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sur 691 notes
Le destin d'une artiste dont l'oeuvre a vu le jour après sa mort, dont le parcours est merveilleusement bien restitué par Gaëlle JOSSE.
Je ne connaissais rien de Vivian Maier et j'ai découvert le destin de cette femme invisible, solitaire, à l'enfance bousculée, un pied en France, un pied à New York puis Chicago, nurse au service des enfants des familles aisées.
J'ai été très sensible à ce parcours de femme qui s'en sort toujours (ou presque), curieuse, l'oeil toujours en alerte, inséparable de son appareil photo, fixant des portraits au fil de ses déambulations, des paysages, accumulant dans ses cartons (ses seuls trésors et biens) des pellicules, photos, cartes postales.
Pourtant, et malgré sa bienveillance et son empathie, Gaëlle JOSSE n'occulte rien de cette personnalité complexe, que certains n'ont jamais oubliée, dont d'autres conservent un souvenir mitigé ; une femme rattrapée par la folie familiale sur la fin de sa vie.
Si je retiens une phrase clé qui résume ce destin, c'est « l'histoire d'un bouleversant effacement devant l'oeuvre, la beauté du geste, la perfection du geste, rien d'autre. Les yeux prêts pour la photo suivante ».
Une mention spéciale à la couverture qui dévoile un peu de ce que fût cette extraordinaire photographe et donne une idée de son travail d'artiste.
Tout naturellement j'ai cherché sur le net à en savoir d'avantage et j'ai découvert des photographies émouvantes, belles et dépouillées qui témoignent d'un grand talent.
J'ai vraiment été sous le charme du texte de Gaëlle JOSSE, dont l'écriture me comble toujours, sensible et précise, elle réhabilite celle qui fût si peu durant sa vie et qui, ironie du destin, laisse une oeuvre inoubliable.
Merci à #netgalleyfrance# et aux #EditionsNoirsurblanc# pour cette jolie découverte


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CAPTIVANT ET PASSIONNANT !

Ce sont les deux mots qui me viennent en pensant à ce livre.

En apprenant que l'auteure allait venir dans ma ville et présenter son nouveau roman, je me suis empressée de le lire. Ce fut donc un grand plaisir de l'écouter lors de cette rencontre.

J'avais déjà lu plusieurs romans de Gaëlle Josse et à chaque fois, ses romans sont réussis et touchants. C'est avec joie, que j'ai découvert Une femme en contre-jour.

Gaëlle Josse nous raconte cette fois-ci, le portrait d'une femme mystérieuse et talentueuse. Vivian Maier, photographe de génie, au destin hors norme et tragique.

Je ne connaissais pas du tout cette femme, ni son histoire.

Dès ma lecture terminée, je me suis empressée de regarder sur internet les photos qui ont fait sa renommée.

Et quel talent ! Les photographies sont juste incroyables ! Comment ne pas être admirative devant tant de beautés. Elles sont belles, intenses et traduisent tout le talent de cette femme pour cet art.

Cette histoire m'a passionnée du début jusqu'à la fin. Son destin est étonnant et spectaculaire. Je vous invite vraiment à découvrir Vivian Maier, à la destinée inimaginable et passionnante.

Une photographe prodigieuse !

J'ai vraiment aimé découvrir sa vie et son parcours si atypique, grâce à l'écriture de Gaëlle Josse qui a su transporter le lecteur dans cette histoire intrigante et riche de rebondissements.

C'est aussi tout le talent de l'auteure, d'avoir réussi à retranscrire avec brillance et finesse l'histoire de cette femme fascinante avant-gardiste.

Une belle lecture.

