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4,07

sur 324 notes
Alors que les chroniques commençaient dès juin à défiler sur ce titre, j'ai attendu patiemment mon heure pour vous parler de ce petit bijou dans le genre du roman noir, un livre passionnant, sombre et incroyable : voici l'histoire d'un coup de coeur !

J'avais déjà lu ce roman en anglais mais j'avais hâte de découvrir la traduction de Fabrice Pointeau (excellent traducteur de R.J. Ellory notamment) : encore une fois, ce traducteur met en avant de façon somptueuse le style de l'auteur. Là où les lumières se perdent est un premier roman de grande qualité tant dans l'intrigue que dans la forme avec un personnage central qui pourrait être a priori très classique dans ce genre littéraire mais qui est en réalité d'une grande profondeur et extrêmement touchant.

Les Appalaches est le lieu parfait pour mettre en place une ambiance à la Daniel Woodrell : c'est un endroit très sauvage, perdu des Etats-Unis, un endroit fascinant où la cruauté des hommes se développe à son apogée. le lecteur fait ainsi la connaissance de Jacob, jeune homme de dix-huit ans qui ne souhaite qu'une chose : échapper au destin familial, échapper à son père qui est le baron local, fuir cette ville et cette malédiction... Cependant cet espoir est souvent terni et dès lors c'est en Maggie, son amour de toujours, qu'il place toutes ses chances : elle doit partir, vivre à sa place...

C'est une histoire véritablement déchirante, j'ai rarement été aussi touchée par un personnage : Jacob est plus jeune que moi mais il fait preuve d'une grande maturité, d'un courage extrême et d'un sens du sacrifice inouï. Il éclipse tous les autres personnages même si j'ai beaucoup aimé Maggie, cette jeune femme sincère qui aime Jacob malgré tout son passif et sa famille. La force de ce livre réside ainsi dans la force de caractère des personnages, si l'intrigue n'est pas très compliquée, elle permet de mettre en avant l'intérêt premier du country noir : les relations humaines dans un endroit confiné et perdu. le lecteur sera soumis à une forte tension et ce jusqu'à la fin. Sûrement la plus belle fin de roman de cette rentrée littéraire.

En définitive, une pépite du country noir, un roman à l'intrigue simple mais aux personnages approfondis et complexes avec une fin sublime...

Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Après une bagarre qui tourne mal, Jacob McNeely a le choix entre se livrer à la police ou régler cette affaire à la manière de son père, baron de la drogue local violent et impitoyable. Amoureux de Maggie, son amie d'enfance, et beaucoup plus scrupuleux que les membres de sa famille, Jacob tente de s'extraire de cet univers. Mais cela ne pourra se faire sans qu'il affronte son père.
Un excellent moment de lecture et un véritable vrai un coup de coeur ! Les personnages ont une épaisseur folle
La comparaison avec RJ ELLORY est , à mon avis, pas du tout usurpée tellement ce premier roman à l'instar de « seul le silence » a été un choc.
J'ai trop peu de mot ou alors trop de superlatifs pour dire tout le bien que je pense de ce roman. Et quelle écriture.
A suivre sans aucun conteste, et vivement le prochain !

Lien : https://collectifpolar.com/
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Là où les lumières se perdent de David Joy... Un premier roman au titre très évocateur. Une lecture puissante, terriblement sombre et oppressante sur le déterminisme, la fatalité, la rédemption.

Là où les lumières se perdent, c'est la Caroline du Nord et les Appalaches, une région perdue dans les montagnes d'où il est très difficile de s'extraire. C'est Charlie McNeely, un baron de la drogue, un homme violent, dangereux, froid et inhumain qui laisse une Bible de poche sur la poitrine de chaque homme qu'il tue. Et c'est Jacob McNeely, 18 ans. L'indigne fils de son père.

Depuis que sa mère, accro à la meth, vit retranchée dans une cabane au fond des bois, Jacob vit sous l'emprise malsaine de son père. Véritable loque, nerveusement, Jacob vit dans un délire alimenté par le xanax, l'herbe et l'alcool. Parce que sa réalité est faite de souffrance et de honte. Parce qu'il est victime de l'environnement dans lequel il est né, d'une vie qu'il ne pourra pas quitter. Malgré son infinie souffrance et l'omniprésence de la violence, Jacob ne craint pourtant pas la mort. Non. C'est de vivre dont il a peur. de vivre et de rester dans ces montagnes, dans cet environnement qui le tue à petit feu. D'attendre et d'espérer une délivrance qui ne viendra pas. Parce qu'il sait mieux que personne qu'il lui est impossible d'échapper à qui il est, à l'endroit d'où il vient.

