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sur 137 notes
Un jour de décembre à Séoul, Gyeongha, la narratrice, reçoit un message d'Inseon, une amie perdue de vue depuis quelques années. Celle-ci a été amenée d'urgence dans un hôpital de la capitale après s'être sectionné deux doigts en coupant du bois. Inseon demande à Gyeongha de lui rendre un service : aller nourrir son perroquet blanc, qui à défaut risque de mourir de faim dans les 24 heures. le problème étant que le domicile d'Inseon se trouve dans un tout petit village isolé à plusieurs heures d'avion et de bus de Séoul, et qu'une violente tempête de neige vient de se déclarer...

Quel étrange roman, à la fois onirique et ancré dans la réalité la plus cruelle, celle d'un épisode terrible de l'histoire de la Corée du Sud qui s'est déroulé en 1948-1949, et au cours duquel des milliers de civils ont été massacrés par l'armée, pour la seule raison qu'ils étaient communistes.
L'intention de l'auteure de rendre hommage à ces victimes oubliées et de (re)mettre en lumière cette triste page d'histoire est bien entendu tout à fait louable. Mais fallait-il pour autant que la trame soit aussi complexe ? Je me suis perdue dans les ellipses du roman : lorsque, comme moi (et sans doute d'autres lecteurs occidentaux), on manque de connaissances sur l'histoire coréenne, il est difficile de comprendre de quels faits historiques il est question sans recourir à Internet. Par ailleurs, j'ai trouvé gênant le manque de repères temporels et confuse la généalogie d'Inseon. Je n'ai pas non plus vraiment compris les raisons de la débâcle psychique et familiale de la narratrice. Quant au flou et au dédoublement entre rêve et réalité, il m'a laissée sur ma faim puisqu'il n'est finalement pas résolu, ce qui m'a donné l'impression que l'auteure ne savait pas comment terminer son histoire.
L'écriture est poétique et délicate, mais pour moi le fil narratif est inutilement sophistiqué. La simplicité et la sobriété n'empêchent pas la force et la beauté.

En partenariat avec les Editions Grasset via Netgalley.

#Impossiblesadieux #NetGalleyFrance
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Lorsque Gyeongha reçoit un message de son amie Inseon, qu'elle n'a pas vue depuis un an, elle ne se doute pas qu'elle va mettre le doigt dans un engrenage qu'elle ne pourra pas maîtriser. Inseon, hospitalisée à Séoul pour une grave blessure à la main, lui demande d'aller chez elle pour donner à boire à son oiseau. Il risque de mourir si Gyeongha n'y va pas le jour même. le problème est qu'Inseon habite à Jéju, à plusieurs heures d'avion et que le temps n'est pas de la partie. Lorsque Gyeongha arrive, elle doit faire face à une terrible tempête de neige.

Quel livre extraordinaire ! Tout en pudeur, à pas feutrés, il nous entraîne à la fois dans l'imaginaire et dans l'Histoire. Celle, terrible, des massacres auxquels des civils, parce que communistes, ont dû faire face entre 1948 et 1949. Je ne connaissais pas ce fait, il faut dire que j'en connais très peu sur l'Histoire de la Corée du Sud, et cela m'a permis également, à travers ce récit, de me documenter.

L'écriture est superbe, presque poétique. le fait de ne pas savoir si nous sommes dans la réalité ou dans de l'onirique, voire fantastique, permet au lecteur de se faire sa propre idée même si je vous avoue qu'en arrivant à la fin, j'étais frustrée qu'on ne me le dise pas.

Un grand merci à Netgalley et aux Éditions Grasset pour cette très belle découverte.
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« Je sors dans le séjour et constate que la neige continue de tomber derrière la fenêtre gris-bleu. de gros flocons, comme si d'innombrables oiseaux blancs s'abattaient en même temps, silencieusement. »

Du froid, de la neige, de la boue, des oiseaux et des arbres morts il y en a en quantité dans ce roman dont le flou peut parfois déconcerter. La puissance de ses images poétiques le sauve presque entièrement car il contient peu de certitudes auxquelles se raccrocher. Ses deux personnages, Gyeongha et Iseon, sont presque des spectres, au bord de la folie et du suicide. La seconde fera appel à la première alors qu'elle vient d'être hospitalisée à Séoul. Elle est cinéaste mais aussi menuisière. Accidentellement elle s'est sectionné deux doigts. Elle travaillait sur un projet de land-art initié par Gyeongha, autour de tronc d'arbres sculptés.

Gyeongha parvient difficilement à rejoindre l'atelier d'Iseon. Une forte tempête de neige bloque les routes de cette île de Jeju, pourtant située en zone subtropicale, à 80 kilomètres au sud de la péninsule.