Lien : https://leslecturesdeclaudia..
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Ayant beaucoup apprécié les précédents textes de Gaelle Josse, je me suis plongé dans cette biographie qui m'intéressait à un autre titre. J'ai vu il y a quelques mois déjà une exposition à Grenoble consacrée à Vivian Maier, expo dont elle était l'une des composantes. Elle fit quelques allers-retours entre les USA et les Alpes d'où était originaire sa famille maternelle. L'étonnant destin de cette femme ne peut laisser indifférent. Je fais moi-même de la photo en amateur et je ne peux qu'être admiratif devant la permanence de la démarche, une nécessité vitale d'immortaliser ses contemporains, certains de ceux-ci, déshérités de toutes sortes. La prise de vue compulsive a occulté le résultat, que l'on découvre aujourd'hui, plus de dix ans après son décès. Pas le temps, pas l'argent pour effectuer les tirages, c'est suffisamment rare pour être souligné, obsédés que peuvent être les photographes du résultat de leur travail.
L'aspect sociologique de ces travaux est évident mais était-il conscient au moment de la prise de vue ? Il semblerait que l'image de l'être humain était fortement dégradée dans l'esprit de V.Maier, trimballée par une mère immature et un père irresponsable, sauvée des eaux par une grand'mère prévoyante et quelques rencontres heureuses. Une solitude réelle se dégage de cette vie, la photographie est un art de solitaire, éminemment personnel, le regard n'appartient qu'à soi, permettant de cristalliser sa propre perception de la réalité. Celle-ci n'existe pas, elle n'est qu'un fragment de vie, dont la photographie se saisit, l'immobilisant pour l'éternité.
Nul doute que le dépouillement et les tirages de ces milliers de clichés nous apporteront des informations précieuses sur une personne hors-normes ayant fait de son appareil-photo un outil au service d'une quête personnelle.
Gaëlle Josse nous emporte dans les bagages de cette voyageuse, anonyme témoin de son temps.
Merci à elle.
Expo actuellement à la Galerie Les Douches, Paris 10 ème jusqu'au 30 Mars 2019, dépêchez-vous.
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UNE FEMME EN CONTRE-JOUR de Gaëlle Josse
Une femme âgée "invisible" tombe dans un quartier populaire, elle va bientôt décéder à l'hôpital, dans l'anonymat le plus complet.
Un jeune agent immobilier, John Maloof, achete en salle des ventes un lot de clichés sorti d'un garde meuble, il les trouve magnifiques et va chercher qui en est l'auteur.
Ainsi il fera sortir de l'ombre, à titre posthume, Viviane Maier, d'origine française, nurse américaine, née en 1926, passionnée de photographie essentiellement de rue, portraitiste hors pair, qui connut la pauvreté, la violence et la solitude...
Un récit sombre dévoilant peu à peu un personnage énigmatique. Un roman qui questionne sur le regard accordé à l'Art et sur la vie parfois brisée et souvent méconnue des artistes.
Un récit bien construit et une écriture magnifique comme dans tous les romans de Gaëlle Josse.
Une découverte qui donne envie d'en savoir d'avantage sur cette photographe.
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Je ne sais plus, comme l'autrice, comment j'ai découvert le travail de Maier, certainement en naviguant sur le net. Il n'empêche, je me souviens d'un intérêt immédiat pour son travail. Je découvrais, fascinée, ses photos en noir et blanc, d'un New York des années 50-60.
Et puis un dimanche, sur la chaîne ARTE, je regarde le documentaire de Charlie Siskel et de son incroyable découverte des photos de Maier.
Il y a une phrase dans ce livre qui résume, je trouve, parfaitement la personnalité étrange, secrète de l'artiste : "Tout au long de sa vie, Vivian Maier, n'est qu'une vérité qui se dérobe"
Et en effet, les témoignages sont contradictoires concernant cette nurse, qui, pour certains, était maltraitante et pour d'autres l'emblème d'une seconde mère. La vie même de Maier est troublante. Une enfance compliquée entre la France et les États-Unis, des mensonges, des abandons, une furieuse envie de liberté, des voyages. Femme, on ne connaît d'elle que son accoutrement, à peine son nom, rien sur ses désirs, pas d'amour, pas d'amis ou si peu. de son vivant, personne ne verra son travail, sa gloire en sera posthume car aujourd'hui elle compte parmi les plus grands photographes !
Gaelle Josse offre une biographie dans laquelle on sent son admiration totale pour l'artiste.
Un grand merci à @les_bonnes_alire d'avoir posté son retour qui m'a permis de découvrir ce livre. Merci et gros bisou à toi !
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Livre choisi par mon club de lecture pour le mois de décembre 2021. Critères de sélection : moins de 250 pages, disponible en édition de poche, donnant matière à débat.

