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3,9

sur 846 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est en livrant du charbon au couvent , que Bill Furlong tombe sur une jeune fille dans la réserve, pieds nus, et visiblement mal en point.
" On " aura beau lui dire, lui conseiller d'oublier cet événement, Bill n'y arrivera pas. Il faut dire qu'il est père de cinq filles, et fils d'une fille-mère , qui sans la bonté de sa patronne aurait été à la rue. Aussi, la douleur de cette jeune personne le touche. Il faut dire aussi qu'on en entend des vertes et des pas mûres sur ce qu'il se passe derrière les hauts murs du couvent dans lequel des religieuses catholiques, feraient travailler des filles non mariées, et qu'elles revendraient leurs bébés.... Et que le couvent se porte magnifiquement bien , financièrement...


C'est un tout petit livre ( 112 pages) qui laisse un goût de "trop peu" quand on le termine. Je ne suis pas friande de ce format car quand c'est bien, à peine on s'est jnstallés dans l'histoire, qu'on doit lui dire adieu, je trouve toujours ce format frustrant.
L'histoire s'arrête, là où il aurait été intéressant qu'elle continue. J'aurais aimé voir comment ce personnage masculin allait faire en sorte d'aider ces filles, comment l'affaire allait être médiatisée... J'aurais aimé voir décrits les conditions de vie de ces filles au couvent. Etaient-elles maltraitées? L'auteure aurait pu ajouter un autre personnage, qui nous aurait fait pénétrer dans ce couvent, peut-être en y étant amenée par sa famille. Voir tout cela aurait permis au lecteur de develloper son empathie pour les victimes qui nous sont à peine présentées.

La dernière blanchisserie de Magdalen d'Irlande a été fermée en 1996. Et bien que le roman se déroule en 1985, on a l'impression d'être au début du XXème siècle, et même bien avant. Cela donne une ambiance décalée, surprenante. ( le métier du père déjà, qui livre du charbon, de l'anthracite, du bois... La présence écrasante de la religion, la famille va deux fois à la messe dans la journée. le manque d'argent qui transparait chez certains clients de Bill Furlong, la sobriété des cadeaux de Noël, etc...)

Une histoire qui aurait pu être passionante, avec quelques chapitres en plus...
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Bill Furlong est marchand de charbon dans la région de Waterford en Irlande . Au milieu des années 80, il côtoie le peuple qui a du mal à joindre les deux bouts. Finalement, avec ses cinq filles et sa femme, il fait presque partie des privilégiés.
Pourtant la vie de ne l'a pas épargné, lui qui ne connait pas son père et dont la mère, servante, est morte jeune . Heureusement que Mrs Wilson a veillé sur lui !
un jour, Bill encontre une jeune fille en haillon aux abords d'un monastère, sur lequel courent plusieurs rumeurs. Il est alors tiraillé entre la réalité et son passé.

Ce très court roman est tout en finesse et dresse un très beau portrait, celui de Bill dont j'ai évoqué quelques caractéristiques plus haut.
J'aurais aimé que l'on entre plus profondément dans l'histoire que pour moi l'on n'a fait qu'effleurer ici. Bien entendu que l'auteure a atteint son but avec ce récit condensé, mais cela a engendré une réelle frustration qui me laisse sur ma fin.
On notera que l'histoire , contemporaine , aurait presque pu se passer un ou deux siècles plus tôt si l'on excepte la voiture.
Un portrait d'un taiseux besogneux , rongé par la non connaissance de sa propre histoire , très réussi. Mais il me semble que l'on aurait pu l'accompagner bien plus longtemps et élucider le mystère de ce monastère.
N'hésitez pas à vous faire une idée , c'est très bien écrit et ne prend pas beaucoup de temps de lecture.
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Bon ! Il fait trop froid pour aller se promener alors j'enchaine... Comme l'avez appris dans le résumé, ça parle d'un hiver dur, de Noël, et d'un homme au grand coeur qui aide son prochain. Pas grand-chose de plus. La magie de Noël est respectée. Tout est dans le style, les détails ; ). Si vous aimez les livres d'action, choisissez autre chose. Disoulé cette critique est, à l'image du livre, courte... Pas granch à dire ! C'est moyen moyen.
Lien : https://vella.blog/
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« Si l'on veut avancer dans la vie, il y a des choses qu'il faut ignorer pour avancer ». Sentence égoïste s'il en est, mais que tout le monde semble appliquer dans ce petit village de New Ross, en Irlande. Tout le monde sauf Bill Furlong, qui ne pourra rester insensible à l'injustice et au déclic qu'elle provoque en lui.

