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sur 399 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
A Absalom, il ne fait pas bon être un cheval. Un tueur de cheval non plus. Les premiers périssent par le feu. Le second truffé de plomb par sa douce et tendre. Même si les évidences sont contre Mary Barsad qui clame bas et faible sa culpabilité, le shérif Walt Longmire, à qui on ne la fait pas, sent bien qu'il y a anguille sous roche alors qu'on est pas vendredi, si c'est pas une preuve ça...

Bienvenue dans le Wyoming.
Terre de contraste aussi rude que les hommes qui la foulent. Même pas sentimentale en plus.
La paire Johnson/Longmire (voire le trio complété par un Henry Standing Bear ici peu présent) fait dans le policier qui prend son temps et qu'est-ce que c'est appréciable. Ici, point d'experts à Maillamaill, ni de sensationnalisme à tout crin, ce qui, pour une enquête chevaline, est un p'tit peu fort de café je trouve. Non, Johnson déroule sa trame paisiblement, façonne ses personnages tel un sculpteur sûr de son fait et vous convie à un périple âpre et sauvage.
De ceux qui vous enivrent et vous répugnent tout à la fois.
Des paysages à couper le souffle dans lesquels évoluent des salopards à couper menu. Le contraste est saisissant.

Deux récits parallèles à une semaine d'intervalle, on peut pas dire que la faille temporelle soit de taille à se mesurer à celle de San Andreas.
Néanmoins, elle suffira à faire toute la lumière en cette délicieuse petite bourgade du Wyoming balayée par la poussière et où la manipulation semble y avoir pris ses quartiers d'hiver.
Un bon bouquin, c'est aussi et surtout un bon final.
Blam, coup de sabot dans la tronche, la ruade est vertigineuse et d'autant plus appréciable qu'elle s'invite sur pas mal de pages mais chuuut, je n'en dis point plus histoire de ne pas vous voir refuser l'obstacle.
Dark Horse est de ces bouquins que l'on commence au pas pour finir à bride abattue.
Loin d'en être à son galop d'essai, Craig Johnson séduit une fois de plus en fustigeant le genre humain qu'est vraiment pas très beaucoup gentil, je trouve. Pourvu qu'il nous régale encore très longtemps...

Merci à Babelio et aux éditions POINTS pour ce Dark Horse digne d'un Ourasi monté - en tout bien tout honneur - par J-R. Gougeon, casaque gris perle, toque jaune poussin, au Grand Prix d'Amérique.

4,5/5
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La prison du comté d'Absaroka accueille pour 2 semaines une nouvelle pensionnaire, envoyée par la prison surchargée du comté voisin. Il s'agit d'une femme qui a abattu son mari de 6 balles dans la tête. Après vérification, le monsieur aurait enfermé les chevaux de sa dame dans l'écurie et y aurait mis le feu. Ceci dit, 6 balles, c'est quand même beaucoup... de toute façon, Mary Barsad, l'épouse en colère, a avoué sans aucune difficulté le meurtre de son mari, y ajoutant même des raisons de croire en la préméditation de cet acte.
Mais pour Walt Longmire, le Shérif du comté d'Absaroka, il y a quelque chose d'étrange dans cette histoire. Il décide donc, sous couvert d'anonymat, avec le chien comme seul compagnon, de se rendre à Absalom, la ville où tout s'est joué, pour en découvrir un peu plus sur ce qu'il s'est passé. C'est aussi, peut-être, pour lui, le moment de renouer avec la ville dans laquelle il a grandi.

