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3,88

sur 113 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Vadim est le fils d'un général russe craint de tous. Petit garçon, dès l'âge de cinq ans, il lit des poèmes en français et, dès huit ans son père lui apprend à jouer aux échecs. Dès lors, jouer aux échecs avec son père deviendra un rituel quotidien. Très jeune, il se rend compte de la violence de son père à l'égard de sa maman. À 16 ans, il est emprisonné avec les prisonniers politiques et, ne cessant de jouer aux échecs, sa maîtrise du jeu est rapportée au Kremlin qui l'enverra se mesurer aux plus grands champions. Grâce à toutes ses victoires, il retrouve sa liberté. Libre de voyager, il se rend en Bretagne, pays natal de sa mère où il a rendez-vous avec son oncle, frère de sa maman. Enfin, il se rend en Chine et au Tibet. C'est au Tibet qu'il découvre les hautes lumières et bien d'autres choses essentielles qui ont fait que ce livre est, pour moi, un vrai coup de coeur. Je vous encourage à le lire !
Je suis prête pour la lecture d'autres romans de Éric de Kermel.
Un grand merci à Babelio et aux éditions Flammarion pour cette merveilleuse découverte.
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Recu le 24 février 2023

***Lecture jubilatoire dont le plaisir va se prolonger ce mercredi 1er mars , avec une rencontre avec Eric de Kermel...dans les locaux de Babelio...

Grand Merci à Flammarion et à Babelio pour la réception du dernier roman de cet écrivain dont je suis avec beaucoup d'attention les publications depuis sa fort sympathique " Libraire de la Place aux herbes"...qui m'avait enchantée !

Je débute cette chronique et je m'en excuse, par la transcription d' un long passage essentiel, situé en épilogue car il est le miroir significatif de contenu moral et spirituel de notre protagoniste central, Vadim , mais aussi de celui de l'auteur...!
Il existe en effet une fraternité de pensées entre lui et Christian Bobin !

"Dernière page de l'Épilogue

À l'heure où " La Traversée des lumières " s'apprête à être imprimé, j'apprends le départ vers une autre lumière de Christian Bobin.
Il était mon maître, non pas celui qui marche au-dessus mais celui qui marche devant...Il y a quelques semaines je lui avais envoyé une longue lettre pour lui dire mon affection, mon admiration, la reconnaissance de ma filiation.
Les mots qu'ils n'avaient pas encore écrits me manquent déjà.

" La vie est une couronne trop lourde pour nous.On ne peut la mettre sur notre tête, seulement la tenir entre nos mains quelques années. "

Le Muguet rouge, Christian Bobin "

Lecture toujours lumineuse qui nous fait faire la rencontre de Vadim, fils d'un général de l'Armée rouge et d'une russe ( qui se révélera en réalité d'origine française...).Père très impressionnant qu'il admire et avec lequel il joue très régulièrement aux échecs...

Le père, grand joueur d'échecs mais aussi véritable tyran domestique rend l'atmosphère familiale très pesante....

De l'admiration du jeune Vadim pour ce père fort impressionnant, la détestation et la haine vont s'exacerber lorsque Vadim réalisera que ce père admiré et craint , bat sans vergogne sa mère adorée...

Cela se matérialisera dans un premier temps par la rage rentrée du fils en le battant pour la toute première fois aux échecs....Ce qui mettra le
" Pater familias " dans un état indescriptible de fureur ....jusqu'à la tragédie prévisible du meurtre du Père par le fils, afin de protéger la vie de sa mère vénérée !

Vadim se retrouvera , à cause de ce " crime", des années durant dans les geôles russes...Il ne doit un régime de faveur que par ses dons extraordinaires aux échecs...On le sollicitera pour concourir à des championnats d'échecs pour représenter la Russie.Il acceptera à une seule condition : jouer " masqué " car il ne veut pas être assimilé au régime totalitaire de son pays qu'il rejette !

