Nouvelle trilogie de
Douglas Kennedy, apparemment très inspirée de son histoire personnelle et de sa jeunesse, même si le narrateur et personnage principal est une femme . Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que l'auteur se livre à cet exercice
Nous faisons donc connaissance avec Alice Burns, 17 ans, et sa famille dysfonctionnelle : un père ancien membre des Marines, catholique d'origine irlandaise, un brin psycho rigide, instable, colérique et souvent absent; une mère juive, dépressive, hystérique, intrusive; un fils aîné étudiant à Yale, un fils cadet ancien sportif et plus fragile psychologiquement et donc Alice, la mal aimée, qui n'a qu'une envie : fuir ce milieu toxique ! Si c'est assez autobiographique ( et d'après ce que j'ai lu, ça l'est pas mal...) Douglas n'a pas dû rigoler tous les jours !
Le premier tome raconte les années universitaires dans le Maine dans les années 70. Peinture assez classique des campus américains, les fameuses fraternités, les fêtes où ça boit, ça fume et ça refait le monde.. On y parle beaucoup de littérature, d'histoire, de philosophie et de politique. Ce sont les années Nixon , guerre du Vietnam et bientôt scandale du Watergate.
Douglas Kennedy ne cache pas les discriminations contre les noirs, les juifs, les gays et tous ceux qui ne se coulent pas dans le moule..Pas si idyllique que ça la vie sur le campus !
Alice, étudiante brillante, décide pour des raisons que je ne dévoilerai pas, de traverser l'Atlantique pour finir son cursus universitaire : le tome 2 se passera en Irlande, à Dublin.
Impression mitigée pour moi. J'ai lu pas mal de
Douglas Kennedy à une époque et j'avais vraiment aimé Cul de sac ,
L' homme qui voulait vivre sa vie et
La poursuite du bonheur, avec sa peinture du Maccarthysme. J'ai abandonné Douglas avec
La femme du Ve que j'avais trouvé sans intérêt . On m'a prêté cette trilogie et je me demandais si ce serait du bon ou du mauvais Kennedy.... Pour ce premier tome, je n'ai pas vraiment été emballée : pas trop aimé les personnages, les relations ultra conflictuelles au sein de la famille, et impression de déjà lu sur les descriptions du campus et de la vie estudiantine.
Ça se lit tout seul, cependant, et ça s'améliore après ( enfin le 3 eme tome surtout !)