En cette veille de noël 1985, Bill Furlong, qui possède une petite entreprise de chauffage, se rend au couvent du Bon Pasteur livrer la commande de bois que les soeurs lui ont passée. de nombreuses rumeurs courent sur cet établissement et sa blanchisserie attenante, qui accueillerait et exploiterait des filles-mères que leurs parents ont bannies avant de vendre leurs bébés à des familles fortunées. Bill n'y a jamais fait plus attention que cela, même quand il avait rencontré il y a quelques temps des pensionnaires désespérées qui lui avaient alors demandé de l'aide. Mais en cette veille de noël, remué comme chaque année à cette période par ses traumatismes d'enfance — sa mère a accouché de lui à 15 ans et il n'a jamais su qui était son père —, et choqué d'avoir trouvé une des pensionnaires enfermée en pleine nuit glaciale dans la remise à charbon, il lui devient impossible de se taire, malgré l'influence des soeurs et les répercussions que cela pourrait avoir sur sa propre famille.

Dans ce court roman d'à peine une centaine de pages, Claire Keegan ne décrit pas tant ce qui se passe entre les murs du couvent et de sa blanchisserie — on ne sait ce qui s'y passe quasiment que par la rumeur — que les émois intérieurs d'un homme encore traumatisé par son enfance. Sa mère a eu la chance d'être conservée à son poste par son employeuse, ce qui lui a permis d'aller à l'école et d'avoir un métier qui lui assure un certain confort financier (celui de ne pas avoir de dettes). Mais il en reste inquiet de ne pas réussir à assurer l'avenir de ses filles, tout en se plaignant de l'aspect mécanique de sa vie (recommencer les mêmes tâches encore et encore au fil des jours). À travers ce personnage, c'est aussi une Irlande rurale que l'autrice décrit, avec ses grandes difficultés financières, et cette impression à la lecture d'être à une époque bien antérieure à 1985 !