Depuis que j'ai découvert "Little Bird", le premier opus des enquêtes de Walt Longmire, je me suis prise d'une passion immodérée pour cette série. J'aime ce bon vieux Shérif, sorte de paradoxe ambulant, à la fois pataud et excellent tireur, qui a soif de justice mais aime les prisons vides, très empathique mais toujours maladroit dans ses relations avec la gente féminine. J'aime beaucoup son équipe, son microcosme, la nation Cheyenne en tête de file, mais également le vieux Lucian ou la belle Vic. J'aime les endroits qu'il fréquente, son comté d'Absaroka, avec les bighorn mountains juste à côté, le centre ville qui doit avoir un passage dédié entre le bureau du Shérif et le Busi Bee ! J'aime également le froid et la neige tels qu'ils sont décrits. J'aime les contrastes entre les paysages magnifiques et sereins et la violence de certains hommes, qui teinte souvent de rouge la neige immaculée (et qui donc, ne l'est plus !). J'aime les dialogues souvent "édifiants", qui me font beaucoup rire, qui ajoutent une bonne dose d'humour à des histoires pas souvent hilarantes. En parlant d'histoire, j'aime la façon dont Craig Johnson prend son temps pour poser son intrigue, pour planter le somptueux décor dans lequel elle se déroule, pour évoquer un tant soit peu les tenants et les aboutissants des enquêtes.
Dans Dark Horse, j'ai eu la joie de retrouver ce cher vieux Walt Longmire, toujours égal à lui-même, dans un exercice dans lequel il ne brille pas vraiment (ou vraiment pas, les deux sont valables !) : l'enquête sous couverture. Il ne brille pas parce que déjà, physiquement, il n'est pas passe partout, d'autre part, parce qu'il a une forte tendance à se comporter, à parler et à interroger comme un Shérif, et puis aussi, il faut bien le dire, parce que c'est dans le patelin de sa jeunesse qu'il essaie de ne pas se faire reconnaitre... Si l'on ajoute à ça le fait qu'il a donné sa destination à son bureau, à ses amis et à sa fille, on imagine bien que le costume dont il tente de s'affubler va craquer de toute part !
Bon, ceci dit, si j'ai eu la joie de retrouver ce charismatique Shérif, de découvrir Absalom, une ville pas vraiment sympathique, dans une histoire qui prend le temps de s'installer, pleine de chevaux et d'un mort pas vraiment sympathique lui non plus (même pour Absalom), je n'ai eu que la moitié de ma dose de l'entourage du Shérif : en effet, l'histoire nous est contée alternativement "aujourd'hui" et "la semaine d'avant", et la "bande à Walt" n'est présente que dans la partie de l'histoire se déroulant à Absaroka !
Mais ne croyez pas pour autant que j'ai boudé mon plaisir : l'absence des "habitués" permet de mettre en avant de nouveaux personnages, tel Hershel le "cow boy" ou Benjamin, le gamin à moitié-Cheyenne (ça, c'est sa bonne moitié, nous dirait Henry !), auquel on a vite fait de s'attacher.
Bref, tout ça pour dire qu'avec Dark Horse, Craig Johnson nous propose une nouvelle fois un excellent roman policier sans experts techniques, sans effet sanglants sensationnels outre-mesure, avec une vraie enquête, un vrai méchant, et continue à nous proposer en Walt Longmire le meilleur copain qu'on voudrait tous avoir, bon connaisseur de la nature humaine, un de ceux qui filent leur intuition jusqu'à la dérouler au grand final, pour l'honneur de la justice, celle de la loi, celle des hommes, et celle des bêtes.

Un grand grand merci à Babelio et aux Editions Points pour cette chouette escapade dans le Wyoming !

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Une excellente découverte pour moi avec ce western thriller ! Je ne connaissais pas du tout ni l'auteur, ni son héros récurrent, j'ai acheté ce bouquin d'occasion car tombée dessus...

L'ambiance "ouest pas accueillant" est vraiment bien retranscrite, avec une nature sauvage, aride, dure, où la moindre erreur se paie cash, et avec des personnages locaux hostiles et rudes, buveurs et bagarreurs. Ils ont une vie pas facile, alors "on se divertit comme on peut" ! le style est plutôt bon, avec le langage des locaux qui avalent les voyelles, la traduction le rend pas mal, c'est très vivant grâce à de nombreux dialogues, le gamin, Benjamin, est un très joli et sympathique personnage secondaire, en plus...

