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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
La cuisine, il n'y avait pas vraiment pensé pour en faire son métier. Même si, depuis son plus jeune âge, Mauro aimait trainer devant les casseroles, tremper son doigt dans la crème, surveiller la cocotte qui mijote ou encore tester toutes les recettes des gâteaux de son livre reçu en primaire. Machines et robots, écrémage, cristallisation, ébullition ou encore charlotte, baba, gâteau marbré, cheesecake, tarte au citron, fondant au chocolat, tiramisu n'ont bientôt plus de secret pour lui. Pour autant, il entreprend des études universitaires en sciences économiques. Ce ne sera qu'au seuil de l'été 2004 que le jeune homme travaillera dans une brasserie parisienne, du côté des Invalides. Un job d'été obtenu par son père qui connait le patron. Établissement cossu, forte réputation et cuisine bourgeoise. Mauro se débrouille bien, s'y plait, mais se rend compte qu'il bénéficie sûrement d'un traitement de faveur. Il ne connait pas ainsi les semaines de 70 heures, la cadence, la pression ou encore l'autoritarisme. La cuisine reste une passion aussi reprend-il, à la rentrée, le chemin de l'école...

Sous le regard attentif de Maylis de Kerangal, l'on suit le parcours de Mauro, de ses premiers gâteaux pour les copains au fooding, en passant par la cuisine bourgeoise, gastronomique ou familiale. Elle décrit avec précision ce métier exigent et ses conditions de travail, souvent pénibles et harassantes, le chemin atypique suivi par le jeune homme et son idée de la cuisine, l'engouement que connait aujourd'hui le monde culinaire. L'auteur, de son écriture précise, technique et vivante, nous offre un portrait attachant et sensible d'un jeune chef. Un témoignage sucré-salé et voluptueux...
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C'est mon premier Maylis de Kerangal.Une écrivaine dont j'étais curieuse ayant lu que des critiques élogieuses,sur ses différents livres. Mais je ne sais pas si c'était le bon pour s'initier.L'auteur l'a écrit sur une commande des éditions Seuil pour la collection "raconter la vie",une collection initiée par l'historien Pierre Rosanvallon: exposer les vies ordinaires afin de "remédier à la mal représentation qui ronge le pays".

Entre documentaire et fiction, l'auteur nous plonge dans l'univers de la restauration,à travers le parcours de Mauro, un garçon passionné de cuisine depuis l'âge de dix ans, mais à laquelle il n'a jamais pensé "comme un métier possible".
Une embauche dans une brasserie au seuil de l'été 2003 ,comme job d'été ,pour se faire du thune va l'entraîner loin. Poursuivant ses études, il profitera de chaque occasion pour travailler dans le secteur. Une fois sa maîtrise de sciences économiques en poche, il décide radicalement de s'y lancer et passe un CAP de cuisinier en candidat libre. Quatre ans après ce premier job, et un apprentissage de brasseries parisiennes en restaurants chics, il tente l'ouverture de son propre bistrot,soutenu par son pére.....
L'histoire raconté par un "je" fictionnel, celui du narrateur alias l'auteur, nous "raconte la vie " de ce jeune cuisinier ,son ami, assumant le côté fictionnel ,qui complète celle du documentaire qui ne donne pas accès à l'intimité psychologique, à l'intériorité du personnage.

Dans un style très précis,rapide et fluide de Kerangal nous décrit les dessous d'un métier qui demande la même précision et rapidité , accompagnées d'une exigence d'inventivité continue et un sacrifice de soi jusqu'à l'épuisement . L'extrême précision du langage,la dissection des gestes quasi mécaniques m'a fait penser au fameux tableau de Marcel Duchamp " Nu descendant un escalier" . Je trouve que le style s'accorde très bien au sujet, même s'il s'essouffle un tout petit peu vers la fin.

Lecture agréable et interessante.
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Un petit livre qui nous raconte le parcours de Mauro passionné de cuisine dès l'enfance, on suit son parcours atypique dans divers restaurant allant même jusqu'à travailler gratuitement sans compter ses heures afin d'apprendre la cuisine. En effet Mauro a un parcours particulier il a fait des études supérieures d'économies avant de faire un CAP Cuisine.

On le retrouve dans différents restaurants commençant en bas de l'échelle et puis grimpant de grades au fil des changements. Jusqu'à devenir le gérant d'un restaurant, on le sent passionné malgré le fait que ce métier soit difficile, fatigant et contraignant (larges amplitudes horaires, pas de week-end etc...). Cependant on le sent heureux dans cette voie qu'il a choisi et dans lequel il s'épanouit.

