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3,54

sur 183 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Après la relative déception de ma première rencontre avec Thierry Jonquet, il me fallait retenter ma chance pour enfin, peut-être, être d'accord avec l'ensemble des lecteurs.
En choisissant encore une fois l'un des premiers titres de l'auteur plutôt que ceux qui m'étaient conseillés par les fans, je n'étais bien sûr pas assuré de faire la meilleure pioche possible, et de fait, ce n'est pas encore avec ce titre que je vais m'enflammer pour la biblio de l'auteur.
Pour commencer, j'ai trouvé l'entame et le scénario plutôt poussifs, sans divulgâcher, imaginez un "Ocean's Eleven" dans le service gériatrie d'un hôpital, imaginez aussi l'humour très moyen et quelquefois vulgaire des employés dudit hôpital tout au long de la lecture, décidément nos "vieux" ne sont pas gâtés (sans jeu de mot), et puis, il y a l'exercice délicat à vouloir naviguer entre comédie/parodie et intrigue sérieuse, quand ce n'est pas maîtrisé à la perfection cela peut se révéler un peu laborieux.
Et enfin, il y a les personnages de ce roman qui sont tous ou presque des caricatures, je me demande si des employés de santé se reconnaîtraient dans ce quotidien à l'hosto, tous les stéréotypes sont là, même l'infirmière nymphomane.
Je me suis franchement ennuyé dans la première moitié du récit, un peu moins dans la deuxième qui rattrape un peu la sauce heureusement.
Comme je suis sûr qu'il n'y a pas de fumée sans feu, je vais persévérer et lire au moins les deux ou trois titres plébiscités, mon prochain sera "Mygale", je croise les doigts.
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Arf , votre choucroute capillaire , estampillée F. Provost ( dont le cout avoisine quand meme le PIB du Niger) , vient de retomber comme un vieux soufflé . Ce petit ensemble Deschiens qui semblait tant vous sied devant le miroir d'un Tartine et Chocolat de renom vous paraît désormais à...sied . Et que dire de votre louable mais timide envie de briller en société en appliquant scrupuleusement les avisés conseils d'une baronne de R. , fiere boursouflure au puratinisme archaique aussi anachronique que sa particule amoureusement arrachée au prix d'une carriere d'actrice sacrifiée alors que prometteuse en diable . Qui se souvient de Chantage , les Impures...et de tant d'autres nanars mémorables inconnus des cinéphiles les plus avertis ? Personne...Non , pour le bal des débutantes , ça va pas etre possible! Par contre , le bal des débris vous tend gracieusement ses protheses en acajou véritable( dont le cout avoisine seulement le QI de M.Vendetta ) . Ç'en est presque risible...

Jonquet m'avait enthousiasmé avec Mygale , il confirme avec le savoureux Bal des Débris ! de là à dire que cet auteur n'est pas loin de détroner ma mythique série policiere Fantomette , avantageusement exposée dans ma bibliotheque en acajou... , il y a encore de la route mais il en prend le chemin ce petit canaillou...

Fredo et Lepointre , deux pointures du banditisme largement contournables dans le milieu de la gériatrie ! Fredo bosse dans un hopital pour vieux . A la colle avec Jeanine , assistante sociale mangeant , buvant et revant CGT , il pousse inlassablement des chariots qui eux-memes poussent inexorablement leurs occupants vers la tombe . Alzheimer , sénilité , incontinence , tous ces petits bonheurs du quotidien qui vous font appréhender la vieillesse avec la sérénité d'un moine bouddhiste . Boulot routinier qui lui va comme un gant ! Je pointe , je pousse , je bouffe du syndicalisme . Ambition , zéro...Ambition revue à la hausse lorsque Lepointre , patient furtif au passé compromettant , lui propose de s'acoquiner afin de soulager la mere d'Artilan , riche veuve hospitalisée chambre 9 , ladite suite étant étrangement gardée par l'ACSE , barbouzes en mal de contrats juteux ! Ça sent le gros coup ça mon Fredo qu'il lui dit le Lepointre ! En définitive , ça sentait surtout les emmerdes !

