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sur 183 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Frédéric, communément surnommé Frédo, est aide-soignant dans un hospice. Plus exactement, il pousse des chariots à longueur de journées, des chariots sur lesquels il transporte des vieux, entre le service de rééducation et celui d'ergothérapie. Car Frédo travaille dans le service de gériatrie, autrement dit le dernier endroit avant la mort! Il voit très mal son avenir et n'envisage pas de rester éternellement dans cet endroit lugubre où il s'ennuie.. à mourir. Marié à Jeanine, fervente militante à la CGT, il s'emmerde aussi dans son couple.... Décidément, rien ne va pour ce cher Frédo, jusqu'au jour où il rencontre un certain Lepointre, hospitalisé pour quelques jours. Ce personnage, ancien truand, va l'intéresser fortement. Les deux hommes sympathisent très vite et ont une idée lumineuse le jour où ils apprennent qu'une patiente, une certaine Madame d'Artilan riche héritière, garde auprès d'elle, dans un coffre, de précieux bijoux. Ni une ni deux, ils décident de faire le casse du siècle. Tout doit aller très vite et les circonstances feront que tout s'accélèrera et ne se passera peut-être pas selon leur plan...

Thierry Jonquet réussit à nouveau un coup maitre avec ce polar à l'humour noir. Il décrit avec dérision et de façon parfois impitoyable le milieu des hospices pour les personnes âgées, ayant été lui-même ergothérapeute dans un service de gériatrie. Et on sent bien qu'il maitrise son sujet.
Mené tambour battant, ce polar à l'intrigue pleine de rebondissements ne nous laisse pas une minute de repos. Empli d'ironie, à l'écriture enlevée et rythmée, à la fois persifleur et cynique, ce polar est réellement jouissif et je n'ai pas boudé mon plaisir malgré ce ton parfois moqueur ou cruel. Avec des personnages pittoresques et de haut vol, on ne peut pas s'ennuyer. Sans tomber dans la caricature, Jonquet nous décrit un endroit où il ne fait pas bon y mettre les pieds.

Le bal des débris... quelqu'un pour m'accompagner?
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Frédo travaille dans un hôpital pour vieux comme brancardier. C'est sur son lieu de travail qu'il va faire la rencontre d'Alphonse Lepointre, un patient victime d'un accident de la voie publique, plombier zingueur et un peu truand. Il décide ensemble de monter leur combine. L'occasion se présente avec la patiente de la chambre 9, Mme d'Artilan. Leur curiosité est titillée car sa chambre est gardée par des vigiles. Elle a donc quelque chose à protéger et donc eux à voler. Ils apprennent qu'une mallette contient des bijoux. Mais tout ne va pas se passer comme prévu.

Je découvre cet auteur avec ce roman alors je ne sais pas si tous ces livres sont sur le même style mais celui-ci est bien particulier. Soit on accroche et on se laisse porter jusqu'au bout soit après quelques pages on le referme et on passe à une autre lecture.
Je dois dire que ma première impression a été la surprise, le style est déjanté. La couverture et le classement en « policier » ne laissaient pas imaginer son réel contenu.
L'auteur nous embarque dans une histoire ironique, aux rebondissements burlesques, ridicules. La fin tout aussi ridicule colle parfaitement au style du roman.
Un petit livre de moins de 200 pages, qui fait esquisser parfois un petite sourire tellement c'est grotesque.
Se laisser porter et ne pas en attendre plus.
Même si ce livre vient de sortir fin mai 2020 aux éditions points, vous l'avez peut être lu il y a quelques années puisqu'il est paru aux éditions fleuve noir en 1984, aux éditions Méréal en 1998 et aux éditions Librio en 2000.
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Frédo pousse des chariots dans un hôpital gériatrique de banlieue parisienne. C'est peu dire qu'il aimerait refaire sa vie ailleurs que dans ce mouroir à vieux. L'occasion se présente en la personne d'un des rares patients dont la santé lui permettra de ressortir de l'établissement sur ses deux jambes. Lepointre, artisan à la retraite et ancien gangster a de la suite dans les idées. Surtout lorsqu'il s'aperçoit que l'une des pensionnaires est gardée dans sa chambre par des vigiles privés. C'est donc qu'elle a quelque chose à protéger et que Lepointre et Frédéric ont quelque chose à voler. le bal organisé pour les séniles de l'hôpital pourrait être l'occasion de faire main-basse sur le butin de la mémé. À moins que…

