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4,17

sur 1088 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
« Sa préférée » est l'histoire d'une reconstruction, celle de Jeanne, la narratrice, qui a grandi dans une famille dysfonctionnelle où le père avait la main lourde et l'insulte facile. La mère effacée tente d'offrir tout l'amour à ses filles dont une soeur aînée souvent victime des colères du père. Habitant un petit village suisse, tout le monde sait les violences dont le père est l'auteur mais les voisins préfèrent fermer les yeux et se taire.

Par le résumé du livre, le lecteur se rend vite compte qu'il va se trouver face à un récit difficile : celle des violences intra-familiales. Pourtant, son autrice, Sarah Jollien-Fardel, en a tiré une histoire menée par une héroïne forte en apparence mais dont les faiblesses la rattrapent, et ce, même après avoir quitté le domicile familial.

Ce premier roman est bouleversant par la façon dont l'autrice à de conter l'innommable où les gens vont favoriser le silence à l'action et faire comme s'ils ne savaient pas. Même si le roman ne compte que 200 pages, on n'a pas l'impression que des éléments auraient été oubliés et aucune phrase ou passage n'est superflu.

Le livre est narré par l'actrice, Lola Naymark, dont la voix douce apporte une touche solaire à la vie bien sombre de Jeanne. Dès les premiers mots, j'ai été aspirée par le récit et eu l'impression que l'actrice et la narratrice ne faisaient plus qu'une. C'est un peu comme si la lectrice incarnait en lieu et place cette héroïne, Jeanne et qu'elle nous narrait sa propre histoire personnelle. J'ai vraiment été totalement envoûtée par son brin de voix unique.

Au vu des qualités entourant ce livre, il n'est pas étonnant qu'il ait été primé au Prix du Roman Fnac 2022 et du Choix Goncourt de la Suisse 2022.
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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Dans les années 1970, la narratrice, Jeanne, vit avec ses parents et sa soeur aînée Emma en Suisse, dans une région montagneuse et montagnarde, le comté du Valais, à 100 kilomètres de Lausanne. Elle grandit dans un foyer plein de violence où le père, chauffeur routier régulièrement saoul, frappe et humilie sa femme et sa fille aînée quotidiennement. Jeanne, une fois, subit le déchaînement de violence de son père et s'aperçoit que dans son village, rien ni personne ne viendra à leur aide. Elle grandira marquée par cette maltraitance et tentera de fuir son histoire en quittant sa région natale.

Désespérant. C'est le mot qui me vient en refermant ce livre. Mais pas désespérant au sens négatif, loin de là. Plutôt littéral. C'est un livre où l'espoir n'a pas sa place malgré quelques rais de lumière, qui fusent par ci, par là. L'histoire de Jeanne, c'est une histoire universelle. Celle de la violence qui s'abat le plus souvent dans l'indifférence et le silence de ceux qui savent : conjugale, domestique, psychologique.C'est l'histoire des femmes d'une époque et d'un lieu particulier, où la soumission est de mise C'est aussi l'histoire d'une région. le Valais, c'est un comté de montagnards, de taiseux. Rustique pour les mauvaises langues, où le cloisonnement empêche toute rêverie et toute émancipation, toute modernité ; authentique pour ceux qui savent y retrouver leurs racines, une région sauvage et belle.
Le récit que nous fait Sarah Jollien-Fardel est bouleversant, percutant, âpre . Thèmes du poids familial, des racines vers lesquelles on revient toujours, de la honte, de la culpabilité, de la violence, tous ont été maintes fois traités. Mais le talent de l'auteure suisse qui signe ici son premier roman réside dans le fait que dès la première phrase , elle nous prend par la main et ne la lâche plus. A travers un style fluide et direct, sans ambages inutiles ; à travers des mots et des phrases que l'on sent polis à l'infini, on enfile les pages les unes après les autres. Et derrière la dureté de Jeanne ou l'horreur des scènes de violence s'immiscent parfois quelques signes de tendresse et peut-être d'espoir. Jeanne tend vers eux, elle essaie de trouver où elle le peut ce qui la lavera de toute cette souillure. Mais il est des fardeaux parfois trop lourds à porter, des questions qui demeureront éternellement sans réponse et « Sa préférée » n'est pas un conte de fées. Même si l'ogre, ici, existe bel et bien.

Personnages marquants, analyse psychologique très fine, récit d'une géographie sociale, "Sa préférée" offre un moment de lecture difficile à oublier.

