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sur 4721 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Magnifique livre sur l'amour des siens, de la famille et surtout la solidarité et l'entraide entre frères et de certaines personnes au hasard des rencontres.
Difficile, dans le sens où il traite de la vie des juifs à partir du moment où ils portent l'étoile jaune, et la perte des êtres chers dont la plupart en ont fait les frais.
J'ai beaucoup aimé aussi l'adaptation au cinéma, qui, somme toute, est assez fidèle au livre.
Plein de sentiments dans cette histoire, bouleversante, qui montre à la fois la cruauté de l'être humain, mais aussi ses "bons côtés".
Un livre que je recommanderais comme "elle s'appelait Sarah" que j'ai beaucoup aimé aussi.
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« Un sac de billes » est pour moi une relecture. Effectivement, lu il y a quelques années, je me suis aperçue que je n'avais jamais écris une critique digne de ce nom sur ce qui est pourtant un « classique » de la Seconde Guerre Mondiale. Ayant un véritable penchant pour ce sujet si atroce, me voilà lancer dans cette lecture, à toute vitesse, sans pouvoir m'arrêter… Et malgré mes yeux un peu plus « adultes » que lorsque je l'ai lu pour la première fois, j'en reste tout autant charmée…

Pour vous remettre dans le contexte, nous sommes à Paris, en 1941. Joseph a alors dix ans. Qui dit 1941 dit Occupation de Paris, répression des Juifs, rafles et danger de mort. C'est avec beaucoup de courage que le père de Joseph et de Maurice, son grand frère, leur demande de partir rejoindre leurs deux grands frères, Henri et Albert en zone libre, à Menton, comme ce-dernier l'avait fait plus jeune, alors qu'il habitait en Russie, pour échapper au Tsar. Joseph nous raconte donc ici son histoire.

Que vous dire sur ce récit à part que c'est un incontournable de la Seconde Guerre Mondiale ? Il faut savoir que c'est un livre de poche Jeunesse et donc qu'il est accessible à tous. Je me souviens l'avoir lu pour la première fois en CM2, pour l'école, seulement quelques passages, mais ma tentation d'en savoir plus avait pris le dessus, et je l'avais dévoré, pour la première fois. le fait que ce soit Joseph qui raconte son histoire, alors qu'il a seulement dix ans et donc encore toute son innocence au début du récit nous aide à nous identifier un peu plus à ce dernier quand on est enfant. Et je vous dirais même que quand on a 24 ans, c'est pareil…

Comment un enfant de dix ans a pu trouver la force et le courage de partir comme ça, non sans crainte tout de même. L'aurais-je fait à son âge ? Aurais-je compris l'importance de ce voyage ? Je ne sais pas. Outre tous les « dégâts » que cette immonde deuxième guerre mondiale a pu causer, elle a aussi sorti de leur innocence des millions d'enfants, contraints de grandir beaucoup plus vite que la normale…

Avec son récit et ses yeux d'enfants tout de même, on le voit au début, lorsque le port de l'étoile jaune avec la mention « Juif » dessus devient obligatoire, Joseph ne le comprend pas et ne l'accepte pas. Il devient la risée de ses camarades comme on peut le voir avec Zérati. du haut de ses dix ans, il ne comprend pas ce que ça change. Pourquoi ses camarades le traitent de Youd, de Youpin alors que rien n'a changé, lui est toujours le même, à une chose près, son étoile. C'est donc dans l'innocence la plus totale qu'il va échanger cette dernière contre un sac de billes, jeu qu'il adore par-dessus-tout et qui anime la cours de récréation.

C'est un récit bouleversant et surtout merveilleusement bien écrit. Il nous fait ressentir plusieurs émotions, au fil des pages, on passe de l'angoisse, au rire, à la tristesse, et tant d'autres encore que vous découvrirez seulement le jour où vous aurez décidé d'ouvrir ce livre.