Ce livre se lit rapidement cependant il m'a laissé sur ma "faim" de la part de Maylis de Kerangal ayant lu précédemment Réparer les vivants de l'auteur qui a été une véritable claque.
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Comme toujours chez cette auteure on retrouve un récit parfaitement documenté sur les conditions de travail et la passion des cuisiniers. le seul bémol à ce témoignage reste pour moi le manque de matière du livre, je l'ai trouvé trop court, plusieurs anecdotes supplémentaires auraient donné un peu plus d'affection pour le personnage.
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Mauro est un jeune comme on en rencontre beaucoup : il fait des études supérieures qui ne l'intéresse pas vraiment. En revanche, il aime une chose : cuisiner, il a toujours aimé cuisiner pour sa famille, pour ses amis. Alors il se lance, il fait des extras, puis il est commis et il passe son CAP, puis il ouvre un restaurant, le ferme. Il commence autodidacte, apprend la cuisine familiale, la cuisine traditionnelle, la cuisine gastronomique : l'important est d'apprendre, de manipuler, de créer, de partager.

Ce livre est court mais il est ancré dans la réalité. et là, on retrouve la patte de l'auteur : décrire des métiers, des situations, des évolutions des êtres humains enrichis par leurs expériences.
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Je suis un peu déçue par ce roman de l'autrice.
C'est un récit assez court où l'on suit Mauro, d'abord étudiant en sciences-éco qui a toujours aimé cuisiner "vrai". Il compose pour ses colocataires de vrais repas avec des aliments sains plutôt que de consommer comme de nombreux étudiants des pâtes ou des plats tout préparés à bas coût.
Il obtiendra son master mais son amour pour la cuisine sera plus fort. Il s'initiera auprès de grands chefs qui reconnaissent ses capacités, il passera son CAP , et ouvrira plusieurs restaurants qu'il fermera une fois qu'il aura fait le tour de ses idées pour recommencer ailleurs, autrement.
Sa vie sentimentale sera un désert tant il est passionné de cuisine.
Je ne sais si ce roman est basé sur une histoire vraie, mais l'autrice nous fait entrer dans un monde particulier, les coulisses des restaurants. Son vocabulaire est très précis. Mais son style est plutôt plat.
Chapitre après chapitre, elle raconte le travail de Mauro, son parcours. Pas de vrai rebondissement, pas de suspens, juste une sorte d'énumération.
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Par cette collection, l'auteur nous relate la vie de Mauro, un jeune homme dont on suit le parcours de cuisinier et passionné par la cuisine. Un beau récit, documenté, intéressant avec un personnage principal rendu sympathique par sa soif d'apprendre, son courage et sa détermination à exceller dans ce monde particulier mais passionnant. Un livre à lire et qui donne faim.
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Un très court roman sur l'itinéraire de Mauro, cuisinier. Ode à la gastronomie, mais en même temps reflet sans concession de cet univers impitoyable, ce texte, fidèle à la ligne de cette collection "Raconter la vie", se veut représentatif de notre époque, de nos moeurs, de notre quotidien.
J'ai apprécié la narration assez ramassée, très descriptive, par contre c'est un peu bref (il n'y a pas de "fin" en fait...), mais ce n'est pas désagréable à lire...
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Ode à la bouffe. Un roman court sur la passion d'un jeune homme pour la cuisine. Des descriptions de plats qui font saliver. Comme on aimerait faire partie de sa bande de copains et passer à table ! Mauro, universitaire, lâche ses études pour se consacrer à cet appel de la vue, du palpé, de l'odeur de l'ingrédient qui chante en cuisant, du plaisir partagé. Mais il y aussi l'envers du décor : un salaire minimum pour des heures au maximum. du réalisme plus que du romanesque. Sur ce, bon appétit !
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J'ai voulu essayer ce court récit de Maylis de Kerangal car j'avais achoppé sur son style dans Naissance d'un pont.
On le retrouve ici, notamment les phrases longues et les accumulations d'adjectifs.
Mais sans doute parce que le sujet m'a davantage intéressée, peut être aussi parce que le texte est plus court, je n'ai pas été rebutée par la forme.

C'est l'histoire de Mauro qui, tout petit déjà, est attiré par la cuisine, l'art culinaire qui consiste à créer via les aliments, à composer pour le plaisir des autres, pas seulement le plaisir des papilles mais aussi celui de la convivialité (attention, je fais du Kerangal ;)).
Bien sûr, il aura un parcours atypique, passant par différents types de restaurants mais aussi par l'université Sciences-Eco car on ne trouve pas forcément sa voie dès les ustensiles de maman.

Petit roman intéressant.
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