Moon Deer

Une BD qui vous demandera deux lectures.
Par chance, les dialogues sont tellement peu nombreux que cela ne devrait pas prendre plus de 20 minutes.
De mon côté, la première lecture a été décevante, les pages se tournent trop vite et j'avais le sentiment d'être face à un beau travail d'illustration mais pas tant de narration. La seconde lecture a remédié à ce problème et, en feignant la surprise (car le "twist" est quand même éventé au bout d'un moment) je me suis surpris à analyser les doubles-sens à côté desquels j'étais passé en première lecture et j'ai été surpris de voir comment la présentation avait orienté mon analyse. C'était sympa et ça vaut donc le coup rien que pour ça, mais je n'arrive pas à me départir de ce sentiment en première lecture d'un grand moment de lassitude à force de tourner des pages qui n'apportent pas grand chose.

Moon deer est un petit cerf, seul avec un oeuf, qui voyage dans un vaisseau spatial.

La couverture, sur des tons noir, marron, rose, attire l'oeil. En feuilletant, on découvre différentes planètes, peu de textes, une poursuite entre deux personnages pour être en possession de l'oeuf.

On commence avec une perte de repères sur le contexte et l'objectif, mais, progressivement, on va comprendre cet univers jusqu'au retournement final.

J'ai eu du mal à entrer dans l'histoire, avec des scènes de destructions que je n'arrivais pas pleinement à situer. J'ai ensuite apprécié le message délivré sur la société et l'écologie. Sans pouvoir vraiment expliquer pourquoi, je reste cependant mitigée, malgré une exploration du manichéisme plutôt réussie.

Une chose est certaine, bien que le petit cerf fasse penser à un nounours, cette oeuvre s'adresse exclusivement à un public adulte en raison de la violence et des mutilations représentées dans certaines cases.

Même si ce roman graphique m'a moins plu que d'autres, je reviendrai sans doute vers cette nouvelle maison d'édition, bubble éditions, qui souhaite faire émerger de jeunes talents et qui a édité des anthologies du 9e art pour un panorama des classiques en BD, mangas et comics.

Pour finir, cette oeuvre m'a aussi permis de découvrir qu'ulule, plateforme de financement participatif, pouvait contribuer à la sortie de nouvelles bandes dessinées.

J'ai lu cette BD par un ami qui me l'a prêté, enthousiaste à la lecture. Je l'ai embarqué pour la lire à tête reposée et bien disposé, afin d'avoir un avis plus favorable.
Et au final, je ressors de cette BD avec une curiosité pour l'auteur et une envie de découvrir ce qu'il va produire ensuite.

Cette première BD (semble-t-il) a les qualités d'un auteur qui n'a pas voulu faire trop rapide et facile, mais quelques défauts que j'imputerais à une première oeuvre, surtout dans le dessin selon moi. le scénario est assez lent, prenant le temps de développer son univers jusqu'à quelques révélations finales qui font surprenantes car je n'attendais pas tellement un retournement ou une remise en question de ce qui s'est déroulé auparavant.
Cela dit, l'histoire reste assez simple et contemplative, même si elle incite à une relecture, notamment dans certaines petites scènes, qui prennent un autre éclairage une fois la fin découverte. C'est surtout une longue course-poursuite dans l'espace avec l'exploration de certains lieux dans une histoire que l'on découvre petit à petit.

Le dessin est très doux, en rondeur avec des jolies couleurs. Si je voulais chipoter, je dirais que c'est un dessin assez peu adapté à l'idée de la BD, mais c'est du chipotage, le contraste entre le dessin et le propos aidant justement à induire quelque chose. Cependant, le vrai reproche que j'aurais c'est que la taille du dessin est parfois trop problématique : il faut parfois relire doucement pour comprendre la page et l'organisation de celle-ci. La lisibilité en souffre parfois, et c'est dommage parce que la façon de représenter en pâti du coup. C'est souvent en gros plan, et de fait la lisibilité de l'action est parfois confuse, même si le sentiment d'urgence est bien retranscrit.
Pour moi, c'est le gros bémol que je vois avec cette BD : parfois, elle manque de lisibilité et de clarté dans la façon de représenter en page. Peut-être parce qu'elle est très découpée en gaufrier, peut-être, et qu'elle aurait méritée des cases plus aérées et moins cloisonnées. Ou alors il s'agit d'une gestion des couleurs ?

Ce défaut passé, je dois dire que la BD reste assez bonne et me rends curieux sur la suite de l'auteur. Il a une façon de faire qui me plait bien, a quand la prochaine ?

Je suis allée à la fête de BD d'Andenne (ville en Belgique) et je souhaitais profiter de cette occasion pour découvrir un auteur que je ne connaissais pas et qui était présent pour me la dédicacer (tant qu'à faire). J'ai tout de suite été attirée par ce petit cerf-astronaute trop mignon et les magnifiques illustrations. Je suis une fan de sciences spatiales et de science-fiction et, le vendeur, m'a dit qu'il y avait un petit twist intéressant sur la fin.

Après une discussion avec le jeune auteur-illustrateur, Yoann Kavege, j'apprends que c'est sa première BD et que "Moon Deer" lui ai venu d'un coup en entendant le prénom "Moundir" dans Koh Lanta. Une révélation...

ça, c'était pour l'anecdote. du point de vue de ce bel ouvrage, je n'ai rien à redire au niveau des couleurs, des dessins, et de la mise en page. C'était magnifique.

D'ailleurs, le seul et l'unique adjectif que j'ai trouvé pour décrire l'ouvrage c'est "contemplatif"...

Il n'y a quasi aucun dialogue, on tourne les pages inlassablement. Je n'étais pas emballée, rien ne me donnait envie de connaitre la fin et même le fameux twist ne m'a pas donné de petite excitation. Les trois quart des cases n'apportent en fait rien à l'histoire, c'est un peu toujours la même chose (un petit cerf qui essaye de fuir une méchante créature pour sauver un oeuf dans un univers vide et silencieux), et j'ai même du relire... heu re-regarder certaines planches pour essayer de comprendre ce qu'elles apportaient à l'histoire.

Mais bon, ça reste un très bon premier travail et je serai très heureuse de suivre la carrière de ce jeune BDiste prometteur :)

Un petit cerf cosmonaute qui va de planètes en planètes dans son petit engin spatial, protégeant un oeuf auquel il tient plus que tout. Mais il est poursuivi et traqué par un mystérieux cavalier de l'apocalypse. On pourrait croire en premiers lieu à un livre illustré pour enfant mais l'histoire se révèle plus violente. Très peu de mots et de paroles sont échangés dans ce roman graphique quasi muet.