J'ai fait mes premiers pas de lectrice de romance érotique comme beaucoup avec Cinquante nuances de Grey en 2011. Depuis mes goûts se sont affinés, je sais ce que j'aime et ce que je n'aime pas et je sais quand je dois me montrer exigeante avec un livre et quand je suis face à un roman potentiellement cliché mais agréable à lire malgré tout. Vu les thématiques abordées et l'univers auquel il appartient je pensais pouvoir classer
The Deal, premier tome de la série Off Campus dans la seconde catégorie aussi ai-je était agréablement surprise en découvrant l'histoire d'Anna et Garrett.
Garrett Graham a tout pour lui : populaire, beau et capitaine de l'équipe de hockey de la fac il est promis à un grand avenir. Sauf qu'il y a une ombre au tableau ou plutôt une note, une mauvaise note dans une matière qui pourrait bien le contraindre à rester sur le banc de touche. À moins que la discrète et brillante Anna ne l'aide à réviser. Les deux jeunes gens que tout oppose décident de faire un deal, un échange de bon procédés dont ils pensent sortir gagnants l'un comme l'autre.
J'aime être honnête avec vous alors je vais vous dire ce que je pensais trouver en ouvrant ce livre : un mec un peu prétentieux mais drôle, donc irrésistible, et une jeune intello coincée qui se rencontrent, s'aident mutuellement, prennent conscience de leur attirance mutuelle, essuient quelques ennuis puis ont un joli petit happy end, le tout émaillé de quelques scènes de sexe. Et bien laissez moi vous dire que je n'ai jamais été aussi heureuse de me tromper.
D'abord parce qu'Anna n'a rien à voir avec la Ana de Monsieur Grey. Loin d'être une ingénue et encore plus loin d'être timide, Anna a un passé lourd qu'elle porte admirablement et un sens de la répartie qui remet bien souvent Garrett, mais aussi tout ses coéquipiers charmants et charmeurs, à leur place et nous offre quelques bonnes scènes de rigolade.
Venons-en à Garrett maintenant. S'il est effectivement très sûr de son sex-appeal et un brin arrogant nous sommes encore une fois à mille lieues du héros de romance classique dominateur et parfois odieux que l'on croise trop souvent. Au contraire, Garrett est généreux, prévenant et gentil sans jamais que cela ne sonne forcé ou too much. En réalité Garrett est juste un être humain bien élevé et attentif au gens qui l'entoure et qu'il apprécie, ce qui ne nous le rend que plus attachant.
En fait, tout le talent d'
Elle Kennedy réside dans le dosage. Prenez par exemple les thématiques principales de ce roman : les agressions sexuelles et les séquelles qu'elles laissent à leurs victimes, les maltraitances familiales, les accords entre amis qui devient des histoires d'amour, tout ceci n'a rien d'original. À ceci près que l'autrice évite tous les écueils en ne faisant jamais rien verser dans le pathos, dans le prévisible et en ne se servant jamais du passé des personnages pour justifier ou excuser d'une quelconque manière leurs actions présentes.
J'ai adoré ce roman très sincèrement parce que je l'ai trouvé juste et vrai, parce que je l'ai trouvé léger dans le bon sens du therme c'est à dire par poussif ou forcé, parce que j'ai ri à beaucoup de moment y compris dans des moments où je n'aurais pas imaginé rire, parce qu'il y a quelque chose de terriblement humain, naturel et attachant chez Anna, Garrett et leurs amis, qui fait qu'on les aime immédiatement et inévitablement.
En bref, j'ai passé un excellent moment de lecture avec cette romance qui s'appuie sur des arcs narratifs ayant déjà fait leurs preuves tout en esquivant les écueils des clichés, aussi bien en ce qui concerne les personnages que les sujets évoqués. J'ai énormément ri aussi en compagnie de Garrett, Anna et leurs amis. Amis dont il me tarde de découvrir les aventures dans les autres tomes de la série qui leurs sont dédiés.
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