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Lucilla Taddei (Traducteur)Samir Hobeica (Traducteur)
EAN : 9788894904505
64 pages
Pagine d Arte (18/11/2022)
3.75/5   2 notes
Résumé :
Ce livre illustré de huit lithographies en couleurs - Les Enfants qui rêvent - propose un conte écrit et illustré par Kokoschka et publié en 1908, dédié par l'artiste à Gustave Klimt, son maître.
Le graphisme porte l'empreinte de l'Art Nouveau: l'arabesque conduit les figures dans des paysages idylliques, une nature mystique comme chez Hodler. Les illustrations comme le texte relèvent du songe, du rêve érotique. Nuits étoilées, voyages sur mer et fuite hors d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
25 novembre 2022

Ouvrage choisi il y a déjà près de deux mois, à la Librairie du Musée d'Art Moderne de Paris, après avoir apprécié avec un ami, la très belle exposition consacrée à Cet artiste, Kokoschka.

Ce texte publié la toute première fois en 1908 vient d'être réédité de façon magistrale; en seconde partie nous est présenté le fac-similé de l'édition originale...

L'histoire, initialement devait être une sorte de conte pour enfants...elle se transformera en Lettre d'amour pour Lilith la soeur de l'un des camarades d'études du jeune Kokoschka...

Cet amour contrarié pour la jeune fille est transfiguré en une " fable à caractère universel ", écrit par un tout jeune homme...

Même si le texte possède sa richesse et sa singularité ( avec une grande part onirique), j'ai été plus subjuguée par les illustrations et le graphisme...extraordinaires!
Il fut commandé en 1907 et tiré en 1908 par les ateliers viennois.Rappelons que l'artiste avait juste 22 ans !

"Alliances poétiques par Aglaja Kempf

(...)L'opuscule s'insère dans le renouveau de l'art du livre initié au début du XXe siècle. Les détails sont soignés. Format des illustrations, typographie audacieuse, choix du papier , reliure, tout concourt à répondre à répondre à l'idéal d'oeuvre d'art totale promu par les artistes de la Vienne 1900, ambitionnant une réunion entre les beaux-arts et les arts appliqués .(...)"

Texte poétique des plus déroutants d'un artiste, sur lui, son amour pour Lilith, des questionnements débridés sur le désir et ses aspirations amoureuses....tout en offrant des images oniriques et mystérieuses

"Alliances poétiques par Aglaja Kempf

(...) Texte et illustrations, qui permettent à l'artiste d'exprimer sa franchise débridée, renvoient directement aux topoï du merveilleux. Avec un lyrisme exalté, la prose libre, difficile au suivre, repose essentiellement sur des impressions poétiques et oniriques, qui donnent à l'ensemble une aura fabuleuse. L'amour y figure en tant qu'expression du mouvement de l'âme le plus intime.Et c'est dans cette traduction du subconscient que réside pour l'artiste l'acception même de l'expressionnisme.
Cette préoccupation rejoint indubitablement celles du viennois Sigmund Freud qui publie en 1900 son
" Interprétation des rêves " "

Cette réédition fort élégante va s'envoler vers une maison amie jurassienne...Un ami poète-peintre, qui, je pense, appréciera de façon plus complète le texte et le graphisme réunis, ce dernier étant très sensible à l'Art viennois, et à l'expressionnisme !

Il me reste, depuis fort longtemps, un autre texte de la maturité de ce peintre- écrivain à lire et à découvrir : " Les mirages du passé "...
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Alliances poétiques par Aglaja Kempf


(...) Texte et illustrations, qui permettent à l'artiste d'exprimer sa franchise débridée, renvoient directement aux topoï du merveilleux. Avec un lyrisme exalté, la prose libre, difficile au suivre, repose essentiellement sur des impressions poétiques et oniriques, qui donnent à l'ensemble une aura fabuleuse. L'amour y figure en tant qu'expression du mouvement de l'âme le plus intime.Et c'est dans cette traduction du subconscient que réside pour l'artiste l'acception même de l'expressionnisme.
Cette préoccupation rejoint indubitablement celles du viennois Sigmund Freud qui publie en 1900 son
" Interprétation des rêves "
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(...)
Les événements de l'enfance ne me touchent pas
non plus ceux de l'âge mûr
mais bien ceux de la jeunesse
un désir hésitant
une honte infondée devant les grands
et les compagnons de jeunesse
dans l'immersion et la solitude
je me reconnaissais et reconnaissais mon corps
et je tombais et rêvais l'amour (...)
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(...)
Je suis le seul
à savoir de toi
ce qu'on attend du printemps
mais ne parlons pas des choses cachées
quand la chair elle-même ne sait pas encore
que nous allons devoir chercher
comme un enfant perdu
quelque chose d'indicible
comme suspendu dans l'air (...)
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Alliances poétiques par Aglaja Kempf

(...)L'opuscule s'insère dans le renouveau de l'art du livre initié au début du XXe siècle. Les détails sont soignés. Format des illustrations, typographie audacieuse, choix du papier , reliure, tout concourt à répondre à répondre à l'idéal d'oeuvre d'art totale promu par les artistes de la Vienne 1900, ambitionnant une réunion entre les beaux-arts et les arts appliqués .(...)
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Les garçons qui rêvent



extrait 3

la mer attrape ses cheveux de fer et danse avec elle
dans la tornade, où
des colonnes d’eau traversent la mer rugissante
comme des serpents invisibles
j’entends les appels des marins
qui veulent rejoindre le pays des oiseaux parleurs
les voiles se balancent de-ci de-là
un air froid les agite et secoue leurs toiles
le bateau accoste
par traits audibles
et se distinguent en cadence les processions
de ceux qui en descendent
discrètement des rôdeurs vêtus de laine brune se faufilent
et de maigres filles nues offrent aux oiseaux
des noix et des colliers de corail en souvenir
des nuits des tendresses obscures
et je tombais et rêvais la nuit malade

pourquoi dormez-vous
hommes en bleu
sous les branches des sombres noyers
au clair de lune ?

et, vous, douces femmes
qu’est-ce qui croît dans vos manteaux rouges
est-ce l’attente dans vos entrailles de membres enlacés
depuis hier, depuis toujours ?



/ Traduit de l’allemand par Lucilla Taddei et Samir Hobeica
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