S'ensuivront des déplacements aux quatre coins du monde....un véritable voyage " initiatique"...qui le mèneront jusqu'au Tibet pour retrouver une très mystérieuse jeune femme, croisée tout aussi mystérieusement, lors de ses déplacements ( qui lui glissera en catimini le jeu d'échecs de son père et un carnet secret de ses parties retranscrites par lui enfant et jeune adulte )....De quoi être interpellé et très intrigué...

L'enquête de l'identité de cette femme induira tout un parcours personnel, intime et spirituel !

De révélations incroyables à l'émergence de secrets de famille, très lourds...ce roman réserve au(x) lecteur (s) de multiples rebondissements !

Une fiction qui fait du bien et confirme le chemin
si singulier de cet écrivain, ses questionnements, ses réflexions sur une autre manière de vivre et d'habiter la Terre. À cette lecture j'aurai appris de multiples choses sur le Tibet...( entre autres ! )..

Eric de Kermel se démarque des modes pour creuser durablement,à sa manière, une philosophie de vivre, rejoignant par beaucoup de points de proximité Christian Bobin, dont un retour à la simplicité, à l'Essentiel, des retrouvailles harmonieuses avec Dame Nature...accompagnée d'une quête spirituelle exigeante !


"L'homme versait l'orge et Vadim broyait les grains. L'un et l'autre se souriaient. Et de ce moment, Vadim m'en parla comme d'une révélation.
Dans cette montagne, à deux pas de cette femme, il fut ramené à la plus essentielle des tâches : contribuer à nourrir le monde...prenant conscience de l'humilité de ce geste sans cesse recommencé du paysan comme du meunier.De ceux qu'on ne regarde plus alors que ces mouvements ne peuvent pourtant jamais s'interrompre car ils sont les plus essentiels à la vie des hommes."

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Coup de coeur ♥

Il y a des romans qui se racontent, et des romans qui se vivent. « La traversée des Lumières » est un roman bouleversant. J'ai vibré, ai été transportée, et l'ai fini profondément touchée.

Vadim est un jeune garçon intelligent. Dès l'âge de cinq ans, sa formation est confiée à Paul d'Ingrincourt, un jeune polytechnicien français. A 8 ans, son père, Général de l'armée rouge, lui apprend les échecs. Ce n'est que quelques années plus tard que Vadim prend enfin le dessus sur son père qui ne supporte pas sa défaite, marquant alors la fin de leur relation. C'est à partir de ce jour que sa vie prend un nouveau tournant. Représentant l'Union Soviétique, il enchaîne les compétitions mondiales de jeux d'échecs dont il excelle. L'ombre d'une femme fera son apparition, et la retrouver va redevenir sa quête. Une quête qui l'entraînera dans un voyage initiatique, à la rencontre de personnes qui le guideront jusqu'aux montagnes tibétaines.

Comment est-ce possible de me bouleverser autant en 210 pages ?

La plume de l'auteur est si belle ! J'ai été sensible à la façon qu'il a de glisser les mots pour les rendre purs, composant une histoire envoûtante. Ce roman est une ode à la liberté et à l'épanouissement intérieur.

Malgré une histoire qui ne manque pas de rebondissements, on sent beaucoup d'apaisement dans ce roman et c'est une douce lumière qui jailli des pages.

Suivre Vadim était passionnant. C'est le coeur serré, un sentiment de plénitude et emplie d'amour que je referme ce roman.

Et cette couverture 🤩

Je vous ai donné envie de rencontrer Vadim ?