Premier roman, fortement inspiré de la propre expérience de l'auteur comme ergothérapeute dans un service de gériatrie, le bal des débris permet à celui – à l'image du chroniqueur – qui découvre tout juste son oeuvre après la lecture de Mygale, de voir une autre facette de Thierry Jonquet.
Enlevé, gai, empathique en même temps que sombre, cynique et venimeux, ce roman fait le choix de rire afin de ne pas pleurer. Cette charge joyeuse contre un système hospitalier qui semble n'avoir pas beaucoup changé en presque trente ans dans sa manière de s'occuper des vieux si ce n'est qu'il les appelle maintenant des seniors, donne au lecteur l'occasion de rire tout en éveillant en lui dégoût et révolte. Un rire jaune donc, face à ces parkinsoniens, cul-de-jatte, atteints d'Alzheimer, grabataires auxquels un personnel hypocrite et cynique, fort de sa bonne santé et de sa relative jeunesse, donne la réplique.

Et donc, de sous les tribulations de ce bras cassé de Frédo et de son vieux complice émerge avec force le dégoût de l'auteur face à la tartufferie de ce bal qui voit les masques tomber et révèle l'hypocrisie du système et de ceux qui en sont les rouages : faux bigots, médecins attirés par l'appât du gain, préposés à la morgue arrondissant leurs fins de mois grâce à des commissions sur les funérailles… Et Jonquet de faire monter la mayonnaise à coup de bons mots, de situations décalées, jusqu'à nous faire rire, avant de nous cueillir.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Le bal des débris est un roman assez court (moins de 200 pages) qui rentre vite dans le vif du sujet avec une écriture au franc-parler très grinçant et cinglant. Très rapidement, le ton est donné : ce roman sera drôle mais très caustique!
Pourtant les lieux de l'action, sorte de mouroir amélioré, promettent un univers assez morose et franchement déprimant. Malgré la dureté des propos, la fin de vie et la déshumanisation des patients, Thierry Jonquet parvient à faire de son roman un monde digne des meilleurs polars des années 60, notamment par les propos de son narrateur parfait successeur d'Audiard.
Chaque personnage est très marqué par des traits de caractère assez parodique, mais savoureux, et la relation qui s'établit entre Frédo et Lepointre est digne d'un théâtre de boulevard.
Riche en rebondissements et en situations rocambolesques, l'histoire nous entraîne de manière effrénée dans les aventures des deux personnages. On a envie de connaitre la suite et la fin aura au moins le mérite de ne pas être commune…
Une belle surprise que ce roman, à prendre avec beaucoup d'autodérision et de légèreté et ce, malgré un regard sur les hospices assez troublant, qui permet de passer un très bon moment avec la plume aiguisée de l'auteur!
Lien : http://lalydo.com/2014/10/le..
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Frédo aurait voulu être gangster. Seulement, au lieu de manier la mitraillette devant un comptoir de banque, il pousse des chariots dans un hôpital pour vieux…

