Euphrosyne, 79 ans et un cerveau aussi affuté que sa langue, est l'héroïne de ce court roman plein de verve.
Accompagné du curé de sa paroisse, cette vieille dame qui n'en a toujours fait qu'à sa tête, va tenter de comprendre pourquoi on a tué sa meilleure amie.
J'ai été agréablement surprise par cette lecture, car la couverture ne me semblait pas très attrayante, ça ressemblait davantage à un témoignage de vieille institutrice à la retraite qu'à un roman où les joutes verbales sont légion et où j'ai souri plus d'une fois à la lecture de certains dialogues qui semblent davantage inspirés par Audiard que par Signol.
Sous ses airs bougons et ronchons Euphrosyne est une femme qui fait preuve d'humour, elle est pleine de compassion et attentive aux autres. Elle a l'esprit aiguisé et ses réparties m'ont bien fait rire.
L'enquête policière est surtout un prétexte pour nous faire découvrir ce personnage atypique et c'est plutôt réussi.
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- Mais dites-moi, que reprochez-vous exactement à Antoine ?
- Notre différent est, disons, chromatique.
Déjà un peu trop bleu foncé à mon goût à ses débuts, notre maire vire de plus en plus au bleu marine, si vous voyez ce que je veux dire.
La moindre des choses, lorsqu'on prétend en remontrer à ses contemporains, est d'avoir à disposition d'esprit un bagage d'insultes digne du sac de marin du capitaine Haddock.