J'aime les histoires sur les
vampires, les vrais , buveurs avides de sang, qui se terrent à l'abri du regard curieux du commun des mortels.
Les
vampires de
Thierry Jonquet ont été à la hauteur de mes espérances.
Ce roman aurait pu être un très grand roman si la mort n'avait pas emporté l'auteur de façon prématurée alors qu'il travaille sur le manuscrit de «
Vampires » . Jonquet nous laisse entrevoir une oeuvre passionnante mais inachevée et il conservera à jamais le dénouement de cette intrigue si prometteuse.
L'intrigue débute par un meurtre sauvage « l'empalement « d'un corps, des enquêteurs se mettent aussitôt sur l'affaire.
Puis Jonquet nous présente la famille Radescu , des
vampires qui ont su adapter leur vie à leur terrible nature. Ils ressemblent à des humains comme vous et moi , chacun véhiculant ses forces et faiblesses . L'auteur , avec beaucoup d'humour, nous les présente sans aucune pudeur poussant certains effets jusqu'au sordide.
Au delà de l'enquête et du thème des
vampires Jonquet esquive le sujet de l'exclusion vécu différemment par « les
vampires », les romanichels. Des population différentes et pourtant si proches dans ce qu'elles vivent au quotidien .
Il amorce une explication au phénomène du « vampire », j'ai beaucoup aimé sa théorie , je n'en dirai pas plus .
J'ai beaucoup aimé cette lecture, même si j'ai ressenti une immense frustration en lisant la toute dernière phrase « Un long travail commençait . Aussi routinière qu'incertaine ».
Roman inachevé mais pas dans la qualité, ces quelques deux cent pages parviennent à procurer un beau moment de lecture et la possibilité est donnée à chaque lecteur d'imaginer une suite .
Thierry Jonquet était extrêmement doué et on regrettera beaucoup qu'il soit parti beaucoup trop tôt.