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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un petit plongeon dans les années 60 ? Suivez-moi dans une petite ville belge proche de la frontière allemande. Entrez dans la quincaillerie Steinberg, tenue par Abraham, dit Bram, marié à la superbe Esther, et parents de 2 adolescentes. Espionnez ce couple, comme tous les voisins le font allégrement, d'ailleurs. Lorsque Bram, taraudé par les souvenirs de sa famille juive décimée, n'arrive pas à se lever le dimanche 4 août et n'emmène pas sa femme pour la promenade traditionnelle, tout le monde s'en inquiète.
Bref, l'intimité est plutôt un vain mot. La suite de l'histoire vous le confirmera, car à partir du moment où Bram reçoit une lettre anonyme déclarant que sa femme le trompe, tout le monde verra sa vie bouleversée. Que ce soit de la goguenardise ou du réel désespoir, personne n'est indifférent, de l'horloger au pharmacien, en passant par le tenancier du café ou la couturière, pour ne citer qu'eux. Huis-clos, alors ? Pas tout à fait, puisque notre Bram bouleversé effectuera une ou deux virées à Anvers, voir un rabbin qui lui donnera un curieux conseil impliquant des « eaux amères »...

Ambiance, ambiance !
Celui qu'on appelle « l'autre Simenon » adore le dépaysement temporel. Ici, on est servi : le pape Paul VI rappelle que la contraception artificielle est contraire aux principes chrétiens, alors que justement les premières pilules contraceptives encore diabolisées font leur apparition ; les commerces de proximité fleurissent en ces années 60, et la petite couturière a encore de belles heures devant elle ; l'horloger ayant pignon sur rue, le pharmacien et ses potions magiques pour le rhume, la braderie, sa fanfare et ses majorettes, tout cela a ravivé les souvenirs de mon enfance. Ah, nostalgie, quand tu nous tiens !

J'ai donc passé un bon moment en compagnie de ces gens plus vrais que nature, quoiqu'à la fin, il m'ait semblé que le tout devenait un peu « lourd ». Les fils de l'intrigue se nouent assez lentement puis se dénouent d'une façon un chouia trop rapide. le Deus ex machina s'en est mêlé.
Mais ne lui en voulons pas : il m'a permis de retrouver l'atmosphère désuète des années 60, pétrie de rigidité, de commérages mais aussi de vraies bonnes intentions.
Le monde, finalement, n'a pas tellement changé...
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Ce roman est une portion de la vie d'Abraham Steinberg dont les parents et la soeur ont été emmenés, le 4 août 1942, vers les camps de la mort. Abraham a été sauvé de la déportation, son père ayant payé quelqu'un sur le quai de la gare. Tous les ans, le 4 août, est jour de souvenir pour celui que tout le monde connaît, maintenant, sous le prénom de Bram.
En 1960, il achète la quincaillerie de Mormédy et s'y installe avec Esther, sa femme et leurs deux filles en pension dans un établissement scolaire. Nul ne les connaît, ils viennent d'Anvers, mais très vite Bram et sa femme Esther occupent une place de choix parmi les personnalités de l'endroit. le 4 août 1968, commence les sept jours de cette chronique, une tranche de vie de Bram, Esther et les autochtones de Mormédy. Les sentiments de Bram sont décrits avec justesse et pertinence. Armel Job entraîne son lecteur dans l'intimité de ses personnages et de leur époque, les années soixante. A lire !
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Que d'amertume à avaler cette année, et il y a à boire et à manger en plus ! Après l'excellent Pain Amer de Marie-Odile Ascher, et avant Les amandes amères de Laurence Cossé, voici Les eaux amères du Belge Armel Job qui nous emmène dans la Belgique francophone de la fin des années soixante (ce qui est en soi assez dépaysant) chez Abraham Steinberg, un quincailler rescapé dela Shoah qui une fois l'an, le quatre août pour être précis, est submergé par le souvenir de la journée maudite où sa famille a été déportée. N'en racontons pas plus sur ce roman qui se lit avec beaucoup de bonheur. L'ouvrage est délicat, attachant et particulièrement réussi tant pour sa construction que pour son propos, on est en particulier épaté par la manière dont l'auteur arrive à décrire l'atmosphère d'une petite ville belge des années soixante. Les sentiments qu'éprouvent Abraham sont par ailleurs décrit avec beaucoup de pertinence : la colère, la passion, le désespoir d'Abraham, nous les vivons avec lui.
Lien : http://prixvirilo.com/2011/1..
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Une belle histoire d'amour racontée de manière simple et très agréable, des situations cocasses découlant d'une mystérieuse lettre et me voilà entraînée par ce livre drôle et léger. J'ai apprécié cette lecture.
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