Je connaissais déjà l'auteur Thierry Jonquet puisque j'avais lu son livre "Mygale" l'année dernière. Dans le "Bal des débris" le personnage principal et narrateur de surcroît nous raconte sur un mode loufoque et décalé son travail dans un hôpital pour vieux. Ces antécédents de gangster refont surface lorsqu'une riche grand-mère s'installe dans l'une des chambres de l'hôpital. Avec un pensionnaire, lui aussi ancien truand, il se prépare à dévaliser la mamie. Évidemment, leur plan n'est pas sans imprévus et mésaventures, ce qui donne souvent matière à sourire. J'ai pris beaucoup de plaisir à suivre l'évolution de ce cambriolage. L'histoire est bien tournée, pleine d'humour et la chute est originale. Un petit livre bien sympa qui m'a été offert par mon libraire lors des promos d'été.
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Je ne connaissais de Thierry Jonquet que « Boulevard du palais », adapté pour la TV…
L'histoire (car il y en a une !) n'a pas une bien grande importance ; non, ce qui prime, c'est cet humour débridé, ce fleuve de bons mots, de l'humour noir comme s'il en pleuvait, une exubérance qui fait plaisir à lire. Les mots sont vecteurs d'une joie d'écrire.
Je n'ai pas souvenir d'avoir lu pareille prose ; d'aucuns penseraient peut-être à Rabelais, et notamment à la guerre Pichrocoline…
On peut trouver des descriptions que l'on pourrait trouver dans un polar un peu crash, mais ici détournées : « La photo du médecin, allongé sur le bitume, la face éclatée, la cervelle dégoulinant de l'os fracassé, comme un gros yaourt à la fraise tombé sur le carrelage. »
Le livre pourrait s'arrêter après la nuit de folie à l'hosto, mais Thierry Jonquet choisit de continuer, et la suite et fin, sans être du même niveau de folie de ce morceau de bravoure, vaut le coup. Surtout la toute fin.
A noter : le vocabulaire, qui évoque bien un vieux polar : les goguenots, pègreleux, le chambard, les locdus …
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C'est politiquement incorrect mais qu'est ce que cela m'a fait rire ! J'ai l'occasion de travailler dans le milieu de la gériatrie avec, je l'espère, beaucoup d'éthique mais le regard cynique de Jonquet caricaturant le négatif au sens plutôt photographique du terme permet néanmoins une dénonciation des travers des soignants ! Désopilant !

Il s'agit de l'histoire de Frédo, aide soignant, s'ennuyant ferme dans son travail et de Lepointre, un patient vieillissant, ancien truand. Ils prennent le parti de comprendre pourquoi une des personnes âgées de l'étage de l'hôpital fait garder sa chambre par des gardes du corps. S'il y a un magot à la clé, ils vont tout faire pour le récupérer. Mais c'est sans compter sur les gardes du corps, la femme de Frédo, assistante sociale syndicaliste au dernier degré, aux patients déments et autres cadres de santé névrosés.