Le début du bouquin est un peu perturbant, car on s'y perd. Il faut bien suivre les dates (pour savoir si on est en flash-back ou pas), et savoir que le "je" est toujours le même personnage, à savoir Walt Longmire, le héros. Mon mari, qui l'a lu avant moi, a été un peu paumé avant de comprendre ça, et j'ai été contente qu'il m'en avertisse !

Les chevaux sont à l'honneur, j'ai trouvé que dans ce bouquin, c'était eux les vrais personnages principaux, et je ne peux pas trop en parler si je ne veux pas spoiler, mais la scène finale (très longue) est vraiment extra (j'aime les bouquins au final explosif) !

Le twist final est bien amené, je n'avais rien vu venir... Bref, j'ai passé un très bon moment et il se peut que je lise d'autres aventures de Walt le shérif cow-boy !
J'aurais bien mis ce bouquin dans la catégorie "Western" du multi-défi, car tout y est, les cow-boys, les feux de camp, les chevaux, les courses poursuites où ça canarde, sauf qu'on n'est pas à la période de la conquête de l'Ouest. Mais le "western" est toujours vivant, ce bouquin le montre bien !
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Après avoir hébergé Virgil White Buffalo dans Enfants de poussière, la cellule des services du shérif du comté d'Absaroka, qui devient décidément un personnage à part entière, reçoit un nouveau prisonnier mutique et potentiellement innocent. Mary Barsad est accusée d'avoir abattu de sang froid son mari pendant son sommeil. Il faut dire que Wade Barsad avait un peu tiré sur la corde en mettant le feu à la grange de son ranch après y avoir enfermé les chevaux de sa femme ; ultime méfait et humiliation d'un homme connu pour être un escroc et un mari volage. Et Walt Longmire craint que cette femme qui n'éprouve apparemment aucun remord ne finisse sa vie au fond d'une cellule, d'autant plus qu'il est de plus en plus persuadé de son innocence. le voilà donc parti direction Absalom, Wyoming, trois rues et quarante habitants pas très accueillants, pour tenter d'enquêter discrètement sur ce crime.
Il y a quelque chose d'immuable chez Craig Johnson : son talent à décrire le Wyoming et ses habitants rudes et façonnés par les conditions extrêmes de cette région pour le moins hostile. Ce qui l'est moins, c'est sa narration, toujours un peu différente à chaque volume, comme si Johnson refusait de s'enfermer dans un certain style, de servir à chaque fois exactement la même recette. de fait, on a affaire ici à un excellent artisan plutôt qu'à un industriel du roman noir. Dark Horse, donc, ne déroge pas à cette règle : on retrouve tous les ingrédients essentiels d'une aventure de Longmire, les paysages, les états d'âme de ce shérif vieillissant et son attachement à sa région, l'imposant Henry Standing Bear, les adjoints… mais Craig Johnson fait encore un pas de côté et aborde l'aventure d'une manière différente, en jouant ici sur des aller-retour entre le dialogue de sourds qui s'instaure entre Longmire et Mary Barsad dans la cellule d'Absaroka et la pseudo infiltration du shérif à Absalom une semaine plus tard.
Et le lecteur attentif s'avise que si chaque roman de la série peut se lire indépendamment Craig Johnson n'en a pas moins en tête un certain plan d'ensemble. Ainsi des personnages ou des situations issus des précédents romans repassent, évoluent, prennent de l'importance. C'est aussi cela, outre les enquêtes toujours bien ficelées et ponctuées de moments de bravoures, qui crée cet attachement que l'on a pour Walt Longmire et ses amis. Une fois encore Craig Johnson séduit et délivre un roman passionnant dans lequel une chevauchée fantastique sous les éclairs dans le paysage désolé d'une mesa vaut à elle seule le détour.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Wade Barsad a enfermé les chevaux de sa femme dans l'écurie et y a foutu le feu… Et elle s'est contentée de lui tirer 6 balles dans la tête ?

Moi, pour un crime pareil, je lui aurais tiré dans les genoux, coupé les couilles et le sexe, les lui aurait fait bouffer, puis, je l'aurais fait écarteler, donné aux fourmis rouges, pendu, guillotiné, éviscéré, ressuscité et puis passé à la chaise électrique avant de l'écorcher vif. Rien de moins.

