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Commencé en partant en Islande, j'ai eu plaisir à retrouver le nom des villes si typiques ainsi que les prénoms en ...sson et en ...dottir.
Pas un coup de coeur mais une histoire intéressante sur l‘exécution d'une femme sans famille, sans argent et qui a passé sa vie à travailler comme fille de ferme à travers le pays mais a eu le malheur de tomber amoureuse d'un homme sans coeur, qui causera sa perte...
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Et bien voilà, je n'avais aucune affinité avec les histoires de paysannerie islandaise du XIXe siècle et... j'ai adoré. Adoré vivre au centre de cette ferme à peine chauffée au milieu d'un désert de glace ou les mots sont rares et les hommes terriblement humains. Un vrai grand et beau livre, porté par une histoire de labeurs et de justice. Ne vous méprenez pas : le bonheur est dans le voyage, pas dans son but. Un livre qui s'achève trop vite et trop tôt tant on aimerait partager plus de temps avec ses personnages dépassés par leur destin. A lire.
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Très beau moment de lecture. Moment que je dois à Nastie92 (un grand merci !) dont le commentaire m'avait donné envie de me plonger dans ce texte, dans cette Islande du début du 19e siècle, auprès de ces fermiers qui vont loger une jeune meurtrière jusqu'à son exécution.
Un roman que j'avais du mal à lâcher (l'atmosphère y est tellement bien rendue !) mais que j'ai néanmoins laissé traîner, car justement j'appréciais de retourner dans ces vallées pauvres, soumises aux aléas du temps. Je n'avais pas envie d'aller trop vite, le dénouement étant malheureusement connu.
Un beau roman, basé sur des faits réels, une description de l'Islande du 19e très documentée, des personnages bien campés et très attachants, une atmosphère envoûtante.... En un mot j'ai savouré et me suis régalée !
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Agnes Magnúsdóttir, servante dans l'Islande austère et violente du XIXe siècle, est condamnée à mort pour l'assassinat de son amant et placée dans une ferme reculée en attendant son exécution. Horrifiés à l'idée d'héberger une meurtrière, le fermier, sa femme et leurs deux filles évitent tout contact avec Agnes, qui leur inspire autant de peur que de dégoût. Seul Tóti, le révérend chargé de préparer la jeune femme à sa fin prochaine, tente de la comprendre. Au fil des mois, Agnes raconte sa vérité, aussi terrible soit-elle à accepter. Mais la justice des hommes est en marche, et pourquoi Agnes réapprendrait-elle à vivre si c'est pour mourir ?

Inspiré d'une histoire vraie, A la grâce des hommes est un roman sur la vérité, celle que nous pensons connaître et celle à laquelle nous voulons croire.

La romancière nous offre un drame psychologique, où l'on assiste à l'évolution des caractères et des sentiments des personnages vis-à-vis de la condamnée. le roman est, en même temps, une peinture sociale de l'Islande des années 1820, avec ses paysages lourds, ses fermes de tourbe, le poids de la religion luthérienne et la lutte quotidienne pour survivre dans cet univers. Comme pour nous rappeler que son roman se fonde sur une réalité historique, Hannah Kent parsème le livre de brefs textes retrouvés dans les archives : lettres, compte-rendu d'auditions, décisions de justice.
Très beau roman
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Un des aspects que j'aime dans la lecture, c'est la possibilité qu'elle nous procure de voyager, dans l'espace et dans le temps.
Avec ce roman, question voyage, j'ai été servie !
Hannah Kent nous emmène dans l'Islande du début du dix-neuvième siècle.
La vie des fermiers y est rude.
J'ai adoré partager le quotidien de ces gens modestes, courageux et attachants.
J'ai vécu dans leurs maisons complètement dépourvues de confort ; il y fait froid et humide, on n'y est pas à l'abri du vent ("J'ai vécu à demi gelée pendant si longtemps que l'hiver semble avoir élu domicile dans ma moelle épinière.").
J'ai dormi avec la maisonnée dans la pièce principale, cette pièce dans laquelle on vit et on dort tous ensemble, sans intimité possible.
J'ai travaillé dur, en toute saison et par tout temps. Je me suis occupée des bêtes et j'ai disputé à une terre aride une maigre subsistance.
J'ai vécu une autre vie, elle était difficile, mais qu'est-ce que j'ai aimé ça !
Mais ce n'est pas tout. Loin de là.
Hannah Kent ne s'est pas contentée de nous immerger dans cette Islande du passé.
Elle a écrit un roman historique dans lequel elle nous raconte la vie d'Agnes Magnúsdóttir, la dernière condamnée à mort islandaise.
En ces temps-là, l'Islande ne possède pas de prison, et c'est dans une famille qu'Agnes va attendre son exécution.
Imagine-t-on couloir de la mort plus cruel ?
Car si la méfiance est au départ de mise des deux côtés, la cohabitation forcée va nécessairement créer des liens entre la "prisonnière" et ses "geôliers".
La vérité n'est pas celle que l'on croit ("Comme la fine pellicule de glace sur l'eau d'un étang, la vérité est trop fragile pour mériter notre confiance."), et va se dévoiler petit à petit au cours d'une histoire haletante, digne des grands polars.
Pour son premier roman, Hannah Kent fait preuve d'un immense talent. Elle s'est inspirée d'une histoire vraie pour construire un récit puissant et très bien rédigé, dans lequel l'émotion monte au fil des pages.
Un très beau livre dans lequel la vie des hommes et la nature sont intimement liées.
Une grande réussite.
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L'Islande a aboli la peine de mort en 1928. La dernière exécution a eu lieu en 1830.

