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3,91

sur 616 notes
Il s'agit d'un court roman qui s'inspire en toile de fond de la sordide histoire des "couvents de la Madeleine" en Irlande, un scandale qui éclaboussa l'église catholique d'Irlande dans les années 80.
Un récit intelligent et empreint d'une belle profondeur où nous allons suivre les états d'âme de Bill Furlong, un marchand de bois et charbon, marié et père de cinq filles.
Bill a eu une enfance particulière, pas vraiment malchanceuse mais de celles qui font de vous un être différent, il est des questions qu'il se pose depuis toujours et le regard qu'il porte sur sa vie en cette veille de Noël est assez désenchanté.
Bill a reçu en héritage une certaine idée de ce que devrait être "le bien ou le mal", et la difficulté à vivre dans l'Irlande des années 80 ébranle ses convictions, c'est en effectuant une livraison de charbon au couvent que sa vie va basculer en même temps que ses illusions.
Un texte fort sur la conviction et le refus du mensonge quel qu'en soit le prix, j'ai beaucoup aimé le style, plein de sensibilité, j'ai aimé cette introspection qui amènera Bill à se dresser contre l'injustice et à se mettre en accord avec sa conscience.
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Le charbonnier est un homme bon. Contrairement à ses voisins ou à sa femme qui n'ignorent pas ce qui se trame derrière les hauts murs tessonnés du couvent, il va avoir le courage d'agir à sa hauteur en ce Noël 1985, quitte à s'attirer les foudres de tous, pour sauver ne serait-ce qu'une âme.

Un récit simple et court, plein de finesse aussi, pour suggérer l'enfer des blanchisseries Magdalen d'Irlande où près de 10000 femmes et filles ont été incarcérées et forcées de travailler. Des foyers de souffrances et de misère pour des mères célibataires et leurs nouveaux-nés, dont le dernier a fermé seulement en 1996, tenus par des religieuses intraitables (beaucoup de pensionnaires et leurs bébés sont morts), financés qu'ils étaient par l'Eglise catholique et l'Etat irlandais. Terrible et édifiant.

Challenge MULTI-DÉFIS 2021
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J'attendais depuis si longtemps de lire un nouveau texte de l'écrivaine irlandaise Claire Keegan ! C'est merveilleusement fait avec « Ce genre de petites choses » traduit par Jacqueline Odin qui illumine cette fin d'année 2020.

Claire Keegan n'écrit pas, elle peint des couleurs, esquisse des gestes invisibles à l'oeil nu , sonde l'âme avec intensité et profondeur.
Ce récit est le tableau généreux d'une vie simple dont la grande délicatesse cache la puissance des émotions enfouies. Ses mots sont comme la lave en fusion d'un volcan qui force le regard vers la réalité cruelle et sordide des filles-mères contraintes au travail forcé dans les blanchisseries tenues par des religieuses.

La saison et l'espoir nous rapprochent de ce récit sous forme de conte de Noël en estompant les lieux et l'époque.
Le décor qui nous fait entrer à pas feutrés et lents jusqu'au dénouement final m'a enveloppée dans sa douce chaleur. J'étais ailleurs dans un autre endroit beaucoup plus proche et accessible qu'il n'y paraît, le coeur humain grâce à aux mots si cristallins de Claire Keegan.

Son héro est Bill Furlong , un charbonnier que j'imagine en grand colosse supportant sans faillir tout le poids des sacs de charbon sur le dos. Pourtant, quelque chose en lui est prêt à se briser, à mourir même.

Va-t-il rompre l'affreux dicton selon lequel chaque année la rivière Barrow prend 3 vies ?
C'est un cadeau que je vous souhaite ardemment.

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Fiction basée sur des évènements tragiques révélés ces dernières années en Irlande. de 1922 à 1996, des milliers de jeunes femmes furent enfermées exploitées et maltraitées dans des couvents ou des établissements de blanchisserie avec la complicité de L'État, de l'Église catholique et d'une partie de la population.

