Vampires

Les symphonies ou requiems inachevés sont souvent repris par un disciple suffisamment imprégné de l'oeuvre du maitre pour construire un dénouement plausible pour la partition. Pour ce polar ce n'est pas le cas. Et quoi de pire pour ce style d'écrit ? Certes tous les éléments sont en place, mais le lecteur aime se laisser porter par une logique sans faille et les meilleurs voyages en avion sont ceux qui se terminent par un atterrissage en douceur.

Bien entendu on ne peut reprocher à l'auteur d'être passé de vie à trépas avant d'avoir terminé ce roman, mais l'éditeur aurait peut-être pu magnifier cet ouvrage posthume en y insérant une fin digne de ce nom (c'est sûrement possible : le succès annoncé du quatrième tome des aventures de Lisbeth Salander en est une preuve)

C'est dommage car l'intrigue est intéressante, une explication médicale du vampirisme exposée par un homme de plus de 200 ans dont les canines sont rétractables et qui ne supporte pas la lumière du jour, c'est plutôt bien vu. En parallèle deux crimes bien dégueu, commis par un illuminé aux neurones déficients, fasciné par les légendes roumaines, il y a de quoi édifier quelque chose de très correct.


Mais voilà , cela s'achève alors que tout est mis en place, les fondations et les murs porteurs sont présents, mais il manque la finition qui rend l'édifice habitable.



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On suit les aventures de la famille Radescu qui vit dans une arrière cour. On ne les voit jamais la journée, les volets sont clos, « des vampires » qui en réalité ne vieillissent pas au même rythme que tout le monde… Une des filles de cette famille, Irina, est médecin légiste réputée
Razvan, un immigré d'origine roumaine découvre un corps empalé dans un hangar abandonné. Grace à un interprète, Razvan explique ce qu'il a vu au hangar, l'autel, le cercle de cierges et le pal qui supportait le cadavre. C'est le substitut Guillaume Valjean qui va mener l'enquête.

J'avais découvert cet auteur cet été avec « le bal des débris » où j'avais été perturbée par son style singulier. L'auteur aimait utiliser l'humour noir, c'était sa « marque de fabrique » qui se confirme avec ce roman « Vampires ». Ce livre est particulier car il s'agit d'un roman inachevé qui a été publié à titre posthume. Même si on est prévenu, on reste un peu frustrée, une histoire qui s'arrête alors que le suspense est là. A nous d'imaginer la suite… Pas mauvais mais pas excellent. Une série sur Netflix a été inspirée par ce roman.

Je n'en suis pas à mon premier roman de Thierry Jonquet, et dans la très grande majorité, ce sont des livres que j'ai lu avec énormément de plaisir, voire avec passion.
Avec vampires, je pense que l'écriture de Jonquet a atteint son apogée, dans tous les sens du terme, car malheureusement, il ne pourra jamais surpasser "vampires", car comme tous les lecteurs le savent, il est mort pendant l'écriture de ce roman.
C'est très noir, glauque, il n'a jamais été aussi loin dans l'horreur, mais c'est impeccablement écrit, trop bien écrit, et c'est justement là que le bât blesse, et je reste vraiment complètement indécis quant au choix de l'éditeur de publier ce livre, car c'est trop frustrant de rester sur une histoire qui s'arrête, comme ça, en plein milieu d'un suspense haletant dont Thierry Jonquet avait le secret.
Cinq étoiles pour l'écriture, une de moins pour le sentiment de frustration.
Merci Thierry pour toute ton oeuvre.