Mais si dans toute cette noirceur, tout ce désespoir jaillissait malgré tout une petite lueur?

Intense. Percutant. Poignant.

Une excellente lecture.
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Un très beau roman noir, doté d'une très belle écriture et de personnages forts. David Joy abordent les thèmes de son roman (la difficulté de s'affranchir de sa famille, la prise en main de son destin, l'amour, la reconnaissance ...) avec une formidable maîtrise. de plus, son personnage principal fait montre d'une belle clairvoyance et on ne peut qu'avoir de l'empathie pour lui et lui souhaiter de parvenir à s'en sortir. Un roman court (mon seul petit bémol) mais très reussi.
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Aujourd'hui, je vous parle de Là où les lumières se perdent aux éditions 1018.
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Un roman noir dans la grande tradition américaine.
Ce roman est rude, éprouvant, accablant pour les gènes d'une descendance amère, mais avec une incroyable empathie.
On est malmené, on est secoué et ébranlé, par les mots pausé de l'auteur, et par ce que subit Jacob, le personnage principal.
Il a 18 ans, et vit une idylle avec Maggie. Ces moments passés ensemble donnent l'impression d'un conte de fée, mais rien y fait. Jacob est rattrapé par son destin. Un destin de malfrat qu'il combat sans relâche, en vain.
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J'ai découvert se roman grâce à #romanoir et je vous remercie. C'est un très gros coup coeur, que je vous encourage fortement.
Incontournable, auteur à suivre.
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Le désespoir fait vivre

Ce premier roman (noir, très noir) de David Joy a été l'un de mes coups de coeur de l'année 2017.
L'auteur situe l'intrigue dans ce coin paumé des Appalaches, en Caroline du Nord, où la meth fait des ravages. Justement la meth, c'est le fonds de commerce des McNeely, notamment Charly, un homme impitoyablement violent dont le fils Jacob est destiné à suivre
les traces… Mais Jacob a d'autres projets, entre autres, celui de rendre heureuse sa belle, Maggie…
Bien entendu, rien n'est simple, et dans les Appalaches, au fin fond de la Caroline du Nord, c'est une tragédie qui se met en place, où l'espoir n'a pas vraiment droit de cité,
où l'espoir est même un danger dans ce monde âpre, violent, sombre, très sombre…
Je ne sais pas comment font les américains pour trouver des auteurs aussi authentiques et talentueux…
Pour un premier roman, David Joy met la barre très haut, en campant des personnages très forts et très vrais. Jacob nous émeut, nous nous révoltons avec lui, nous espèrerons… et nous cherchons la lumière, là où il n'y a que ténèbres.
Un très très beau roman.
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Roman noir , très noir. David Joy qui vit au milieu des collines qu'il décrit si bien ne parvient pas à effacer une vision résolument pessimiste de la vie . Ses personnages perdus au milieu de l'Amérique profonde n'ont quoiqu'ils fassent qu'un avenir fait de violence , de pauvreté , d'alcool et de drogue et lorsque Jacob du haut de ses 18 ans et de son amour pour Maggie croit enfin s'en sortir patatrac tout s'écroule dans le sang . Un roman époustouflant de réalisme et malheureusement reflet d'une société violente qui est la nôtre.
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David Joy est un auteur sur lequel on peut compter ! A travers ce très réussi et prometteur premier roman, la question est posée : Sort-on jamais de sa condition ? Echappe-t- on à son destin ? Parvient-on à se débarrasser d'un « héritage » que l'on n'a pas choisi et qui pèse tel un boulet sur nous depuis la naissance ?

Oui probablement, parfois, pas toujours.

Qu'en sera-t-il pour Jacob ? Je vous laisse le découvrir…

Un roman rural noir, brutal, percutant. Une ambiance délétère (drogue, alcool, pauvreté, violence), des personnages détestables mais aussi beaucoup d'espoir, d'amour à travers de belles personnes.
Un roman qui m'a beaucoup plu, dans lequel il y a une « atmosphère ». L'écriture est à la fois précise, incisive mais aussi descriptive, minutieuse. C'est à la fois un livre d'action et le portrait d'une certaine société Américaine.