Claire Keegan s'attache ici aux pas de Bill Furlong, marchand de charbon et de bois de chauffage, dans son quotidien pendant l'hiver 1985. Un homme simple, travailleur et honnête, né de père inconnu qui sans être riche mène une vie tranquille avec sa femme et ses cinq filles, et qui, conscient de la crise économique qui pèse sur la région, mesure la détresse et la pauvreté qui l'entourent. C'est à travers les yeux de cet homme, sensible et attentif aux autres, que l'auteure construit un récit sobre et lumineux. Ainsi, le lecteur découvre en même temps que le héros le terrible drame qui se joue derrière les murs du couvent.

Ses livraisons l'amènent au couvent voisin où il découvre des jeunes filles en haillons, effrayées et transies de froid, probablement employées à la blanchisserie réputée du couvent. de nombreux doutes planent quant à l'origine de ces femmes mais il se murmure que les soeurs exploitent des jeunes filles non mariées à qui on a retiré leurs enfants. Mais tout le monde préfère fermer les yeux par crainte de répercussions car l'église est très puissante dans ce pays.

Né d'un père inconnu, Bil Furlong connait sa chance d'avoir échappé à la pauvreté, protégé par la dame qui employait sa mère comme domestique, et qui l'a gardé à ses côtés lorsque sa mère est décédée à vingt-six ans. Aussi, son passé ressurgit avec force, et le sort de ces jeunes filles le tracasse au point qu'il ne peut pas oublier ce qu'il a vu et ressenti ce jour-là.

Mais c'est surtout lors d'une seconde livraison, qu'ouvrant la réserve à charbon du couvent, il découvre une jeune fille en détresse, grelottante et pieds nus, à même le sol glacial. La jeune femme y a vraisemblablement passé la nuit. La rumeur dit vrai, il ne peut donc plus détourner le regard, fermer les yeux, et dire qu'il ne sait pas… Il doit affronter un dilemme, oublier ce qu'il a vu, comme c'est la règle autour de lui, ou bien risquer beaucoup pour lui et sa famille face à la puissante institution religieuse.

L'histoire se déroule en 1985, cependant le lecteur a constamment l'impression de lire un roman écrit au 19ème siècle. Tout en finesse et en nuances, Claire Keegan évoque un des plus grands scandales de l'histoire irlandaise catholique et dresse le portrait d'un héros ordinaire et simple. Son récit nous invite à réfléchir et nous rappelle que le silence peut également être une forme de culpabilité.
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Voilà une histoire racontée de manière vraiment très juste et très sensible et qui m'a transportée.

Bill Furlong est un père de famille comblé dans l'Irlande des années 80. Avec ses 5 filles, une femme sérieuse et une entreprise de livraison de charbon, il s'est hissé à une position sociale que son origine – il n'a jamais connu son père – ne lui garantissait pas.
Tout va bien pour le mieux pour lui.

Alors, quand par hasard, alors qu'il livre du charbon au Monastère, il est confronté à la vision de ces jeunes irlandaises, honteusement utilisées par des travaux de nettoyage sans contrepartie, et en particulier face à cette toute jeune femme enfermée dans la cave à charbon, il va se trouver face à un cas de conscience.

Faut-il, comme sa femme et des voisins le lui conseillent, fermer les yeux et maintenir le secret pour ne pas se mettre à dos les puissantes religieuses du Monastère ?
Il y a pourtant cette toute jeune fille, enfermée dans la cave à charbons où il livre, qui semble si frêle, si mal traitée, et sans espoir.
C'est Noël qui s'approche, et Furlong doit livrer une dernière fois le matin de Noël.
Que va-t-il faire ?

« Etait-ce possible de continuer durant toutes les années, les décennies, durant une vie entière, sans avoir une seule fois le courage de s'opposer aux usages établis et pourtant se qualifier de chrétien, et se regarder en face dans le miroir ? » Tout est dit.

Claire Keegan excelle à décrire une atmosphère très irlandaise, tout en dépeignant un scandale qui n'a été définitivement étouffé que récemment. Cette histoire est dédiée aux femmes et aux enfants qui ont subi la claustration dans les blanchisseries de Magdalen en Irlande, une histoire vraie, ensuite portée à l'écran dans le film « The Magdalene Sisters ».

