C'est toujours un plaisir de retrouver la bande de
Craig Johnson...
... Son shérif Walt, que l'on imagine, à l'instar de l'auteur, grand et massif, faussement débonnaire, traînant son allure de cow-boy un peu usé, poursuivi par ses fantômes et ses angoisses paternelles, mais dont la perspicacité n'a pas pris une ride...
... L'adjointe Vic, ses yeux couleur vieil or, ses bottes et ses jurons dignes d'un charretier...
... Henry Bear, dit La Nation Cheyenne pour les intimes, l'ami impénétrable à l'intuition surnaturelle, toujours là où on ne l'attend pas, parce qu'il sait, bien avant tous les autres, que c'est le bon endroit...
On s'installe comme dans un chez soi que l'on a un peu délaissé, mais où stagne encore l'odeur des tourtes de Dorothy du Busy Bee, et où flottent encore quelques échos épars, devenus imprécis, des précédentes aventures.
C'est l'arrivée dans sa prison de Mary Barsad qui pousse Walt, sceptique quant à la culpabilité de cette belle femme élégante, à partir mener l'enquête dans une bourgade paumée de sa région natale, où se sont déroulés les faits. Mary a pourtant avoué le meurtre de son mari, qui avait mis le feu à l'écurie où vivaient ses précieux chevaux. Mais quand Walt a une intuition... autant demander à chien de lâcher l'os qu'il a déterré après des heures de recherche (je ne vous ai parlé du chien, d'ailleurs, avec sa gueule atypique et un peu effrayante, qui suit notre shérif, avec qui il semble communiquer par télépathie, comme son ombre)...
Donc Walt, accueilli par des mines majoritairement patibulaires, se fait passer pour l'agent d'assurances chargé du dossier de l'incendie, s'installe avec son chien dans l'unique motel miteux de la bourgade évoquée ci-dessus, et commence à fouiner partout...
Bon, j'avoue que je n'ai pas compris tous les détails de l'intrigue, parfois un peu tirée par les cheveux, ou en tous cas un peu confuse, mais peu importe :
Craig Johnson sait nous happer avec ses héros rocailleux mais pourvus d'une belle âme (et il faut bien le dire, d'une invincibilité qui n'est pas toujours très crédible ; comme les chats, Walt semble avoir neuf vies), et il a par ailleurs le sens des dénouements épiques, propres à emporter le lecteur et à susciter d'addictifs frissons !
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