Le destin d'une artiste dont l'oeuvre a vu le jour après sa mort, dont le parcours est merveilleusement bien restitué par
Gaëlle JOSSE.
Je ne connaissais rien de
Vivian Maier et j'ai découvert le destin de cette femme invisible, solitaire, à l'enfance bousculée, un pied en France, un pied à New York puis Chicago, nurse au service des enfants des familles aisées.
J'ai été très sensible à ce parcours de femme qui s'en sort toujours (ou presque), curieuse, l'oeil toujours en alerte, inséparable de son appareil photo, fixant des portraits au fil de ses déambulations, des paysages, accumulant dans ses cartons (ses seuls trésors et biens) des pellicules, photos, cartes postales.
Pourtant, et malgré sa bienveillance et son empathie,
Gaëlle JOSSE n'occulte rien de cette personnalité complexe, que certains n'ont jamais oubliée, dont d'autres conservent un souvenir mitigé ; une femme rattrapée par la folie familiale sur la fin de sa vie.
Si je retiens une phrase clé qui résume ce destin, c'est « l'histoire d'un bouleversant effacement devant l'oeuvre, la beauté du geste, la perfection du geste, rien d'autre. Les yeux prêts pour la photo suivante ».
Une mention spéciale à la couverture qui dévoile un peu de ce que fût cette extraordinaire photographe et donne une idée de son travail d'artiste.
Tout naturellement j'ai cherché sur le net à en savoir d'avantage et j'ai découvert des photographies émouvantes, belles et dépouillées qui témoignent d'un grand talent.
J'ai vraiment été sous le charme du texte de
Gaëlle JOSSE, dont l'écriture me comble toujours, sensible et précise, elle réhabilite celle qui fût si peu durant sa vie et qui, ironie du destin, laisse une oeuvre inoubliable.
Merci à #netgalleyfrance# et aux #EditionsNoirsurblanc# pour cette jolie découverte