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sur 842 notes
On ne choisit pas sa famille, c'est "La Symphonie du Hasard" qui dicte les réalités. Tel est le thème des trois volets nous faisant découvrir La famille Burns. Dans ce premier volet, Alice ses deux frères Adam, Peter et les parents ont quitté NYC pour aller vivre à Old Greenwich.
Alice, évoque ses années difficiles de lycée et devient une étudiante brillante savourant sa liberté. Aux années soixante légères vont succéder les années soixante-dix tapageuses pour faire exploser toutes ces familles qui croyaient encore au rêve américain…
Alice a 44 ans quand elle raconte cette histoire, malgré ce coté flash-back assez dérangeant, j'ai apprécié les talents de conteur de Douglas Kennedy. Il a l'art de nous connecter à ces personnages pour le moins très typés.
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"On ne connaît jamais toute l'étendue de notre malheur jusqu'à ce que, un jour, un détail, parfois insignifiant, déclenche en nous une avalanche de tristesse refoulée depuis des mois, voire des années."

Douglas Kennedy est un écrivain que j'ai découvert, il y a quelques années, avec "L'homme qui voulait vivre sa vie" et "Les Charmes discrets de la vie conjugale". J'avais beaucoup aimé ces romans. J'aime son écriture et certaines réflexions qu'il prête à ses personnages, notamment féminins, comme celle que j'ai notée en introduction. 

Lorsque j'ai vu "La symphonie du hasard" à la bibliothèque, j'ai immédiatement eu envie de le lire, surtout après avoir consulté le résumé :
"Comme chaque semaine, Alice Burns, éditrice new-yorkaise, s'apprête à rendre visite à son jeune frère Adam. Jadis jeune loup de Wall Street en pleine ascension, ce dernier croupit désormais en prison.
Mais cette rencontre hebdomadaire va prendre un tour inattendu. Décidé à soulager sa conscience, Adam révèle un secret qui pourrait bien venir rompre les derniers liens qui unissent encore leur famille.
Et Alice de replonger dans l'histoire des siens, celle d'un clan à l'image de l'Amérique : volontaire, ambitieux, assoiffé de réussite, souvent attaqué, blessé parfois, en butte à ses propres démons, mais inlassablement en quête de rachat..."

Dans ce roman, Douglas Kennedy a choisi de parler de la complexité des relations familiales mais aussi de réaliser un portrait de l'Amérique des années 70 à travers le regard d'une jeune femme, Alice.

Je suis vraiment fan du procédé narratif qu'il a choisi : démarrer le livre par un seul chapitre situé temporellement à une époque plus récente - où Alice est adulte - puis faire un flashback sur l'adolescence de celle-ci, flashback qui durera finalement tout le reste du roman. Cela donne envie de lire la suite - les autres tomes, puisqu'il semble qu'il s'agisse d'une trilogie.

De plus, je trouve que les personnages sont bien construits, leur psychologie est réaliste et assez poussée. J'apprécie particulièrement son aisance à exprimer les sentiments, émotions et pensée de personnages féminins, et son style agréable, assez littéraire et efficace.

J'ai beaucoup aimé aussi la description de l'époque avec des références musicales et à différents événements, ainsi que la plongée dans la vie universitaire américaine - notamment l'évocation des fraternités et sororités. Il en profite pour dénoncer le racisme et l'intolérance particulièrement exacerbés à l'époque et  susciter la réflexion. 

Vous aurez compris que j'ai trouvé cette lecture plaisante, sans que cela soit un véritable coup de coeur.

En résumé, si vous êtes friands de romans au suspense haletant et aux nombreux rebondissements, passez votre chemin. Par contre, si vous aimez les longues sagas familiales, vous devriez apprécier celle-ci - sur fond d'une critique de la société américaine de Nixon - et passer un agréable moment de lecture.
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Quand j'ai commencé ce livre, je ne savais pas qu'il s'agissait d'une série.
Mais, aimant la plume de Douglas Kennedy (La poursuite du bonheur est un de mes livres préférés ), je me suis dit que ça allait le faire.
Et bien non, je n'ai pas accroché même si le personnage d'Alice est très attachant et les descriptions des années 70 très réalistes.
Mais, il y a beaucoup de longueurs et je dois avouer: il ne se passe pas grand chose dans la vie d'Alice, à part ses états d'âme.
Bref, je ne lirais pas la suite!
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Déroutant au départ, j'avais envie de laisser tomber ma lecture. Qui s'est révélée par la suite très intéressante.
Une analyse critique de la société américaine des 70' comme sait très bien le faire D. Kennedy. Et d'une famille en particulier dans laquelle Alice, jeune fille à avoir seule les pieds sur terre.
J'ai maintenant envie de lire les deux autres tomes.
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Premier tome d'une trilogie (qui aurait vraiment pu être regroupée en un seul livre voire deux...), je retrouve cet auteur avec ce "roman-fleuve", dont je suis ses méandres depuis de nombreuses années.

