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EAN : 9782376974284
288 pages
Ynnis Edition (08/11/2023)
3.38/5   16 notes
Résumé :
Moeka, une petite fille qui vient de perdre ses parents, est dans le train qui la conduit à Kozaki.
A bord, elle et les autres passagers, dont Yurie qui cherche à échapper à un mari violent, sont victimes d'un accident causé par un tsunami.
Perdues, Moeka et Yurie sont recueillies par Kiwa Yamana, une dame âgée.
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Seconde publication de Sachiko Kashiwaba en France après La cité des brumes oubliées, toujours aux excellentes éditions Ynnis, La maison des égarées est à nouveau un réel plaisir de lecture.

Cette histoire publiée en 2015 au Japon prend son inspiration dans le séisme et tsunami de 2011, et se situe dans la préfecture d'Iwate, dans la partie nord du Tohoku, région qui a également souffert de la catastrophe. C'est aussi la région des créatures légendaires du folklore japonais, yôkais et kappas.

La catastrophe crée le hasard de la rencontre entre trois femmes de générations différentes. La vieille et énigmatique Kiwa, toujours prête à aider les gens dans la nécessité, Yurie, qui fuit son mari violent et va se faire appeler Yui, et la petite Moeka, qui se fait appeler Hiyori, dont les parents sont morts dans un accident de voiture. le choc psychologique lui a fait perdre l'usage de la parole, et elle s'est enfuie vers ces terres où le séisme survient. Son oncle la recherche pour la recueillir. Les trois femmes vont cheminer ensemble et bientôt former une véritable famille de coeur, habiter chez Kiwa dans une maison sur un promontoire donnant sur cette mer la nourricière et cruelle.

Si Kiwa commence par raconter des histoires de yokaïs, des créatures hostiles, le démon Agame aux yeux rouges et son complice le serpent des mers, ne vont pas tarder à se manifester dans le paysage de ce village de Kitsunezaki, pour perturber la vie de nos héroïnes et des habitants. Ils se nourrissent de leurs pensées, de leurs envies de revoir des proches dont ils ont perdu le contact avec la catastrophe. Manipulant les esprits, ils veulent en faire des zombies attirés irrépressiblement vers la mer qui les engloutira. Ils sont d'autant plus redoutables qu'ils peuvent prendre forme humaine. Heureusement les trois femmes les ont démasqués. Elles vont se rendre à Tôno, la ville natale de Kiwa située non loin de là, pour mobiliser d'autres créatures extraordinaires, jizos, loups, renards et autres fantômes volants, qui elles vont protéger les humains. La lutte finale approche…

Le scénario est plutôt original, permet de faire connaissance avec le folklore japonais (il y a bien un petit site muséal qui cultive la légende des kappas près de Tôno), c'est frais, alerte, le côté bons sentiments est présent mais sans excès, ou est édulcoré par une action, un rythme plus enlevé que dans nombre de romans japonais souvent plus statiques.

Le fond du propos est sans doute de croire en une résilience après la catastrophe, les vies individuelles ne sont pas foutues, on peut se reconstruire, il faut y croire, et la solidarité collective peut aider la région à se relever. le message est aussi une humilité devant la mer, dont les Japonais sont tellement tributaires, et plus généralement devant la nature et ses kamis et fantômes, bien ancrés dans la tradition et la religion shintô en particulier.

On peut espérer que d'autres productions de cette auteure très prolifique et souvent inspiratrice d'animés nous seront proposées par les éditions Ynnis notamment, que je remercie ainsi que babelio pour ce deuxième rendez-vous avec Sachiko Kashiwaba.
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Trois personnages se retrouvent après un tsunami. Chacune traine "ses casseroles", des épisodes de vie douloureux et qui les amènent à former une communauté d'entre aide. Ce récit pourrait être une "simple" histoire de collaboration, mais des créatures du folklore japonais viennent s'inviter dans l'intrigue.

C'est un roman jeunesse qui se lit bien et les illustrations ajoutent au charme de cette lecture avec j'ai passé un bon moment mais sans plus car j'ai trouvé certains aspects trop descriptifs là où j'attendais un peu plus de profondeur, notamment sur les personnages, leurs parcours et leur chemin vers la résilience.
Il n'en reste pas moins que j'ai apprécié cette lecture.