Coup de coeur.
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Jeanne vit dans un petit village, tout se sait mais tout se tait. Son quotidien, c'est la violence de son père, dont elle apprend à déchiffrer les signes annonciateurs et qu'elle évite. Jusqu'au jour où elle ose une réplique méprisante qui lui vaut d'être tabassée, le médecin appelé à son chevet, auquel elle se confie, ferme les yeux et nie l'évidence. Alors, Jeanne comprend qu'elle devra faire face seule, car personne ne viendra à son secours.

Elle arrive, avec la complicité de son professeur à s'inscrire à l'école normale, un répit bienvenu, mais elle a du mal à remonter à la surface ; alors qu'elle surnage avec effort, elle est prise pour une sauvage. Comment les autres étudiants peuvent-ils concevoir qu'elle ne peut s'épancher sur ses années d'enfance parce que tous les souvenirs sont douloureux ; alors elle se referme.

Le temps passe, mais Jeanne a du mal à se reconstruire ; la blessure est restée béante et le suicide de sa soeur va accentuer le malaise.

Jeanne apprend à vivre avec ses blessures, son mal être, mais comment se construire quand les bases ont été sapées ? Quand on doute sur sa culpabilité, aurait-elle pu éviter la violence de son père, le suicide de sa soeur ? Aurait-elle dû rester et aider sa mère, la sauver ?

Sarah JOLLIEN-FARDEL a écrit un roman touchant, nous montrant les problèmes de reconstruction des victimes, qui parfois se sentent responsables de leur sort et culpabilisent.

L'écriture est simple, belle et vivante ; elle nous montre la haine et la violence de la victime qui se noie dans sa rage et n'arrive pas à pardonner.

Bref, un roman émouvant sur la maltraitance infantile et les violences conjugales.

À lire près d'une fontaine ou d'une source d'eau, installé(e) sur un plaid en vous régalant de chouquettes avec un thé Gunpowder.


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Ce premier roman vous happe
dès ses premiers mots.
Embarquement immédiat pour l'enfer.
C'est un long cri pour survivre,
dire, comprendre, faire avec, dépasser ...
Jeanne est encombrée par son passé
qui l'empêche d'avancer.
Elle ruse, trace droit, mais...ça coince toujours.
Elle veut se laver de son histoire,
la révoquer, la repudier.
Elle part, se sauve mais, reste vissée, là .
Transfuge de classe sociale,
après une psychanalyse, de brillantes études
avec"une belle situation "....
Rien n'y fait!
"Elle demeure dans une destructrice intranquillité"

Je vous laisse découvrir le chemin de Jeanne .
L'écriture est âpre et acérée,
cette histoire, un tourbillon sidérant.


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La saison des prix littéraires débutent avec ce Prix du roman Fnac 2022 qui échoit pour son tout premier roman, intitulé "Sa préférée", à Sarah Jollien-Fardel. Paru aux éditions Sabine-Wespieser, offrir un tel prix à ce roman qui nous pousse dans nos derniers retranchement de lecteurs, c'est sans nul doute un choix très pertinent, voir même courageux. Rarement un roman ne m'aura à ce point là remué jusqu'aux entrailles, atteignant mon coeur, le brisant comme le ferait un coup de dague, cette pointe aigue qui ne vous lâche plus, le souffle comme en apnée, l'air vicié, la violence crue, mis à nue d'une façon si pertinente, avec un sens du drame, qui confine dans chacune des parties de ce récit. Une écriture douloureuse, au cordeau, qui ne laisse rien passer, ne dissimule à aucun moment la souffrance de cette famille. L'histoire se déroule dans un petit village des montagnes valaisannes en Suisse. Jeanne est la narratrice et c'est selon son point de vue que nous nous immergeons dans une réalité sordide vécue par cette enfant, sa petite soeur et sa maman. le père de famille est connu de tous dans le village. Son alcoolisme et sa brutalité, sa monstruosité incestueuse envers la soeur de Jeanne qui finira par se suicider, elle que l'on jugeait comme une fille facile, alors qu'elle était simplement en quête de tendresse, d'un peu d'affection. Elle est détruite, consumée par les braises de l'enfance salies par ce père d'une vulgarité sans nom, qui frappe et humilie, maintient cette famille dans une terreur insupportable. Ce n'est pas un père, c'est un ogre dévorant le peu d'énergie vital restant chez la mère de ses enfants, ses filles. Jeanne a tenté de re rebeller, elle avait huit ans, il l'a battu et cogné jusqu'à la laisser presque morte. le médecin du village visite la petite et ferme les yeux sur la situation vécue par cette famille aux mains d'un monstres, d'un tyran incapable du moindre geste d'affection. La trahison de ce médecin de famille, Jeanne ne l'oubliera jamais. Sa soeur et sa maman ne songe pas à fuir, elles n'en ont plus la force. Jeanne veut fuir cette famille mortifère, parti au loin et tenter de se reconstruire. Elle part durant cinq années dans une école formant les institutrices. Elle essaie peu à peu de tenter de se défaire de son passé, de ses traumatismes. Peut-elle aimer ? La haine pour ce père monstrueux, la rage qui l'habite, peut-elle oublier, pardonner ? C'est une histoire extrêmement dure où les descriptions de cette violence paternelle nous marquent profondément. 200 pages et une acuité saisissante, une écriture au plus près de cette réalité sordide, de cette violence, de cette emprise, des humiliations, des insultes, des coups qui pleuvent sans aucune raison, la peur de ce bourreau. Un sujet profondément sombre mais le talent de l'autrice mérite avec ce roman, "Sa Préférée" ,amplement son prix Fnac Littérature 2022. Ils sont rares les romans de cette qualité, qui ne trichent pas, qui nous dépeignent l'indicible à travers le regard d'une enfant, d'une adolescente, puis d'une jeune femme. Lisez Sarah Jollien-Fardel car c'est un des grands romans de cette rentrée littéraire 2022.
Lien : https://thedude524.com/2022/..
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Ma soeur, ma mère et... mon père