En tout cas, je vous encourage à le faire, parce que le temps passe, les générations défilent et qu'il faut que l'on se souvienne, que cette période ne tombe pas dans l'oubli, pour que bien sûr, cela ne recommence jamais…
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Cette fin de semaine, en montant dans le grenier de chez mes parents J'ai retrouvé les billes de quand j'étais gamin. J'ai aussi mis la main sur quelques romans dont le célèbre « Un sac de billes » de Joseph Joffo et je me suis replongé dans sa lecture pour mon plus grand plaisir.
Ce livre nous plonge au coeur de la Seconde Guerre mondiale. La France était alors occupée par les Allemands et nous dévoile la vie quotidienne des juifs pendant cette période. Ce sujet délicat par excellence doit être abordé Nous ne devons pas oublier. Il en va de même pour nos enfants et les générations futures.
Je me suis souvenu d'une époque, celle de mon adolescence, durant laquelle ma mère m'a conseillé de lire ce livre ce qui m'a de permis de prendre conscience que les juifs ont du faire face à la traque des allemands avec beaucoup de courage.
On suit le parcours semé d'embûches, de Maurice et Joseph Joffo qui tentent d'échapper à la déportation, avec intérêt.

Lien : http://www.babelio.com/monpr..
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Joseph Joffo n'était a priori pas destiné à devenir un grand écrivain. Titulaire du simple certificat d'étude, d'abord coiffeur, ce n'était pas un intellectuel. Mais un jour il commence à raconter comment son frère et lui ont vécu la période de l'occupation allemande pendant la seconde guerre mondiale, la honte de l'étoile jaune, la discrimination, la fuite incessante pour survivre......Et ce fut un chef d'oeuvre
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C'est dur de faire une critique à la hauteur de ce livre! C'est bouleversant...
Je ne vous cache pas que j'ai dus m'y remettre à 2 fois pour finir ce roman tellement c'était émouvant.

Joseph et son frère Maurice vont faire un très long voyage pour tenter de rejoindre le territoire encore inoccupé... car ils sont juifs donc recherchés et si par malheur ils auraient la malchance de se faire attraper ils sont littéralement morts...

L'histoire est d'autant plus poignante puisque c'est Joseph Joffo lui- même qui raconte son histoire, une sorte d'autobiographie!

Comment ne pas pleurer? Comment ne pas se révolter?
Ce sont des enfants, des enfants seuls qui marchent pendant des mois pour tenter de vivre!

Vraiment très bonne lecture!
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Le récit poignant de la seconde Guerre Mondiale vécue de l'intérieur par deux gamins. Comment avoir plus d'authenticité. Cet ouvrage, oeuvre de mémoire, est un témoignage entraînant de l'exode de deux frères juifs dans la France occupée et dans la France de Vichy. Ces deux frères qui doivent être perpétuellement en mouvement pour ne jamais se faire prendre. Savoir mentir au bon moment pour se sortir des mauvaises situations. Redevenons, le temps d'une lecture, des gamins à culotte courte, prenant la vie pour un jeu mais vivant pleinement le jeu. Laissons-nous bercer lentement par le flot de l'innocence, forcée à quitter l'enfant qui grandit et découvre les horreurs du monde et de la guerre. [À lire avec beaucoup d'attention ou légèrement] c'est à vous de décider le niveau de lecture sur lequel vous voulez vous promener.
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Elle s'appelait Sarah elle n'avait pas huit ans
Sa vie, c'était douceur, rêves et nuages blancs
Mais d'autres gens en avaient décidé autrement
Elle avait tes yeux clairs et elle avait ton âge
C'était une petite fille sans histoire et très sage
Mais elle n'est pas née comme toi
Ici et maintenant

Comme toi – Jean-jacques Goldman.

Il s'appelait Joseph, il n'avait pas dix ans
Sa vie c'était les billes, les osselets porte de Clignancourt, un coin rêvé pour les gosses.
Il aurait dû grandir là et reprendre le salon de coiffure
Mais d'autres gens en avaient décidé autrement.