Je remercie pour cela Babelio et les éditions Ynnis que je ne connaissais pas du tout et dont je regarderai le catalogue d'un peu plus près désormais.
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Je remercie les éditions Ynnis et Babelio pour l'envoi de ce roman dans le cadre de l'évènement "Masse Critique Babelio"
Le tsunami qui frappe le Japon en 2011 crée une onde de choc qui va ébranler les fondements mêmes de la société japonaise. C'est dans ce contexte mouvementé qu'une fillette orpheline et muette, une jeune femme fuyant un mari violent et une étrange vieille dame vont lier leur destin et former une sorte de cellule familiale alors que rien ne les prédestinait à se rencontrer. Ces trois personnes isolées vont donc tenter de reformer une nouvelle famille avec une injonction tacite : ne rien dévoiler de sa vie d'avant le tsunami. 

L'administration japonaise tente de trouver un refuge pour toutes les personnes déplacées. C'est sous des noms d'emprunt que la nouvelle famille va s'installer dans une maison entourée d'un jardin prés de la mer.

Le quotidien reprend ses droits et la petite famille investit sa nouvelle vie. La fillette qui s'appelle maintenant Hiyori est inscrite à l'école. Sa nouvelle maman s'appelle maintenant Huy et Kiwa la grand-mère. le nouveau foyer s'organise. 

Cependant, si on connait un peu le passé de Hiyori et Huy celui de la grand-mère reste obscur. Ce mystère suscite l'intérêt de Huy. Et c'est ainsi que l'on pénètre peu à peu dans la mythologie japonaise. Tout d'abord avec les contes que raconte Kiwa mais surtout à cause de phénomènes étranges qui viennent perturber la réalité et éveille la curiosité. Mais qui est donc cette vieille dame qui échange des politesses avec les "Kappas" ?  Ces êtres surnaturels qu'on appellent aussi "yôkai", des entités issus du folklore et des croyances japonaises. Quelle est cette créature enfermée dans une grotte au fond de la mer ? Les Kappas sur ordre de la grand-mère ont pour mission de vérifier si la violence du tsunami n'a pas libéré le monstre. Kiwa continue de surprendre sa nouvelle famille en leur faisant découvrir  d'autres créatures imaginaires et en les invitant à chercher l'étrange maison des égarées. 

Ce roman nous offre une véritable immersion dans les croyances et les mythes japonais tout en rappelant le tragique évènement dont fut victime le Japon. Il est juste dommage que des maladresses dans l'emploi des qualificatifs, quand il s'agit de parler des personnages, desservent le roman. On comprend qu'il  s'agit d'éviter la monotonie des répétitions, mais le choix de dire par exemple "l'élève de CM1 ou l'écolière ou bien la mère de substitution..." pour éviter de répéter les prénoms alourdit considérablement le style et dessert le texte. Peut-être est-ce une subtilité perdue dans la traduction ? J'ai manqué ne pas continuer ma lecture à cause de cela. Mais la fin du roman est mieux écrite ou mieux traduite ? 
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Si j'ai eu envie de découvrir ce roman japonais, c'est en grande partie car l'autrice, Sachiko Kashiwaba, est celle qui a imaginé le roman ayant inspiré le Voyage de Chihiro, un de mes Ghibli préféré.
La maison des égarées est son second roman traduit en français, et est inspiré par le tremblement de terre et le tsunami qui ont frappé le Japon en 2011.
C'est un événement qui a beaucoup marqué les esprits, et cela se ressent dans cet ouvrage. le début du récit, qui commence juste après le tremblement de terre, est très réaliste, en particulier la scène du tsunami, où l'on ressent bien la panique qui prend aux tripes.

Puis nous découvrons Moeka, Yurie et Kiwa. Trois femmes isolées, mais qui vont se soutenir face à l'adversité. Kiwa va prendre sous son aile Moeka, qui a perdu ses parents et Yurie, qui fuit un compagnon violent. En apparence, elles sont unies par les difficultés matérielles induites par la catastrophe, même si on comprend vite qu'en réalité, les blessures qu'elles ont à soigner sont bien plus profondes. C'était très touchant de les voir s'attacher les unes aux autres, prendre soin des autres, s'inquiéter pour elles plus que pour soi-même... et finalement former une communauté qui s'apparente de plus en plus à une famille, mais de celles qu'on choisit.