Gyeongha et Iseon ont été marquées par le silence imposé sur les massacres de civils prétendument communistes qui y ont eu lieu fin 1948-début 1949, quelques mois avant la guerre de Corée. Iseon, qui a accompagné sa mère dans ses dernières années, trouvera après sa mort une vaste documentation sur le sujet, recueillie dans le secret. Cette femme avait été un témoin direct de ces atrocités et toute sa vie avait cherché la vérité sur le sort qu'avaient connu bien des membres de sa famille…

Les voix de ces deux amies, pourtant pas si proches, se succèdent, entrelacées à travers les années et les épreuves de la vie. Si j'ai bien compris le sujet de ces massacres de civils, (30 000 pour Jeju, 200 000 pour le reste du pays) est longtemps resté entièrement tabou, pouvant valoir arrestation et prison. La société coréenne s'en est saisi récemment et demande que toute la vérité soit faite…

J'ai été saisi par ce roman, très sombre mais doux, par sa puissance poétique indéniable. Je remercie les éditions Grasset qui, via NetGalley, m'ont permis de découvrir la superbe écriture de Han Kang.
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Ce roman oxymorique est aussi douloureux que poétique, allégorie de la neige douce et mortelle. Derrière l'errance, le réalisme magique et l'onirisme albescent se cachent le sang, la craie des os et des cauchemars, la violence du passé coréen, les tortures et les corps abandonnés aux vagues ou aux mines aveugles. Sans tout comprendre, le lecteur déambule lentement dans la nuit blanche étoilée de flocons (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2023/09/25/impossibles-adieux-han-kang/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Rentrée littéraire 2023.

Gyeongha est en proie à des cauchemars récurrents qui l'emmène dans un cimetière envahi par la mer.
Lasse et solitaire, elle décide d'en finir et rédige ses dernières volontés sans savoir à qui les adresser.
Elle fait le tri de ses possessions, sort de chez elle, lorsqu'elle reçoit un message de son amie Inseon. Cette dernière, hospitalisée d'urgence à Séoul, lui demande de se rendre chez elle, sur l'île de Jeju, pour nourrir son perroquet avant qu'il ne soit trop tard.
Sur l'île, une tempête de neige s'est abattue mais ce n'est pas le pire de ce qui attend Gyeongha. Inseon a archivé des documents, compilés de manière minutieuse, de l'un des pires massacres que la Corée ait connus et dont sa famille fut victime : la répression du soulèvement de Jeju en 1948.

Impossibles adieux et impossible oubli : l'écriture puissante, imagée et incantatoire de Han Kang fait éclater la mémoire traumatique enfouie de tout un pays.

L'autrice sud-coréenne nous livre des pages de toute beauté sur l'amitié, le deuil et le devoir de mémoire.
Merci aux Editions Grasset qui m'ont permis cette découverte via NetGalley.
#Impossiblesadieux #NetGalleyFrance


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Gyeongha fait régulièrement le même rêve, cauchemar même, depuis plusieurs années, et décide de laisser ses dernières volontés ; mais à qui les confier ? C'est alors qu'elle reçoit un appel de son amie Inseon qu'elle n'a pas vue depuis près d'un an. Cette dernière, qui réside sur l'île de Jeju a été hospitalisée car elle s'est tranché deux doigts en coupant du bois. C'est grâce à l'intervention de ses voisins qu'elle a pu être prise ne charge.

Mais, un de ses deux perroquets est resté sur place et n'aura pas assez à manger et surtout à boire, alors elle demande à son amie de se rendre sur l'île. Une tempête de neige s'abat sur le pays, le voyage est long, avion, car, et ensuite plusieurs kilomètres à pied sous la neige. Au cours de son périple elle se perd, puis retrouve son chemin, finit par arriver à la maison de Inseon, mais le perroquet est mort… Ainsi commence un long voyage, parmi les documents, témoignages qu'Inseon a pu recueillir au fil des ans sur la guerre fratricide de Corée, entre les partisans du communisme et ceux du « libéralisme », les milliers de morts dans les deux camps, l'omerta qui entoure les faits, notamment ceux qui se sont déroulés au cours de l'année 1948-1949.

Han Kang nous livre un récit plein de poésie sur cette tragédie, où les faits sont rapportés avec exactitude, mais entrecoupés d'onirisme, on ne sait pas toujours si on est dans le réel ou dans le rêve, dans le présent ou un passé assez récent, la tempête de neige étant tellement violente que l'on se demande si Gyeongha a pu en réchapper.