Dans cette longue nouvelle, ou ce court récit, elle a trouvé le ton parfaitement juste pour décrire un héros ordinaire, un homme du quotidien, qui va suivre son instinct plutôt que ce que lui dicte la prudence et qui rend ainsi un discret mais puissant hommage à celle qui l'a élevée comme son propre fils. Un superbe hommage posthume qui m'a complètement séduite.
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C'est la première fois que je lis cette auteure irlandaise…avec ce texte qui m'a attirée par le sujet tiré d'une histoire vraie , effroyable touchant l'Eglise catholique, en Irlande…Scandale dont j'avais eu connaissance en 2002, par le film bouleversant , irlando-britannique, de Peter Mullan (2002) , The
« Magdalene Sisters »….

Claire Keegan transpose cette histoire vraie terrifiante et choquante dans cette fiction… Un portrait tout en douceur et en authenticité de Bill Furlong ; un marchand de bois et de charbon, d'origine des plus modestes, qui a tracé seul sa route, monté son –entreprise, fondé une famille, cinq filles qu'il aime… d'autant plus méritant que sa naissance sans père n'avait pas débuté sous les meilleurs hospices , que sa mère, enceinte à 15 ans aurait pu être , elle aussi, mise au ban de la société, être enfermée dans genre d'institution « faussement caritative » des Magdalene Sisters, être maltraitée, et séparée de son enfant!

Heureusement, sa patronne, sans enfant, reporta son affection sur Bill…le protégera ainsi que la mère, et lui apportera une éducation…

Quand on fait sa connaissance au début de l'histoire, Bill a 40 ans, une petite entreprise, une famille unie ; pour tout cela, il travaille énormément…il est très conscient de la fragilité des choses, d'autant qu'il observe autour de lui, que les chômeurs, la pauvreté augmentent dans cette période de crise économique des années 1980…Il réfléchit à son existence, et il est comme en manque de quelque chose, tout en ne sachant pas vraiment l'exprimer, le cerner !

« Les choses ne changeraient-elles jamais, n'évolueraient-elles jamais vers un lendemain différent, ou nouveau ? Récemment, il s'était mis à se demander ce qui comptait, en dehors des filles. Il aurait bientôt quarante ans, mais n'avait pas l'impression d'arriver à quoi que ce soit ou de faire le moindre progrès et ne pouvait s'empêcher de se questionner parfois sur l'utilité des jours. » (p. 40)

Un jour , il doit se rendre au couvent des Soeurs du Bon Pasteur, pour une livraison de bois et charbon. Ce jour-là, « sa bulle protectrice » va exploser !!...

A cette occasion, il se trompe de porte et il tombe sur les pensionnaires, horriblement habillées, pieds nus, s'escrimant à nettoyer et cirer les parquets ! Troublé , la conscience remuée, il en parle à son épouse, Eileen, qui lui répond que ces affaires ne les concernent pas… ce qui augmente la perplexité, et comme une colère sourde monte dans le coeur de Bill… qui se souvient de sa propre enfance d'enfant naturel, sans père officiel, qui aurait pu être aussi misérable sans leur bienfaitrice, Miss Wilson… !

Il revisite sa vie… et la révolte, le malaise augmentent, d'autant plus lorsqu'il se trouve face à une très jeune femme, grelottante, recroquevillée au fond de la réserve à charbon du couvent…Tout le monde, ailleurs, prépare Noël… son « chez-lui » est confortable, chaleureux, ses filles et son épouse préparent, elles aussi, les festivités.. ; et dans tout cela , notre « héros ordinaire » n'écoutera que son coeur , tout en sachant qu'il va s'engouffrer dans les pires ennuis ; ces religieuses ayant toute la bonne société des notables pour elles, une sorte de pouvoir, et d'immunité au sein de la communauté...