Entre drames personnels et catastrophe naturelle, l'autrice utilise cette réalité bouleversée comme point d'ancrage d'un univers fantastique qui se mêlerait au nôtre. Yôkai et légendes du folkore japonais prennent vie dans notre réalité, à la façon d'un conte populaire. C'était très inventif, et j'ai adoré cet aspect du récit! Comment dire que j'imaginais totalement cette histoire mise en image par le grand Miyasaki !

La maison des égarées est un roman qui s'adresse plutôt à la jeunesse. A ce titre, le vocabulaire utilisé reste simple, et le texte n'est pas trop long. le rythme est même assez soutenu pour un roman japonais, ce qui doit permettre de soutenir l'attention des plus jeunes lecteurs.
Cependant, en tant qu'adulte, on peut tout à fait en faire une lecture plus profonde, une ode à la résilience, à la force de l'être humain qui peut se relever après une catastrophe, pour peu qu'il reste uni avec ses semblables, et respectueux du monde qui l'entoure.
Je dois dire que j'ai beaucoup apprécié les nombreuses illustrations, qui sont un vrai plus pour ce roman!

Bref, je ressors conquise par la lecture de ce roman, et plus déterminée encore à découvrir enfin le premier roman de l'autrice édité par Ynnis, La cité des Brumes oubliées, qui n'est autre que le roman ayant inspiré le Voyage de Chihiro. J'ai hâte!
Merci beaucoup aux éditions Ynnis pour l'envoi de ce roman.
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Une roman jeunesse/YA émouvant et d'autant plus quand on sait que l'autrice s'est inspirée du séisme et tremblement de terre qu'a vécu le Japon en 2011.

Cette histoire se déroule après un tremblement de terre et un tsunami, et nous suivons la vie des habitants après cette catastrophe, certains ont quitté le village de Kitsunezaki et d'autres comme Yuri et Moeka y sont arrivé pour recommencer une nouvelle vie. Nous découvrons donc ces 2 personnages qui ont un passé douloureux et qui cherchent à aller de l'avant. Avec l'aide et l'accueil de Kiwa, une grand-mère mystérieuse et vivant seule, elles vont ainsi changer de nom et découvrir leur nouvelle maison (chez Kiwa), leur nouvelle vie et leur nouvelle colocataire. En effet Kiwa a certaines particularités et elle aime également raconter des histoires contant le folklore japonais. Ces yokaïs, démons et autres créature et figures sacrées vont d'ailleurs faire leur apparition dans le village de Kitsunezaki, ce qui va surprendre les 2 citadines qui ne s'attendent pas à ce qui va se passer au coeur de cet endroit qui était paisible.

J'ai beaucoup apprécié cette lecture qui met en avant le folklore japonais ainsi que la culture, la tradition, la religion ou encore les croyances japonaises. C'est également un roman avec des sujets et thèmes parfois difficiles tel que le deuil ou encore la violence conjugale. Mais c'est également un récit avec de bons sentiments où nous retrouvons les thèmes de la confiance en soi, d'espoir, de reconstruction, d'acceptation, de but commun, de found family et d'amour. Un récit tranche vie où contes et légendes s'entremêlent. le scénario est plutôt original, il y a une touche d'action, la lecture est fluide et les personnages touchants, même si j'aurais aimé qu'ils soient un peu plus développés et avec un peu plus de profondeur, ça ne m'a cependant pas empêché de les apprécier et de les trouver courageuses et fortes. Je rajoute que j'ai apprécié le clin d'oeil à Alice au pays des Merveilles et également les illustrations qui sont toujours un plus.

C'était le premier roman de l'autrice que je découvrais, j'ai également « La Cité des brumes oubliées » dans ma pal et je le lirais avec plaisir prochainement. Je regarderais aussi dans les prochains jours, le film d'animation sorti il y a quelques années.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
La doyenne leur apprit qu'elle baotisait tous ses chats Petit-Bonheur.
- Petit-Bonheur ? Un petit bonheur peut en amener un grand, pas vrai ? commenta Yii en posant le regard sur l'enfant, qui acquiesça.
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La saison des pluies se terminait alors que le vent humide et froid des montagnes du nord se faisait sentir plus encore chaque jour qui passait. On appelait ce vent le Yamase.
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Les fleurs n'ont pas besoin de maître pour s'épanouir.
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