Tout de suite , ce scénario m'a rappelé la triplette magique (Serrault-Blier-Lefebvre) qui officiait dans « Ç'est pas parce qu'on à rien à dire qu'il faut fermer sa gueule « ! Des bras cassés en quete d'un gros coup qui tourne forcément à la farce . L'on suit , ici , le prof et son apprenti ( dit petit scarabée ) échaffauder laborieusement un plan pour le voir finalement évoluer dans l'imprévu le plus total ! Les personnages principaux et secondaires sont savoureux . Catalogue non exhaustif des clichés les plus tenaces . Cela va du directeur d'hopital arriviste à la militante syndicale possédée en passant par la vilaine surveillante secretement amoureuse...Et c'est bon ! La plume décapante et l'humour noir de Jonquet font mouche ! Un roman noir vaudevillesque qui , sans se prendre au sérieux , parvient cependant à accrocher l'attention de l'amateur de polar qui se prend au jeu . du second degré au service d'un scénario qui tient la route , Jonquet a visé juste et fort ! Jubilatoire d'assister ces deux manches dans leur lamentable déroute et de les voir , malgré tout , s'accrocher , s'adapter et rebondir dans l'espoir d'arriver à leur fin ! L'auteur a bossé en milieu hospitalier et ça se sent . La description de ce petit monde en fin de vie est tout aussi triste que touchante . Sans se faire l'avocat du diable , Jonquet démystifie la mort par un sarcasme et une ironie bienfaisantes . le petit bémol qui gache sensiblement un plaisir non dissimulé , cet épilogue que l'on sent venir à des années lumieres ! Car , à moins d'etre handicapé par le rhume de l'année ou de faire preuve d'une imagination proche de l'encéphalogramme plat , cette conclusion est aussi surprenante qu'une canicule estivale ( canicule qui ne manquera cependant pas de faire la une de tous les journaux à l'instar de sa vilaine consoeur la neige qui , elle , a l'outrecuidance de tomber en hiver...sic...) .
Je me réjouis à l'avance d'entamer incessamment sous peu Moloch de ce Jonquet qui m'a conquis !