La lecture est néanmoins toujours agréable, on observe avec attention les débuts de la vie retracée d'Alice. Et quelle vie ! Ces personnages ont toujours une vie palpitante, avec tellement de malheur, de bonheur et de secrets, dans une si courte période. Cela peut fortement perturber (les enchaînements ou dénouements sont très prévisibles ou parfois même grossiers), mais quand on est habitué à l'auteur, cela ne surprend plus. Toujours autant de références culturelles dont la plupart atterrit sur ma face de béotien, me demandant comment il est possible de connaître tout ceci. Toutefois, je garde toujours en tête une très belle citation, que j'aime souvent m'infliger : "La culture, c'est comme la confiture : moins tu en as, plus tu l'étales". Cela ne m'empêche de faire quelques recherches, surtout lorsque la culture tient une place prépondérante (comme la thématique du cinéma avec Pasolini dans un autre ouvrage du même auteur, Rien ne va plus)

Difficile de critiquer réellement ce premier livre, mais l'auteur aura quand même réussi à me donner l'envie de lire le prochain (et empocher quelques royalties supplémentaires) !
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[avis express]
Me replonger dans un roman de Douglas Kennedy après plusieurs années sans l'avoir lu fut un réel plaisir.

On va suivre l'histoire d'Alice qui nous raconte sa vie, un peu à la manière d'un carnet intime. La narration à la première personne permet d'être immédiatement impliqué dans l'histoire.

L'auteur explore les relations familiales et les secrets qui unissent les membres d'une famille. A travers son personnage principal qui est une jeune femme, il évoque l'émancipation des femmes dans les années 70. Comment Alice réussira-t-elle a se libérer de l'emprise de son père, osera-t-elle aller au bout de ses rêves ?

J'avoue que l'histoire ne m'a pas laissé un souvenir impérissable, le plus gros inconvénient dans ce livre c'est l'absence d'intrigue marquante.

Néanmoins j'adore la manière de l'auteur de raconter des histoires alors je lirais la suite, aussi parce qu'on va voyager en Irlande.
Il a l'art de lancer des phrases suscitant des réflexions.

Ce que j'ai le plus aimé :
► la plume de l'auteur
► l'ambiance des années 70
► les réflexions sur la famille

Ce que j'ai moins aimé :
► intrigue faible

Est-ce que je vous le conseille ?
Si vous aimez la plume de Douglas Kennedy vous serez ravis, par contre si vous voulez découvrir l'auteur je conseillerais plus un autre titre ; Cet instant-là par exemple.

Lien : https://marie-loves-books.bl..
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La symphonie du hasard ? « La vie est ainsi faite : on se retrouve à un certain endroit, à un certain moment, et il suffit d'un regard à travers la pièce, d'une rencontre, d'une amorce de conversation, pour que la trajectoire de notre existence change soudain du tout au tout. »

Mais au sein d'une famille, il n'y a pas de hasard. « Toutes les familles sont des sociétés secrètes. Des royaumes d'intrigues et de guerres intestines, gouvernés par leurs propres lois, leurs propres normes, leurs limites et leurs frontières, à l'extérieur desquelles toutes ces règles paraissent souvent insensées. »

Douglas dirait même plus : « Tous les défauts présents dans le miroir de la condition humaine sont réfléchis au centuple chez les êtres dont nous partageons le sang. (…) Grandir dans une famille, c'est découvrir que chacun possède un talent pour la sournoiserie ; que, malgré les grands discours décrivant nos proches comme ceux que nous connaissons le mieux et nous soutiendront quoi qu'il arrive, nous avons tous des secrets bien gardés. »

Ou de la difficulté de grandir dans les années 1970 entre un père irlandais légèrement alcoolique qui passe son temps à s'engueuler avec sa femme, une mère juive intrusive et désabusée, un grand frère qui a réussi à s'échapper de la famille et du père, et un autre frère inféodé à ce dernier.