Je connaissais comme tout le monde cette guerre qui a abouti au partage du pays en 1953 entre la Corée du Nord, communisme où règne d'une main inflexible « Rocketman » et la Corée du Sud démocratique, mais je ne savais rien de l'ampleur des massacres.

J'ai beaucoup apprécié l'écriture, l'histoire entre les deux amies, et l'Histoire tout court ainsi que la réflexion sur l'adieu, qu'il s'agisse des relations présentes ou du passé douloureux : peut-on vraiment dire adieu, et qu'en est-il des souvenirs. C'est un livre qui va rester longtemps dans ma mémoire. Je l'ai terminé il y a une quinzaine de jours, mais j'ai eu besoin de laisser les émotions retomber.

Han Kang a reçu le prix Médicis Étranger pour ce roman.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Grasset qui m'ont à nouveau fait confiance en me permettant de découvrir ce roman et son auteure

#Impossiblesadieux #NetGalleyFrance !
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Roman qui vient raconter un épisode sombre de l'histoire de la Corée ayant fait des centaines de milliers de morts. Et c'est notre héroïne qui nous la décrit quand elle est invitée par son amie a rejoindre leur île, lieu de l'enfance, de la famille mais aussi des massacres. le roman est fait en deux temps, et de manière plutôt décousue (comme si on ne savait pas comment dévoiler un secret si lourd, et qu'il valait mieux le faire sous forme onirique presque). Une première "partie" plus poétique et imaginaire, usant des mots pour cela (neige, vent, fantôme) ; on devine que quelque chose est tendu. C'est dans le second temps, située dans le réel que l'on découvre les faits. Si on peut être touché par ce drame, ce roman, malgré sa poésie, et son Prix Médicis étranger 2023, m'a laissé sur l'autre rive.
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"À la fin de la Seconde Guerre mondiale en 1945, la Corée a été divisée en deux zones par les États-Unis et l'URSS. En 1948, le Sud et le Nord se constituèrent chacun en un État indépendant, un Nord communiste, et un Sud sous influence américaine. En 1949, l'armée sud-coréenne a réprimé férocement un soulèvement paysan sur l'île de Jeju, tuant entre 14 000 et 60 000 personnes. La guerre de Corée commença en juin 1950, le Sud était soutenu par les États-Unis et le Nord par la Chine. L'armistice de Panmunjeom (signé en 1953) met fin aux combats."

C'est ce que l'on peut lire dans Wikipedia, et qui me parait nécessaire d'avoir toujours à l'esprit pour comprendre l'enjeu du roman.
Dans la première partie, on voit la narratrice arriver sur l'île de Jeju où elle doit nourrir le petit perroquet de son amie hospitalisée à Séoul. Mais elle arrive en pleine tempête de neige. Les descriptions de la neige, de la nature, du moindre détail, est extrêmement poétique, comme savent le faire les auteurs asiatiques. L'arrêt sur ces détails, comme par exemple sur la formation d'un flocon de neige, fixe le temps dans la réalité de l'instant présent. La poésie de ces instants va laisser place, avec la tombée de la nuit, à l'imaginaire, aux fantasmes de la narratrice. le réel va peu à peu basculer au plus près de la pensée de la narratrice, ce qui va nous amener au second chapitre.
C'est alors que la lecture du roman va s'avérer un peu plus complexe et obliger le lecteur à se perdre dans une narration qui mélange les époques. Après la découverte de la mort du perroquet, c'est Gyeongha, qui va devoir reconstituer le puzzle de l'histoire de la famille d'Inseon, sur l'île de Jeju. A travers les documents conservé par Inseon, elle-même réalisatrice de court-métrages historiques, Gyeongha va découvrir la vérité sur les massacres liés à la scission entre les deux Corées qui va déclencher la guerre en 1950, fixant la ligne de démarcation au 38e parallèle. C'est là que lecteur occidental se perd largement. On reste sensible à la poésie de la narration, mais les faits m'ont complètement échappés. On comprend bien qu'il y a eu des massacres, mais on n'en comprend le sens que lorsqu'on se documente sur l'histoire de l'île de jeju.
Ce roman reste pourtant très agréable à lire dans une première partie et pour la deuxième, une découverte de l'histoire de la Corée, souvent ignorée par le lecteur occidental. le tout dans un style au charme tout asiatique.
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Ce roman a failli se transformer en impossible lecture pour ma part. Je me suis parlé fort. J'aime beaucoup cette romancière coréenne Han Kang, découverte avec La végétarienne(International Booker Prize 2016).
Mais l'atmosphère glaciale, les bourrasques de neige, la bougie qui fond et l'obscurité, ça ressemble trop à une tempête hivernale au Québec. Ça instille une claustrophobie mes amis(es)!
Mais nonobstant cela, je retrouve une autrice qui sort des sentiers battus. Qui se plaît à saupoudrer de l'atmosphère bizarre sur des comportements étranges. Il faut se laisser porter, se pardonner de ne pas tout comprendre, et que passe la tempête!