Le Bal des Débris , ravissement de lecture à visage découvert...
3.5 / 5
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Un des premiers romans écrits par Thierry Jonquet, le bal des débris nous plonge dans le quotidien d'un hospice. Frédéric y pousse des chariots depuis plusieurs années et ne voit pas l'avenir d'un oeil très optimiste. C'était sans compter sur l'arrivée dans le service d'un ancien truand qui ne semble pas avoir totalement raccroché les gants. Repérant une chambre gardée par des vigiles, les deux hommes en déduisent, fort judicieusement, qu'il y a plus qu'une vieille dame à protéger...
En plus d'une intrigue simple et bien menée, ce roman court et drôle est l'occasion pour Jonquet de nous offrir son acerbe sur le système hospitalier et ses multiples acteurs. du directeur aux médecins arrivistes, des employés de la morgue aux infirmiers zélés, personne n'échappe à la gouaille du narrateur et à l'humour noir et décapant de l'auteur. Bien que publié en 1984, ce récit n'a pas pris une ride et semble terriblement actuel.
Un petit plaisir dont il serait dommage de se priver.
Lien : http://bloglavieestbelle.ove..
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Ce que j'aime particulièrement chez T.Jonquet, c'est l'originalité de ses histoires ! Des personnages haut en couleurs et très réels. Dans ce livre, il use d'un humour noir très grinçant qui pourrait heurter la sensibilité de certains ! J'aime également son air provocateur pour dénoncer les tabous de notre société car à travers cette histoire rocambolesque, c'est bien une satire sociale qu'il a voulu mettre en avant !
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Du rififi à l'hôpital
Une petite enquête policière mais vu du coté truands et à la réflexion ce n'est pas vraiment une enquête mais plutôt le récit d'un hold-up en milieu hospitalier. En effet parfois certains malades, surtout les dames, planquent leurs rivières de diamants dans leur chambre de patient. Et patient, lorsqu'on est infirmier sans le sou, il faut l'être pour envisager de se l'approprier alors que la surveillances est exercée par des molosses auvergnats, et une vieille dame acariâtre qui s'accroche à la vie.
Bref sur un ton rigolard mais aussi avec beaucoup d'un bon gros humour noir mal dégrossi Jonquet s'en donne à coeur joie. Critique du monde hospitalier, de l'hôpital mouroir de vieux, des kinés, de la hiérarchie, critique des vieux qui n'en finissent pas de mourir et qui le font salement, critique du syndicat, critique des sociétés privées de surveillances, de la maison Poulaga en fait globalement, critique sociale et tout le monde en prend indifféremment plein la gueule.
le sujet est plutôt original un hold-up chez des vieux séniles. les descriptions du personnel hospitalier et son comportement sont plutôt bien vues mais quand même grossièrement exagérées, Jonquet y va à la louche. Un suspens qui a du mal à démarrer, Jonquet étant tout a sa critique sociale goguenarde, ça pédale dans la semoule mais une fois l'action amorcée ça va bon train et surtout il y a une chute originale, chute à la Jonquet: un spécialiste du genre.
Les malfrats, l'un en herbe, fauché, cloporte en formation à la bonne école et l'autre patenté en soins non pas palliatifs mais de rééducation et qui reprend le collier: la «bande à Fredo» est en constitution. Ce sont de sympathiques branquignoles et on leur souhaite de réussir dans leur entreprise.
le ton goguenard est toutefois assez lourd. On comprend bien qu'on n'est pas dans «Mygale» mais quand même c'est un peu outrancier: Jonquet a certainement écrit cette histoire en vacance. le vocabulaire quelque peu populacier est aussi agaçant. L'objet des critiques sociales va de paire avec le ton, Jonquet ratisse large ça fait un peu potache, comique troupier presque.
On l'aime bien Jonquet quand il fait du polar noir social mais là cette comédie Hum! Hum! Pas très bien il perd un peu de crédit. Certes il a le droit de se détendre avec parfois, une farce par-ci une farce par-là. Pourquoi pas? Si on le prend comme ça, ça passe mais bon pas trop souvent... On a quand même apprécié la chute qui rappelle celle tout en finesse de «La Bête et la Belle» Rien que cette fin mérité une étoile.
On retiendra aussi que Jonquet semble ne pas apprécier les auvergnats qui prennent n'importe quel travail pour ne pas rester en Auvergne sans rien faire et les marins Bretons pour leurs coutumes imbéciles.
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Thierry Jonquet (1954-2009) - «Le Bal des débris», collection « Points », Seuil, 2000 (édition originale en 1984)

Désopilant, féroce, satirique, dans la lignée de San-Antonio ou de Rabelais, voire Céline ?
La férocité de la description du sort réservé aux vieillards dans certains hospices-mouroirs, la crudité des motivations du personnel soignant et tout particulièrement des médecins, le rendu de la stupidité des modes ambiantes, le conformisme de l'épouse inscrite à la CGT, tout est réuni dans un grand feu d'artifice. Ames sensibles, s'abstenir.

Vingt ans plus tard, en 2004, Jonquet publie « Mon vieux », autre roman centré sur la vieillesse, beaucoup plus émouvant. Ici en effet, dans ce «Bal des débris» l'intrigue policière reste dominante : l'aide-soignant et son comparse hospitalisé parviendront-ils à s'emparer de la précieuse mallette remplie de bijoux ?
En situant l'action à l'intérieur même de ce qui est finalement un mouroir pour personnes âgées en fin de vie atteintes de dégénérescence mentale, l'auteur se donne l'occasion d'évoquer ce monde qu'il a connu en y travaillant lui-même pendant deux ans (centre de gériatrie Dupuytren de Draveil, 1976-1977). le roman est parsemé de descriptions sans concession, dans le genre « San'Antonio », sur un ton d'humour aussi noir que féroce. le ton de la farce est confirmé par la fin, désopilante.
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Frédo travaille dans un service de gériatrie, il pousse des chariots. Il travaille entouré de vieillards qui attendent la fin de leur vie. Chez lui, il retrouve sa compagne Jeannine qui est une militante syndicaliste pure et dure. Sa vie pépère va être bouleversée par sa rencontre avec un pensionnaire de l'hôpital Alphonse Lepointre. Ce dernier est spécialiste en combines en tout genre. Lorsqu'ils découvrent que la chambre 9 du Bâtiment Nord est gardée par des vigiles. Ils décident d'organiser le vol d'une mallette pleine de bijoux. Mais bien sûr, tout ne se passera pas comme ils l'ont imaginé…
C'est l'occasion pour Thierry Jonquet de nous décrire de façon impitoyable et sans concession le milieu des hospices de vieux qu'il connaît bien ayant été quelque temps ergothérapeute dans un service de gériatrie.
L'intrigue est pleine de rebondissement, pleine d'ironie et d'humour noir mais pas toujours crédible…
Lien : http://aproposdelivres.canal..
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Quand les blogueuses (désolé, Messieurs, mais je ne connais pas de blogueurs écrivant à propos de livres !) disent ne pas trop s'intéresser aux romans policiers, mais trouver celui dont elles vont parler intéressant, ça m'accroche toujours.