Alors avec son frère Maurice âgé de douze ans, ils vont parcourir la France pour atteindre la zone libre et retrouver leurs grands frères sur la côte d'azur.
Mais la traque des juifs sous le régime de Vichy va se poursuivre et il faut sans cesse reprendre le balluchon et la route.
Mais à la différence de Sarah, à la libération, de retour porte de Clignancourt, le petit Joseph va pouvoir à nouveau jouer aux billes sauf qu'entre temps, ça ne l'amuse plus. Il a grandi plus vite que prévu.

Ce roman tronait déjà dans la bibliothèque de mes parents, je l'ai toujours vu ici ou là dans différentes éditions sans jamais l'avoir ouvert. C'eût été dommage. D'autant qu'après l'exode des familles ukrainiennes, alors qu'une guerre frappe à nouveau l'Europe, à l'heure d'une enième réplique du conflit israélo-palestinien, alors que les manifestations de l'antisémitisme secouent notre pays, ce roman autobiographique prend une coloration particulière. Dans la postface, Joseph Joffo nous dit « j'ai préféré l'écriture à la psychanalyse, et je crois avoir fait le bon choix ». C'est clair que tu as fait le bon choix Jo, car tes mots ne seraient pas sortis du cabinet du thérapeute. Et nous n'aurions pu bénéficier de ce témoignage où l'histoire produit de la littérature. Merci donc.

A l'heure de conclure cette chronique, il me vient une citation que l'on attribue je crois à Martin Luther King : « Il nous faut apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons périr ensemble comme des imbéciles ».

Challenge Multi-Défis 2024.

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Quand j'ai vu que je n'avais pas fait de critique... J'ai cru que je devenais folle !!! Ce livre mérite plus de 3.94/5 étoiles de moyenne, je préfère vous le dire tout de suite.

Bon, comme ça fait pas mal de temps que j'ai lu ce livre, je ne m'en souviens plus trop...
Par contre, je peux vous dire que ce livre m'a tellement marquée que je l'ai lu d'une traite sous ma couette, en essayant d'échapper aux regards de mes parents... Bref, si vous commencez à lire ce livre, vous n'arriverez probablement à le lâcher... Il vous pend aux tripes, l'histoire est passionnante elle ne nous lâche pas une seconde.

Maintenant revenons sur l'histoire.
Franchement, si j'avais dû avoir la même expérience que Joseph Joffo et son frère, je ne serai sûrement plus de ce monde. Il a eu beaucoup de courage (et de chance, il faut le dire) tout au long du livre, se battant pour sa survie, même s'il n'avait presque plus d'espoir...

Enfin bref, c'est un bon livre pour les gens qui veulent avoir un aperçu de la vie (ou cavalcade) des Juifs pendant la seconde guerre mondiale. Moi je me souviens l'avoir lu vers 9/10 ans. Après, il faut quand même faire attention, il y a quand même des scènes violentes qui y sont racontées.

Bonne lecture et à bientôt ! :)
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Témoignage d'un homme qui fut un enfant juif pendant la seconde guerre mondiale, Un Sac de billes commence en 1941, avec une blague de sale gosse d'un goût rétrospectivement douteux : Joseph et son frère, Maurice, voyant deux S.S. descendre la rue, et subodorant qu'ils cherchent à se faire coiffer, s'empressent de se poster devant l'affiche indiquant que le salon de coiffure paternel est juif... Pas manqué, les deux Allemands entrent dans le salon... Ambiance tendue chez les Joffo...

Peu après, les mesures répressives et les rafles vont s'accentuer, le port de l'étoile jaune devient obligatoire. Joseph fait à cette occasion sa première affaire, puisqu'il échange son étoile contre... un sac de billes !