"Mieux vaut un désir inassouvi qu'un plaisir assoupi."
Dès la première page, nous sommes prévenus ..... nous les lecteurs de Thierry Jonquet, nous allons être frustrés !
Nous allons être plongés dans une histoire et un moment tout va s'arrêter .... comme pour Thierry qui un jour de l'été 2008 a eu un accident vasculaire cérébral et n'a pas pu terminer son histoire ... alors ne nous plaignons pas, nous nous pouvons imaginer le développement et la fin de l'histoire qui nous conviennent, Thierry lui ne peut plus rien faire !
Quelle coïncidence, ma précédente lecture fut norvégienne, le dernier Nesbo paru en poche "la soif" une histoire de meurtres liés au vampirisme ... lecture suivante ... "vampires" j'aurais dû choisir autre chose, j'étais quand même prévenue ... ça n'a même pas fait tilt .... je me promets que pour mon prochain choix, je lirais au moins la quatrième de couverture !
Alors bien sûr l'intérêt c'est que je suis déjà bien instruite sur le thème.
Comme d'habitude avec Monsieur Jonquet, on accroche bien à l'histoire, nous sommes vite prêts à nous jeter sur la page suivante pour comprendre où l'auteur veut nous emmener ...
Et la boucle est bouclée, on va rester sur notre faim ... c'est à nous maintenant de travailler de chercher notre propre version de la fin de l'histoire.
Je vous propose la mienne .... mais finalement non, je ne vais pas spoiler la fin de l'histoire ... merci Monsieur Jonquet, de nous voir supputer, vous devez bien rigoler de là où vous êtes maintenant !
PS
Mes recours à Me Jesaistout :
Un prince albert est un piercing du gland.
Vlad Tepes ou Vlad III l'Empaleur a été le prince de Valachie qui a inspiré Dracula.
Gheorghe Gheorghiu-Dej, a été le dirigeant communiste de la république populaire de Roumanie de 1947 jusqu'à sa mort en 1965. Nicolæ Ceausescu lui a succédé à la tête du Parti communiste roumain.

Je n'avais lu aucun livre de cet auteur et j'ai découvert que je commençais par son livre posthume et inachevé, ce qui est frustrant.
Vampires raconte la vie d'une famille de vampires qui aimerait redevenir "normaux" et le début d'une enquête sur l'assassinat d'un homme qui est mort empalé. On ne connaîtra pas le dénouement.
Très bien écrit, beaucoup d'humour et de dérision, je ne vais pas manquer d'en lire d'autres.

Quel dommage que Thierry Jonquet n'ait pas eu le temps de terminer ce roman... J'aurais aimé connaître le devenir de ces personnages, vampires, empaleur et consorts. A nous, lecteurs, de faire fonctionner notre imagination.
Ce livre est magistral, sombre comme l'univers romanesque de l'auteur mais parsemé de touches d'humour, et bien loin de toute la littérature vampirique du moment.

Comment juger une oeuvre inachevée? Vampires est le roman sur lequel Jonquet travaillait avant d'être victime d'un AVC et de décéder quelques temps plus tard, laissant ce roman sans fin...
L'éditeur décide néanmoins de le publier en l'état avec les mises en garde d'usage. Opération purement mercantile ou réelle volonté de partager le travail de l'auteur avec le public, allez savoir?
La lecture est néanmoins intéressante, on se laisse embarquer dans ce roman qui revisite à sa façon le mythe du vampire, avec en parallèle une enquête dont on ne connaîtra jamais le dénouement, et c'est bien là toute la frustration du lecteur. L'éditeur n'aurait-il pas pu trouver un auteur capable de rédiger une conclusion à ce récit? Jonquet n'avait-il pas de notes de travail laissant entrevoir ce qu'aurait pu être l'épilogue.
Reste que Jonquet est un excellent auteur de littérature noire et cette lecture n'est certainement pas vaine malgré le goût de trop peu qu'elle engendre.

J'ai beaucoup aimé cette lecture. J'ai été séduite par l'approche du vampirisme, sa source se différencie de ce que j'ai lu jusqu'ici. le côté inachevé de ce roman n'a en rien altéré son histoire. Juste dommage que l'on ne sache pas comment l'enquête se finit. Découverte par hasard de cet auteur et cela me donne envie de découvrir ses autres romans.

Humour décalé, très bon style et bonne maîtrise du fantastique et du policier. Roman non terminé car l'auteur est décédé en cours d'écriture. Ce roman, notamment la dimension humoristique, m'a donné envie de lire un autre ouvrage de l'auteur ce qui chose extrêmement rare.

[...] Pour conclure, "Vampires" est le début d'un très bon thriller dont chacun pourra inventer la suite. Il a en tout cas le mérite de me donner envie de découvrir plus amplement l'auteur qu'était Thierry Jonquet.
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