Mais au lieu de donner une médaille à son épouse Mary, on l'a arrêtée et mise en prison en attendant son procès et cette brave femme qui a vu ses chevaux mourir dans un incendie est arrivée dans la prison de notre shérif préféré, Walt Longmire, policier dans le comté d'Absaroka.

La construction de ce roman mélange habillement le moment présent où notre shérif, déguisé en agent d'assurance, enquête sous couverture dans la petite bourgade d'Absalom afin de s'assurer que Mary Bardsad est bien coupable parce qu'il a comme dirait un doute et en prime, nous avons ce qu'il s'est passé 7 jours avant son immersion dans ce comté encore moins peuplé du Wyoming.

Comme toujours, pas de précipitation dans le déroulement de l'enquête, on prend son temps, on pose les bases, on présente les figurants, on installe les décors, le tout avec une plume qui manie l'humour subtil et l'art de la métaphore, sans pour autant en user et en abuser.

Lire une enquête de Walt Longmire est un dépaysement garantit, avec, en prime, les retrouvailles avec tout son équipe qui sont devenus des amis au fil des romans, sans oublier le chien, qui mènera l'enquête avec son maître et notre autre ami de la Nation Cheyenne, Henry Standing Bear, moins présent dans cet opus, comme le Basque.

Mais l'absence de son équipe de flics est atténuée par la découverte de quelques personnages hauts en couleur et fort sympathiques, tel Hershel le cow-boy solitaire ou Benjamin, le gamin à moitié-Cheyenne et sa mère, à 100% guatémaltèque et sans-papiers.

Des non-dits, des tas de choses suspectes, des magouilles, des embrouilles, de l'alcool, des chevaux, des paysages magnifiques qui donneraient envie de poéter et la violence des Hommes pour contrebalancer cela, ou c'est le contraire, c'est la nature, sa beauté et sa force qui contrebalance la violence de l'Homme.

Une fin dont j'avais senti venir l'odeur car moi aussi j'avais repéré l'anguille sous la roche, mais niveau course-poursuite, on a eu droit à une qui semblait venir tout droit des meilleurs films western ! Yahooooo !

Bref, une fois de plus la plume de Craig Johnson m'a emmenée par delà les montagnes, dans le Wyoming, retrouver des vieux potes, des amis, le tout pour une enquête pas facile, remplie de trous noirs et de pelote de laine à démêler, le tout dans une ambiance assez froide parce que les gens d'Absalom ne sont pas toujours des gens sympas, sauf quelques uns.

Allez, vivement mon prochain voyage dans l'état le moins peuplé en compagnie de mon shérif bougon au caractère d'ours, Walt Longmire.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Contente de te retrouver Walt ! Comme tu m'avais manqué...
Mary Bersad aurait tué son mari Wade de six balles. Eh oui, il n'aurait pas dû mettre le feu à la grange. Mary, ses chevaux, c'est toute sa vie, il ne fallait pas les tuer. le mobile : la vengeance. L'affaire : simple puisqu'elle se déclare coupable. Pourtant Walt Longmire n'y croit pas une seconde. C'est avec persévérance, patience et empathie qu'il décortiquera cette enquête malgré l'obstination de cette dernière.
Rhaaa j'ai vraiment apprécié de passer quelques jours avec toi, Walt et quel final ! Quelle chevauchée et j'ai eu froid, mais froid !
Quel plaisir aussi de retrouver l'écriture de Craig Johnson avec son humour et sa description des paysages sauvages du Wyoming.
« Gallmeister »... Cher à mon coeur !
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DARK HORSE de CRAIG JOHNSON
Wade Barsed est retrouvé mort avec 6 balles dans le corps, sa femme Mary reconnaît l'avoir tué, Wade avait enfermé ses chevaux dans la grange avant d'y mettre le feu. Les chevaux c'était la passion de Mary, c'était une championne dans différentes spécialités de rodéo. Elle est désormais en prison. Affaire close rapidement, mais les assurances enquêtent et Walt Longmire, qui n'est pas dans sa juridiction va lui aussi s'intéresser à l'affaireI qui lui paraît trop simple. Il va travailler sous couverture, fouiner, car Wade Barsed était un homme bien mystérieux, lié un temps à la mafia et qui semble avoir dénoncé quelques têtes de l'hydre.
On retrouve avec plaisir Walt Longmire, shérif qui en dehors des affaires criminelles doit régler ses problèmes familiaux et sentimentaux, son ex femme, sa fille et surtout Vic, son adjointe avec laquelle il est toujours ambiguë, contrairement à elle…
Une agréable lecture mais ce n'est pas le meilleur opus de cette série.
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J'aime bien les polars mais j'en lis peu de peur d'être déçue. Si vous êtes comme moi, vous pouvez faire une halte pour noter celui-ci : Il a tout pour lui.


