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EAN : 9782310051781
214 pages
Editions Amalthée (22/12/2021)
5/5   1 notes
Résumé :
Ce roman est l’histoire d’Isabelle et de Paul, la trentaine, malmenés par l’océan de la vie et que rien ne semblait devoir réunir.
C’est aussi celle de Julie, petite fille de dix ans, dont la seule prétention est de vivre la vie d’une enfant de son âge.
Le Destin, sous les traits d’un vieil excentrique, mi-druide, mi-père Noël, va rassembler les morceaux épars de leur vie.
Il les entraînera, le temps de vacances en Bretagne, dans un maelström ... >Voir plus
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Petit extrait du"Rehausseur d'épaves" en réponse au retour de SarM.
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— Ce n’est pas tout, dit alors son guide, jetant un regard à une horloge qui s’était mise à flotter dans l’air tel le chat du Cheshire. Il faut y aller, on nous attend !

Se rapprochant, il posa les doigts sur le front du novice en cette dimension.

— Détendez-vous, vous n’êtes pas encore suffisamment familiarisé avec cette façon de se déplacer…

Sans transition, Paul vit s’étaler devant lui le plus exquis des jardins. Des fleurs d’une beauté fantastique se paraient de couleurs qu’il n’avait jamais vues, irisées, subtiles, vibrant dans plusieurs niveaux de réalité. Des parfums délicats flottaient dans l’air calme et se mêlaient en une symphonie olfactive, qui réjouissait l’âme des deux spectateurs.
Plus loin, une petite cascade faisait résonner l’air de sons mélodieux et cristallins en se déversant dans un bassin, où d’aimables statues semblant vivantes s’ébattaient gaiement.
C’était un véritable enchantement et l’on aurait pu se dissoudre dans tant de beauté, devenant tour à tour chaque élément de ce tableau magnifique.
Une jeune femme, des fleurs dans les cheveux et vêtue d’une toge d’un blanc éclatant, vint à leur rencontre depuis l’extrémité du jardin.
Dès que le jeune homme eut posé son regard sur cette charmante personne, son être tout entier se mit à vibrer, exprimant son trouble par les dégradés de rouge de son aura.
Il venait de reconnaître l’âme de Sophie, qui lui souriait avec une pointe de moquerie, amusée par la forme que revêtait maintenant l’émanation de son mari.

— Bonjour Paul, murmura-t-elle, je suis heureuse de te revoir. Tu semblais tellement triste, la dernière fois que nous nous sommes vus. Par la suite, je n’étais pas autorisée à te faire signe ; il fallait que tu cherches seul ta voie.

— L’oiseau, c’était toi ? répondit l’intéressé. Tu m’as tellement manqué ! Es-tu heureuse ici ?

Il n’était pas franchement surpris de la revoir, comme si une telle rencontre allait de soi. Dans ce contexte, n’importe quelle péripétie lui paraissait normale et, s’il avait été déstabilisé durant les premiers instants, il s’était rapidement habitué à l’étrangeté de tout ce qui lui arrivait maintenant.

— Oui, je suis en harmonie avec ce paysage. Ici tout est joie et beauté, je profite de tout ce qui m’est accordé, avant de me réincarner. Sachant que je suis vivante, tu dois retourner dans le monde matériel et poursuivre ta vie sans te soucier de moi.
» Chacun a son propre destin à accomplir. Si nos routes se croisent, il ne faut pas se désespérer lorsqu’elles se séparent à nouveau. Il nous faut poursuivre, sans relâche, le travail vers notre accomplissement.
» Va maintenant, ajouta-t-elle en déposant un baiser sur sa joue.
» Il est temps de partir. Tu ne te rappelleras peut-être pas ce moment, mais ton âme s’en souviendra et te guidera vers la paix…

— Désolé, dit Paul d’une voix un peu pâteuse, en regardant dans le vague. J’ai dû m’assoupir… je crois même avoir rêvé !

Puis, des fragments de ce songe lui revinrent en mémoire, mais il n’arrivait pas à reconstituer un ensemble cohérent. Les images le fuyaient et, plus il se concentrait, plus elles s’estompaient.
Il se souvenait surtout d’une atmosphère de joie paisible dans un jardin paradisiaque, mêlée à la certitude que la mort n’est pas une fin, mais une transition vers un autre état de conscience.
Il revoyait sa jeune épouse lui disant avec bienveillance qu’il faut laisser partir les êtres qu’on aime, sans chercher à les retenir, car chacun a une destinée propre.
Quelque chose en lui venait de renaître et il pourrait maintenant faire son deuil.
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Les pensées de Paul étaient au diapason de cette triste journée. Bien
qu’ayant réussi à surmonter partiellement son chagrin, il ne parvenait
pas à faire son deuil de celle qu’il avait aimée.
Il marchait comme un somnambule sur cette plage désertée par
les baigneurs, dont la marée montante effaçait chaque jour les pas, à
l’image de la vie faisant disparaître la trace des êtres, blanchissant une
page pour l’écrire à nouveau.
Pourrait-il encore éprouver de la joie, goûter sans remords aux fruits
du bonheur, partager ces mille instants précieux qui font les jours heureux ? Il en doutait mais s’accrochait au moindre espoir et continuait
d’avancer dans sa vie comme il se traînait sur cette plage, la tête inclinée vers le bas, regardant sans les voir les débris rejetés par la mer.
Il n’aurait su dire avec certitude ce qui lui fit relever le chef, mais il
distingua alors une forme d’apparence humaine, noyée dans les fines
gouttelettes d’eau en suspension dans l’air glacé. Cette apparition était
précédée de quelques centimètres par la lumière du soleil sourdant d’une trouée dans les nuages. Elle créait devant le marcheur une flaque
brillante qui le précédait comme un chien fidèle, bougeant lorsque
l’homme avançait et restant immobile lorsqu’il se penchait, semblant
ramasser quelque objet.
Ce manège dura un moment, puis prit fin quand le personnage quitta
le sable pour traverser la dune et rejoindre la chaumine. Le fanal précéda son maître et vint se placer au-dessus de la maisonnette, attendant
qu’il la rejoigne.
Une fois celui-ci rentré à l’abri, les nuages serrèrent les rangs, éteignant le projecteur devenu inutile.
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Si tu doutes de ta réalité,
donne-toi un grand coup de marteau sur les doigts.
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