Claire Keegan décrit dans une langue magnifique un homme courageux, et bon, même s'il sait que l'aide qu'il va apporter à une fille dans la même situation que sa mère alors, va lui apporter des ennuis. Et malgré les conseils de sa femme et d'une amie qui lui enjoignent de ne pas le faire, tant le couvent des soeurs est puissant dans la région. Ce roman constitue ainsi un hommage aux victimes du couvent de la Madeleine qui enferma contre leur gré près de 30 000 jeunes femmes, dans un but de rééducation contre leurs « moeurs légères », même si j'aurais aimé que ce sujet soit un peu plus présent dans le roman (je pensais d'ailleurs que c'était le vrai sujet, et non pas la recherche d'apaisement d'un homme par l'aide à plus faible que lui).
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Dommage, le sujet du scandale des blanchisseries des Magdalen est survolé dans ce livre trop court.
L'auteure a ouvert une porte mais j'ai eu l'impression qu'elle me l'avait claquée au nez et que je n'ai pu qu'entrapercevoir la pièce principale de la maison, après avoir patienté trop longtemps dans le vestibule !
Pourtant, l'angle de vue était intéressant : la réaction d'un homme face à une injustice faite à des jeunes femmes, mères trop tôt, déshonneurs de leurs familles, recluses dans un couvent, corvéables à merci dans l'indifférence générale de la population alentour.
Même si l'écriture est fine, les réflexions des personnages belles et justes, je ne les ai pas trouvées assez fouillées. Je n'en ai pas su assez pour entrer en empathie avec eux. Je me suis ennuyée, la première visite de Furlong au couvent n'arrive qu'à la page 63, donc sur un total de 112, forcément, ça ne permet pas d'approfondir le sujet et je suis restée sur ma faim.
Beaucoup de questions sont lancées par Claire Keegan sur l'identité véritable du père de Furlong, sur la rencontre de Bill avec une jeune fille du couvent et ses conséquences sur sa vie personnelle, familiale et sociale, mais nous n'aurons presque aucune réponse. Je ressors de cette lecture frustrée avec l'impression d'avoir perdu mon temps à lire ce qui ressemble à un roman dont on aurait arraché la moitié des dernières pages…
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Un roman court mais profond, plein de pudeur.
Le roman se passe en Irlande en 1985. Bill Furlong dirige un magasin de livraison de charbon. Il est marié et a 5 filles. Il n'a jamais connu son père et a été élevé par la femme riche chez qui sa mère était domestique.
Bill a plutôt réussi sa vie mais il se sent triste, insatisfait et se pose beaucoup de questions. Un jour, alors qu'il vient livrée du charbon. Au couvent, il découvre des orphelines et filles- mères qui semblent maltraitées. Il va décider d'agir selon sa conscience, qu'elles que soient les conséquences pour lui.
Un joli roman où les choses importantes sont suggérées. Beaucoup de finesse et subtilité.
J'ai aimé.
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Bill Furlong est le gérant d'une petite entreprise de bois de chauffage. Bon père de famille, mari aimant, citoyen bien installé dans cette bourgade irlandaise des années 80, il mène une vie simple mais heureuse.
Le sort n'avait pas vraiment gâté cet homme élevé par une mère seule, tombée enceinte à 15 ans. Pourtant, domestique chez Mrs Wilson, une veuve fortunée, celle-ci ne l'a pas rejetée en apprenant sa grossesse et le petit garçon a pu grandir avec sa mère dans la grande propriété des Wilson. Ce qui est rarement le cas, Bill en a bien conscience.
Alors quand un hasard lui fait croiser la route d'une des filles du Bon Pasteur, le couvent de la ville, Bill s'interroge. La jeune fille est sale et très amaigrie, pieds nus dans la neige; le regard fuyant, elle réclame des nouvelles de son bébé…
Que se passe t'il vraiment derrière les portes cadenassées de la blanchisserie du Bon Pasteur ?
Les questions de Bill dérangent, mais l'homme ne veut plus fermer les yeux.

Claire Keagan revient dans ce livre sur le scandale des «Magdalene laundry», en Irlande. Des blanchisseries dans lesquelles on envoyait les jeunes filles «de mauvaises moeurs », souvent filles mères, pour y être exploitées.
Ce qui m'a plu ici c'est qu'elle n'aborde pas le sujet de manière frontal; en choisissant un personnage sans rapport direct avec les filles du couvent, comme une sorte d'incarnation de l'opinion général, elle pointe du doigt l'inertie de la population, qui pourtant savait.
Une indolence qui s'explique par la peur d'être montré du doigt, d'être mis au ban d'une société encore très rigide moralement à l'aube du 21eme.
Ce sentiment diffus d'impuissance est vraiment bien rendu et laisse le lecteur dans un état de frustration assez prégnant.