On amène au Shérif une prisonnière du comté voisin par manque de place. Cette épouse et cavalière aurait tué son riche mari de 6 balles dans la tête après que ce dernier eut mis le feu à l'écurie, tuant 6 chevaux… Seulement notre Shérif jette un oeil au dossier, et il a l'intuition que quelque chose cloche : Pour lui, malgré ses aveux, l'épouse n'est pas coupable. Elle ne veut pas parler, mais le Shérif se rend compte qu'elle est somnambule et il tente de l'interroger par ce biais. Dans le même temps, ses recherches administratives sur le mort donnent des résultats encore plus étranges : Qui était réellement ce mari dont tout le monde dit du mal ? Pour éclaircir tout ça, et sur la demande de son ami l'assureur du domaine qui a brûlé, le Shérif décide d'aller enquêter sur place « sous couverture » improvisée : celle de l'assureur. Mais une fois arrivé sur les lieux, il se rend compte que sa couverture est vraiment très légère, que ses questions dérangent… et que sa vie est menacée, preuve que le coupable court toujours !


*****

Vous arrive-t-il de finir un livre avec les yeux totalement explosés et la tête dans le coton tellement vous les avez fatigués à vouloir lire d'une traite ? C'est ce qui m'est arrivé avec ce polar, sombre à souhait dont le narrateur est le Shérif qui enquête : Un homme sérieux, mais non sans un humour pince sans rire, dont il nous gratifie tout au long de son récit.


« Je pouvais courir mais je ne le fais pas très bien. Je pouvais entrer d'un pas léger comme si j'étais à la recherche d'un petit casse-croûte et me prendre quelques grammes de plomb pour ma peine, ou je pouvais rester là, silencieux comme un bison dans un bosquet de jeunes trembles, et prétendre que si je ne pouvais pas les voir, c'était qu'ils ne pouvaient pas me voir ».


Il s'agit donc d'une enquête au milieu des cowboys - et même des indiens ! - parmi lesquels aucun ne voit d'un bon oeil l'arrivée d'un « étranger » dans leur microcosme. Surtout quand le nouvel arrivant pose trop de questions et ne semble pas avoir peur de leur accueil distant, « insouciance qu'on acquiert après un quart de siècle passé avec une étoile à la poitrine ». Cet accueil unanimement hostile rend d'autant plus difficile la distinction entre simple méfiance envers l'étranger qui fouille dans vos affaires, et coupables potentiels qui ne veulent pas qu'on les démasque. Craig Johnson réserve donc à ses lecteurs quelques petites surprises…


La narration du Shérif nous permet d'être immédiatement immergés dans l'action, tout en profitant de ses réflexions. La construction est également habile : Craig Johnson alterne le déroulement actuel de l'enquête « sous couverture » (avec les péripéties qu'elle implique) et ses recherches au bureau la semaine d'avant : Ces dernières nous fournissent des indices sur les personnages que le Shérif est amené à interroger. Ces petits sauts dans le temps étant très clairement indiqués, on n'a aucun mal à se repérer et la lecture glisse toute seule, agrémentée du petit suspense supplémentaire créé par ce va-et-vient.