Un polar autant qu'une comédie, je me suis beaucoup amusée !
Lien : http://metaphorebookaddict.w..
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Fredo est brancardier dans un hôpital pour personnes âgées il végète jusqu'à sa rencontre avec un hospitalisé, ancien truand, qui lui propose de s'associer à lui pour dévaliser une patiente richissime.
Un pastiche de thriller à l'humour décapant où une certaine humanité transparaît dans la description de ces hôpitaux mourroirs.
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Une petite parenthèse hospitalière un peu exagérée mais drôle où l'histoire d'un brancardier peu motivé qui rencontre un ex-tonton flingueur en convalescence. L'assistance publique moquée, un centre hospitalier caricaturé (peut être pas tant que ça) et des personnages dans leur jus.
Publié en 1998, le bal des débris se lit facilement, Thierry Jonquet y pratique l'autodérision notamment en décrivant les syndicalistes. Dans ce polar léger, il décrit particulièrement le service gériatrie ainsi que l'ergothérapie, certainement en souvenir de ses premières études.
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" Bavure policière », peut-être, mais celle-ci sera sans conséquence…ou du moins je l'espère. Il y a deux semaines, je trouve dans un magasin de ma ville le « Tea-Bag » d'Henning Mankell, un Lehane (Prières pour la pluie), et O surprise, un des rares Thierry Jonquet que je n'avais pas encore lu, ou surtout pas trouvé, « le bal des débris ».
Une oeuvre de Jonquet, « c'est du sûr », on ne se trompe pas ! C'est du plaisir à lire, du bonheur en page. Alors je me contente de jeter un coup d'oeil au dos de couverture, et là, j'apprends que l'auteur nous a quittés en août 2009.
Et je me dis que je tiens là, entre les mains, son dernier roman.
Je me jette dessus- ou plutôt dedans- à peine rentré chez moi, et au fil des pages, de l'avancée de ce qui se veut être une histoire policière - j'écris bien « histoire » et non pas « intrigue »,- j'y trouve un ensemble quelque peu sibyllin, un style certes fluide mais sans surprise, et une fin que l'on pressent dès les tous premiers chapitres ; parce que de vous à moi, ce « Fredo », on sait bien qu'il va le réussir le coup qui est sensé le rendre riche, dans l'hosto où il travaille ; on sait bien que son « pote » Lepointre ne va pas le trahir ; oui elle nous est antipathique cette octogénaire parente de Crésus, protégée par une agence de sécurité qui veille nuit et jour devant sa chambre, et qui, quand elle pique sa crise, - la pauvre n'a plus trop sa tête à elle- doit aussitôt être mise en présence du contenu de son coffre .
Evidemment, on corse le tout de quelques difficultés, histoires de pimenter : alors un « plus malin » que notre duo de compères qui les double quelques secondes avant leur passage à l'acte, des flics dont l'auteur et les lecteurs se moquent - un certain commissaire Trottin qui semble avoir quelques idées pour orienter son enquête (est-ce voulu : trottin, crottin, crétin… ?) -mais qui n'a malheureusement que « quelques idées », et surtout des problèmes à les mette en application…..jusqu'au dénouement où, dix fois, je me suis dit : « Non, il ne va pas nous écrire cette fin là !! ». Et oui, il l'a fait!
Mal acquis ne profite jamais ! Après tout ce mal pour sortir les bijoux d'un bâtiment cerné par tous les flics de la ville, ces derniers finissent au fond de l'océan.
Aboutir dans les coffres de Neptune, on n'y aurait peut-être pas pensé. Mais que nos anti-héros ne devaient pas en profiter, c'était écrit, cette fin là transpirait à travers chaque paragraphe, chaque chapitre.
le livre terminé, délicatement fermé, force m'était de constater que j'étais vraiment loin de « Moloch », « Mygale », des « Orpailleurs » et autres, qui avaient tant excité plus d'une de mes nuits. Et puis cet humour un peu …facile, cet « hospice and love » qui m'a encore fait dire : « Ce n'est pas possible, ce n'est pas lui…ce n'est plus lui… ».
Non, ce n'était vraiment pas mon Thierry Jonquet habituel, celui qui m'avait fait aimé les inspecteurs Rovere et Dimeglio, leur juge d'instruction, la jolie Nadia Lintz, à tel point, que la série « Boulevard du Palais » est certainement la seule que j'ai pu regarder -toutes chaînes confondues, câble ou pas- et que je n'ai jamais ratée pendant les années où Antenne2 la diffusait. Quel « Rovère » attachant vous faisiez, Monsieur Jean François Balmer !!!
Bah, murmurait une voix au fond de moi, même si c'était son dernier roman, il ne peut mettre en péril tout ce qui a précédé ; le « Sur la piste de Gandolfo » (trop loufoque pour les admirateurs de Jason Bourne) de Robert Ludlum n'a en rien affecté l'ensemble de son oeuvre ; pas plus, je l'espère, le « A genoux » (l'épaisseur du roman laissait un peu trop présumer de l'histoire et de son issue, qui était tout, sauf la piste terroriste) n'a porté préjudice à Michael Connelly.
Thierry Jonquet savait-il qu'il s'agissait de son dernier livre et « s'est-il fait plaisir en privilégiant la forme sur le fond, l'humour au reste? ».
Bref, j'ai bien essayé de lui chercher toutes les circonstances atténuantes et excuses absolutoires que l'avocat doit trouver à son client, mais également tout lecteur déçu et malheureux à un de ses auteurs de polars préféré.
Mais un petit goût amer persistait quand même quelque part…
Et puis, comme dans une perquisition où l'on sent que tout n'a pas été fouillé de façon parfaite et minutieuse, où l'on a le sentiment d'être passé à côté de l'indice ou de la preuve flagrante, j'ai relu le résumé, j'ai relu la date de sa mort. Et puis je ne sais pourquoi, j'ai cherché tout simplement la date de publication de ce « Bal des débris ».
1984.
1984 !!??
Mais c'est bien sûr !
Ce n'était pas son dernier roman, mais un de ses tous premiers !
Alors un peu « vert » me direz-vous, je vous le concède ! Oui, mais alors, O combien prometteur quant à ce que l'auteur pourrait nous réserver dans l'avenir.
Thierry Jonquet, c'est du « sûr » ! je vous dis. On ne s'y trompe pas.


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