Ce roman nous conduit à partager les derniers mois de la vie d'Agnès Magnusdottir, condamnée à mort avec Fridrik Sigurdsson et Sigidur Gudmundstoddir.

Patientant dans l'enclos de la mort pendant des mois, Agnès a vécu son dernier été, son dernier hiver. Elle a affronté le froid, l'humidité, le vent, mais aussi apprécié la lumière des jours sans nuit. Au coeur de ce pays où la nature peut se montrer cruelle, elle se confie très peu, mais toujours avec une grande pudeur et elle revit sa courte existence.

Alors, je me suis assise dans le badstofa, j'ai tricoté à la lueur des bougies et écouté le récit d'Agnès. J'ai assisté aux troubles du Révérend Thovardur. J'ai découvert les sentiments de Steina et Lauga, ces soeurs si différentes l'une de l'autre. La fatigue m'a harassé après les travaux extérieurs. J'ai eu froid, j'ai eu peur...

Ce roman est tellement prenant que j'ai vécu dans ma chair les derniers mois d'Agnès.

A lire absolument !
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Islande, 1829, Agnes Magnúsdóttir, servante, est condamnée à mort pour le meurtre de deux hommes dont son amant.

Peu avant son exécution, elle est laissée au soin d'une famille qui devra assurer sa garde avant sa rencontre avec le bourreau.

Ce sont ses derniers moments qui nous sont ici narrés.

Premier roman d'Hannah Kent, le récit entraîne le lecteur dans une époque et un lieu peu connus : l'Islande du 19ème siècle. L'immersion est totale dans cet univers rugueux et difficile.

Le rythme est lent, les rebondissements ne se multiplient pas et pourtant aucun ennui à l'horizon. Au contraire, Hannah Kent tisse une toile, ouvre une fenêtre sur une période aujourd'hui révolue.

Les personnages sont peu développés à l'exception d'Agnes. Ce parti pris met la jeune femme au centre du récit.

Son passé se dévoile par bribes, nous aidant à comprendre sa solitude, sa soif de relations humaines, ses déceptions traçant ainsi un chemin la conduisant inéluctablement à l'échafaud.

À l'image de « Dans la vallée », j'ai vibré tout au long de ce roman, encore inspiré d'une histoire vraie, je me suis coupée du monde le temps de ma lecture.

Vivement le troisième roman de cette brillante auteure australienne.
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J'ai passé un bon moment avec ce livre. J'avais l'impression de vivre dans un badstofa au 19éme siècle en Islande. Hannah Kent nous raconte les derniers jours d'Agnes une servante accusée du meurtre de son employeur. Ce livre est adapté d'une histoire vraie.
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Un très bon livre que j'ai découvert pour me souvenir de mon voyage en Islande.
On s'attache vite à Agnès et à sa vie bien difficile. J'ai espéré tout au long de la lecture. J'ai été en colère et triste de toute cette injustice... Ce manque de chance...
Je voyais aussi les paysages défilés sous mes yeux, ce brouillard dévalé les pentes pour grignoter le vert de ces terres islandaises...
Bravo à l'auteure pour toutes ces émotions et ces images procurées au fil des pages.
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Un roman acheté sur place, accompagné d'un plan du coin qui localisait les péripéties du récit : en fait je pensais acquérir un souvenir attrape-touriste… erreur ! j'ai vraiment savouré cette lecture !
J'y ai retrouvé ce décor fabuleux, et découvert un mode de vie soumis au climat et à la religion, avec des détails intéressants : l'absence de prison, l'organisation du badstofa, …
Ecriture élégante et pointue, ponctuée de documents authentiques, portraits féminins attachants, même si comme pour toute oeuvre de réhabilitation, on reste dans la supposition ! Une belle réussite !
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