Une lecture simple, émouvante, pleine de retenue et de pudeur !...Un seul regret : l'extrême brièveté de ce texte… Je suis restée quelque peu sur une impression d'esquisse…de narration « suggérée »…que j'aurais souhaitée plus « étoffée », plus développée dans le temps… !


******Voir lien suivant :
https://fr.wikipedia.org/wiki/The_Magdalene_Sisters
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C'est en livrant du charbon au couvent , que Bill Furlong tombe sur une jeune fille dans la réserve, pieds nus, et visiblement mal en point.
" On " aura beau lui dire, lui conseiller d'oublier cet événement, Bill n'y arrivera pas. Il faut dire qu'il est père de cinq filles, et fils d'une fille-mère , qui sans la bonté de sa patronne aurait été à la rue. Aussi, la douleur de cette jeune personne le touche. Il faut dire aussi qu'on en entend des vertes et des pas mûres sur ce qu'il se passe derrière les hauts murs du couvent dans lequel des religieuses catholiques, feraient travailler des filles non mariées, et qu'elles revendraient leurs bébés.... Et que le couvent se porte magnifiquement bien , financièrement...


C'est un tout petit livre ( 112 pages) qui laisse un goût de "trop peu" quand on le termine. Je ne suis pas friande de ce format car quand c'est bien, à peine on s'est jnstallés dans l'histoire, qu'on doit lui dire adieu, je trouve toujours ce format frustrant.
L'histoire s'arrête, là où il aurait été intéressant qu'elle continue. J'aurais aimé voir comment ce personnage masculin allait faire en sorte d'aider ces filles, comment l'affaire allait être médiatisée... J'aurais aimé voir décrits les conditions de vie de ces filles au couvent. Etaient-elles maltraitées? L'auteure aurait pu ajouter un autre personnage, qui nous aurait fait pénétrer dans ce couvent, peut-être en y étant amenée par sa famille. Voir tout cela aurait permis au lecteur de develloper son empathie pour les victimes qui nous sont à peine présentées.

La dernière blanchisserie de Magdalen d'Irlande a été fermée en 1996. Et bien que le roman se déroule en 1985, on a l'impression d'être au début du XXème siècle, et même bien avant. Cela donne une ambiance décalée, surprenante. ( le métier du père déjà, qui livre du charbon, de l'anthracite, du bois... La présence écrasante de la religion, la famille va deux fois à la messe dans la journée. le manque d'argent qui transparait chez certains clients de Bill Furlong, la sobriété des cadeaux de Noël, etc...)

Une histoire qui aurait pu être passionante, avec quelques chapitres en plus...
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Plusieurs raisons m'ont fait pencher vers ce livre (et notamment la petite étiquette Coup de coeur Médiathèque que les bibliothèques y avaient apposé, garant d'une lecture au moins intéressante), mais ce choix me fut aussi confirmé quand je vis que la dédicace était "Aux femmes et aux enfants qui ont subi la claustration dans les blanchisseries de Magdalen en Irlande".

J'avais découvert le scandale de ses Magdalene Sisters dans le film du même nom, un film fort qui dénonçait le sort réservé aux filles mères, enfermées par de bien pensantes familles catholiques honteuses du scandale. le film montrait des scènes d'une violence inouïe et des pratiques d'un autre âge... Claire Keegan rappelle de plus en fin d'ouvrage que la dernière blanchisserie Magdalen a fermé en 1996 et que le gouvernement irlandais (complice avec l'Eglise catholique irlandaise dans la gestion de ces maison) n'avait présenté ses excuses qu'en 2013. Bref, je me lançais dans ma lecture, impatient de découvrir comment l'auteure avait rendu compte de ces drames, surtout dans un roman aussi court, 115 pages à peine.

Quelle surprise du coup de ne rien lire sur ces institutions pendant au moins les 50 premières pages du récit. L'histoire se concentre sur un Irlandais vendeur de charbon et de bois, sa jolie famille avec sa femme et ses 5 filles, son histoire familiale élevé par une mère célibataire soutenue par une patronne très humaine et bienveillante. Pas du tout dramatique, rien de violent ni de révoltant là dedans.