Comme, de plus, Anne-Sophie, disait avoir bien ri, je n'ai pas résisté au plaisir d'acheter puis de lire le roman de Jean-Pierre Jonquet.

C'est vrai que c'est drôle, d'un humour noir, féroce et décapant.
Les rebondissements du vol des diamants par la bande de bras cassés ne manquant ni d'idées ni de courage à l'ouvrage mais tombant sur des imprévus tous plus cocasses les uns que les autres, sont vraiment bien trouvés. La fin est inattendue et somme toute « morale ».

Mais voilà, si j'ai bien ri parfois, j'ai été gênée de la caricature des maisons de retraite. Je connais trop de gens qui y ont vécu sinon des moments de bonheur, au moins des moments où on a su alléger leurs souffrances.

J'ai tort, sans doute, car dans ce petit roman, il ne s'agit ni d'un reportage ni d'une charge contre ce genre d'établissements, c'est seulement tous les travers et les défauts qui sont ici mis en lumière.
Je pense qu'il faut être plus jeune que moi pour rire sans arrière pensée à la lecture de ce livre, être encore bien loin d' accompagner des parents dans ce genre de maisons où y penser pour soi.

J'ai beaucoup ri, quand même, mais avec une sorte de gêne, je vais le prêter pour connaître les réactions des uns et des autres.

La soirée animation , le bal costumé (d'où le titre) est irrésistible, mais terrible d'irrespect, on sent la colère de l'auteur qui a lui-même travaillé dans ce milieu !


Lien : http://luocine.over-blog.com/
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Je dois avouer qu'après avoir eu une claque avec la lecture de "Mygale" du même auteur, j'ai été plutôt déçue par ce roman qui n'a absolument rien à voir !
Le nom de l'auteur n'aurait pas été écrit sur la couverture, je n'aurais jamais pu croire que le livre était de lui...
Ce récit est une sorte de vaudeville à l'ancienne, avec une écriture argotique, à la limite, parfois, de la vulgarité.
J'ai souvent eu envie de rire (jaune ?) face à des personnages ou des scènes frôlant le ridicule.
On est bien loin du thriller et du roman noir !
J'ai malgré tout lu ce livre sans ennui (bravo à l'auteur !), même si la fin est restée à la hauteur du livre (risible !).
Comme c'est le 2ème livre de Thierry Jonquet que je lis, je suis assez perplexe par tant de différences de style entre les deux romans. Je ne sais pas à quoi m'attendre avec les suivants...
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Fredo pousse des chariots dans un hôpital gériatrique. Un boulot pas très valorisant. Heureusement, Fredo a de l'ambition à revendre, et il rêve de faire un "gros coup", il faut juste attendre la bonne opportunité.

Le bal des débris est l'un des premiers (si pas le premier) romans de Jonquet. le ton est noir et la vision que porte Jonquet sur ces "hosto pour vieux" est acide, même si le tout est enrobé d'une bonne dose d'humour, on est presque dans le domaine de la farce. L'intrigue finalement importe peu et n'emballe pas vraiment, j'ai même senti la chute venir quelques pages avant la fin. L'intérêt du livre réside surtout dans ce regard féroce que porte l'auteur sur la façon dont on gère "les vieux" dans notre société. On se situe donc dans la satyre noire et on est encore loin des thrillers qu'il écrira plus tard.

Un polar satyrique un peu vieille école aux propos incisifs qui fera sourire, mais n'emballe pas par son intrigue légère.
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