Agatha Christie, le chapitre disparu

Comme le chapitre, ce livre a disparu de ma mémoire.

Quand j'ai repéré Agatha Christie, le chapitre disparu parmi les nouveautés de la rentrée littéraire de janvier 2016, j'ai tout de suite su que je le lirai : j'adore Agatha Christie et l'épisode de sa vie narré ici m'avait déjà interpelé dans la La vraie vie d'Agatha Christie, une bande-dessinée qui retrace la vie de la reine du crime. Aussi, quand je l'ai vu à la médiathèque, je n'ai pas hésité une minute avant de l'emprunter.

Dans ce roman, Brigitte Kernel se glisse dans la peau d'Agatha Christie et imagine ainsi ce qui s'est passé durant la période du 3 au 15 décembre 1926, période durant laquelle la célèbre auteur a disparu et n'a pas donné le moindre signe de vie.
Ici, nous rencontrons une Agatha Christie désespérée : son mari, Archibald Christie, vient de lui annoncer qu'il souhaite divorcer afin d'épouser Nancy Neele avec qui il vit une histoire depuis de nombreux mois. Agatha s'enfuit alors en pleine nuit au volant de sa voiture, bien décidée à mettre fin à ses jours en se noyant dans l'étang de Silent Pool. Mais là, rien ne se passe comme prévu. Elle rejoint alors à Londres son amie Nan et toutes deux mettent au point un plan destiné à se venger du mari indélicat.

J'ai trouvé ce livre plutôt plaisant à lire. Je suis entrée très facilement dans l'histoire et je me suis amusée à voir Agatha Christie s'enfoncer dans ses mensonges pour parvenir à son but et quelques situations cocasses viennent ponctuer le récit. Par contre, je dois bien avouer que l'objectif final m'a laissé un peu dubitative et j'ai trouvé la version d'Agatha Christie de Brigitte Kernel trop sentimentale mais également un tantinet trop excessive dans ses choix.

Par ailleurs, j'ai trouvé intéressant le parallèle que l'auteur créé entre cet épisode de la vie de la romancière et l'écriture de Loin de vous ce printemps, un roman sentimental qu'elle a publié sous le pseudonyme de Mary Westmacott : plusieurs petits extraits ont été inséré dans ce roman et Brigitte Kernel explique la génèse des personnages qui le compose avec sa propre intrigue.

Par contre, je dois bien avouer que la fin de ce roman n'a pas été à la hauteur de mes attentes. On se retrouve face à une Agatha complètement mièvre qui va se prendre la réalité en pleine face. J'aurais aimé qu'elle soit moins naïve, plus forte.

Au final, Agatha Christie, le chapitre disparu m'a fait passer un bon moment de détente, même si certains aspects n'ont pas su me convaincre. Même si j'ai aimé découvrir une partie de la vie de cette romancière renommée, je ne vous recommande pas non plus ce roman comme lecture indispensable.
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Il y aurait dans l'autobiographie de Agatha Christie un chapitre manquant. Onze jours durant lesquelles la célèbre auteure aurait disparu laissant la place à toutes les hypothèses les plus folles.
De la vie de Agatha Christie, je ne connais rien ou presque. J'ignore donc quelle est la part de vérité et de fiction dans ce roman. Si le récit est distrayant, j'ai été un peu gêné par la personnalité donnée à la reine du crime. Celle d'une femme émotionnellement fragile, très fleur bleue transie d'amour pour un mari volage, ce qui ne semble pas coller à l'idée que je m'en faisais. Je m'imaginais Agatha Christie comme une féministe de la première heure et bien sûr cela n'est pas forcément incompatible avec un romantisme un tantinet suranné, mais voilà, ça ne fonctionnait pas vraiment.
Reste que le roman demeure agréable à lire.