Sarah Jollien-Fardel est l'une des grandes découvertes de cette rentrée. Autour d'un père d'une violence extrême vis-à-vis de sa femme et de ses deux filles, elle construit un roman qui ne laissera personne indifférent.

Dans ce village de montagne des Alpes valaisannes, la vie d'Emma, de sa soeur Jeanne et de leur mère est un enfer. Un enfer qui a un nom, Louis. Quand ce chauffeur routier n'est pas sur les routes, il fait régner la terreur sur sa famille. Une violence qui surgit pour une broutille. Alors les coups pleuvent. Emma, la narratrice, a appris à anticiper et son intuition lui permet d'être davantage épargnée. Jusqu'à ce jour où elle tient tête à son père. Ses blessures nécessiteront de faire venir le médecin. Mais au lieu de signaler l'agression, ce dernier se contentera de soigner la fillette. Une lâcheté dont il n'est pas seul coupable. Dans le village, on sait, mais on se tait.
Emma va réussir à fuir en s'inscrivant au cours de formation des institutrices qui vont l'éloigner durant cinq années. Sa soeur aînée va trouver un emploi de serveuse chez un cafetier qui l'héberge également. En découvrant sa petite chambre, Emma va aussi apprendre que sa soeur a aussi régulièrement été victime de violences sexuelles, elle qui était la préférée de son père.
Elle aura essayé de s'en sortir, de trouver un gentil mari. Mais sa réputation de trainée aura raison de son projet. La vie lui deviendra insupportable et la seule issue qu'elle trouvera sera le suicide. Un drame suivi d'un scandale lors des obsèques. «Ma mémoire, pourtant intransigeante et impeccable, a effacé le monologue que j'ai vomi au visage de mon père. Une tante que je connais à peine, soeur de ma mère, m'entraîne alors que je hurle, ça je me le rappelle: "Tu l'as violée, tu l'as tuée."
Mes adieux à ma soeur se sont terminés au sommet de ces marches en pierre.»
Alors, il faut apprendre à vivre avec cette absence. C'est à Lausanne qu'elle va découvrir qu'une autre vie est possible. En nageant dans la Léman, elle découvre son corps. Dans les bras de Charlotte, la grande bourgeoise affranchie, elle va vivre une première expérience sexuelle. Mais c'est avec Marine, l'assistante sociale au grand coeur, qu'elle découvre la mécanique du coeur. Mais alors qu'elle semble avoir trouvé un nouvel équilibre, un nouveau choc, une nouvelle mort va la fragiliser à nouveau.
Sarah Jollien-Fardel réussit avec une écriture classique et limpide, aux mots soigneusement choisis, à dire la souffrance et la violence qui marquent à vie. Elle montre aussi combien il est difficile de se débarrasser d'un tel traumatisme. Emma va essayer, cherche l'appui d'un psy, de ses ami(e)s. le retour en Valais lui permettra-t-elle de trouver l'apaisement? C'est tout l'enjeu de ce roman impitoyable entièrement construit sur une «destructrice intranquillité».
S'il n'y a rien d'autobiographique dans cette violence familiale, la colère qui porte tout le livre est bien réelle. Sarah Jollien-Fardel, qui a grandi dans un village valaisan, où les hommes et la religion dictaient leur loi. Elle aussi a ressenti le besoin de quitter cette contrée aux traditions pesantes pour vivre à Lausanne. Et comme Emma, elle est aujourd'hui de retour sur ses terres natales. Après avoir tenu plusieurs blogs et tenté sa chance avec son roman auprès de nombreux éditeurs, elle a participé à une rencontre avec Robert Seethaler, qui était accompagné de son éditrice Sabine Wespieser. Deux rencontres qui vont s'avérer déterminantes. Et la belle histoire ne s'arrête pas là, car Sa préférée vient de se voir décerner le Prix du roman FNAC 2022 et reste en lice pour le Goncourt !