J'avais lu il y a quelques temps le second roman de David Joy, « le poids du monde »qui m'avait complètement séduite et qui est, à mon avis, un tout petit peu au-dessus de celui-ci, encore plus abouti. Alors j'attends avec impatience le troisième roman de l'auteur qui va sortir d'ici peu !
A réserver cependant aux amateurs de noirceur, on est loin du « feel good »…
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Jacob, 18 ans, vit en Caroline du Nord au milieu des Appalaches. Son nom MC Neely stigmatise tous les habitants des alentours car son père est un baron de la drogue local, cruel et cynique. Jacob, entre un père dealer et une mère devenue un déchet accro à la meth, est, on ne peut plus mal entouré. Il est amoureux de son amie d enfance Maggie, qu'il essaie de protéger de l 'influence maléfique de son père. Jacob travaille dans le garage de son père, garage qui est juste là pour blanchir l' argent de la drogue. Il est obligé d'exécuter de basses besognes, tuer des individus et se débarrasser des cadavres. Ce qui hante son sommeil. Jacob rêve d'échapper à cette existence sordide et de s'enfuir loin de l'emprise de son père. Maggie, ayant besoin d'argent pour payer se études, il décide de dérober de l 'argent à son père pour l' aider et peut être partir avec elle. À un moment cela semble possible, on a l impression de voir un peu de lumière dans ce roman noir.
Mais Jacob comme un héros antique dans une tragédie classique devra faire face à son destin.
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Alors on va se la jouer comment aujourd'hui ? du genre bandeau de couverture avec trois ou quatre mots racoleurs ? “Hérédité Libre-arbitre Destinée”. Par exemple. Ouais ça, tout un programme déjà, juste ces trois mots posés là comme sur un tapis rouge style festival de Cannes (mais euh… posés par hasard ? bonne question, on verra ça plus tard si vous le permettez). Mais franchement, parfois je me dis que ça suffit. Largement. Normalement avec ça, avec juste ça, chacun peut aisément se construire un petit film dans sa tête, imaginer ce qui se trame derrière les mots. Moi par exemple au moment où je vous parle, je me fais tout un film avec en bande son Sweetest perfection qui résonne tellement parfaitement avec mon film que ça me fait presque peur. Eh ouais, je suis comme ça moi, une vraie poule mouillée.

Et en même temps ça tricote dans ma tête.

Oui, ça tricote et je me dis : Ou alors on peut se la jouer autrement, donner une version de ce qu'on pourrait mettre - si on était ce livre - derrière ces mots. Ok dak, comme vous voulez, on peut jouer à ça. [Début d'un exposé en trois points, ceux qui suivent l'auront compris avant moi, yeah ^^]

Mot N°1 : Hérédité. HuUuum pas facile ça. D'emblée, cash, direct, un mot comme ça. A sec. Vous me gâtez, et j'ai envie de dire wahoOou ça promet pour la suite ! Alors vous savez quoi ? Je vais abréger, regardez :
L'hérédité c'est pas seulement avoir chopé les beaux yeux de maman ou la barbe implantée bizarre comme celle de papa. Naaaan, c'est pas seulement ça, tout le monde le sait bordel ! Ne soyez pas stupides. L'hérédité c'est bien plus compliqué, ça peut être par exemple tout bêtement un nom, un nom qui fait peur. Un nom comme McNeely si on veut se resituer dans le contexte, ce qui fait du bien de temps en temps (parce que je sais que j'ai parfois l'air de m'éloigner du sujet mais en vrai pas tant que ça, c'est juste un peu alambiqué, accrochez-vous). Et alors quoi ? Moi ? Peur d'un nom ? Foutaise ! Donc hérédité, ça fait peur et en même temps on peut nier son existence et faire comme si. Comme si quoi ? Ben comme si on avait le choix pardi !
Et ça, ça nous donne pile la transition idéale vers notre mot N°2. C'est pas beau ça ? … fantastique comme parfois tout se goupille bien, si seulement tout pouvait toujours glisser comme ça...(mais là faudrait juste dégainer un autre mot : utopie, et pour aujourd'hui on va dire que c'est hors sujet d'accord ?)