Et puis, quand une scène du roman, finalement assez courte, nous confronte avec cette réalité, on comprend le propos. Claire Keegan place sa "caméra" littéraire vers la société qui fait naître en son sein une telle institution. Elle s'interroge via son personnage sur ce qui peut permettre que des pratiques si révoltantes puissent perdurer pendant des années, dans le déni bienveillant d'une population qui sait bien sûr ce qui s'y passe mais qui est bien contente que cela existe pour s'occuper des honteuses filles mal élevées...

Claire Keegan a grandi dans une Irlande qui s'est petit à petit confronté à sa propre défaillance. Elle a du coup cherché à comprendre comment cela avait pu se produire dans un pays pourtant considéré comme républicain, moderne, à la pointe de l'économie d'ailleurs, avec l'implantation de nombreuses start-up. C'est donc un miroir digne des plus grandes maisons de l'horreur que Claire Keegan tend à son pays, lui offrant le salut par le biais de son héros dont l'histoire familiale ne pouvait que le prédisposer à devenir le héros qui se dresse contre l'injustice. le style est totalement maîtrisé, la société se révélant doucement par des petites phrases anodines, des réflexions du quotidien, des petits arrangements qui facilitent la vie de tous. Je ne peux que vous recommander de visionner le film de Magdalene Sisters avant de lire ce livre, vous n'en ressentirez que plus douloureusement dans votre chair le constat terrible que dresse Claire Keegan.

L'horreur se cache dans les meilleures intentions, dans les familles les plus respectables, dans les propos de celles à qui cela ne pourrait jamais arriver, puisqu'elles sont si sérieuses et si reconnaissantes à leurs parents de l'éducation qu'elles ont reçu. L'horreur est tout autant à l'extérieur qu'à l'intérieur des prisons de Magdalene.
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Bill Furlong est marchand de charbon dans la région de Waterford en Irlande . Au milieu des années 80, il côtoie le peuple qui a du mal à joindre les deux bouts. Finalement, avec ses cinq filles et sa femme, il fait presque partie des privilégiés.
Pourtant la vie de ne l'a pas épargné, lui qui ne connait pas son père et dont la mère, servante, est morte jeune . Heureusement que Mrs Wilson a veillé sur lui !
un jour, Bill encontre une jeune fille en haillon aux abords d'un monastère, sur lequel courent plusieurs rumeurs. Il est alors tiraillé entre la réalité et son passé.

Ce très court roman est tout en finesse et dresse un très beau portrait, celui de Bill dont j'ai évoqué quelques caractéristiques plus haut.
J'aurais aimé que l'on entre plus profondément dans l'histoire que pour moi l'on n'a fait qu'effleurer ici. Bien entendu que l'auteure a atteint son but avec ce récit condensé, mais cela a engendré une réelle frustration qui me laisse sur ma fin.
On notera que l'histoire , contemporaine , aurait presque pu se passer un ou deux siècles plus tôt si l'on excepte la voiture.
Un portrait d'un taiseux besogneux , rongé par la non connaissance de sa propre histoire , très réussi. Mais il me semble que l'on aurait pu l'accompagner bien plus longtemps et élucider le mystère de ce monastère.
N'hésitez pas à vous faire une idée , c'est très bien écrit et ne prend pas beaucoup de temps de lecture.
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Irlande, hiver 1985. Alors que sa femme et ses cinq filles préparent Noël, Bill Furlong, livreur de charbon, découvre que l'établissement géré par des soeurs à proximité de chez lui emploie dans des conditions terribles, des très jeunes filles à qui on va enlever leurs bébés. Que faire alors dans ce pays où les religieuses ont tout pouvoir ?
Un court texte qui détaille à merveille le quotidien d'une famille irlandaise pendant une période économique défavorable et qui met en exergue le scandale des « Blanchisseries Madeleine » couvents destinés à rééduquer les filles « perdues »
Un roman délicat, tendre, pudique et délicieusement porté par un Bill attachant et d'une belle humanité. Un très joli conte de Noël 🎄
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