J'espère que ce roman saura trouver le chemin menant jusqu'à vous ! 🥰











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C'est un merveilleux voyage qui débute, à Moscou dans la violence d'une URSS finissante, qui passe par la Sibérie, par les grandes villes d'Europe, fait un où deux détours par l'île de Bréhat, puis traverse la Chine, pour s'achever dans la sérénité bouddhiste, sur les hautes lumières de l'Himalaya entre Tibet et Népal. le jeu d'échec est un peu le fil rouge de ce voyage, on parcourt le monde comme le font les pions, les tours, les fous, les dames, et les rois sur les soixante quatre cases de l'échiquier, d'autant que, comme dans une partie d'échec, les rebondissements ne manquent pas. Vadim est le fils d'un général de l'Union Soviétique, qui lui fait apprendre le français, et lui enseigne l'art des échecs, mais qui est violent avec Donatella sa mère, pour la défendre, il tue son père. Malgré son jeune âge, il est envoyé en exil en Sibérie, les conditions de détention sont rudes, mais il continue à améliorer sa connaissance des échecs, ce qui va le conduire à représenter l'URSS dans tous les championnats et lui faire connaître la gloire. Au cours de ses multiples voyages, il croise à Venise, le regard d'une femme qui possède un don équivalent au sien pour les échecs. Fasciné par cette rencontre, il part à sa recherche, se rend en Chine pour atteindre le Tibet, puis le Népal, par la route du sel à dos de yacks et de cheval, découvre et nous faire partager les rites bouddhistes, la beauté des paysages, s'imprègne de leur sagesse, de leurs méthodes de méditations. Ce périple l'entraîne vers des retrouvailles bouleversantes et surprenantes. Pour le récit du narrateur, l'oncle de Vadim, l'écriture d'Eric Kermel est à la fois feutrée, fluide, teintée de poésie. le roman se lit facilement, il est très plaisant, et nous immerge dans une forme de sérénité.
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Comme beaucoup de lecteurs j'avais eu l'occasion de découvrir Eric de Kermel avec son best seller « La libraire de la place aux herbes » que j'avais beaucoup aimé d'ailleurs.
Si l'on retrouve son style dans « La traversée des lumières » ce roman là est pourtant bien différent et je dois dire que j'ai été encore plus séduite.
Séduite oui, par le destin extraordinaire de Vadim, le personnage principal, que nous allons suivre de sa naissance jusqu'à l'âge adulte. Car Vadim a un don pour les échecs et celui-ci va l'amener à parcourir le monde et à vivre bien des aventures, dont la plus belle certainement le mènera sur les chemins escarpés de l'Himalaya.
Je me suis tout de suite attachée au personnage. Peut-être est-ce le fait de le voir grandir auprès de ce père, général de l'armée russe, qui s'avère être un véritable tyran domestique qui a titillé en moi une espèce d'instinct de protection à l'égard du jeune garçon ? Je ne saurai le dire, mais le fait est là, j'ai aimé ce personnage de la 1ère à la dernière page. J'ai aimé son parcours, sa volonté et sa sagesse.

Je n'en dirai pas plus car une grande partie du plaisir de cette lecture fut la découverte des lieux et des personnages.
Je trouve que l'écriture d'Eric de Kermel, et particulièrement dans ce roman, dégage une grande humanité. Il questionne sur nos choix, notre vie et notre rapport à la nature et à la vie sauvage.

J'ai passé un merveilleux moment et je ne peux que vous encourager à partir avec Vadim à la découverte des hautes lumières du Tibet.
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La traversée des lumières est le premier ouvrage d'Eric de Kermel que je lis et j'avouerai volontiers avoir passé un bon moment.
Au premier abord, j'ai été un peu surprise par les nombreuses similarités entre le scénario de la traversée des Lumières et celui de la diagonale des reines de Bernard Werber. On y retrouve les échecs, le monde bipolaire et la chute du communisme, les élites cachées qui dirigent le monde en jouant aux échecs. Mais c'est là que la comparaison s'arrête. Là où la diagonale des reines est construite comme un thriller haletant, La traversée des lumières est un magnifique récit initiatique d'une grande poésie, dans lequel notre héros ne cesse de se réinventer pour devenir un être de paix tout entier tourné vers les autres.
Un roman délicat qui se lit rapidement et donne le sourire. le traitement de l'apprentissage de soi et des autres, via le jeu d'échecs et l'ascèse, qui mène au final à la liberté, à la foi de l'esprit et du corps rappelle un Candide de voltaire sous une forme moderne qui m'a au final beaucoup plus. On notera qu'ici, on cultive des agapanthes dans son jardin, et que le jardin est à Bréhat.
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Ce roman m'a émue , bouleversée .
C'est simple , je l'ai reçu vendredi , samedi il était terminé .
L'histoire est d'une beauté vertigineuse.
Vadim est un jeune homme dont le destin va l'entraîner vers un exil inattendu.
Né en URSS, il va être élevé sous la douceur aimante de sa mère et la dureté de son père qui ne lui aura réellement transmis que la passion et le don pour les échecs .
Quand tout bascule , son avenir en est transformé à jamais et commence alors une interminable quête de soi, de cette femme dont le regard l'obsède .

