une mort lente. « Elle ne sait plus vivre sans lui », observe son gendre. Amour-passion, amour-construction, amour-destruction.
Mais les relations des personnages ne s'arrêtent pas là, l'amitié entre Raphaël et Arnaud offre un curieux contre-point à ces couples. L'un est libertin et l'autre est casé et père de famille depuis onze ans. Les deux s'envient. Raph' (le libertin) éprouve même une grande admiration pour son ami, qui a construit quelque chose et qui est fiable comme un roc. Il se permet même de faire la morale à Arnaud quand ce dernier est en difficulté : « Fais pas l'con, tu vaux mieux que ça ! » « Arrête, elle est très bien, ta femme. Fout pas tout en l'air pour des conneries ! » Ces répliques sont presque drôles, parce que tout en s'exclamant ainsi, il est en train de se rendre à l'aéroport et s'apprête à tromper sa copine. Ces phrases pourraient tout aussi bien s'adresser à lui-même.
C'était une belle histoire, un peu trash parfois (les scènes de nu sont assez détaillées…), violente et profonde. Ça m'a marquée plus que je ne le pensais car la psychologie est creusée. Raph', malgré ses erreurs, est attachant, Marie est fascinante, Sophia est admirable pour sa force… Toutefois, l'histoire se finit moins mal que je ne l'aurais pensé. J'en étais presque surprise.
Mais j'espère malgré tout que ma crise de la quarantaine ne ressemblera pas à ça.
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Une bande dessinée qui est un régale pour les yeux comme pour l'esprit. Un jeu d'ombre et de lumière dans le dessin qui transporte vraiment beaucoup d'émotion. On n'a pas la peur de la case vide, on a de grands espaces vraiment magnifique.
Le thème est doux et amer, une situation dans lequelle on risque tous de se retrouver un jour ou l'autre.Le choix de l'amour ou du premier amour, on a tous un ou une ex qui nous fait toujours la tête et quand on le revois rien ne compte à par lui. Voilà, la thèmatique de se livre et celle ci est fort bien pensé.
Une bande dessinée qui m'a transportée mais qui fini un peu brutalement, mais on attend la suite avec beaucou d'impatience!
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