Mot N°2 : Libre-arbitre (on sort l'artillerie lourde dites donc, je savais bien que la suite allait pas être simple, mon petit doigt m'en avait touché deux mots l'air de rien). Alors ok oui d'accord j'en vois déjà des qui comme moi plissent les yeux l'air de se dire ouais ouais vas-y triche, libre-arbitre c'est un mot en deux mots. Y'a libre, et y'a arbitre. Ben oui ok c'est vrai, je triche, je veux bien l'admettre. Alors admettons. Sauf que si vous y pensez aussi, c'est que vous trichez aussi, donc tout le monde triche ce qui a le mérite de remettre les pendules à l'heure. Et c'est pas plus mal au final.
Mais bon. Sale bled quand même faut dire, merci alcool pétards et cachets pour s'échapper vite fait bien fait, et la meth bien sûr qu'on vend ou qu'on consomme selon qu'on s'appelle papa ou maman dans le cas de Jacob (Jacob c'est le mec du livre hein, faut quand même se rappeler de quoi on parle). Alors le libre-arbitre, il se résume à quoi dans tout ça ? A un truc pas plus gros qu'un poil de cul. Amen.

Mot N°3 : Destinée. Hé beh nous y voilà, le pompon final ! Bien sûr ça pouvait pas finir autrement. Autrement que quoi ? Ben autrement que comme une quête de rédemption, what else ? Sauf que pour voir la lumière au bout du tunnel, encore faut-il marcher dans la bonne direction. J'dis ça, j'dis rien. Mais bon quand même, pensez-y.
Vous voulez une preuve ? Ok en voici une : si vous écrivez mentalement (ça veut dire dans vos têtes hein) les trois mots en question, rappelez-vous, “Hérédité Libre-arbitre Destinée”, ben vous verrez que ça s'écrit en forme de croix, comme si le libre-arbitre était crucifié là, entre cette putain d'hérédité et cette chimère de destinée. Et ça, direct, ça calme, parce que merde c'est trop vrai. Amen une fois encore. Je préfère couper court, car avec Destinée on peut s'embarquer loin, mais loOooin, tellement loin qu'on risquerait de se perdre. Avec Destinée, on peut par exemple décider de tuer son père pour enfin vivre sa vie (selon une théorie très intéressante de monsieur F.), on peut aussi développer un méchant petit syndrome de Stockholm et finir par se persuader qu'on aime ça (si si, ça marche je vous assure), ou alors on peut tout simplement se contenter de rêver à une autre vie tout en se laissant glisser dans le sens de la pente. Bref, on a l'embarras du choix (et quelques choix embarrassants, bon courage à toi Jacob).

Alors oui assez ! Assez de blabla, il est temps de laisser l'intéressé conclure car lui seul - après tout - est capable de nous faire comprendre de quoi parle ce livre :

“J'avais laissé l'environnement dans lequel j'étais né contrôler ce que j'étais devenu. Ma mère sniffait de la cristal meth, mon père la lui vendait, et je n'avais jamais eu les couilles de partir. C'était ma vie en résumé”.

Que dire de plus ? En résumé, c'est la vie d'un pauvre type comme il en existe des milliers, ouais c'est vrai vu comme ça, mais on pourrait se dire aussi que cette pauvre vie - ou plutôt ces pauvres vies - vues autrement, sous un autre éclairage, sont toutes des petites lumières qui se perdent dans la nuit… Et ça, merde, c'est beau non ? Donc voilà, le titre de ce bouquin est merveilleusement bien trouvé, il peut servir de boussole et nous aider à y voir plus clair, un court instant certes, puisque les lumières se perdent, mais un instant tout de même.

... Euh… toc toc toc ... coucou c'est moi, désolée je reprends quand même le mot de la fin (pas moyen de t'en empêcher, hein vilaine ? Ben nan - extrait du dialogue qui se joue actuellement dans ma tête, si, si, je vous jure c'est vrai). Ce que je veux dire c'est juste que ouf youpi on a su éviter le happy-end et welcome la bitchitude de la vie, cette bonne vieille amie qui nous fait un retour fracassant (car au final elle reprend toujours du poil de la bête, elle...)
[Bon voilà, démerdez-vous avec ça - mais simplement je vous rappelle que c'est vous qui avez voulu jouer].

Si y'en a qui trouvent que je parle beaucoup pour pas dire grand chose, sachez que je refuse d'en débattre. Par contre je peux vous la faire courte : ce bouquin ? pas transcendant, quelques maladresses mais aussi quelques petites lucioles qu'on a envie de suivre un instant dans la nuit, et ça c'est déjà pas mal. On verra ce qui suivra ce premier roman, David Joy a peut-être encore des choses à dire...
Lien : https://tracesdelire.blogspo..
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