L'auteur dose savamment l'intrigue à découvrir, les situations dangereuses pour y parvenir et l'humour pour emballer tout ça, ce qui fait qu'on ne peut jamais lâcher totalement ce bouquin. Je ne vous en dis pas plus pour conserver le suspense intact, mais je vous invite à découvrir ce polar.

Lien : http://www.hellocoton.fr/to/..
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Dark Horse est le cinquième volet des aventures du shérif Longmire .
Une femme, Mary Barsad, meurtrière de son mari, incarcérée dans la prison de notre sheriff, intrigue ce dernier au point qu'il a de sérieux doutes sur sa culpabilité.
Il va finir par mener sa propre enquête,dans un comté voisin,et sous couverture, ce qui est une première pour lui.
Il va se faire passer pour un agent d'assurance et il va aller aux devant de quelques surprises, que ce soit au niveau de son enquête mais aussi de son passé.
Bien entendu, une aventure de Longmire sans ses personnages récurrents est impossible à concevoir ! La Nation Cheyenne est toujours la, prête à intervenir si besoin !

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Dans Dark Horse le shérif Longmire sera confronté à un meurtre perpétré dans le comté d'Absalom, comté voisin violent et mal famé, mais comté natal de Longmire.

Un homme est assassiné avec 6 balles dans la tête ! (Ben, quelle rage) et son épouse s'auto accuse du crime. Elle est mise en prison chez Longmire car le comté voisin de Campbell déborde de détenus. (A croire que Walt est trop bon shérif ou qu'il se la coule trop douce…).

La sagacité légendaire du shérif Longmire fera qu'il doutera de la culpabilité de l'accusée par un petit détail qui trotte dans sa tête, et qu'il finira par trouver.

Cet opus est une véritable ode aux chevaux, personnages inséparables des cow-boys américains, tellement nobles et intelligents. Quand cavalier et monture ne font qu'un, c'est une merveilleuse symbiose qui laisse pantois, comme l'entente qui peut exister entre l'homme et son chien.

On apprend des choses sur le monde equin. Par exemple que dark horse a deux acceptions : un cheval outsider qui se fait remarquer de manière inattendue, ou une personne plutôt secrète qui se dévoile peu. La jument noire de la femme incarcérée, Wahoo Sue est une pure merveille créée par Craig Johnson. Avec elle, les scènes finales du roman sont d'anthologie.

Dans ce tome, le shérif Longmire en prend plein la figure, en considérant que dans le tome précédent il était déjà amoché ! Dans ce tome il y aura une bagarre avec une « fripouille » plus un écrasement avec fractures d'un pied !

Les autres personnages que nous commençons à bien connaitre sont bien présents, mais jouent un rôle secondaire. L'ineffable Henry Standing Bear, son pote cheyenne va se mêler à une bagarre rien que pour le soutenir. La volcanique Vic, son adjointe apparait pour nous montrer son attachement à Walt. La fille du shérif coule le parfait amour avec le petit frère de Vic et annonce à son père qu'il l'a demandé en mariage ! L'autre adjoint du shérif, le basque Santiago Saizarbitoria se fait tout petit et rase les murs car il n'a pas été épargné dans le tome précédent. Quant au chien de Longmire, nommé le chien, il est présent dans toutes les actions et en bon chien de cow boy, il se prend aussi quelques raclées.

Il y a beaucoup d'humour décalé dans cet opus, notamment avec la confrontation d'un agent du FBI en couverture, le FBI ou les « cow boys » de la police aux USA. Dans cette histoire il va y avoir des scènes succulentes entre le shérif et le représentant du FBI.

Quelques personnages nouveaux vont surgir, comme le vrai cow boy Hershell qui travaille pour la femme accusée du meurtre. Un personnage complexe et tellement authentique. Juana et son fils Benjamin, elle est guatémaltèque et sans papiers, ancienne élève de la police, passionnée par les enquêtes; son fils Benjamin est un petit dégourdi à la langue bien pendue.

Un petit point négatif pour moi : j'ai eu du mal avec les sauts temporels dans le récit qui me plongeaient chaque fois dans un petit chaos cérébral.

Ouaip, vivement le prochain Longmire de la liste, mais dans quelque temps.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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