Lien : https://collectiondelivres.w..
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Ce livre est dans la catégorie "coup de massue". Il fait mal au ventre, au coeur, au corps même....
Si les récits mettant en scène femmes battues/enfants martyrisés ne sont pas pour vous, là clairement, passez votre tour.
Ici on a un père qui cogne, qui humilie, qui viole. Sa femme. ses deux filles.
Ce récit est celui de la fille cadette, de ses 8 ans à ses 38 ans. le récit de la compréhension de l'anormalité de la situation par l'enfant. Mais aussi celui où elle prend conscience que tout le monde sait mais ne dit/fait rien.
Et puis la fuite vers les études, la reconstruction difficile, douloureuse.... possible ?
On est dans le franchement noir, un récit servi aussi par un style coupant, heurtant. En toute franchise, en dépit de sa brièveté (200 pages environ), je n'ai pas pu lire ce récit d'une traite. Trop dur, trop douloureux.... Pas vraiment un "livre de Noël" car on est ici sans espoir, l'héroïne est trop marquée....
Un cri, douloureux, violent......
Comme l'héroïne on finit par baisser la tête, rentrer les épaules, retenir son souffle en espérant que ça passe vite.....
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Un court roman qui aborde sans fard la violence conjugale et ses conséquences dévastatrices.
Dans un petit village du Valais, Jeanne grandit auprès d'un père alcoolique et violent. Son enfance auprès d'une mère aimante mais impuissante et d'une soeur fragile se déroulera dans la peur et sous les coups. Une peur dont elle n'arrivera jamais à se débarrasser, même une fois loin des hurlements, des insultes et de la brutalité paternelle.
Adulte cabossée et toute en tension, elle raconte au fur et à mesure du récit, les scènes marquantes de son enfance, la destruction de sa soeur et son incompréhension face au choix de sa mère de rester avec cet homme. En toile de fond, une galerie de portraits de montagnards taiseux mais aussi de ce médecin, celui qu'elle appellera le lâche, qui a préféré détourner les yeux plutôt que tendre la main.
Nous traversons ces épisodes de violence en même temps que la lente reconstruction de Jeanne devenue adulte, ses rencontres, ses tentatives de s'insérer dans la société et d'exister malgré tout.
Mais comment construire sans fondation ?
Un récit loin d'être optimiste qui marque autant par le constant appel au pardon qu'à celui de ne pas oublier.
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Une lecture qui ne nous abandonne pas de sitôt ! Remarquable ce premier roman de Sarah Jollien-Fardel, Sa préférée, signé aux éditions Sabine.Wespieser.
Dans le Valais, une histoire terrible de famille, trois femmes sous l'emprise de la violence d'un seul homme : le père.
La narratrice qui nous raconte l'horreur, parvient malgré tout à quitter ce lieu maudit, et poursuivre ses études, connaître l'amour, la tendresse, l'attention de l'autre.
Alors que tout pourrait aller mieux sous les apparences qu'elles offrent à son amie, ses connaissances, au fond, une âme est blessée, torturée.
Peut-on parvenir à vivre sans pardonner à celui qui a meurtri à tout jamais les siens et soi même ? Et est-il possible de pardonner à ce monstre ? La narratrice nous livre avec violence dans ses mots ce qu'elle peut encore ressentir quand ce monstre, son père l'appelle une dernière fois.

Lien : https://www.facebook.com/lec..
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Coup de coeur !
Ce livre donne une vraie claque aux lecteurs. Jeanne a vécu avec un père violant. Dès qu'elle a pu elle, a fuit mais elle ressent de la culpabilité d'avoir laissé sa mère et sa soeur. On la voit essayer de se construire une vie malgré les blessures du passé qui sont à vifs
Il s'agit du premier roman de l'auteure et celui-ci a reçu le prix du roman fnac 2022. Auteure à surveiller pour voir si elle confirme son succès.
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