AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,03

sur 492 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce livre fut le premier de mon été de lecture 2017.
Je me souviens que j'avais été saisi par le détachement avec lequel Jünger raconte son expérience ; il parvient à expliquer les sentiments qui l'envahisssaient au moment des assauts, mais sans tomber des un discours haineux envers ses ennemis. Si l'horreur du conflit est bien présente, cela ne constitue pas le fond du livre, on aborde plus la psychologie que le sang (omniprésent malgré tout...).

Lien : https://www.facebook.com/AAA..
Commenter  J’apprécie          214
Concernant Ernst Jünger et son récit autobiographique sur la Première Guerre mondiale "Orages d'acier" André Gide écrivait : "Orages d'acier, est incontestablement le plus beau livre de guerre que j'aie lu."
André Gide avait du flair car "Orages d'acier", écrit "à chaud" et publié en 1920, a été depuis constamment réédité, et pas seulement en Allemagne. Un siècle après son écriture "Orages d'acier" demeure l'un des meilleurs témoignages, écrit par un combattant -jeune lieutenant, sur cette guerre. Ernst Jünger décrit avec acuité le quotidien des soldats, la fatigue, les blessés, les morts, mais aussi avec une très grande force les assauts, la peur qu'il faut dominer, la logique, l'incohérence et l'ivresse des batailles.
Lien : https://www.amazon.fr/LArtil..
Commenter  J’apprécie          143
Ernst JUNGER nous livre ici "sans jugement" sa guerre de 14. Il décrit avec précision son engagement dans ce conflit meurtrier et comment il va se distinguer au sein d'une unité d'élite avec modestie. Il décrit aussi la guerre de position, les "coups", les blessures, la chance de rester vivant au milieu de ce déluge de bombes et de projectiles. Poignant.
Commenter  J’apprécie          50
Trop intense et réaliste. Très surprenant, ou la psychologie et excellemment décrite
Commenter  J’apprécie          00
Pour ce qui est de la qualité littéraire et de la valeur du témoignage porté par ce livre, je n'émettrai aucune réserve et je laisse volontiers la plume aux critiques qui m'ont précédé sur ce coup là.
Pour moi c'est un livre trépidant, magnifique et incontournable.
Il m'eut cependant été plus confortable, au cours de ma lecture, et à sa remémoration, de mieux ressentir l'effroi du narrateur.
Nul besoin en effet d'insister sur le désastre du premier conflit mondial, que le livre détaille et nous donne à voir au plus près, sous un angle peut être inédit et d'un point de vue somme toute "imprenable".
Or ce faisant, je crains que ce livre ne puisse induire en erreur, pour cause de narration étonnamment hyper factuelle et distanciée.
L'auteur semble en effet ne retenir de sa participation à un conflit industriel qu'une épopée, au cours de laquelle il échappe tant de fois à la mort et de façon si miraculeuse que je me permets de poser jusqu'à la question du degré de crédibilité de cet aspect de son récit.
S'il est permis de romancer une aventure pour la relater dans une oeuvre littéraire, le procédé susciterait ici chez moi une authentique interrogation morale.
Mais peut être l'antimilitarisme qui couve au plus profond de mon âme fausse-t-il mon jugement.
J'imagine en outre qu'il faut pour survivre à de tels événements une constitution particulière, et je me garderai de juger hâtivement sans tenter de replacer et les choses et les hommes dans le contexte de leur époque.
Tout cela me laisse finalement bien perplexe. A la place de Hernst Jünger je crois que je serais devenu fou
Commenter  J’apprécie          20
Jünger raconte sa guerre et décrit l'enfer de la Grande Guerre.
Ah, encore un livre de guerre !
Oui, mais c'est écrit par un esthète... une plume extra !
Et puis à travers ce récit autobiographique, se dessine une prise de conscience effroyable : l'homme en guerre est doublement broyé, par la violence inouïe de la mort et, pour la première fois dans notre histoire, par celle des machines.
L'auteur nous livre son parcours à travers les bois dévastés et les tranchées. Où est passée cette guerre "idéale" où les nobles sentiments justifient le sang versé ? Il n'y a hélas nulle grandeur, nul honneur dans ces combats hallucinants décrit par une plume précise et chirurgicale.
Et quand au terme de son récit, le soldat en vient au corps à corps, la barbarie est étourdissante. L'avancée dans les tranchées est proche de l'expérience visuelle du Débarquement filmée dans le Soldat Ryan. Voilà un témoignage important sur les ravages de la guerre et la barbarie de notre époque.
Scotché sur place.
Commenter  J’apprécie          230
Traduit magnifiquement par Henri Plard
Ce livre fait le pendant aux écrits de Maurice Genevoix.
Et d'ailleurs, je commence à lire "L'homme de guerre - M. Genevoix face à E. Jünger" de Bernard Maris (qui n'est plus là depuis l'attentat à Charlie Hebdo), gendre de Genevoix, et qui va faire le parallèle entre les deux écrivains-guerriers d'un autre siècle ...
Commenter  J’apprécie          30
Ernst Jünger jeune allemand quitte les bancs de l'école pour s'engager volontaire brûlant d'enthousiasme au début de la première guerre mondiale. Comme simple soldat d'abord, et sur les conseils de son père suivra une formation pour devenir rapidement officier.
Chaque jour, il écrit tout ce qui se passe sur le front. le premier jour où à peine installé, après une série de grondements sourds et proches, il suit les soldats sans trop savoir pourquoi. Au début la guerre montre ses griffes sans montrer l'ennemi, ce qui le guérit rapidement de ses illusions premières. Il consigne le travail effectué dans les tranchées pour les maintenir en état, la routine qui s'installe au début dans une guerre pas encore très offensive, où des échanges se font parfois avec l'ennemi ( souvent anglais). Les dernières années, il connaîtra une guerre beaucoup plus offensive avec ses orages d'acier. Il sera blessé une douzaine de fois pas trop gravement et reviendra toujours au front.
En fin de guerre, il reçoit la Croix du Mérite jamais donnée à quelqu'un de si jeune que lui.
Ernst Jünger est quelqu'un de cultivé qui a consigné consciencieusement toute sa guerre dans un journal pour en faire un témoignage exceptionnel dans Orages d'acier.
Ce livre témoigne d'une grande intelligence dans ses analyses de situations et de très bonnes relations avec ses hommes.
"Dans l'obscurité , j'entendis la voix d'un bleu, encore peu au courant de nos coutumes:"Le lieutenant ne se planque jamais.
-Il sait ce qu'il fait, lui rétorqua un ancien de ma troupe de choc. Quand l'obus est pour nous, il est le premier par terre". C'était exact. Nous ne nous planquions plus au sol qu'en cas de nécessité, mais alors sans traîner."

Un livre à lire et à garder comme témoignage exceptionnel.
Commenter  J’apprécie          430
Comment mieux dire qu'André Gide ? « le livre d'Ernst Jünger sur la guerre de 14, Orages d'acier, est incontestablement le plus beau livre de guerre que j'ai lu, d'une bonne foi, d'une honnêteté, d'une véracité parfaites. »
Un avis que je partage entièrement sans que cela déprécie d'autres grandes oeuvres, telles celles de Maurice Gènevoix, Roland Dorgelès, qui m'ont fortement marqué.
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (1495) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1754 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}