Nous sommes en présence de deux amies, Gyeongha, écrivaine en mal de vivre, qui a la tête pleine de cauchemars et qui se dirige depuis quelques années vers la mort qui l'attire; et Inseon, hospitalisée à Séoul suite à un bête accident de menuiserie.
Inseon insiste auprès de Gyeongha pour qu'elle se rende sur l'île de Teju, dans sa maison, pour donner de l'eau à son perroquet qui est seul. Après hésitation, Gyeongha se précipite à l'aéroport pour prendre le prochain avion; sans se douter qu'une tempête de neige fait rage sur l'île et que les transports seront compliqués, mettant sa vie en danger. Mais qu'importe sa vie… alors qu'il y a eu tellement de morts sur cette île.

Han Kang utilise le symbole de l'oiseau, de la tempête, des arbres pour raconter les atrocités commises à la fin des années 1940 par l'armée coréenne et par des miliciens : 30 000 morts (10 % de la population de l'île). Une page sombre de l'histoire moderne de la Corée du Sud.

Dans la maison sans électricité et sans eau, dans un isolement complet, Gyeongha s'empare de l'histoire familiale, la récupère pour mieux comprendre la relation de son amie Inseon avec sa mère. Cette partie du livre est très inspirée et touchante. J'avoue quelques larmes.
« Ma mère fendait le vent de son corps comme les ciseaux découpent un grand tissu de coton. »

Le massacre de civils, qui a un lien avec la mère, est impressionnant et crève coeur. Cette histoire méconnue pour ma part, est bien traitée par l'autrice, mélange de poésie et d'atrocité. J'ai un coup de coeur pour ce livre, mais à retardement. Pour moi, pendant un certain temps, je ne m'en allais nulle part… mais c'est ça aussi une tempête de neige, on s'y perd pour mieux se retrouver!
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Gyeongha, la narratrice, hantée par des cauchemars récurrents et accablée de migraines invalidantes, incapable d'écrire, est sur le point de renoncer à la vie lorsque son amie Inseon, ancienne collègue de travail, lui envoie un appel à l'aide par SMS. Hospitalisée d'urgence à Séoul, elle ne peut rentrer chez elle sur l'île de Jeju. Gyeongha, peut-elle se rendre à son domicile où Ama, son perroquet blanc, risque de mourir si personne ne vient le nourrir. Se sentant responsable de l'accident d'Inseon, Gyeongha prend aussitôt l'avion, en pleine tempête de neige, pour sauver Ama. La nuit même, réunies comme par enchantement dans la maison d'Iseon, en plein blizzard, sans eau ni électricité, le temps que dure la flamme d'une bougie, les deux amies s'enfoncent dans le passé de Jeju.
La neige est omniprésente dans ce roman hallucinant et hallucinatoire. Elle hante chaque page, modifie les perceptions, rend aveugle à l'inessentiel et souligne ce qui a été oublié et refuse de l'être. Il est en effet ici question de mémoire : le souvenir traumatique d'un passé sanglant que la Corée du sud plongée dans plusieurs années de dictature a oublié jusqu'à une période récente. Il s'agit en particulier des exécutions arbitraires et massives commises sur l'île de Jeju par la police et l'armée aux ordres du gouvernement nationaliste de Syngman Rhee entre 1948 et 1950. Des centaines de personnes soupçonnées de sympathie communiste furent également arrêtées et envoyées en prison sur le continent. La plupart ne sont jamais revenus. Han Kang fait de ces évènements tragiques la matrice de son livre. Elle les reconstitue pièce par pièce à travers les rêves de Gyeongha, hantée par des visions récurrentes de morts, sous la forme de tronc noir se détachant sur le blanc de la neige et d'ossements sans sépulture submergés par les flots, et les souvenirs d'Iseon, hérités de sa mère et de son père. Ceux-ci ont survécu aux massacres perpétrés sur l'île mais l'oubli est impossible.
Dans ce roman, Han Kang rend justice aux milliers de morts restés sans sépulture et à leur famille qui ont attendu pendant des années que l'état les autorise à rechercher les corps disparus de leurs proches. Impossibles adieux car est-il possible d'oublier ce qui a été enfoui au plus profond de la mémoire collective ?
Un roman poignant dont il est difficile de se détacher.

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