Eric de Kermel a une plume d'une beauté incomparable. Il fait voyager le lecteur dans les secrets du Tibet , et l'imprègne d'un aura, d'une force unique .
C'est tellement beau . Ce courage, ce voyage initiatique m'a fait rêver .
Quant à son amour pour les échecs , il m'a donné envie de découvrir ses mystères .

Le roman est écrit avec tellement de précisions et de détails, que l'on se demande si l'auteur n'a pas fait lui-même ce voyage.

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Quel beau moment! A suivre Vadim, j'ai éprouvé tant d'émotions qu'il m'est difficile de les évoquer toutes. J'ai éprouvé de la détestation pour ce père misérable, de la pitié pour cette mère éprouvée et enfin de l'apaisement grâce à Vadim, volontaire, intègre et tellement inspirant. J'ai cheminé avec bonheur sur les routes du Tibet, en Bretagne et autres contrées grâce à l'écriture inspirante d'Eric de Kermel. Un vrai bonheur! 😌
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"Oser le pas vers l'inconnu...Risquer de vivre", pour connaître la vérité sur sa famille, pour la liberté, oui "aimer est la voie et le but"...Ce  livre est une fiction sans ego (merci! Ça change de la multitude de livres contemporains sur des histoires personnelles).
Je l'ai lu comme un  conte, de "tout mon coeur " de gamine en soif de savoir la suite de l'histoire, car ce livre célèbre les liens, le partage, l'amour...Même si il y a des événements tragiques, oh que ça fait du bien d'être en compagnie de la belle personne qu'est Vadim personnage principal , d'accueillir grâce à la douceur de la plume ( des mots et de l'intention choisis) sa sensibilité, sa maturité, sa générosité  son éthique...
Un livre humaniste, spirituel, politique, poétique...un livre qui aime les Hommes.
Merci à Éric de Kermel de nous offrir cela.

Et merci aussi pour cette magnifique couverture, en y adjoignant la qualité du papier, quel plaisir d'avoir cet objet livre entre les mains.
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En ouvrant La Traversée des Lumières, c'est une fenêtre sur l'histoire et sur le monde que l'on ouvre.
Vadim est fils d'un général russe, un homme strict qui délègue l'éducation de son fils à son épouse qui lui transmet l'amour de la lecture et des auteurs français et à Paul, un étudiant français sortant tout juste de polytechnique. Vadim apprend à manier les armes et à aimer les chevaux, à savourer les vers de Baudelaire et à chérir les livres.
Dès que son père considère qu'il en a l'âge, il lui transmet sa connaissance des échecs. Ce sont eux qui conduiront Vadim en Europe puis aux confins de l'Himalaya dans une quête qui le conduira avant tout à une quête de sagesse. Il est difficile d'en dire plus sans dévoiler des éléments de l'intrigue...

Ce récit initiatique s'inscrit dans la lignée des contes philosophiques que j'aime tant, le personnage de Vadim apprend, grandit et s'épanouit au fil des pages, tel une fleur de lotus... En tant que lectrice, j'ai eu l'impression de grandir avec lui.
Un très beau roman !
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