J'avoue que le livre Une femme en contre-jour de Gaëlle Josse ne m'a vraiment pas convaincue. « le roman d'une vie » comme dit la 4ème de couverture de l'édition de poche n'ajoute rien en 158 pages qui n'ait été dit sur France Culture ou qu'on peut lire sur Internet en tapant "Vivian Maier". Alors qu'il y aurait tellement à broder pour habiller ces vies ayant laissé si peu de traces écrites et tant les témoignages sont rares et contradictoires.
Un auteur avec un tant soit peu d'imagination ou ayant simplement interrogé d'autres oubliés du rêve américain aurait pu écrire un roman à la hauteur du talent de Vivian Maier. Si à l'heure actuelle, les nounous de New York ou Chicago sont plus souvent des Latinas en situation irrégulière que d'origine française, leur situation ne doit pas être très différente de celle de Vivian Maier dans la deuxième moitié du XXème siècle. Mis à part la surveillance par internet de la part des parents.

Mais Gaëlle Josse, comme tant d'autres auteurs français fascinés par les Etats-Unis, est bien incapable de remettre en cause le « rêve américain » ou de commenter ce paradoxe de l'art ou comment une femme morte dans la misère après une vie modeste devenue après sa mort une « artiste maudite » dont les oeuvres font la fortune de quelques-uns post-mortem.
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Le titre et le sujet avaient attiré mon attention, et l'avis du libraire avait achevé de me donner envie de lire ce livre. Malheureusement, dix fois au moins, je me suis retenue de le poser avant la fin : la platitude de l'écriture dessert la biographie de la photographe, et c'est bien dommage.
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* Durant quelques heures, je me suis assise aux côtés de Vivian Maier sur un banc du Rogers Park.
A ses côtés, j'ai arpenté les rues de New York et de Chicago.
J'ai découvert la verte vallée du domaine de Beauregard.
J'ai baroudé aux quatre coins du monde.
J'ai fixé des instants sur ma pellicule de lectrice.

* Et pourtant, alors que je referme ce livre, Vivian Maier reste pour moi un mystère, une énigme - entre ombre et jeux de reflets.

* Vivian Maier n'existe pas.
Elle est un contre-jour : une vie aux contours flous, une image illisible.

* Gaëlle Josse compose ici le portrait tout en nuances d'une femme au parcours solitaire et à l'avènement posthume.
* Elle fait « passer un peu de lumière dans l'obscurité [ … ], dans [ le ] mystère, [ dans la ] fragilité, dans [ les ] errances ».
* D'une écriture ciselée et sensible, elle dit l'indépendance, la liberté, le besoin vital de photographier, le vacillement de l'équilibre mental, le vertige de la chute, la fierté aussi.

* Vivian Maier n'existe pas.
Elle est « une effacée magnifique ».
Elle « ressemble à une photo qu'elle aurait pu prendre ».
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Un court roman pour passer au révélateur la vie d'une étonnante artiste, ignorée de son vivant.
De Vivian Maier, on n'aurait jamais rien su, ni vu, si le hasard n'avait pas mis son grain de sel. Pour le coup, l'histoire de sa découverte est plus connue : un agent immobilier achète aux enchères des cartons entiers de pellicules non développées, négatifs, vieux papiers... et découvre peu à peu qu'il détient un trésor photographique, dont l'auteure vient de décéder, dans l'anonymat le plus total.

Avec délicatesse, Gaëlle Josse esquisse le portrait de Vivianne Maier, femme libre, artiste discrète, héritière d'une histoire familiale complexe. Brillant et captivant.
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Comment raconter la vie d'une inconnue qui n'a de cesse de scruter le visage des autres tout en s'effaçant elle même.
Cette femme "en contre-jour" c'est Viviane Maier dont l'oeuvre photographique est retrouvée par hasard dans des cartons au fond d'un garde meuble.
Gaëlle Josse esquisse une biographie exemplaire, discrète et subtile.
C'est un livre très attachant parce que la romancière superpose son propre regard à celui de la photographe.
Une même passion des visages - de ce qui s'y lit, de ce qui le dérobe.

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