Mais les parents Joffo n'en sont pas à leur premier pogrom : d'origine russe tous deux, ils ont connu la fuite très jeunes, sept ans pour le père. Alors quand ils décident de fuir Paris, ils gardent la tête froide et envoient Albert et Henri, les deux plus grands en avant. Ils iront s'installer à Menton.

Ce sera ensuite le tour de Maurice et de Joseph, puis des parents.

Maurice et Joseph ont douze et dix ans, et ce sont de petits garçons bien débrouillards. Ils échappent une première fois aux Allemands dans le train grâce à un prêtre. Joseph Joffo explique en post face que la scène ne s'est pas du tout passée comme dans le film, que le curé les a aidés de lui-même et de son plein gré.
Mais une fois descendus du train, il faut encore passer en zone libre. Ils confieront ce soin à un gamin à peine plus âgé qu'eux, qui leur en demandera deux fois moins cher que les adultes. Et Maurice, qui a décidément oublié d'être bête, remettra leur petite cagnotte à flot en retournant sur ses pas et en faisant passer d'autres personnes...

Une fois en zone libre, leur répit sera de courte durée, et la famille sera pourtant rassemblée une dernière fois. La zone "libre" est occupée par l'armée italienne, qui est loin de mettre autant d'ardeur à la chasse aux Juifs que les Allemands ou les Français de la Gestapo. Mais voilà, l'Italie change de camp, et les Italiens sont remplacés par les Allemands, justement.

Maurice et Joseph vont alors connaître les pires moments de leur fuite : réfugiés dans un premier temps dans une sorte de camp scout, ils seront raflés et parqués à l'hôtel Excelsior de Nice, où ils devront le salut à la chance (celle d'être arrivés après le départ du convoi du vendredi soir, soumis à quota, par exemple) et au culot et à l'ingéniosité décidément sans limites de Maurice...

Le dernier refuge de Jospeh sera à la montagne, chez un libraire antisémite qui idolâtre Pétain, ce qui donnera un cocktail assez détonnant à la Libération.

Un Sac de billes est un témoignage qui peut être lu dès 11/12 ans : c'est l'âge que j'avais la première fois que je l'ai lu, prêté par ma prof de français à l'époque. La lecture de ce livre, agréable et pleine d'aventures, vaut mieux que beaucoup de discours...
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Paris 1941 la France est occupée – Joseph a 10 ans et son frère Maurice en a 12. le papa est coiffeur et est assisté de leur frère ainé et la maman est mère au foyer.
Joseph vit une vie tranquille dans son quartier, avec ses billes, ses cavalcades, ses jouets, ses leçons….

Puis vient le temps de l'étoile jaune, au début elle suscite admiration et convoitise dans la cour de récréation mais elle devient très vite source d'isolement, les copains le batte, l'instituteur l'ignore. Il ne comprend pas ce qui provoque cette indifférence.

Bien conscient du danger qui les guette, les parents de Joseph et Maurice les envois seuls sur les routes de France afin d'atteindre la zone libre pour être en sécurité, ils les rejoindront plus tard.

Un sac de billes, c'est Joseph qui nous raconte les péripéties qu'il a vécues accompagné de son frère pour échapper à leur sort. Insouciant, il ne réalisait pas la gravité des événements et n'imaginait pas ce qui l'attendait. Il avait l'impression de partir à l'aventure en compagnie de son meilleur copain, avec la bénédiction de ses parents.

Ce livre vous arrache les larmes, qu'elle remarquable leçon de courage et de débrouillardise que nous livre Joseph.
L'histoire nous embarque littéralement dans ce périple, on est tout d'abord ému par ce que subissent ces gamins dans la cour de l'école, mais aussi touché par le courage des parents de laisser les enfants partir seul sur les routes en temps de guerre.

J'ai beaucoup apprécié le dernier chapitre intitulé « Dialogue avec mes lecteurs », il est très instructif et est un complément intéressant au récit.
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