Que peut faire Alice la narratrice ? Comment échapper à cette destinée ? Comment grandir au milieu des secrets inavouables et des non-dits ?

C'est ce que Douglas Kennedy essaie de nous décrire. Les premiers émois amoureux, la vie universitaire, intensément intellectuelle mais aussi libertaire, l'éveil à la conscience politique en ses années Nixon et Vietnam.

C'est avec originalité que l'auteur prend comme fil conducteur le mensonge – car c'est bien de cela qu'il s'agit dans cette famille, tout le monde trompe tout le monde. Mais à y réfléchir de plus près n'est-ce pas véridique ? On essaie souvent de s'accommoder des penchants des uns et des autres et on se serre les coudes dans la Famille. Personnellement je me suis reconnu dans cette suite de mensonges, secrets, non-dits et oeillères divers – en tout cas pour le côté ascendant de la famille, pas le côté descendant !

En bref, une grande saga familiale et une rétrospective des années 1970 aux Etats-Unis. Mais ce n'est pas du grand Kennedy et ne suis pas sûr de lire le Livre 2.
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Magnifique entrée en matière d'une grande trilogie.
Alice fait un saut dans son passé et nous emmène dans l'Amérique des années 70.
Nul besoin d'en écrire des tartines, les inconditionnels le sauront vite. On retrouve avec grand plaisir le Douglas Kennedy que l'on connaissait avec "Quitter le monde", "L'homme qui voulait vivre sa vie" et autres romans qui nous font plonger dans la société américaine avec tout ce qu'elle a de meilleur et de pire, sans langue de bois.
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La symphonie du hasard est une trilogie romanesque, qui a pour personnage central, une jeune femme qui a de nombreux points communs avec Douglas Kennedy.
En effet, l'histoire se déroule au début des années 70, avec les premières années étudiantes de Alice. Elle va fréquenter un établissement où l'auteur a lui même suivi des cours.
Douglas Kennedy nous plonge dans l'univers particulier d'une université américaine, dans un climat politique et social difficile. Il s'agit d'un roman initiatique. Alice doit faire des choix, au sein de sa famille, et dans sa vie personnelle.
Douglas Kennedy est maitre dans la création de ses personnages féminins, à qui il s'identifie.
A suivre...
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L'histoire commence avec Alice Burns qui rend visite à son frère qui est en prison et où il lui raconte l'accident qu'il a eu il y a des années. Il a conduit en état d'ivresse, tué de nombreuses personnes et comment son père lui a sauvé la mise. "Je ne pourrai jamais me débarrasser de ce souvenir, mais je n'en reparlerai pas. Sous aucun prétexte. Et toi non plus, tu ne diras rien à personne si tu veux un jour quitter ces murs. Je regrette tellement d'être restée là à t'écouter." On comprend, alors, qu'Alice partage elle aussi ce terrible secret...

Amérique / Années 70. On revient sur l'histoire de cette famille avec pour narratrice Alice lorsqu'elle est adolescente. Alice est une personne qui doute, intelligente, indépendante, observatrice de son temps et qui se rend compte que la vie familiale n'est pas facile, que la société dans laquelle elle évolue est franchement moche et compliquée. On découvre sa vie avec ses parents, un couple qui est en dispute constante: ce père, ancien Marines, républicain, islandais, catholique, sa mère qui est une femme colérique et instable et malheureuse dans sa vie de femme. Elle vit entourée de ses frères: Peter l'aîné sérieux, gauchiste, narcissique et puritain, Adam l'athlète, toujours dans l'ombre de son père. Ensuite, on va retrouver Alice à l'université, sa vie, sa relation avec Bob, son emménagement, ses études...

On entre dans une grande fresque familiale, une famille aux liens sensés être indestructibles mais où les secrets et les trahisons surgissent au fil du temps. Comme d'habitude, avec Douglas Kennedy, le contexte historique et politique est très important surtout dans les années 70 où l'Amérique a subi des changements capitaux. On évolue dans une ère Rock&Roll et baba cool. L'auteur critique ouvertement l'homophobie, l'antisémitisme, le racisme, la violence faite envers les femmes...de l'époque et sait comme dans ces autres livres nous communiquer avec brio les sentiments féminins. le petit point faible de ce livre est qu'il manque cruellement d'actions et que nous restons dans une histoire de vie mais je retrouverai Alice et sa famille dans le Livre 2 avec plaisir. Bref, si vous aimez les sagas familiales, n'hésitez pas à lire celle-ci sur fond de société américaine des années 70.

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