Car c’est une force immense de pleurer. C’est être fort de sa faiblesse.
Les grandes épreuves font table rase des rêves, des souvenirs et des projets d'avenir. Elles modifient la conception de l'existence, son sens, son poids, son prix. Elles rebattent les cartes des relations amicales, familiales, soociales et amoureuses parfois. Parce qu'elles font entrer leur inséparable compagne : la souffrance.
La tristesse est une possibilité mais aussi un droit, souvent bafoué.
Il s'agit de sauver non pas nécessairement une vie en danger, mais une âme en souffrance. La sauver des ténèbres et de l'isolement. La sauver en ancrant une présence à ses côtés. En l'assurant de notre capacité à marcher à son pas, à entendre sa douleur et à répondre à ses besoins. Sans préjuger de leur importance. Les petites choses, d'apparence insignifiante et anodine, peuvent apporter de grands réconforts. p.165
Consoler, c'est accompagner celui qui peine, pour supporter les rigueurs de l’hiver et lui permettre de croire à la beauté du printemps. Toujours. C'est l’inviter à trouver la paix intérieure.
Les mots sonnent juste quand il créent un pont entre les cœurs. Ils viennent naturellement si on lâche prise et si on laisse parler nos sentiments. Parce qu'il s'agit bien d'exprimer des sentiments, et de l'amour souvent, quel qu'en soit le degré. La consolation est la plus grande histoire d'amour qui soit. Chacune des paroles consolatrices recèle un « je t'aime ». Et même si ces mots-là sont rarement prononcés avec transparence et simplicité, ils résonnent sans qu'on puisse s'y tromper comme une belle déclaration d'amour .
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Car l'amour demeure, toujours. Il reste présent dans chaque battement de notre cœur. La mort n'eteint pas l'amour. Il continue à se conjuguer au présent.
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L'envie fait naître une petite flamme, brillante et chaleureuse. Comme les cierges magiques qui se consument dans une pluie d'étincelles, et dont le crépitement lumineux persiste longtemps dans l'éclat des regards. L'envie éloigne les ténèbres et la nuit.
Chacune des paroles consolatrices recèle un " je t'aime ". Et même si ces mots-là ne sont pas rarement prononcés avec transparence et simplicité, ils résonnent sans qu'on puisse s'y tromper comme une belle déclaration d'amour.
Pour écouter la souffrance, il faut s'extraire du brouhaha de la vie. Il faut se retirer loin du mouvement et du bruit, se tenir dans le silence. Non pas le silence gêné de celui qui ne sait quoi dire, mais le silence gardé de celui qui se tait pour tendre l'oreille aux cris perçants de la peine comme au battement d'une paupière qui chasse une larme.