La fin m'a moins plu, trop abrupte et peut-être un peu naïve, mais ça reste un beau livre sur ce dramatique épisode de l'histoire irlandaise.
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Un texte très court qui se déroule en 1985 mais que j'ai eu du mal à situer à cette époque. L'atmosphère, l'histoire, me donnent l'impression que nous étions à une période plus ancienne.
Nous sommes avec Bill Furlong, un honnête homme, marchand de charbon et de bois. On revient sur son passé, il n'a pas connu son père et sa mère est morte quand il était enfant. Il a été élevé par Mrs Wilson, une riche veuve.
Il est marié, a cinq filles et est heureux même s'il se pose beaucoup de questions.
Un jour, lors d'une livraison juste avant Noël, il va découvrir avec stupeur que d'étranges choses se passent au couvent. Et il va prendre une importante décision.
C'est une lecture délicate et sensible mais malheureusement bien trop courte à mon sens. le livre évoque un scandale qui a ébranlé l'Irlande, celui des blanchisseries de la Madeleine, institutions religieuses dans lesquelles des jeunes filles étaient placées pour être "rééduquées" dans des conditions épouvantables.
Il est également question de ces couvents dans "Souviens-toi de Sarah" de Page Comann.
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Je soupçonne qu'il s'agit d'un cas d'attentes trop élevées, mais je suis un peu déçu. Pour commencer, la taille limitée m'a surpris : moins de 70 pages, alors que le thème qui est traité dans cette nouvelle, à mon avis, mérite plus. Comme Keegan elle-même le souligne dans sa note de clôture, l'Église catholique en Irlande s'est rendue coupable, selon un rapport officiel, de la détention et de l'exploitation systématiques de filles « tombées », de jeunes femmes qui ont eu des grossesses non désirées et dont les bébés ont dans certains cas été vendu pour de l'argent. La nouvelle de Keegan ne se concentre qu'indirectement sur cela. L'auteur se concentre plutôt sur le combat de conscience du simple charbonnier Bill Furlong, qui est confronté aux abus et se débat sur l'attitude à adopter. C'est bien sûr une perspective tout aussi intéressante, car c'est précisément l'essence de tout cas d'abus, quelle qu'en soit la nature : il y a trop de gens qui détournent le regard et n'osent pas prendre leur responsabilité.
Je ne vais pas nier que dans les conventions du genre de la nouvelle, Keegan fait certainement du bon travail, mais - comme dit - pour moi, cela pourrait être un peu plus.
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Je vais faire court avec cet avis, car hélas la magie n'a pas fonctionné pour moi. J'ai pourtant tellement aimé les autres écrits de Claire Keegan, sa novella Les trois Lumières et ses deux recueils de nouvelles, A travers les Champs bleus et L'antarctique.

Nous sommes en 1985 et Bill Furlong, est le propriétaire d'un commerce de bois et de charbon florissant. Marié à Eileen, il est l'heureux père de cinq filles. La quarantaine, c'est un type bien et discret, travailleur. Son destin n'est pourtant pas banal : sa mère, enceinte à seize ans a été reniée par sa famille, mais elle a eu la chance de trouver en sa patronne, Mrs Wilson, une riche veuve protestante, un soutien et un asile. Bill a ainsi pu bénéficier de la stabilité affectueuse d'un foyer, d'un toit et d'une éducation.

Mais cette année, depuis quelque temps, Bill ne se sent pas tout à fait dans son assiette. « Comment serait-ce, s'interrogea-t-il, s'ils avaient le temps de réfléchir et de faire une pause ? Leurs vies seraient-elles différentes ou presque identiques – ou alors vogueraient-ils à la dérive ? ». Il repense de plus en plus à son enfance. Puis un matin, quelques jours avant Noël, alors qu'il doit livrer du charbon au couvent blanchisserie de son village, il va faire une découverte déstabilisante.

C'est bien, il faut continuer à parler du scandale des Magdalen Laundries et dans Ce genre de petites choses, Claire Keegan l'aborde d'un biais plutôt original, à la façon d'un conte de Noël à la Dickens. Mais je n'ai pas retrouvé dans ce texte trop court la plume forte et envoûtante de l'auteure irlandaise. Je suis restée en retrait, trouvant le propos un peu fade, délayé, et la chute trop ouverte. Où est donc passée l'émotion ?

Ce genre de petites choses est donc une déception ; j'en attendais sans doute trop. Vivement le prochain Claire Keegan !
Lien : https://lettresdirlandeetdai..
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